Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/LOUIS XIII, fils de Henri IV et de Marie de Médicis

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Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 2p. 704-705).

LOUIS XIII, fils de Henri IV et de Marie de Médicis, né à Fontainebleau le 27 septembre 1601, mort à Saint-Germain-en-Laye le 14 mai 1643. Il n’avait que neuf ans lors de l’assassinat de son père. Marie de Médicis, aidée de Guise, de D’Épernon et des principaux seigneurs, se fit donner la régence en intimidant le parlement (14 mai 1610). Dans le premier moment, elle caressa Sully et les autres serviteurs de Henri, en même temps qu’elle gorgeait les seigneurs et achetait l’adhésion des princes ; elle confirma l’édit de Nantes, rassura les protestants, qui d’abord avaient montré de vives alarmes, se conduisit enfin avec autant de prudence que d’habileté. Mais bientôt des déviations marquées à la politique de Henri IV montrèrent assez qu’on entrait dans une autre voie. Concini, sa femme, D’Épernon et autres conseillers s’efforcèrent de faire prévaloir le système des alliances catholiques et travaillèrent à un rapprochement avec l’Autriche et l’Espagne. Le nonce du pape, le jésuite Cotton, devenu le confesseur du jeune roi, et même l’ambassadeur d’Espagne figurèrent parmi les conseillers intimes de la régente. Cet état de choses, de déplorables mesures financières et l’impossibilité de lutter contre les factions de cour déterminèrent Sully à se retirer des affaires (janvier 1611). Le royaume resta livré à une régente étrangère, dominée elle-même par des favoris étrangers, et troublé par les intrigues d’une aristocratie de dignitaires qui ne tendaient à rien moins qu’au rétablissement du régime féodal. La décadence s’étendit jusqu’aux grands établissements industriels formés sous le règne précédent, et qui presque tous furent fermés.

La minorité de Louis XIII fut marquée par des troubles de toute nature, agitations dans les Églises réformées, luttes d’influence entre les grands, révolte des princes, Condé, Conti et Bouillon, que la régente apaisa par le traité de Sainte-Menehould (15 mars 1614), mais aux dépens de la fortune publique et de l’autorité royale. À la fin de la même année, on assembla les états généraux à Paris. Ce furent les derniers de la monarchie, jusqu’à la Révolution de 1789. Cette assemblée, remarquable sous plus d’un rapport, n’eut cependant aucun résultat immédiat. Louis XIII venait d’être déclaré majeur, par la fiction monarchique qui fixait la majorité des rois à quatorze ans. En réalité, le pouvoir resta à la reine mère et aux Concini. Le petit roi, d’ailleurs, qui, malgré la convention officielle, était encore mineur de par la nature, demeura toute sa vie dans une véritable minorité, et ne sortit de sa longue enfance que pour entrer dans une vieillesse précoce. Telles sont les inévitables misères du système monarchique.

Louis XIII, maladif et mélancolique, insignifiant et nul, nature sèche, incomplète et pauvre, n’avait rien de Henri IV, rien de sa surabondance de vie, de son énergie physique et intellectuelle ; il avait la physionomie, le tempérament et les goûts d’un prince italien de la décadence. Tout enfant, on lui donna de petits compagnons qui devinrent des favoris, puis des maîtres. Tel fut de Luynes, habile à dresser des oiseaux et qui donna ce goût puéril à son royal compagnon. Bientôt on ne vit plus au château que volières, fauconniers, etc. Louis se livra aussi passionnément à la musique, ainsi qu’à une foule de petits arts et métiers.

En 1615, on le maria à l’infante Anne d’Autriche, et, par une fiction aussi indécente que puérile, on mit ces deux enfants dans le même lit. Ce fut comme une sorte de messe blanche, une cérémonie purement officielle, car le mariage ne fut réellement consommé que plusieurs années après. Ce mariage était, sous le rapport politique, assez caractéristique ; c’était l’alliance espagnole.

