Fragments d’histoire/03

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Imprimerie officielle (p. 14-23).

LA SAVANE


Le Fort et la Savane constituent les linéaments de la ville. Remplis des parfums du passé, pleins de souvenirs et de gloire, ils sont le cœur même de la cité et « sur l’Esplanade, témoin de tant d’exploits de nos annales, nous ne pouvons faire un pas sans le mettre dans les pas de nos courageux devanciers[1]. »


RIVIÈRE MADAME


LA VILLE DE FORT-DE-FRANCE


HYDRAVION DANS LA RADE DE FORT-DE-FRANCE

Devant le Fort s’étend la « Savanne »[2] ou la Savane qu’on a aussi appelée Place d’Armes[3], champ de manœuvres[4], Esplanade[5].


SAVANE DE FORT-DE-FRANCE

Sa superficie est de 5 hectares, 44 ares, 50 centiares.

Elle a toujours appartenu à l’État qui la loue à la Municipalité. Maintenant elle sert presqu’uniquement de place publique, de lieu de promenade et de terrain de sport.

Les droits de l’État sur la Savane, contestés naguère par la Commune, ont été reconnus et confirmés à la suite d’une instance. Un jugement du Tribunal de Fort-de-France du 16 Mars 1878 a déclaré, en effet, que « la place de la Savane dans toute son étendue fait partie intégrante du domaine public national comme destiné de tout temps à servir d’Esplanade au Fort Saint-Louis, dont elle est l’annexe. » Un arrêt de la Cour d’Appel de la Martinique du 13 Mai 1879 a adopté les motifs des premiers juges et a repoussé les conclusions subsidiaires de la Ville de Fort-de-France tendant à faire déclarer que les allées de la Savane sont sa propriété. La Cour de Cassation a confirmé l’arrêt de la Cour d’Appel[6].

Dans les premiers temps, la partie Nord-Est notamment, était couverte de marais, de roseaux et d’eaux croupissantes. Dans une lettre du Vicomte de Damas, Gouverneur Général, du 1er  Mars 1785, il est fait mention du « comblement de la savane servant de place d’armes dans la ville de Fort Royal et du dessèchement du marais dont la place nommée la Savane est composée[7] ».

C’est sur la Savane que le Gouverneur Général de Baas établit un « jardin du Roi », sorte de pépinière où il tenta d’acclimater et avec succès les principaux arbres fruitiers. Ce jardin est mentionné dans le « projet de la ville à construire au cul de sac de la Martinique », du 15 décembre 1681.

Une ordonnance des Général et Intendant de la Martinique du 30 Juin 1771 prescrivit aux pécheurs des Anses-d’Arlets et des Trois-Îlets de porter leurs poissons « à la Savanne au bout de la Grande rue Royale[8] ».

D’après un plan de 1774, que M. Raymon Danger a consulté à la Bibliothèque Nationale, la mer limitait alors cette place environ à la hauteur de la Rue Victor Hugo[9].

C’est la même constatation qu’on peut faire sur plusieurs plans du Fort-Royal des années 1767, 1769, 1775, 1783, 1784 et 1808 qui sont au Ministère des Colonies et dont le Musée de la Martinique possède des reproductions photographiques[10].

Mais la Savane a gagné peu à peu sur la mer ainsi qu’il est indiqué dans un plan de 1855 où l’on voit qu’une seconde double rangée d’arbres a pu être plantée parallèlement à la première, en « bordure de la mer » entre une autre rangée et le rivage.

Le 31 décembre 1911, « Les Amis des Arbres » ont créé une nouvelle allée, à laquelle ils ont donné le nom de Christophe Colomb. Quelques-uns des 56 zamanas plantés par le gouverneur Fernand Foureau et par les enfants des écoles, en ce jour de la fête de l’arbre, subsistent encore, et c’est sous leur ombrage que se font en partie les évolutions des sportmen[11].

