Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/goret

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GORET s. m. (go-rè — De l’ancien français gore, truie, que Diez tire de l’allemand gorren, gurren, grogner, qui est probablement une onomatopée. On note aussi l’anglais gore, boue, limon, et M. Litré signale cette coïncidence singulière, indiquée dans la relation des voyages de Chardin en Perse : « La province de Certhuel a quatre villes seulement : Gory, Suram, Aly et Tiflis… On dérive le nom de Gory d’un tenue qui signifie cochon, parce qu’il y est abondant et excellent. » Peut-être est-il permis de comparer le sanscrit gharsthi, gharshoi, cochon, sanglier). Petit cochon.

— Pop. Petit garçon malpropre.

— Techn. Premier ouvrier cordonnier ou chapelier. On voit dans ce mot, pris en ce sens, une corruption du mot correct, nom que porte, dans plusieurs industries, le chef des compagnons chargés des épures. On distingue le goret à la pâte et le goret coupeur. Le goret à la pâte appartient à une berlogue de boueux, c est-à-dire à une boutique de bottier. Il y en a ordinairement deux chez le maître, employés-aux basses fonctions, aux raccommodages et à la peinture et décoration de la besogne achevée. V. gniaffe.

— Mar. Espèce de balai fort raide, employé à nettoyer la surface extérieure de la carène d’un vaisseau.

— Pêche. Nom que l’on donne aux parcs en Provence.