Cependant les troubles continuaient avec des intermittences qui n’étaient point la paix. À plusieurs reprises, l’autorité royale dut gorger d’or les princes, et surtout Condé, pour en obtenir quelque répit. Concini (devenu maréchal d’Ancre), qui était notoirement l’amant de la reine mère, était en réalité le maître de la France. De Luynes, d’abord favori obscur, puis conseiller officieux du roi, se sentit menacé dans son influence et dans ses espérances de fortune, ne cessa plus de souffler la haine et la terreur dans l’âme du jeune Louis, lui dépeignant Concini comme usurpateur de la puissance royale et comme préparé à tous les crimes. Il finit par en obtenir un ordre d’arrestation, avec commandement de le tuer s’il résistait. Le maréchal fut en effet massacré par quelques coupe-jarrets, au moment où il entrait au Louvre (24 avril 1617). Louis XIII, qui avait pâli au bruit de la lutte, parut alors à une fenêtre pour remercier les meurtriers, et répétant les paroles qu’on lui avait apprises :« Maintenant, dit-il, je suis roi ! »

En réalité, il ne le devait jamais être dans le sens qu’il entendait, et sa destinée était de passer d’une domination à l’autre, sans jamais gouverner ni même penser par lui-même. Après ce guet-apens à l’italienne, l’enfant royal fit quelques fanfaronnades d’autorité, mit des gardes aux portes de l’appartement de sa mère, reçut les félicitations des courtisans, envoya chercher les vieux conseillers de son père, moins Sully toutefois, qu’on se garda bien de ramener sur la scène, et combla de Luynes de pouvoir et de dignités. Ce fut à ce moment qu’on lui donna le surnom de Juste, uniquement pour avoir fait tuer un homme sans jugement. Il est vrai que cet homme était méprisé et méritait de l’être. Mais les favoris du jeune roi n’étaient pas moins méprisables.

Les premiers temps du gouvernement de Louis XIII furent assez heureux. La France intervint avec quelque honneur dans les affaires d’Italie, dans les démêlés entre l’Espagne et le duc de Savoie, puis dans ceux de Venise avec l’archiduc Ferdinand. Une assemblée des notables, convoquée à Rouen, accomplit quelques réformes utiles. Cependant, la reine mère, reléguée à Blois, multipliait les intrigues pour ressaisir le pouvoir. Elle s’évada de cette ville et se réfugia à Angoulême sous la protection de d’Épernon. Après divers mouvements, ses partisans furent vaincus au Pont-de-Cé, et elle se trouva heureuse de signer un traité de paix (août 1620).

L’année suivante eut lieu la guerre contre les huguenots. Saumur, Sancerre, Nérac et d’autres villes furent successivement soumises ; mais le roi échoua devant Montauban. Dans cette guerre, Louis montra un certain courage physique, qu’on n’eût pas attendu de son manque de virilité. Peu de temps après ces événements, de Luynes, qui avait été nommé connétable, mourut d’une maladie épidémique devant une petite place du Midi. Louis ne garda pas longtemps la réalité du pouvoir, qu’un accident venait de lui rendre. Après une suite d’intrigues de cour dans le détail desquelles nous ne pouvons entrer, plusieurs combinaisons ayant avorté, pendant que se poursuivait avec des chances diverses la guerre contre les protestants du Midi, Richelieu, déjà mêlé précédemment aux grandes affaires et qui s’était momentanément effacé, entra au conseil par l’influence de la reine mère (24 avril 1624), et bientôt devint principal ministre et pour ainsi dire roi de France. À partir de son avènement, l’histoire de France, en effet, devient la sienne propre, et Louis XIII disparaît pour faire place à son puissant serviteur. Tous les actes importants de ce règne se rapportent en réalité au célèbre cardinal, et nous renvoyons le lecteur à l’article qui lui est consacré. On sait qu’il renoua les traditions de la politique de Henri IV, en poursuivant avec persévérance l’affaiblissement de la maison d’Autriche, dont le monstre de puissance menaçait l’indépendance et la sécurité de l’Europe, et qu’à l’intérieur il s’attacha avec non moins d’opiniâtreté à la ruine du parti protestant, œuvre contestable, et à la destruction, au profit du pouvoir royal, des restes du régime féodal, évolution utile et tout à fait dans le sens de la civilisation et du progrès.

