Heures de récréation/03

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Eugène Ardant et Cie (p. 128-137).


L’HOSPITALITÉ


Extrait des Causeries pour la Jeunesse.




Parmi les devoirs que nous imposent Dieu et les hommes, l’hospitalité fut dans tous les temps et chez toutes les nations celui qu’on remplit avec le plus d’empressement et de fidélité. « Fais pour les autres ce que tu voudrais qu’il te fût fait ! » nous dit un des plus beaux dogmes de la morale. « Aide-moi ! je t’aiderai quelque jour, » semble nous dire la personne que nous recueillons sous notre toit, que nous admettons à notre table, à notre foyer.

Ces vérités, qu’on ne saurait graver de trop bonne heure dans la mémoire des enfants, seront prouvées par le récit que je vais faire à mes jeunes lecteurs d’une anecdote que j’ai recueillie dans un village des environs de Paris.

Le château de R*** venait d’être vendu par un banquier très-renommé, que des spéculations de Bourse avaient ruiné de fond en comble. On ne voit que trop souvent, hélas ! de ces victimes d’une insatiable ambition. L’acquéreur de cette belle terre était un ancien manufacturier retiré du commerce, septuagénaire, veuf et sans enfants. Habitué toute sa vie à faire du bien, il projetait d’en répandre de nouveau ; mais, voulant s’assurer qu’il placerait utilement ses bienfaits, il résolut de mettre à l’épreuve les divers habitants du village où l’on ne connaissait ni ses traits ni sa personne. Il arriva donc le soir dans sa nouvelle propriété ; et dès le lendemain matin, sous les habits d’un honnête indigent, accompagné d’un gros chien de ferme, son gardien fidèle, un bâton noueux à la main et sa belle tête chauve couverte d’une vieille casquette, il parcourt plusieurs habitations, où il se présente comme un ancien ouvrier de manufacture, sans parents, hors d’état de travailler, et n’ayant plus pour ressource que l’attachement de son chien et la commisération des personnes charitables qui daigneraient l’assister.

On se doute aisément qu’il fut plus ou moins bien accueilli de ceux qu’il éprouva. Rudoyé par les uns, humilié par les autres, quelquefois même soupçonné d’être un malfaiteur, quoique sa figure vénérable dût écarter un pareil soupçon, il fit la cruelle expérience que ce ne sont pas toujours les heureux du siècle qui savent le mieux compatir au malheur. Aussi, lorsqu’il rentrait au château, vers dix heures, il inscrivait sur un registre les noms de tous ceux qu’il avait visités, et prenait une note exacte des diverses réceptions qu’on lui avait faites.

Un jour qu’il achevait sa ronde d’indigent, selon son usage, il aperçoit à la grille d’une belle habitation deux jeunes personnes escortées d’une vieille gouvernante : elles étaient parfaitement vêtues, âgées de douze à treize ans ; elles marchandaient d’élégantes ombrelles que leur présentait un colporteur, et qu’elles payèrent chacune vingt francs renfermés dans une riche bourse contenant leurs économies. Le soi-disant pauvre vieillard les aborde avec confiance, espérant obtenir quelques secours de ces belles opulentes. Quelle est sa surprise d’entendre l’aîné des deux sœurs lui dire avec un regard de mépris et une insultante dureté : « Est-ce qu’on demande ainsi, sans être connu ? Passez passez votre chemin ? — On n’en finirait pas, ajouta la cadette, s’il fallait donner à tous ces gens-là. » Le faux indigent se retira sans rien répondre ; et, s’informant dans le voisinage du nom des deux impitoyables, il apprit qu’elles étaient les seules enfants d’un grand spéculateur de terrains, nommé Chardel, élevées par une mère éblouie de son opulence, et dont l’égoïsme ne pouvait être comparé qu’à sa vanité.

