Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/PANIS (Étienne-Jean), homme politique et conventionnel français

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Administration du grand dictionnaire universel (12, part. 1p. 118).

PANIS (Étienne-Jean), homme politique et conventionnel français, né dans le Pértgord en 1757, mort en 1838. Il était avocat à Paris et beau-frère de Santerre, lorsque éclata la Révolution. Panis devint un des plus chauds partisans des idées nouvelles, se signala parmi les orateurs populaires, prit part à toutes les émeutes, souleva le faubourg Saint-Antoine avec Sergent le 20 juin 1792 et, le 10 août suivant, fit partie des envahisseurs des Tuileries, devint alors membre de la municipalité connue sous le nom de Commune du dix août, puis fut un des administrateurs de la police et entra dans le comité de Salut public. Ce fut lui qui signa la circulaire émanée du ministre de la justice, dans laquelle il faisait connaître aux départements et justifiait les massacres de Septembre, dont il fut, dit-on, un des instigateurs. Nommé membre de la Convention, il siégea sur les bancs de la Montagne, fut attaqué par les girondins comme un des « égorgeurs de Septembre », vota la mort du roi, fit partie du comité de Sûreté générale au plus fort de la Terreur, et suivit la ligne politique de Robespierre jusqu’à l’époque de la mort de Danton. Il se sépara alors de lui et contribua à sa chute, le 9 thermidor 1794 ; néanmoins, Panis continua à rester fidèle au parti jacobin, prit la défense des insurgés du 1er prairial an III (20 mai 1795) et fut, peu de jours après, décrété d’arrestation. Rendu, cette même année, à la liberté par suite d’une amnistie, il rentra dans la vie privée et obtint un emploi dans les bureaux des hospices de Paris. Après les Cent-Jours, il dut quitter la France, comme régicide, se rendit en Italie et y resta jusqu’à la révolution de juillet 1830, époque où il put revenir dans sa terre natale.