Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/LEBRUN-TOSSA (Jean-Antoine), littérateur français

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Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 1p. 294).

LEBRUN-TOSSA (Jean-Antoine), littérateur français, né à Pierrelatte (Drôme) en 1760, mort en 1837. Il se rendit à Paris en 1785, pour y faire de la littérature, et débuta par fonder un journal de modes. Ce fut avec enthousiasme que Lebrun adopta les principes de la Révolution. Après la prise de la Bastille, il publia une facétie en vers, intitulée : le Père éternel démocrate, qui témoigne de son ardeur patriotique ; puis il écrivit, pour divers théâtres, beaucoup de pièces de circonstance depuis longtemps tombées dans l’oubli. Lors de la création du ministère de la police, il y fut placé en qualité de sous-chef (1796) ; il quitta ce poste en l’an IX et publia alors, sous le nom de Lebrun de Grenoble, un intéressant ouvrage intitulé : Portefeuille politique d’un ex-employé au ministère de la police générale (1800, in-8o). En l’an XII, il entra dans l’administration des droits réunis, sous la direction de Français de Nantes, devint chef de bureau, et fut mis à la retraite pour avoir publié, en 1815, une brochure républicaine. Lebrun-Tossa était un homme d’esprit, à qui l’on doit de nombreux ouvrages, notamment : le Père éternel démocrate, ou le Vainqueur de la Bastille en paradis, malgré saint Pierre, facétie en vers, dont nous avons déjà parlé, très-rare ; Arabelle et Vascos, drame lyrique en trois actes (Paris, 1794, in-4o) ; le Cabaleur, comédie en un acte (1794, in-8o) ; la Folie de Georges, comédie en trois actes et en prose (Paris, an II, in-8o) ; le Savoir-faire, opéra en deux actes et en prose (Paris, 1795, in-8o) ; le Mont Alphea, opéra en trois actes (Paris, 1796, in-8o) ; Alexandrine de Bauny (Paris, 1797, in-8o) ; l’Antiprêtre par Lebrun, de Grenoble (Paris, an VI, in-8o) ; l’Honnête aventurier, comédie en un acte et en vers (Paris, an VI, in-8o) ; la Jolie parfumeuse, vaudeville en un acte (1801, in-8o)j Mes révélations sur M. Étienne, les Deux gendres et Conaxa (Paris, 1812, in-8o), écrit dans lequel il accuse Étienne de plagiat ; Supplément en réponse à MM. Étienne et Hoffmann (Paris, in-8o) ; l’Évangile et le budget ou les Réductions faciles, par M. Talon-Brusse (Paris, 1817, in-8o) ; Voltaire jugé par les faits (Paris, 1817, in-8o) ; les Consciences littéraires d’à présent (Paris, 1818, in-8o) ; Plus de charte octroyée ! plus de noblesse héréditaire ! par l’Aveugle du Marais (qui n’y voit que trop clair) (Paris, 1830, in-8o). Lebrun a, en outre, publié de nombreuses pièces de vers dans l’Almanach des Muses.