La partie « comprise entre la grande allée de la Savane, la rue de la Liberté et le rivage de la mer » a reçu le nom de Place Vaillant, du nom d’un ancien gouverneur général des Antilles. Celle mesure, proposée par le conseil muni cipal, a été approuvée par un décret impérial du 25 juin 1853[12].

Il y a eu, sur la Savane, en face de la rue Victor Hugo, un édicule dont beaucoup se souviennent qui s’appelait « Corps de Garde J de l’Esplanade » et qui, déjà ancien, a été détruit, ainsi qu’une rangée d’arbres. Les deux allées que séparait celle-ci sont devenues la grande allée actuelle qui aboutit au Monument aux Morts. Ce bâtiment était précédé d’une vérandah et se composait de quatre pièces dont un bureau à l’usage du pilote et pouvait loger un officier et quinze soldats[13]. Il a été démoli en 1918 et à sa place, le jour de la fête de la Victoire, il a été dressé un magnifique arc de triomphe.

L’on voit maintenant sur l’Esplanade :

1° La statue de l’Impératrice Joséphine, œuvre de Vital Dubray qui « a taillé avec tant de bonheur et de grâce dans le blanc marbre de Carrare la douce et impériale figure de notre Créole couronnée, regardant du haut de son piédestal et au milieu de cette magnifique Savane, les Trois-Îlets, son berceau[14] ».


STATUE DE L’IMPÉRATRICE JOSÉPHINE

Les dépenses ont été couvertes par un don de 12.000 fr. de Napoléon III, des souscriptions particulières, des centimes additionnels votés par 17 communes de l’île, et un crédit de 25.000 fr. du Conseil général qui avait aussi prévu d’autres allocations dans la limite du nécessaire.

La première pierre a été posée le 12 juillet 1856 et la statue érigée le 29 août 1859 sous le gouvernement du contre-amiral de Maussion de Candé.

M. Manguin en a été l’architecte, et MM. Dupuy et Parfonry, sculpteurs marbriers.

Pour la reproduction des traits, l’artiste s’est aidé d’un buste de Bosio, que, en raison de sa parfaite ressemblance, l’Impératrice avait donné à la reine Hortense.

Joséphine est debout en manteau impérial, une main posée sur le cœur, et l’autre appuyée sur le médaillon de Napoléon Ier.


STATUE DE L’IMPÉRATRICE JOSÉPHINE

« Elle a pour vous, a-t-on écrit, un geste d’accueil et semble mettre à vos pieds toute la beauté de son pays ».

La grille qui entoure le monument est du même modèle que celle qui a été faite pour la statue équestre de Napoléon Ier à Lyon[15] si le projet a été exécuté.

Toutes les pièces du monument ont été embarquées au Havre sur « le Roi d’Yvetot », navire de la maison Louédin, ainsi qu’il résulte d’une lettre datée de Paris le 28 juillet 1858 de Lepelletier Saint-Rémy, délégué du comité de la Martinique et de la sous-commission d’exécution.

Le marbre a été donné par Napoléon III et c’est M. Dubray lui-même qui l’a choisi en Italie, en revenant de la Corse où il avait été assister à l’inauguration de sa statue du général Abatucci[16].

La statue a environ deux mètres de hauteur. Le piédestal qui a la même dimension est assis sur un massif de granit, et le monument entier s’élève à 5 mètres environ au-dessus du sol.

Sur la façade principale du piédestal est un bas-relief en bronze qui représente le couronnement de Joséphine à Notre-Dame de Paris. Sur les autres côtés sont les dates de sa naissance (23 juin 1763) et de son mariage (9 mars 1796) et une inscription qui énonce que « l’An 1858 Napoléon III régnant les habitants de la Martinique ont élevé ce Monument à l’Impératrice Joséphine née dans cette île ».

