Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Atropos
ATROPOS (de l'héb. tarap, couper ; suivant d'autres, du gr. a priv., et trepo, je tourne,
parce qu’elle était inflexible). L’une des trois
Parques, celle nui était chargée de couper le
fil qui mesurait la durée de la vie de chaque
homme. Ses attributs étaient le cadran solaire,
la balance et les ciseaux. Elle était représentée
comme très-âgée, avec un vêtement noir et
lugubre, analogue à la sévérité de ses fonctions ;
près d’elle on voit plusieurs pelotons,
plus ou moins garnis, suivant la longueur ou
la brièveté de la vie de ceux dont ils doivent
mesurer les jours. Hésiode la peint.comme la
plus inflexible des trois sœurs, et si violente,
que souvent elle se déchire elle-même. Dans
le tableau de Restout, qui représente la demande
d’Orphée à Pluton, on la distingue qui
regarde attentivement le monarque infernal,
pour savoir si elle doit renouer le fil des jours
d’Eurydice.
Voici comment le poète Imbert représente Atropos dans le quatrième songe des Bienfaits du sommeil :
Je vois la Parque sanguinaire
De ce
—aine passagère ;
Qui tient à ses côtés ses ciseaux endormis.