Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/phalénite adj.

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Administration du grand dictionnaire universel (12, part. 2p. 751).

PHALÉNITE adj. (fa-lé-ni-te — rad. phalène). Entom. Qui ressemble à la phalène. || On dit aussi phalénide.

— s. f. pl. Tribu d’insectes lépidoptères nocturnes, ayant pour type le genre phalène : Les chenilles de phalénites semblent arpenter le terrain qu’elles parcourent. (E. Desmarest.)

Encycl. Les phalénites présentent comme caractères principaux : les antennes sétacées, tantôt simples dans les deux sexes, tantôt pectinées ou ciliées chez les mâles seulement ; les palpes inférieures couvrant les supérieures ; la trompe grêle, plus souvent membraneuse que cornée ; le corselet plus souvent velu qu’écailleux, jamais surmonté de crête ni de huppe ; les ailes entières, les supérieures cachant les inférieures, qui sont peu plissées au bord interne ; l’abdomen généralement long et grêle. Les chenilles, nues ou garnies seulement de quelques poils rares, sont toujours arpenteuses ; elles ont ordinairement dix pattes ; quelques-unes en ont douze ou quatorze ; mais chez celles-ci les six premières et les quatre dernières servent seules à la locomotion, les autres étant trop courtes pour cet usage.

Cette tribu, qui correspond à peu près à l’ancien genre phalène, comprend quarante-huit genres, groupés en deux sections : i° antennes pectinées ou ciliées chez les mâles, simples chez les femelles : genres métrocampe, ennomos, himère, crocalide, angerone, eurymène, aventie, philobie, épione, timandre, hémithée, géomètre, amphidasis, nyssie, phigalie, hibernie, boarmie, halie, fidonie, ligie, numérie, cabère, éphyre, dosithée, acidalie, aspilate, pellonie, cléogène, phasiane, eubolie ; 2o antennes simples dans es deux sexes : genres rumie, uraptéryx, gnophos, vénilie, zérène, corycie, mélanthie, mélanippe, cidarie, anaitis, larentie, amathie, chésias, strénie, tanagrc, psodos, sione, minoa. Les entomologistes modernes ont eu l’ingénieuse idée de distinguer par les noms spécifiques les espèces qui appartiennent à ces deux sections ; le nom se termine en aria pour la première et en ara pour la seconde ; on reconnaît ainsi, au nom seul, si le mâle a les antennes pectinées ou simples.