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Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/BONAPARTE (Antoine), quatrième fils de Lucien

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Administration du grand dictionnaire universel (2, part. 3p. 954).

BONAPARTE (Antoine), quatrième fils de Lucien, né à Frascati le 31 octobre 1816. Après avoir terminé ses études en Italie, il partit en 1832 pour les États-Unis. Il allait rejoindre son oncle Joseph, qui habitait, sous le nom de comte de Survilliers, sa propriété de Point-Breeze, dans l’État de New-Jersey. Lorsqu’il arriva, son oncle venait de quitter les États-Unis pour aller se fixer en Angleterre. Le jeune prince se rembarqua alors et revint auprès de son père dans les États de l’Église, qu’il fut obligé de quitter à la suite de démêlés avec la force armée du saint-père. La révolution de 1848 lui rouvrit les portes de Rome ; mais, loin de seconder les Italiens dans la conquête de leur indépendance à l’exemple de son frère Charles-Lucien, il ne prit aucune part au mouvement populaire, pour lequel il ne déguisa pas sa répulsion. Il s’attacha dans le commencement à la fortune de son cousin Louis-Napoléon, dont il vint servir la cause à Paris. Le 3 septembre 1849, M. Robert, député de l’Yonne, étant mort, Antoine se mit sur les rangs pour le remplacer, et fut nommé membre de l’Assemblée législative. Pas plus à Paris qu’à Rome, il ne se montra partisan des idées de la Révolution ; il s’allia, au contraire, avec les anciens partis monarchiques. Néanmoins, après le coup d’État du 2 décembre, Antoine Bonaparte ne sollicita aucune distinction de la part de son cousin ; il se tint à l’écart ; aussi n’a-t-il pas été compris dans le nombre des membres de la famille civile ayant rang à la cour.