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Génie du christianisme/Partie 4/Livre 2/Chapitre IV

La bibliothèque libre.
Garnier Frères (p. 400-401).

Chapitre IV - La Calédonie ou l’ancienne Ecosse

Quatre pierres couvertes de mousse marquent sur les bruyères de la Calédonie la tombe des guerriers de Fingal. Oscar et Malvina ont passé, mais rien n’est changé dans leur solitaire patrie. Le montagnard écossais se plaît encore à redire les chants de ses ancêtres ; il est encore brave, sensible, généreux ; ses mœurs modernes sont comme le souvenir de ses mœurs antiques ; ce n’est plus, qu’on nous pardonne l’image, ce n’est plus la main du barde même qu’on entend sur la harpe, c’est ce frémissement des cordes produit par le toucher d’une ombre, lorsque la nuit, dans une salle déserte, elle annonçait la mort d’un héros.

Carril accompanied his voice. The music was like the memory of joys that are past, pleasant, and mournful to the soul. The ghosts of departed bards heard il from Slimora’s side, soft sounds spread along the wood, and the silent valley of night rejoice. So when he sits, in the silence of noon, in the valley of his breeze, the humming of the mountain’s bee comes to Ossian’s ear : the gale drowns it often in its course ; but the pleasant sound returns again. " Carril accompagnait sa voix. Leur musique, pleine de douceur et de tristesse, ressemblait au souvenir des joies qui ne sont plus. Les ombres des bardes décédés l’entendirent sur les flancs de Slimora. De faibles sons se prolongèrent le long des bois, et les vallées silencieuses de la nuit se réjouirent. Ainsi, pendant le silence de midi, lorsque Ossian est assis dans la vallée de ses brises, le murmure de l’abeille de la montagne parvient à son oreille ; souvent le zéphyr, dans sa course, emporte[1] le son léger, mais bientôt il revient encore. "

  1. Drowns, noie. (N.d.A.)