Quelque temps après, c’était la matinée d’une belle journée du mois de juin ; le malin vieillard, parcourant les environs du village, aperçoit une humble habitation, espèce de chaumière isolée dont la porte était fermée. Sept heures venaient de sonner au clocher de la paroisse ; il ne pouvait concevoir comment cette demeure n’était pas ouverte ; et sa première pensée fut qu’elle était inhabitée. Il s’assied donc sur un bloc de pierre placé tout près de l’entrée, pose auprès de lui son gros bâton, caresse d’une main son chien fidèle ; de l’autre il ôte sa vieille casquette, découvre son front septuagénaire ; et, cédant à cette douce fraîcheur du matin qui jette dans tous les sens un baume délectable, il s’endort profondément.

Il reposait depuis quelques instants, lorsque tout à coup s’ouvre la porte de l’habitation, d’où sortent deux petites villageoises de neuf à dix ans, qui voyant le vieillard endormi, craignent de troubler son sommeil et tiennent à voix basse la conversation suivante : « Dis donc, Georgette, as-tu peur ? — Du tout, ma sœur : il a une si bonne figure ! — Et c’ gros chien qui fait le guet auprès d’ lui ? — l’ garde son maître ; c’est tout simple. — S’il allait sauter sur nous ! — Oh ! qu’ non : ces bons animaux-là, Lise, aiment trop l’z enfants, pour leur faire aucun mal. — Et si l’ vieillard se réveille, qu’ ferons-nous ? — Nous l’ ferons entrer dans not’ demeure. — Et si c’était un malfaiteur ? — Pas possible : il a l’ sommeil trop doux. — Maman nous grondera ; ça c’est sûr. — Eh non ; elle nous recommande si souvent d’être bonnes pour les pauvres gens ! — Il est vrai : quoique ça je n’ suis pas trop rassurée. — Et moi, j’ gagerais que c’est un brave homme… i’ s’ réveille ; nous allons bien voir. »

Le vieillard en effet ouvre les yeux ; et soudain apercevant les deux sœurs dont les regards sont attachés sur lui, il leur dit ; « C’est vous, je le vois, qui habitez cette demeure ? — Nous-mêmes, mon bon monsieur, lui répond Georgette : qu’y a-t-il pour vot’ service ? — Hélas ! mes bonnes petites, je ne suis pas un monsieur, mais un pauvre vieil indigent réduit à réclamer l’assistance des âmes charitables. — Dame ! nous n’avons point d’argent à vous donner, reprend la jeune fille. Not’ mère, qu’est sage-femme, a passé toute la nuit hors de la maison ; elle a la clef du coffre. Mais ça ne nous empêche pas d’ vous offrir d’ quoi vous donner quéqu’ forces, ajouta Lise, enhardie par le son de voix si touchant de l’inconnu. — Ce n’est pas de refus, mes petits anges ; car je sens déjà que la faim me tourmente. — J’ vous offrirais bien l’ bras, continue Lise ; mais j’ai trop grand’ peur que vot’ gros chien n’ me morde : i’ n’ f’rait d’ moi qu’une bouchée. — Lui ! c’est le plus excellent animal !… regardez ! il comprend déjà que vous daignez m’accorder l’hospitalité, et le voilà qui vous caresse. » Le chien, en effet, léchait la main de Georgette, qui avait osé la lui poser sur la tête, et venait se frotter contre Lise avec toute l’expression de la reconnaissance.

