Ghazels/La Blessure

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Anonyme
Traduction par Marguerite Ferté.
GhazelsÉdition Bossard (p. 11).


LA BLESSURE


Ce n’est pas le Kandjar qui l’a faite :
Mes ennemis étaient sous leurs tentes.


Ce n’est pas une vengeance échue :
Ceux que j’ai offensés sont morts de ma propre main.


Ce n’est pas le hasard aveugle :
Le hasard quand il croise ma route devient
            clairvoyant.


   Si ma vie se répand et me quitte
C’est que ses yeux m’ont blessé à mort
      Et qu’Elle en aime un autre.