Genévres herissez, et vous Houx espineu

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Genévres herissez, et vous Houx espineu
Les Amours, Texte établi par Hugues VaganayGarnier2 (p. 316-317).

XVIII

Genévres herissez, et vous Houx espineux,
L’un hoste des deserts, et l’autre d’un bocage :

Lhierre, le tapis d’un bel antre sauvage,
Sources qui bouillonnez d’un surgeon sablonneux,
Pigeons qui vous baisez d’un baiser amoureux,
Tourtres qui lamentez d’un eternel vefvage,
Rossignols ramagers, qui d’un plaisant langage
Nuict et jour rechantez voz versets amoureux :
Vous à la gorge rouge estrangere Arondelle,
Si vous voyez aller ma Nymphe en ce Printemps
Pour cueillir des bouquets par ceste herbe nouvelle,
Dites luy, pour-neant que sa grace j’attens,
Et que pour ne souffrir le mal que j’ay pour elle,
J’ay mieux aimé mourir que languir si long temps.