L’inconnu, à peine introduit dans la chaumière, est placé par les jeunes filles dans un grand fauteuil de bois. « C’était celui d’ not’ grand-père, dit Georgette ; et vrai, j’ croyons le r’voir en vous. — I’ m’a souvent prise là, dans ses bras, dit Lise, et fait de bien douces caresses. — Eh bien ! venez dans les miens ! répond le vieillard, et je tâcherai que l’illusion soit complète. — Je n’ demand’rais pas mieux, mon brave homme ; mais j’ crains toujours qu’ vot’ gros chien n’ me morde. » En ce moment même la pauvre bête vint lui lécher les mains, et la jeune fille, enhardie par cet admirable instinct de l’animal, lui rend caresse pour caresse. « Tenez, bon homme, reprend Georgette, avalez-moi c’ verre de vin ; c’est du pays ; i’ gratte un peu l’ gosier, mais ça rafraîchit. — À mon tour, ajoute Lise, j’ vous offre un reste de gâteau d’ froment qu’ ma mère m’a donné hier au soir pour mon déjeuner de c’ matin, avec un morceau d’ fromage salé ; c’ qui vous excite l’appétit, dame, faut voir ! — Et vous, chère enfant, avec quoi déjeunerez-vous ? — Est-ce qu’il n’y a pas du pain dans la huche, donc ? un peu sec, mais, c’est égal. — V’là encore, reprend Georgette, deux grosses pommes d’ l’année dernière, que j’ conservais précieusement : je n’ saurais en faire un meilleur usage. — J’ voudrions, reprend Lise aussitôt avoir d’aut’ bonnes choses à vous offrir ; mais c’est tout c’ que nous avons. » Et là-dessus les deux sœurs prennent chacune une main du vieillard, qu’elles pressent sur leur cœur avec une expression ravissante. Enfin, tout ce qui peut donner une juste idée de la plus généreuse hospitalité fut employé par Lise et Georgette pour convaincre l’inconnu de tout le bonheur qu’elles éprouvaient à le recevoir ; et son chien ne fut pas moins festoyé… Mais déjà le soleil étant au tiers de sa course, le vieillard annonça qu’il allait continuer sa route. « Nulle part, leur dit-il, je ne serai accueilli mieux que chez vous… et je vous promets d’en conserver longtemps le souvenir… Comment se nomme votre mère ? — Madame Chopin, veuve depuis cinq ans. — Ne m’avez-vous pas dit qu’elle était sage-femme ? — Sans doute, et bien connue dans l’ canton. Adieu, mes bonnes petites… mes anges tutélaires ! nous nous reverrons… j’ose l’espérer. En attendant, soyez toujours bonnes, hospitalières, et le ciel vous en récompensera. — Vous nous promettez, dit Georgette, de r’venir nous voir, vous asseoir dans le fauteuil de not’ grand-père ? — Et de nous ram’ner vot’ bon chien, dont je n’ai plus peur ? ajoute Lise en le caressant de nouveau ; comment l’appelez-vous ? — Fidèle : n’est-ce pas qu’il est bien nommé ?… Au revoir donc, mes jeunes amies ! ce sera plutôt peut-être que vous ne pensez. » À ces mots, il s’éloigne en retournant de temps en temps la tête du côté des deux sœurs, et leur exprimant du geste les vœux qu’il faisait pour leur bonheur.

