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Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/ÉPERNON (Marguerite DE FOIX-CANDALE, duchesse D’) , femme du précédent, petite-fille, par sa mère, du connétable de Montmorency

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Administration du grand dictionnaire universel (7, part. 2p. 685).

ÉPERNON (Marguerite {{sc|de Foix-Candale, duchesse d’) , femme du précédent, petite-fille, par sa mère, du connétable de Montmorency, morte en 1593. Elle devint, en 1587, l’épouse de Jean-Louis de Nogaret de La Valette, créé duc d’Epernon le 27 novembre 1581 par Henri III, dont il était un des favoris, un des mignons. En 1588, le duc d’Épernon, gouverneur de la Guyenne, s’était enfermé dans le château d’Angoulême. Sa femme, toujours en avant dans les sorties qu’exécutaient les assiégés contre les assiégeants, toujours au fort de la mêlée, est faite prisonnière. Certes, l’otage est précieux et les ennemis croient déjà tenir par lui la victoire. Donc, on l’emmène sous les remparts, et le duc d’Épernon ayant été mandé, on lui annonce que, s’il ne se rend sur l’heure, Sa femme sera égorgée sous ses yeux. Mais elle, inaccessible à la peur, fière du nom qu’elle porte et ne voulant pas, même au prix de sa vie, le voir déchoir, supplie son mari de faire taire les sentiments de son cœur, et elle l’engage à n’écouter que son devoir. À quelques jours de là, Marguerite, que son sublime courage, sa grande âme, avaient fait respecter de ses ennemis, rentrait en triomphe dans la ville d’Angoulême, qui, secourue par les troupes royales, avait pu chasser de ses murs les assiégeants.

Brantôme a dit que Marguerite de Foix fut une des femmes les plus agréables de son temps ; elle fut aussi, nous venons de le voir, épouse dévouée et vaillante héroïne. Elle mourut âgée de vingt-six ans.