Il s’attacha d’abord à ménager l’esprit ombrageux de Louis, à lui faire partager ses idées et ses vues, à se rendre utile enfin en attendant qu’il devînt indispensable. Absolument étranger aux affaires, incapable de les conduire par lui-même, le roi prit facilement la coutume de s’en rapporter à son ministre, qu’il n’aima jamais, mais dont le génie le subjuguait. Le grand épisode de cette période fut la prise de La Rochelle, la place forte des huguenots. Louis y fit son entrée le 1er novembre 1628. Sur le conseil de son ministre, il alla ensuite secourir le duc de Nevers, duc de Mantoue, contre le duc de Savoie, força en personne le Pas de Suse (mars 1629), et successivement vainqueur du duc de Savoie et des Espagnols, imposa aux ennemis de son allié le traité de Querasque (1631). À son retour en France, il eut à combattre une révolte de son frère Gaston d’Orléans et du duc de Montmorency. Ce dernier, vaincu au combat de Castelnaudary, fut condamné à mort et périt sur l’échafaud (octobre 1632).

Au milieu de ces événements, la puissance du cardinal, qui dirigeait tout, fut plus d’une fois compromise par les intrigues de la reine mère et des grands. Louis flottait constamment au souffle de toutes les influences, et plusieurs fois il fut sur le point de sacrifier le ministre auquel il devait l’éclat de son règne et l’affermissement de son pouvoir (v. DUPES [journée des]). Mais quand Richelieu étalait devant lui, lui mettait entre les mains toutes les pièces de ses vastes négociations, les dossiers des grandes et inextricables affaires du royaume, le pauvre roi, sentant son incapacité, baissait la tête et se remettait de lui-même au joug.

La reine mère, qui troublait la France de ses intrigues, avait été forcée de s’enfuir à l’étranger.

Pendant la guerre de Trente ans, Richelieu fit faire au roi une chose grave, le décida à s’allier avec les protestants et Gustave Adolphe contre la maison d’Autriche. La conquête de Nancy et de la Lorraine fut le premier fruit de cette alliance véritablement politique. Des succès en Italie, la réduction du Roussillon et de la Catalogne marquèrent les années suivantes ; enfin le recouvrement de la Picardie et de l’Artois sur les Espagnols acheva de donner à ce règne un éclat qui est dû entièrement, répétons-le, à Richelieu ; car Louis XIII, par lui-même, ne pouvait rien et n’eut jamais ni politique ni système de gouvernement. Livré à la chasse, aux petites pratiques de la dévotion, aux misères de la vie intérieure, il ne savait que gémir, exhaler son ennui des affaires, et se plaindre de son entourage, de ses favoris, de sa mère, du cardinal, etc. Ce fils du Vert-galant était fort chaste, et quelques-uns même ont pensé qu’il était impuissant. Il eut quelques amours platoniques enfantines, avec Mlles de Hautefort, de La Fayette, etc. Il n’aimait point sa femme Anne d’Autriche, et ce ne fut qu’après vingt ans d’union qu’il eut d’elle Louis XIV ; et encore ne fût-ce que par un rapprochement fortuit, que quelques-uns même refusèrent de prendre au sérieux. Malgré sa nature féminine, il était fort sec, absolument dénué de sensibilité. Il suffira de rappeler une anecdote très-connue. Quand son ancien favori Cinq-Mars eut été condamné à mort, il tira sa montre à l’heure indiquée pour le supplice et dit froidement :« Je crois que mon cher ami fait à présent une mauvaise mine.· »

À la mort de Richelieu (1642), son premier soin fut de s’emparer du palais Cardinal, dont le grand ministre lui avait fait don. Toutefois, il parut vouloir continuer la politique de cet impérieux serviteur qu’il détestait en l’admirant. Il maintint ses créatures et ses parents en place et appela au conseil l’homme que le mourant lui avait recommandé, Mazarin. Lui-même mourut quelques mois après.