Quelque temps après eut lieu la fête patronale au village. On annonça que M. Germont, nouveau propriétaire du château, voulant payer sa bienvenue dans le pays donnait dans son parc un bal à tous les habitants du canton ; et qu’au grand banquet servi dans l’orangerie, il serait fait un présent à toutes les jeunes filles, sans distinction. Ces bruits, accrédités par les gens du château, qui parlaient sans cesse de l’opulence et des traits de générosité de leur maître, excitèrent l’intérêt et la curiosité de toutes les classes des habitants ; il n’y eut pas une seule famille qui ne s’empressât de se rendre à un semblable appel. La soirée était ravissante, et des groupes nombreux entouraient, en dansant, un orchestre bien composé et placé au centre d’une brillante illumination. Monsieur Germont, parfaitement vêtu, sa tête chauve couverte d’une titus ondoyante, n’offrait pas la moindre ressemblance avec le vieil indigent qu’on rencontrait souvent le matin, parcourant le village et ses environs. Mêlé dans les groupes, il examinait à son aise les divers personnages inscrits sur son registre, avec les notes fidèles des diverses réceptions qu’il avait eues. Il remarqua la famille Chardel, dont les deux demoiselles, étalant, à l’instar de leur mère, une toilette très-recherchée, dédaignaient de se mêler à la danse avec les jeunes villageoises qui en faisaient le charme et l’ornement. Il aperçut aussi, dans un petit coin sombre, la modeste madame Chopin, assise, avec ses deux filles, sur un tertre de gazon, et n’osant pas leur permettre de se livrer à la danse. Georgette et Lise étaient simplement vêtues, mais avec une extrême propreté ; et sous leur bonnet rond on remarquait les figures les plus expressives. Le maître du château feignit de ne pas les connaître ; mais, les recommandant particulièrement à plusieurs jeunes gens de sa société, il eut la jouissance de les voir participer aux plaisirs de la fête, ce qui causait à leur mère une joie inexprimable, et surtout une surprise étrange de ce que plusieurs messieurs daignaient être les cavaliers de ses filles, dont l’âge, la mise et la condition ne pouvaient attirer sur elles un regard favorable.

Enfin, le banquet est annoncé dans l’orangerie, où une table en fer à cheval contenait environ deux cents couverts. Chacun s’empresse d’aller y prendre place ; mais la timide madame Chopin n’osait pas s’y présenter avec ses enfants, lorsque les mêmes cavaliers qui les avaient fait danser viennent leur donner la main, ainsi qu’à leur mère, et les conduisent toutes les trois au haut de la table, auprès de monsieur Germont. Elles en rougissaient de confusion, et ne pouvaient concevoir ce qui leur attirait un pareil honneur. À la droite du vénérable Germont s’était placée la brillante madame Chardel, escortée de ses deux demoiselles, étalant la plus riche parure, et se gourmant comme la reine de la fête. Jamais banquet ne fut plus joyeux et mieux ordonné. Le plaisir, causé par ce mélange de tous les rangs, brillait sur la figure de chaque convive. Un toast général fut porté au maître du château ; il y répondit avec cette vive émotion de l’homme de bien, et en même temps avec cette modestie d’un sage que n’éblouit point l’éclat de la fortune. « À vous, excellente femme ! dit-il à la timide madame Chopin, et à vos deux charmantes filles ! » Elles se regardent toutes les trois, et ne savent ce qui peut leur attirer une distinction aussi flatteuse, lorsque le gros chien, qu’on avait laissé sortir de sa niche, rôdant autour des nombreux convives, et flairant chacun d’eux, vint caresser Georgette, qui le reconnaît et dit à Lise : « C’est Fidèle ! c’est l’ chien du pauvre vieillard. — Faut croire, lui répond sa sœur, que l’ cher homme est r’venu, comme i’ nous l’avait promis, et qu’il s’est mêlé dans la foule. — Oh ! qu’ j’aurais d’ plaisir à le r’voir ! reprend Georgette. — Et moi, donc ! ajoute Lise. — Je ne suis pas moins empressée que vous, mes enfants, dit madame Chopin, de l’ connaître et d’ lui donner l’hospitalité. Sitôt qu’on se lèv’ra de table, nous l’ chercherons dans l’ parc, et l’emmènerons coucher chez nous. Monsieur Germont entendait cet entretien, et jouissait en secret de leur méprise. Le festin terminé, on passe dans les salons où se trouvaient étalées les diverses offrandes annoncées pour les jeunes filles. Chacune d’elles les convoitait des yeux ; et mesdemoiselles Chardel avaient déjà remarqué un coffret de satin rose, orné de fleurs admirablement brodées, et qui leur paraissait contenir le cadeau qu’on leur destinait. Enfin, la distribution va commencer : monsieur Germont reparaît. Mais ce n’est plus l’opulent propriétaire du château ; c’est le vieil indigent dont il a repris l’humble costume, et sa tête chauve est dans toute sa nudité. Chaque habitant du village le reconnaît ; Georgette et Lise poussent un cri de joie en s’écriant : « C’est lui ! » Les brillantes demoiselles Chardel baissent les yeux, en répétant avec confusion : « Oui, c’est bien lui. »