Le monument a pour perspective, à droite, la rue Lamartine, à gauche, l’embarcadère du Carénage, et derrière, la rue Villarel-Joyeuse ;

2° Le Monument aux Morts de la Grande Guerre, dû au ciseau de l’artiste Bouchard : c’est la statue de la France tenant le flambeau qui éclaire les tables de marbre sur lesquelles sont inscrits les noms de ses enfants de la Martinique tombés au Champ d’Honneur.

Un premier projet avait été établi par M. Bourgoin. C’était la Martinique pleurant ses enfants. La mort de l’artiste en a empêché l’exécution. La maquette est à la Chambre de Commerce qui l’a fait venir de Paris.

Aux termes du contrat intervenu entre M. Sévère, président du Comité, les héritiers Bourgoin et M. Bouchard, la statue actuelle doit porter la signature des deux artistes.

Ce monument est dû à des subventions officielles et à des souscriptions recueillies à la Martinique par MM. E. Rimbaud, A. Feillet et Th. Baude ;

3" Le kiosque à musique ;

4° La belle et vaste Maison du Sport inaugurée le 20 mai 1934 ;

5° La statue en bronze de d’Esnambuc, par M. Gaumont, premier grand prix de Rome, érigée le 24 décembre 1935, à l’occasion du 3e centenaire du rattachement de l’île à la France.

La cérémonie a été présidée par M. le Ministre Albert Sarraut, chef de l’imposante délégation envoyée par la France pour participer à cette fête patriotique.

L’artiste a montré le grand Normand « campé comme le marin à son bord, dans l’attitude du navigateur qui scrute la mer, cherchant à apercevoir la terre lointaine qui se profile à l’horizon ».


STATUE DE D’ESNAMBUC
(24 décembre 1935, jour de l’inauguration).

Sur la face principale du socle, a été gravée l’inscription suivante : « À Pierre Belain d’Esnambuc, fondateur de la puissance française aux Antilles »,

Au-dessous, un relief en bronze, œuvre de M. Gaumont, représente la caravelle que montait d’Esnambuc à son arrivée à la Martinique, le 15 septembre 1635.

De chaque côté, les années de sa naissance et de sa mort (1585-1636), les années de l’occupation et du 3e centenaire (1635-1935) et derrière, ces mots lapidaires de Richelieu : « Le Roy a perdu un des plus fidèles serviteurs de son estat ».

Ces inscriptions ont été gravées sur des plaques de granit rose.

Une grille entoure la statue et porte sur ses côtés les noms des plus anciens quartiers de l’île : Saint-Pierre, Fort-Royal, Prêcheur, Carbet et Case-Pilote.

La proposition d’ériger ce monument a été faite par le Syndicat d’initiative en 1933[17] et toutes les dépenses auxquelles il a donné lieu ont été acquittées par le budget de la Martinique. Le transport gratuit a été effectué par la Compagnie Générale Transatlantique, « heureuse de donner à la Martinique un témoignage de son affectueuse sympathie[18] ».

6° Le Cercle Martiniquais qui occupe les locaux de l’ancien café-restaurant « Le Fort Royal » ;

7° Les quais et le siège de la Compagnie fruitière antillaise ;

8° Un jardin entre le Fort et le cercle, avec entrée par l’Allée des Soupirs.

Non loin étaient naguère les ateliers de la Compagnie Leclerc-Bellevue-Salleron, coin alors très animé et port d’attache des yachts reliant à la ville le Petit-Bourg et le Lamentin.

L’érection, sur la Savane, d’une colonne commémorative de la reprise de l’île en 1802 par la France a été décidée par arrêté du capitaine général Villaret-Joyeuse et du préfet colonial Berlin du 30 pluviose an II[19]. Simple coïncidence ou juste revanche de l’histoire, le monument projeté aurait été sur cette même esplanade où avait eu lieu, huit ans auparavant, la reddition de l’île par Rochambeau après 32 jours de siège et de bombardement.