« Quels qu’aient été les défauts de ce prince, dit M. Henri Martin, et quoi qu’on pense de son caractère privé, la France lui doit quelque reconnaissance. Il sut sacrifier son orgueil à son devoir envers l’État. Il eut la vertu la plus rare chez les hommes médiocres, celle de se résigner à la domination du génie. Les lois humaines l’avaient fait souverain ; il comprit que Dieu l’avait créé sujet ; roi de hasard, il subit religieusement la loi de la Providence. »

On doit ajouter que le sentiment. de son insuffisance, la conscience de son incapacité, l’effroi de tout travail sérieux diminuent un peu le mérite de son abnégation. Outre les histoires générales, on peut consulter pour l’étude détaillée de ce règne :Histoire de Louis XIII, par Malingre (1846, 2 vol. in-8o) ; Histoire de la France sous Louis XIII, par Bazin (183S-1840, 4 vol. in-8o) ; Histoire de la mère et du fils, par Mézeray (1730, in-4o) ; etc.

— Iconogr. Un tableau de Simon Vouet, qui est au Louvre, représente Louis XIII assis, couronné de laurier, revêtu de son armure et ayant à la main un bâton de commandement ; à ses pieds, deux figures de femme symbolisent la France et la Navarre. Dans un tableau qui était autrefois à l’hôtel de Toulouse et qui appartient aujourd’hui au Louvre, Philippe de Champagne a peint Louis XIII en costume de guerre, avec une écharpe blanche et le cordon de l’ordre du Saint-Esprit, ayant la main gauche sur la hanche et s’appuyant de la main droite sur une canne ; son casque et ses gantelets sont sur une table recouverte d’un tapis rouge ; la Victoire, qui vole et qui tient une palme, lui pose sur la tête une couronne de laurier ; dans le fond on aperçoit la ville et la digue de La Rochelle. Des allégories à la gloire de Louis XIII ont été gravées par François Chauveau et par C. Duran. Isidore Briot a gravé d’après Quesnel, en 1610, Louis XIII debout près de sa mère. Des portraits équestres du roi ont été gravés par P. Daret et Stefano della Bella (1643), J. van Halbeck, Thomas de Leu, Corn. Bloemaert, Jeremias Falck, etc. ; d’autres portraits sont dus aux graveurs Jacob-Louis (d’après Rubens), Th. Cockson, F. Bouttats, etc. Ces divers portraits sont du XVIIe siècle. Un buste en marbre de la même époque, qui est au musée de Versailles, nous montre Louis XIII dans sa jeunesse, la tête ceinte d’une couronne de laurier, revêtu d’une cuirasse recouverte d’un manteau. Une statue de bronze de ce prince, par Simon Guillain, appartient au Louvre.

Rude a exécuté, pour le duc de Luynes, une statue de Louis XIII à l’âge de dix-sept ans, qui a été fondue en argent par Richard : le jeune prince, svelte et bien pris dans sa taille élancée, marche, une cravache à la main, comme un heureux petit roi que Richelieu n’a pas encore tourmenté, et qui n’a d’autre souci en tête que ses lévriers ou ses faucons. « Par la simplicité de l’attitude et l’accent légèrement archaïque qui le caractérise, a dit M. Paul Mantz, le Louis XIII de Rude rappelle, sans parti pris d’imitation, le Henri IV enfant du baron Bosio ; c’est une figure bien comprise et bien exécutée : le ton mat de l’argent est doux à l’œil, et les détails du costume, les dentelles et les broderies ont donné lieu à un travail de ciselure d’un goût spirituel et charmant. » Cette statue est, sans contredit, une des plus délicates productions de la sculpture contemporaine. Rude pour l’avoir faite ne demanda que 6, 000 fr., alors que les frais de la fonte, indépendamment du prix de la matière, s’élevèrent à 12, 000 fr. : le duc de Luynes envoya à l’artiste 10, 000 fr. Ce trait honore l’auteur de la commande et l’auteur de la statue.

