Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/DUPÉRAT (Isaac-Jean DANIAU), général vendéen

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Administration du grand dictionnaire universel (6, part. 4p. 1404).

DUPÉRAT (Isaac-Jean Daniau), général vendéen, né à Cognac (Charente), mort à Niort en 1826. Lorsque l’insurrection de la Vendée éclata, il alla rejoindre l’armée royaliste, devint bientôt après aide de camp de de Lescure (1793), reçut une blessure à la Châtaigneraie, passa en Bretagne après la défaite des chouans à Savenay, et fut nommé par de Puisaye commandant du pays situé entre Château-Giron et La Guerche. Au bout de quelque temps, Dupérat retourna en Vendée, où il commanda l’infanterie sous les ordres de Sapineau, puis se rendit auprès de Stofflet, tomba entre les mains des républicains, fut condamné à être détenu jusqu’à la paix (1795), s’échappa de Nantes et gagna Lyon, où il fit partie de l’association des Fils légitimes. Lorsque la Vendée fut pacifiée, Dupérat revint à Cognac, puis alla à Bordeaux pour y faire le commerce des eaux-de-vie ; mais, entraîné par son besoin d’activité et d’aventures, il entra en relations avec les agents royalistes, et devint l’âme d’une conspiration ayant pour objet de rétablir les Bourbons sur le trône. Arrêté et condamné à deux ans d’emprisonnement (1805), il parut trop dangereux au pouvoir impérial pour être rendu à la liberté à l’expiration de sa peine. Ce ne fut qu’après la chute de Napoléon que les portes de la prison s’ouvrirent pour lui. Louis XVIII le nomma maréchal de camp. Pendant les Cent-Jours, il se mit à la tête des Vendéens insurgés et devint grand prévôt des Deux-Sèvres après le second retour des Bourbons.