« Les restes de l’immortelle garnison du Fort de la Convention (Fort Desaix) se rendirent sur la Savane de la Ville pour exécuter les termes de la capitulation. Là, le général anglais, Ch. Grey, les attendait. Lorsqu’il aperçut ce petit nombre de braves à qui les traces de fatigue et les blessures imprimaient encore un air plus martial, il demanda à l’officier où était le reste de la garnison, que ce qu’il voyait n’était sans doute qu’un avant-garde. En apprenant que c’était là cette poignée d’hommes qui avait tenu si longtemps contre les nombreux régiments anglais qui n’avaient pas osé livrer un assaut à la forteresse, il en eut presque honte[20] ».

Plus de 100 des cadavres trouvés sous les décombres, du 11 janvier 1839, jour du tremblement de terre qui détruisit la Ville, au 23 du même mois, avaient été déposés sur la Savane ainsi transformée en « amphithéâtre en plein vent ».

Nombreuses sont les cérémonies et les fêtes qui ont eu lieu à la Savane.

C’est là que, le 29 septembre 1789, « les habitants du Fort-Royal arborèrent le premier drapeau tricolore et, dans un élan de viril enthousiasme, contraignirent le gouverneur comte de Vioménil à saluer l’emblème de la Révolution naissante[21] ».

Le 15 juin 1848, l’arbre de la Fraternité a été planté sur la place du Carénage[22] où Perrinon prononça un discours. Le cortège se rendit ensuite sur la place d’armes où eut lieu une grande revue par le commissaire général.

C’est là aussi qu’eut lieu la fête de la Constitution pendant laquelle lecture solennelle de la Constitution du 4 novembre 1848 a été donnée au peuple par le contre-amiral Bruat, gouverneur, le 17 décembre 1848, sur une plateforme disposée au pied d’un autel où le préfet apostolique a célébré la messe en plein air.

L’Empire y a été solennellement proclamé le 9 janvier 1853 par le gouverneur, l’amiral Vaillant.

Un beau boulevard construit en 1935 à l’occasion des fêtes du Tricentenaire sous l’administration du gouverneur Alfassa a empiété sur la mer et a remplacé, du fort Saint-Louis aux bâtiments des douanes et des contributions indirectes, le littoral qu’on appela quai de Leyritz[23], du nom du premier maire de Fort-de-France qui, cent ans déjà passés, avait mis en état cette partie de la Ville, depuis la Savane jusqu’à l’abattoir, (travail si nécessaire en son temps).

À remarquer que le projet d’un large quai le long de la rade des Flamands qui aurait été continué par un pont sur la rivière Levassor, une route rejoignant Bellevue, figurait déjà dans un plan du 1er  mai 1826 où l’on peut voir aussi d’autres projets très intéressants conçus par le gouverneur Donzelot[24].

En face de la Savane, la Baie des Flamands, une des plus belles rades des Antilles, qui « réunit jadis toute l’expédition du Mexique et abrita plus anciennement encore, sous sa ceinture de forts et de batteries, les mouvements des flottes françaises de l’ancien régime et de la Révolution[25] ».

Elle portait déjà, au moment de l’attaque de Ruyter, ce nom qui lui a été donné parce que c’est sur le littoral de cette baie que s’établirent en 1654, avec la permission de Duparquet, des Hollandais chassés du Brésil par les Portugais[26].

C’est, dit Louis XVI, dans un mémoire du 7 mars 1777, un des plus beaux ports et des plus sûrs de l’Amérique, les escadres y trouvent un asile assuré et sortent facilement pour tenir la mer autour des îles[27]. De son côté, le marquis de Bouille, dans des instruction et consigne du 31 octobre 1777, relate que le port du Fort Royal est « destiné à servir d’arsenal à la marine de S. M. et déclaré port royal, par le règlement du 24 mars 1763[28]. »

« Dans nos grandes guerres maritimes, la baie de Fort-de-France a toujours eu le glorieux privilège de recevoir les vaisseaux de la France : les escadres des d’Estaing, des La Motte-Piquet, des Guichen, des Suffren[29] ».

