Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Atrides

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Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 3p. 877).

ATRIDES, nom sous lequel on désigne Atrée et ses descendants, principalement Agamemnon et Ménélas. L assassinat, lo parricide, l’adultère et l’inceste ayant donné auxAtrides une sanglante célébrité historique, leur nom a passé dans la langue pour caractériser une famille où le crime est en quelque sorte héréditaire. C’est ainsi que M^c de Staël, dans son livre de l’Allemagne, compare les personnages du sombré drame de Verner (le vingt-quatre février, V. ce mot), à la famille des Atrides :

« Eh bien 1 laissez se consommer l’œuvre de la mort. C’était M. de de Saint-Méran, il y a deux mois ; c’était Barrois, l’autre jour ; aujourd’hui, c’est le vieux Noirtier ou la jeune Valentine. C’est une famille d’Atrides, que ces gens-là ; Dieu les a condamnés, et iUsubiront tous la sentence. » Alex. Dumas.

« Je vais faire une terrible action, reprit le bonhomme Grandet, une tragédie bourgeoise, sans poison, ni poignard, ni sang répandu ; mais, relativement aux acteurs, plus cruelle que tous les drames accomplis dans l’illustre famille des Atrides. » Balzac.

. o Un juge d’instruction a levé le voile d’innocence qui couvrait trois ou quatre mille individus, et l’on a vu des mares de sang, des ruisseaux d’ignominie. On a constaté l’existence de haines féroces, de passions brutales, de crimes "qui scandaliseraient les Atrides. » Ed. About.