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Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Amphion (musicien grec)

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Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 1p. 299).

AMPHION, musicien grec, fils d'Antiope et de Jupiter. Apollon lui fit présent d’or. Aidé de son frère Zéthus, il s’empara de la ville de Thèbes pour venger les injures faites à leur mère, et bâtit alors les remparts, dont les pierres, suivant les récits des poètes, venaient se placer d’elles-mêmes au son de sa lyre. Amphion était l’époux de cette malheureuse Niobé, dont les quatorze enfants furent tués à coups de flèches par Apollon. Comme Linus, comme Orphée, Amphion était sans doute un de ces civilisateurs qui ont policé les hommes et leur ont donné des lois dans les premiers siècles du monde. Suivant plusieurs mythologues, le pouvoir merveilleux de sa lyre n’était autre que les accords harmonieux qui charmaient les ouvriers chargés de bâtir les remparts, et leur faisaient oublier leurs fatigues. Quoi qu’il en soit, cette lyre est restée célèbre, et sert à caractériser poétiquement la

grec, fils d’Antiope et fit présent d’une lyre

s’accomplit un travail peu pli

le Scamandre par Achille.

facilité avec laquelle pénible :

« Vous trouverez les Délices agréables qu’elles n’étaient, vous logé et nous tâcherons de vous faire les honneurs de la maison mieux que nous n’avons jamais fait. J’ai bâti un château dans le pays de Gex, mais ce n’est pas avec la lyre d’Amphion ; son secret est perdu. Je me suis ruiné pour avoir eu l’impertinence d’être architecte. » Voltaire. (Lettres.)

« La parole de M. Berryer, ce sont toutes les splendeurs à la fois, le résumé de tous les éléments qui constituent l’orateur. C’est cette puissance de talent a. laquelle, dans l’antiquité, tout obéissait. La parole de M. Berryer aurait créé un peuple, comme Amphion bâtissait des villes. » M"»s Swetchine.

« On se souvient de la folle joie des philosophes en voyant le succès de leurs livres, la foule des conversions et l’unanimité des -suffrages. Ils en furent éblouis au point de croire qu’à leur voix les peuples se mettraient en mouvement, -comme les pierres de Thèbes aux accents d’Amphion. » Rivarol.

« Paris semble à mes yeux un pays de romans : J’y croyais, ce matin, voir une lie enchantée ; Je la laissai déserte, et la trouve habitée ; Quelque Amphion nouveau, sans l’aide des maçons, En superbes palais a changé ses buissons. •

Corneille.