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Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/MURAT (Joachim-Joseph-André, comte), homme politique et diplomate français, fils du précédent

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Administration du grand dictionnaire universel (11, part. 2p. 698).

MURAT (Joachim-Joseph-André, comte), homme politique et diplomate français, fils du précédent, né à Paris en 1828. Lorsqu’il eut achevé son éducation dans sa ville natale, il suivit la carrière diplomatique, devint attaché à la légation de Florence en 1849, puis chargé d’affaires par intérim (1852), et passa au même titre en Suède en 1853. L’année suivante, il revint en France et fut élu, comme candidat officiel, député par la première circonscription du Lot, qui lui renouvela son mandat en 1857, en 1863 et en 1869. En 1856, le comte Murat suivit en Russie le comte de Morny, nommé ambassadeur extraordinaire pour assister au couronnement d’Alexandre II. Secrétaire du Corps législatif depuis 1854, il fit, en outre, partie du conseil général du Lot, devint maire de La Bastide-Murat et reçut, en 1862, la croix d’officier de la Légion d’honneur. La révolution du 4 septembre 1870 le rendit à la vie privée. Mais, lors des élections du 8 février 1871, il fut nommé dans le Lot député à l’Assemblée nationale. Dans cette Chambre, le comte Murat s’est joint au petit groupe bonapartiste dit de l’appel au peuple. Il s’est prononcé, le 1er mars 1871, contre la déchéance de Napoléon III et a voté à peu près constamment depuis lors avec les membres réactionnaires de cette Assemblée. On lui doit quelques proverbes, joués sur des théâtres de société, et une relation de la cérémonie du couronnement d’Alexandre II.