Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/LOUIS Ier (Philippe-Marie-Ferdinand-Pierre-Antoine-Michel-Raphaël-Gabriel-Gonzague-Xavier-François-Jean-Jules-Auguste VOLFANDO DE BRAGANCE-BOURBON), roi de Portugal et des Algarves

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Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 2p. 721).

LOUIS Ier (Philippe-Marie-Ferdinand-Pierre-Antoine-Michel-Raphaël-Gabriel-Gonzague-Xavier-François-Jean-Jules-Auguste VOLFANDO DE BRAGANCE-BOURBON), roi de Portugal et des Algarves, né en 1838. Fils de Ferdinand, duc de Suse-Cobourg-Gotha, et de la reine dona Maria, il porta d’abord le titre de duc d’Oporto et fut nommé capitaine de vaisseau. La mort de son frère, dom Pedro V, le fit monter sur le trône de Portugal le 11 novembre 1861, et l’année suivante il épousa Marie-Pie, fille de Victor-Emmanuel, roi d’Italie. Ce jeune prince, à l’exemple de son père et de son frère, s’est attaché à remplir, à la satisfaction générale, son rôle de souverain constitutionnel, c’est-à-dire à ne pas exercer de pression sur la direction des affaires politiques, et à laisser le pays so gouverner par ses mandataires. Après la révolution qui détrôna Isabelle d’Espagne (1868), le roi Louis a repoussé les offres réitérées qui lui ont été faites de devenir roi de ce pays. Parmi les actes et les mesures qui ont signalé son règne, nous citerons : la cession de la presqu’île de Macao au Portugal par la Chine, en vertu du traité de Tien-Tsin (1862), l’abolition des passe-ports (1863), l’adoption du système décimal (1867), la division du royaume en départements (1867), l’abolition de l’esclavage dans les possessions portugaises (1868), et la vente des biens du clergé des municipalités pour parer à la crise financière (1869), etc. Le roi Louis a pris une grande part à l’organisation de l’Exposition internationale de Porto en 1866. Deux ans plus tard, il demanda spontanément la réduction de la liste civile, lorsqu’il vit la nécessité de rétablir l’ordre et l’économie dans les finances. En 1869, il dut subir le pronunciamento du vieux maréchal Saldanha, qui renversa le cabinet à l’aide d’une insurrection militaire et prit la direction des affaires politiques ; mais quelques mois plus tard le maréchal dut donner sa démission.


ROI DE HOLLANDE.


LOUIS, roi de Hollande. V. Bonaparte (Louis).


PRINCES NON SOUVERAINS ET PERSONNAGES DIVERS.

LOUIS, comte de Blois, mort en 1205. Il était neveu de Philippe-Auguste et fils de Thibaut V, qui lui laissa en mourant le comté de BloLs (1191). En 1198, il prit part à une révolte contre Philippe-Auguste, jura serment de fidélité à Richard Cœur de Lion, puis prit la croix et partit pour la Palestine. Après s’être signalé à la prise de Constantinople, Louis prit possession de Nicée et de son territoire, puis livra la bataille d’Audrinople, où il trouva la mort.


LOUIS DE FRANCE, dit le Grand Dauphin, unique fils légitime de Louis XIV, né à Fontainebleau en 1661, mort en 1711. Il eut pour gouverneur Montausier, et pour précepteur Bossuet, qui a composé pour lui son Discours sur l’histoire universelle. Il profita peu des leçons de ce maître. L’étude lui faisait horreur. On rapporte qu’une dame lui ayant raconté un jour ses souffrances, « Madame, lui dit le Dauphin, faites-vous des thèmes ? - Non, monseigneur. — Eh bien ! vous n’avez qu’une idée imparfaite du malheur. » Mais s’il avait un dégoût profond pour la lecture et pour tout travail intellectuel, il excellait par contre dans les exercices du corps, et il avait une véritable passion pour la chasse. À treize ans, il assista au siège de Dole. Il eut le commandement de l’armée du Rhin en 1688, et de celle de Flandre pendant les campagnes de 1690-1693. Il avait plus de bravoure que de talents militaires ; aussi se borna-t-il à ravager le Palatinat sans oser rien entreprendre contre le prince Louis de Bade. Louis, qui fut fils de roi, père de roi, « était le plus médiocre des princes, dit Duclos. L’état de nullité où son père le tint pendant toute sa vie la lui fit passer dans une continuelle oisiveté. » Il assistait au conseil des ministres, mais sans s’occuper des affaires politiques. Tremblant devant le roi son père, il n’osait jamais, en sa présence, exprimer son opinion sur un sujet quelconque ; mais, dans l’intimité, il lui arrivait souvent de critiquer la politique de Louis XIV. « Il était, dit Saint-Simon, sans vice ni vertu, sans lumières ni connaissances quelconques, radicalement incapable d’en acquérir, très-paresseux, sans imagination, sans goût, sans choix, sans discernement, né pour l’ennui qu’il communiquait aux autres et pour être une boule roulant au hasard par l’impulsion d’autrui, opiniâtre et petit en tout à l’excès, avec une incroyable facilité à se prévenir, à tout croire, absorbé dans sa graisse et dans ses ténèbres, et qui, sans aucune volonté de mal faire, eût été un roi pernicieux. «