La sécurité que les navires trouvent au Chef-lieu pendant l’hivernage a donné lieu à des mesures dont l’on a trace dans un ordre du Gouvernement du 6 juillet 1724 qui était renouvelé chaque année, interdisant le séjour des bateaux dans la rade de Saint-Pierre à partir du 15 au 20 juillet au plus tard et enjoignant qu’ils fussent dans le carénage à Fort Royal jusqu’à la fin de la saison dangereuse[30].

Jusqu’en 1834 le port du Carénage était rempli de mangles et de campêches. C’est alors qu’il a été assaini et un vaste et beau terrain a remplacé ce marécage, grâce aux travaux de M. Anglade, capitaine de port au Fort-Royal[31].

  1. Discours de Théodore Baude, à l’inauguration de la statue de d’Esnambuc, 24 décembre 1935.
  2. C’est l’orthographe employée dans un mémoire du baron Tascher de la Pagerie du 20 avril 1774. Archives ministère Colonies n° 334.
  3. Lettre du comte de Damas du 1er  mars 1785, où on lit que la Savanne servait de place d’armes. Archives Ministère colonies n° 437.
  4. Le champ de manœuvres est indiqué dans un tableau du 21 mai 1855, Archives Ministère colonies n° 1318.
  5. Le mot Esplanade est employé dans le plan de Blénac du 15 décembre 1671 ci-dessus cité (Archives Ministère Colonies n°27), dans deux arrêtés du Gouverneur Donzelot des 7 mars 1821 et 29 janvier 1825, et dans le jugement du tribunal de Fort-de-France, du 16 mars 1878 ci-après rapporté.
  6. Archives municipales de Fort-de-France, communiquées par M. Paul Nays, chef des services municipaux.
  7. Arch. Min. Col. n° 437.
  8. Code de la Martinique, tome 3, page 92.
  9. L’urbanisme à la Martinique, par M. Raymon Danger, pages 6 et 7.
  10. Arch. Min. Col. no 291, 307, 342 et 343, 379 et 380, 407 et 489.
  11. Bulletin de la Société « Les amis des arbres » et J. O. Martinique 13 janvier 1912, no 2.
  12. B. O. Martinique, année 1853, page 511.
  13. Tableau détaillé du 21 mai 1855. Arch. minist. col. n° 1318.
  14. Toast de Sidney Daney au banquet d’inauguration de la statue de l’Impératrice Joséphine. B. O. Martinique, année 1859, page 379.
  15. Moniteur de la Martinique, 10 janvier 1856, n° 3.
  16. Divers renseignements puisés au Moniteur de la Martinique 13 octobre 1859, n° 82.
  17. Vœu émis par le Conseil d’administration du Syndicat d’initiative dès le janvier 1933, et lettres au gouverneur, notamment le 31 mai 1934.
  18. Lettre de M. le Gouverneur général Marcel Ollivier, président général de la Compagnie Transatlantique, à M. le Gouverneur de la Martinique.
  19. Code de la Martinique.
  20. Histoire de la Martinique., par Sidney Daney, tome 5, page 399.
  21. Discours de M. Sévère le 21 septembre 1901, (Moniteur de la Martinique du 27 septembre 1901).
  22. J. O. Martinique du 17 juin 1848.
  23. Arrêté du 2 août 1810, B. O. Martinique, année 1840, page 310.
  24. Arch. minist. col. n° 659.
  25. Annuaire de la Martinique, 1931, page 100.
  26. Bulletin pour servir à l’histoire de la Martinique : « La baie des Flamands », par Théodore Baude, page 1.
  27. Code de la Martinique, tome 3, page 283.
  28. Code de la Martinique, tome 3, page 345, § 20.
  29. Discours du Gouverneur de Maussion de Candé le 16 mars 1869, jour de la pose de la première pierre du Bassin de radoub.
  30. Annales du Conseil souverain, tome 2, page 504.
  31. J. O. M., juin 1834.