Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Abel (charles d') (supplément)

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Administration du grand dictionnaire universel (16, part. 1p. 15).

ABEL (Charles d'), homme d’État bavarois, né à Wetzlar en 1788, mort à Munich en 1859. Il fit son droit à Giessen et entra dans les emplois publics en 1827, comme conseiller du ministre de l’intérieur à Munich. Nommé, en 1831, commissaire prés la diète, il ufriima dès cette époque son esprit réactionnaire, en défendant avec ardeur les mesures de coercition contre la presse et la censure. Le jeune prince Olhou ayant été nomme roi de Grèce en 1832, M. d Abel fut nommé membre du conseil de régence et le suivit dans ce pays ; mais, à la suite de divergences d’opinion avec M. d’Armansperg, il dut. revenir eu Bavière (183-1). Quatre ans plus tard, il succéda, connue ministre de l’intérieur, au prince d’CEttiugen-Wallerstein, avec qui il eut un duel en 1840. Inféodé au parti rétrograde et ultramouiuin, il montra la plus grande intolérance envers les protestants et menaça de poursuites les signataires d’une adresse dans laquelle les membres du synode d’Anspach exposaient au roi leurs justes griefs. En 1846, il se montra le défenseur ardent des couvents et des congrégations religieuses, dont l’accroissement incessant avait été signalé à la Chambre des députés. Battu eu brèche par Lola Montés, maîtresse du roi, il refusa de signer son brevet de comtesse de Laudsfeldt, et celle-ci le força de quitter ie ministère (13 février 1847). M. d’Abel alla occuper alors le poste de ministre plénipotentiaire à Turin ; mais, à la suite des événements de 1848, il revint en Bavière. L’année suivante, il alla siéger à la seconde Chambre, où il devint un des chefs du parti de la réaction et un des hommes les plus justement impopulaires de son pays. M. d’Abel s’éteignit à la suite d’une longue maladie.