Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/LA FAYETTE (Oscar-Thomas-Gilbert DE MOTIER DE), homme politique français, fils du précédent

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Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 1p. 55).

LA FAYETTE (Oscar-Thomas-Gilbert de Motier de), homme politique français, fils du précédent, né à Paris en 1816. Élève successivement de l’École polytechnique et de l’École d’application de Metz, il fit, dans l’artillerie, plusieurs campagnes en Algérie, et y obtint le grade de capitaine. Les électeurs de Meaux l’envoyèrent, en 1840, à la Chambre, où il siégea à l’extrême gauche. En 1847, il prit part aux banquets réformistes, et, après la révolution de Février, fut nommé commissaire général de la république dans le département de Seine-et-Marne, qui, peu après, l’élut représentant à la Constituante, et, en 1849, à la Législative. Dans ces deux assemblées, M. Oscar de La Fayette vota avec les républicains modérés, se prononça pour les deux Chambres, contre le vote à la commune, contre le droit au travail, pour la dissolution de la Constituante, pour la loi contre les clubs, etc., et se montra l’adversaire assez modéré de la politique de Louis Bonaparte. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, il ne fut point inquiété, et, tant que dura l’Empire, il vécut dans la retraite. Le 8 février 1871, les électeurs de Seine-et-Marne l’ont envoyé à l’Assemblée nationale, où il fait partie du groupe dit la gauche républicaine. M. Oscar de La Fayette a, à peu près constamment, soutenu la politique de M. Thiers. Il a voté pour les préliminaires de paix, contre le pouvoir constituant de l’Assemblée, pour la nomination de M. Thiers comme président de la république, pour le retour de l’Assemblée à Paris, contre le maintien des traités de commerce, etc. — Son frère, Edmond de Motier de La Fayette, né à La Grange (Seine-et-Marne) en 1818, s’adonna à l’étude du droit, parut, en 1847, au banquet réformiste de Melun et fut envoyé, en 1848, à l’Assemblée constituante par les électeurs de la Haute-Loire. Il y vota d’abord avec la droite, mais l’élection du 10 décembre le jeta dans les rangs de la gauche. N’ayant pas été réélu à l’Assemblée législative, il rentra dans la vie privée, et, depuis lors, il n’a fait partie d’aucune assemblée politique.