Le pauvre vieillard annonce alors que monsieur Germont l’a chargé de faire aux jeunes filles du village une offrande qui donnât à chacune d’elles la récompense des secours qu’il en avait reçus. Celle-ci, qui lui avait donné quelques pièces de monnaie, les retrouve dans une bourse de soie, avec une longue chaîne de cou et des boucles d’oreilles en or. Celle-là qui s’était privée d’excellents fruits pour les lui offrir, et dont les fiançailles allaient avoir lieu, reçoit en échange un riche habillement de mariée. Cette autre, qui l’avait recueilli par un violent orage, et s’était fait un devoir de sécher elle-même ses habits à son modeste foyer, trouvait un juste de soie bleue, avec la jupe et un tablier de mousseline brodée, enveloppés dans la souquenille que portait ce jour-là le pauvre vieillard. En un mot, le moindre service fut généreusement acquitté, surtout envers ceux qui n’avaient pu donner que sur leur nécessaire. Arrive le tour de mesdemoiselles Chardel, qui lorgnaient toujours avec avidité, le beau coffret de satin rose ; mais elles ne reçoivent qu’une feuille de papier, roulée sous un ruban noir : la curiosité les excite à l’ouvrir ; et leur confusion est extrême, lorsqu’elles lisent les mêmes mots qu’elles avaient adressés au pauvre septuagénaire : Passez, passez votre chemin ! On n’en finirait pas, s’il fallait donner à tous ces gens-là. » Les deux sœurs pâlissent de dépit et de honte : leur mère prend l’écrit qu’elle lit à son tour, et se retire avec ses filles, qui, sans doute, profitèrent de la leçon.

« À vous ! dit alors le faux indigent aux deux sœurs Chopin. À vous, qui m’avez comblé de tout ce que l’hospitalité peut inspirer de plus touchant ! Ce ne furent ni l’éducation, ni l’usage du monde, excellentes créatures, qui vous portèrent à m’accueillir avec tant de gentillesse et de bonté : c’était ce noble élan des cœurs compatissants… recevez-en donc le juste salutaire. » Il leur remet, à ces mots, le brillant coffret de satin rose contenant des parures analogues à leur condition, et pour chacune d’elles un rouleau de pièce d’or, puis il ajoute : « Vous trouviez que je ressemblais à votre grand-père, lorsque j’étais assis entre vous deux, dans son fauteuil ; eh bien ! c’était Dieu qui vous inspirait ; car, dès ce moment, je vous regarde comme mes enfants. Vous habiterez au château, ainsi que votre digne mère, qui exercera gratis, dans le village, son utile profession. Vous serez élevées sous mes yeux ; et, après moi, vous jouirez d’une portion de ma fortune. Viens, ma Georgette ! viens, ma Lise !… Je veux que tous les matins vous veniez à moi dans le grand fauteuil de bois qui sera placé dans ma chambre ; et je vous devrai, bonnes petites, la consolation des infirmités de ma vieillesse, et le bonheur du reste de ma vie. »

Il serait difficile de peindre l’étonnement et l’ivresse des deux sœurs et de leur mère : prosternées toutes les trois aux pieds de l’honorable vieillard, elles le couvraient de larmes de joie. Tous les assistants, partageant leur bonheur, invoquaient le ciel pour la conservation des jours du maître du château ; et l’on vit, dans ce moment, le chien Fidèle s’approcher de Lise et de Georgette, et se coucher à leurs pieds avec un doux regard qui semblait leur dire que, lui aussi, il voulait les récompenser d’avoir si bien rempli les devoirs de l’hospitalité.