Diverses planches ont été gravées par J. van der Leeuw pour l’Histoire de Louis XIII par Le Vassor. Le Sacre de Louis XIII a été gravé par Thomas de Leu (d’après F. Quesnel) et par J. van Halbeck. Élie Du Bois a gravé l’Entrée de Louis XIII à Paris, le 30 octobre 1610 ; Louis Bobrun, l’Entrée de Louis XIII et de l’infante Anne d’Autriche à Paris, le 16 mai 1616. Ces diverses pièces sont du temps. Le Louvre a un tableau de Claude Lorrain, daté de 1651 et représentant le Pas de Suse forcé par Louis XIII en 1629. Une estampe de R. de Hooghe nous montre Louis XIII recevant Jacques II, roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye. Abraham Bosse a gravé en seize pièces la vue des arcs de triomphe dressés à Paris lors de l’entrée solennelle du roi, après la réduction de La Rochelle. Au musée de Toulouse est un beau tableau de Philippe de Champagne représentant Louis XIII donnant le collier de l’ordre du Saint-Esprit à un gentilhomme. On voyait autrefois dans la grande salle de l’Hôtel de ville de Paris deux tableaux très-importants de Porbus le fils, qui représentaient Louis XIII recevant les hommages du prévôt des marchands et des échevins de la ville de Paris, avant et après sa majorité.

Parmi les peintures récentes relatives à ce monarque, nous citerons : les Derniers moments de Louis XIII, par Decaisne (Salon de 1831) ; Louis XIII aux eaux de Forges, par M. Jules Ravel (Salon de 1861) ; Louis XIII et Richelieu aux sièges de Perpignan, par M. Ed. Nieuwenhuys (Salon de 1869) ; Louis XIII et Mlle de La Fayette, par M. P.-E. Maison (Salon de 1869), etc.

Un magnifique groupe de marbre blanc a été sculpté par Coustou l’aîné, pour Notre-Dame de Paris, à l’effet de perpétuer le Vœu de Louis XIII offrant son sceptre et sa couronne et plaçant son royaume sous la protection de la Vierge. Sur le même sujet, des tableaux ont été peints par Philippe de Champagne pour la cathédrale de Paris, par Carle Vanloo pour l’église des Petits-Augustins de la même ville, et par Ingres pour la cathédrale de Montauban.

Louis XIII (le vœu de), tableau de Ingres, à Montauban (Salon de 1824). Louis XIII vu de dos, inondant du velours fleurdelisé de son manteau royal le premier plan du tableau, ne montre qu’en profil perdu sa tête pâle et caractéristique. La Vierge, posée sur des nuages, tient sur ses genoux l’Enfant Jésus ; le reste du tableau est rempli par trois générations d’anges. Les petites têtes bouffies qui entourent la Vierge sont des anges du premier âge, sans sexe déterminé, comme il convient. Les deux admirables bambins qui supportent l’inscription appartiennent évidemment au sexe masculin, et les deux anges drapés qui s’envolent à droite et à gauche sont certainement deux femmes. « Avec quelle céleste smorfia et quelle dignité protectrice la sainte Vierge accueille l’offre que le roi de France lui fait de son royaume !… Depuis Raphaël aucun peintre n’avait peint une madone si belle, si fière, si chaste, et pourtant si douce. La Madone de Saint-Sixte, la Vierge à la chaise, la Vierge au poisson l’admettraient pour leur sœur, et leurs Enfants Jésus joueraient avec celui qu’elle tient debout sur ses genoux divins. » Le Vœu de Louis XIII a été popularisé par la belle gravure de Calamatta.