Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/LEBRUN (Pauline GUYOT, connue sous le pseudonyme de Camille), femme auteur

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Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 1p. 294).

LEBRUN (Pauline Guyot, connue sous le pseudonyme de Camille), femme auteur, née à Paris en 1805. À vingt-cinq ans, elle se trouva seule avec sa mère, qui venait de perdre tout ce qu’elle possédait, et dut alors utiliser la brillante éducation qu’elle avait reçue. Elle donna d’abord des leçons de piano et de chant, puis enseigna le français, l’anglais et l’italien, et finit par s’adonner complètement à des travaux littéraires. Après s’être essayée sous le couvert de l’anonyme, Mlle  Pauline Guyot adopta le pseudonyme de Camille Lebrun, tout en donnant également diverses productions sous les noms de Fabien de Saint-Léger et de Laure Dartigue. Mlle  Camille Lebrun a considérablement écrit. Elle a publié un grand nombre d’articles littéraires, historiques, critiques, biographiques, des nouvelles, des morceaux traduits de l’anglais et de l’italien, etc., dans la Revue britannique, la Revue contemporaine, la Libre conscience, le Musée des familles, la Gazette du village, le Journal des femmes, le Foyer domestique, le Journal des enfants, le Courrier des familles, le Journal des jeunes personnes, l’Ami de la jeunesse, le Magasin des demoiselles, la Biographie générale, de Didot, etc. On lui doit, en outre : Une amitié de femme (1843), roman ; Histoire d’un mobilier (1844), scènes de mœurs ; le Dauphiné, ouvrage descriptif et historique (1848) ; le Miroir de la France (1849-1854, 2 vol. in-8o) ; de nombreux ouvrages pour les enfants : le Bracelet (1842) ; Julien Morel ; les Vacances à Fontainebleau ; Amitié et dévouement (1845) ; Madeleine ; Petites histoires vraies ; la Famille Raimond ; le Royaume des nains ; la Famille Aubry ; Contes moraux ; les Récréations ; Une noble famille ; la Marchande de fraises ; la Veillée chez ma tante, etc. Enfin, Mme  Camille Lebrun a publié un grand nombre de nouvelles dans divers journaux et recueils littéraires, et donné des traductions d’ouvrages italiens et anglais, notamment : l’Autriche en Italie, par Bianchi Giovanni (2 vol. in-8o) ; l’Improvisatrice, par Andersen (2 vol.) ; les Mémoires de sir Hudson Lowe, etc.