Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Ornay (jean-françois-gabriel d')

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Administration du grand dictionnaire universel (11, part. 4p. 1489).

ORNAY (Jean-François-Gabriel d’), surnommé le Centenaire, né à Rouen en 1729, mort à. Saint-Georges-de-Bocherville, dans sa 106e année, en 1834. Il était avocat au parlement de Normandie, lorsqu’il se rendit à Ferney, où Voltaire, dont il était l’enthousiaste admirateur, l’accueillit avec une extrême bienveillance, puis il visita la Suisse, la Hollande, l’Italie et l’Allemagne, À Berlin, il fut reçu par le grand Frédéric. De retour en Normandie (1765), d’Ornay devint échevin de Rouen. Il s’occupa activement de tout ce qui pouvait contribuer à l’embellissement de cette cité, et fit planter une partie de ses boulevards. Il employa, en outre, ses loisirs à la culture des lettres, publia divers écrits et devint membre de l’Académie de Rouen. Lorsqu’il mourut plus que centenaire, il remplissait les fonctions de juge de paix dans le canton de Duelair. Nous citerons parmi ses écrits : Discours qui a remporté le prix à l’Académie de Caen, en 1765, sur cette question : Quelles distinctions peut-on accorder aux riches laboureurs, tant propriétaires que fermiers, pour fixer et multiplier les familles dans cet état utile et respectable, sans en ôler la. simplicité qui en est la base essentielle ? (1765, in-8°) ; Essai sur la ville de Rouen et les travaux faits et à faire pour la plus grande utilité et le plus grand avantage de cette ville (1806, in-8°). D’Ornay a laissé, en outre, quelques mémoires et des poésies, insérés dans les recueils de l’Académie et dans les Bulletins de la Société d’émulation. Plusieurs pièces de vers, notamment : Mes quatre-vingts ans, la Mémoire et l’oubli et Mes adieux, ont été imprimées séparément (in-4°).