Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Kandeisch, ou Khandeisch, ou Candeisch

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KANDEISCH, ou KHANDEISCH, ou CANDEISCH, ancienne province de l’Indoustan anglais, dans le Decan septentrional, au N.-O., bornée au N. par le Malwa, à l’E. par le Bérar et l’Allahabad, au S. par l’Aurengabad, et à l’O. par le Guzzerat. Cette province, comprise aujourd’hui dans la présidence de Bombay, mesure 360 kilom. sur 160, et renferme une population de 2,000,000.d’hab. Ch.-l., Nandode. Elle est généralement montagneuse ; au S., elle est couverte par les Ghattes occidentales et leurs ramifications ; au N., elle l’est par les monts Talybit et une chaîne qui leur fait suite. Les montagnes n’y atteignent pas une hauteur considérable. Elles ont, en général, un aspect sauvage, étant pour la plupart nues ou peu boisées. Les deux principaux fleuves de la contrée sont la Nerbuddah et le Tapti, tous deux tributaires de la mer d’Oman. Le sol est presque partout susceptible d’une bonne culture, mais une grande partie du territoire reste inculte. La température est agréable. L’hiver y est peu sensible. La chaleur est quelquefois insupportable pendant l’été. La principale ressource des habitants consiste dans les bêtes à cornes, les moutons et les chèvres. On y élève aussi d’excellents chevaux. Ce pays est un de ceux qui furent la patrie primitive des Mahrattes ; on y trouve aussi des Mongols en petit nombre, des Afghans et des Arabes, qui sont venus s’y établir comme colons. Il était gouverné, au commencement du xve siècle, par des princes afghans qui prétendaient descendre du calife Omar, et qui avaient fixé leur résidence à Aceyrgor. Vers la fin de ce siècle, la contrée fut annexée à l’empire du Grand Mogol. A la chute de cet empire, des princes mahrattes se la partagèrent, et, en 1818, la partie N.-E. était au pouvoir du souverain de Sindhyah, et celui d’Holkar possédait le S.-O. ; mais ces princes étaient troublés dans leurs possessions par les colons arabes, qui avaient profité des guerres précédentes pour acquérir une certaine puissance ; alors le roi d’Holkar céda sa portion aux Anglais, qui firent rentrer promptement sous l’obéissance tous les rebelles ; le reste est au royaume de Sindhya.