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Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/MARIE-AUX-MINES (SAINTE-), en allemand Mariakirch ou Markirch, ancienne ville de France (Haut-Rhin)

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Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 4p. 1187).

MARIE-AUX-MINES (SAINTE-), en allemand Mariakirch ou Markirch, ancienne ville de France (Haut-Rhin), ch.-l. de canton, arrond. et à 35 kilom. N.-O. de Colmar, sur la Liepvroke ; pop. aggl., 8,314 hab. — pop. tot., 12,425 hab. Cette ville est devenue un centre important des fabrications cotonnière et lainière. Son industrie fournit de l’ouvrage à un grand nombre de villages, à plus de 40 kilom. à la ronde. Elle emploie 20,000 à 25,000 métiers à tisser et occupe 30,000 à 40,000 ouvriers. On y compte 30 manufactures de tissus, toutes importantes, 19 teintureries, 4 établissements d’apprêt et de blanchissage, 2 filatures de coton, des moulins, des scieries, des brasseries, etc.

Sainte-Marie-aux-Mines a dû son importance et son surnom aux mines d’argent, de plomb, de cuivre et d’autres métaux qui y ont été exploitées dès le IXe siècle. Cette exploitation, très-étendue et très-productive pendant plusieurs siècles, cessa, en 1705, de donner des résultats avantageux, par suite de la négligence apportée dans les travaux et de l’appauvrissement des mines. L’exploitation fut définitivement abandonnée à l’époque de la Révolution, et elle n’a pas été reprise depuis. Mais, comme l’indiquent les chiffres cités ci-dessus, l’exploitation minière a été avantageusement remplacée par les industries de la draperie, de la bonneterie et de la tannerie.

On ne trouve à Sainte-Marie-aux-Mines que des monuments modernes, parmi lesquels deux églises catholiques, le temple protestant, l’hôtel de ville, l’hospice communal et l’hospice Chenal sont dignes d’attention.