Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Arnim (Élisabeth, comtesse D')

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Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 2p. 675).

ARNIM (Élisabeth, comtesse d’), femme de lettres allemande, célèbre par les excentricités de sa vie et par ses relations épistolaires avec Goethe, née à Francfort-sur-le-Mein en 1785, morte à Berlin en 1859 ; a longtemps porté le nom de Bettina (diminutif de son prénom), ou celui de l’Enfant (das Kind). Sœur du poète Clément Brentano, elle épousa Louis Achim d’Arnim (V. l’article précédent), qu’elle perdit en 1831. En 1807, éprise de la plus vive admiration pour le génie et même pour la personne de Goetne, alors sexagénaire, elle était entrée en correspondance avec lui. En 1835 parut à Berlin la Correspondance de Goethe avec une Enfant (3 vol., dont le dernier est en réalité le journal de Bettina). Elle traduisit elle-même ce livre en anglais. Chose singulière, quelques-unes des lettres de l’enthousiaste Bettina se retrouvent, sous forme de sonnets, dans les œuvres de Goethe. Mme d’Arnim avait été l’amie de Mlle de Gùnderode qu’un amour malheureux poussa au suicide. En 1840, elle publia sa correspondance avec cette victime de la passion et du désespoir. Les lettres qui lui appartiennent dans ces deux recueils se distinguent par un lyrisme pompeux et de nombreuses excentricités. Elle a donné encore, entre autres écrits, un livre d’économie sociale, qui contient des idées hardies, et qu’elle dédia prudemment au roi de Prusse, en l’intitulant : Ce livre appartient au Roi (Berlin, 2 vol., 1843). Cette longue carrière d’écrivain se termina par la publication des lettres de Clément Brentano, son frère, sous ce titre singulier : Couronne printanière de Clément Brentano, tressée à sa mémoire, avec ses lettres de jeunesse, et selon ses propres souhaits exprimés par écrits. ####

ARNIQUE s. f. (ar-ni-ke). V. Arnica.

ARN1SOEUS (Henningus). médecin allemand, né vers 1580 à Haiberstadt (bosse Saxe), mort en 1636 à Copenhague, où il y était médecin du roi Christian IV, après avoir professé avec éclat la médecine à Francfortsur-1’Oder et à Helmstadt, où il créa à ses fiais un laboratoire et un jardin botanique. Il a composé divers ouvrages sur les sciences médicales et sur la jurisprudence.

ALLNKIlil. (Trogill), historien et théologien allemand, mort en 1713, était surintendant des églises luthériennes du Holstein. Il a donné, entre autres ouvrages sur les antiquités du Nord : Religion des Cimbres (1691 et 1703) ; Histoire do la conversion des peuples du Nord, accompagnée d’un tableau de leurs mœurs ; un traité De philosophia et schola Epiçuri (1Û71) ; des ouvrages de piété et de controverse, etc.

Il Son fils, Frédéric Arnkiel, fut bourgmestre d’Appénrade, et publia une intéressante histoire de l’établissement du christianisme dans le Nord (1712), sujet déjà traité par son père.

ARNO, nourrice de Neptune, qu’elle déroba aux recherches de son père Saturne. Elle a donné son nom à une ville de Béotie.

ARNO, archevêque de Salzbourg, mort en 821. Il avait servi d’intermédiaire entre Tassillon, duc de Bavière, et Charlemagne. Après l’incorporation de la Bavière à l’empire, le roi des Francs, appréciant ses lumières, le fit nommer archevêque de Salzbourg en 796, . Le nouveau prélat travailla à la conversion des barbares de la Bohême et de la Hongrie. Il a laissé un ouvrage intéressant pour l’étude de l’histoire primitive de la Bavière : De donis ducum Bavariœ Salisburgensi Ecclesim datis. ouvrage utile à consulter pour les premiers temps de l’histoire de Bavière.

ABNO, théologien bavarois, prieur de l’abbaye de Reichersberg, en Bavière, mort en 1175. Il est.connu par le traité Scutum canonicarum Régularium, et par quelques écrits de controverse et de théologie.