Marié en 1679 à Marie-Christine de Bavière, il en eut trois fils : Louis, duc de Bourgogne ; Philippe d’Anjou, roi d’Espagne ; Charles, duc de Berry. À l’exemple de son père, il eut des intrigues galantes qui firent quelque scandale à la cour. On cite notamment sa liaison avec Louise de Caumont, qui épousa en 1688 le comte de Roure ; puis son long attachement pour une fille d’honneur de Conti, Mlle  de Choin, qu’il finit par épouser secrètement. Ce prince fut emporté par une attaque de petite vérole.



LOUIS, dauphin de France, quatrième enfant de Louis XV, né à Versailles en 1729, mort en 1765. Il assista à la bataille de Fontenoy (1745), gouverna quelque temps à la place de son père, après l’attentat de Damiens, soutint les jésuites à la cour, et passa une partie de sa vie dans la retraite ou la dévotion. Il épousa Marie-Thérèse d’Espagne en 1745. D’un second mariage avec Marie-Josèphe de Saxe (1747) il eut huit enfants, dont Louis XVI, Louis XVIII, Charles X, la reine Clotilde de Sardaigne et Madame Élisabeth.



LOUIS, duc de Bourgogne, Dauphin de France. V. Bourgogne.


LOUIS-CHARLES, dauphin de France. V. Louis XVII.


LOUIS Ier et LOUIS II, ducs DE BOURBON. V. Bourbon.



LOUIS DE FRANCE, duc D’ORLÉANS. V. ORLÉANS.


LOUIS Ier DE FLANDRE, comte DE NEVERS, mort en 1322. Il était fils aîné de Robert III de Béthune, comte de Flandre. Accusé d’avoir soulevé les Flamands contre Philippe le Bel, il fut emprisonné au Châtelet, s’évada et se réfugia en Flandre, où il fit sa paix avec la cour de France. Il venait à peine d’être rétabli dans ses domaines quand il se mit à la tête d’une nouvelle rébellion. Déclaré déchu de tous ses biens, il vint à Paris se soumettre une seconde fois, et fut enfermé au château de Rupelmonde. Remis en liberté, à la condition expresse de ne jamais rentrer en France, il succomba à une maladie de langueur.



LOUIS Ier DE NEVERS, comte DE FLANDRE et DE NEVERS, né vers 1304, mort en 1346. Mis en possession de ses États après une longue guerre avec son oncle Robert de Cassel, qui lui disputait son héritage, il poussa, par ses exactions et ses violences, ses sujets à secouer son joug. Il vint en France solliciter l’aide de Philippe IV de Valois, et, les Flamands ayant été écrasés à Cassel, il recouvra ses États. Une nouvelle insurrection, organisée par Artevelde avec l’appui de l’Angleterre, faillit renverser une seconde fois le comte de Nevers, et il ne garda sa couronne qu’en faisant aux rebelles d’importantes concessions. Louis Ier trouva la mort à la bataille de Crécy.



LOUIS II, comte DE NEVERS et DE FLANDRE, fils du précédent, né en 1330, mort en 1384. Une lutte terrible s’engagea entre ce prince et les communes flamandes. Vaincu enfin à Bruges, Louis demanda le secours de la France. Une armée commandée par Charles VI anéantit à Rosebecque les soldats de Philippe d’Artevelde, et Louis II rentra en vainqueur impitoyable dans ses États. Mais à peine le roi de France avait-il quitté ie territoire flamand que les Gantois se révoltèrent, soutenus par une armée anglaise. Charles VI intervint de nouveau, et Louis II mourut avant que les hostilités fussent terminées.



LOUIS LE MORE, duc DE MILAN. V. SFORZA (Ludovic).


LOUIS (Frédéric-Chrétien), plus connu sous le nom de Louis-Ferdinand, prince DE PRUSSE, né en 1772, tué à Saalfeld le 10 octobre 1806. Il était fils du prince