Histoire de France abrégée/05

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Dezobry & Magdeleine (p. 41-49).


DEUXIÈME PÉRIODE.
Les Carlovingiens, 752-987.




CHAPITRE V


Réunion de toute la Gaule sous une seule domination. — L’empire d’Occident renouvelé par l’établissement d’un empire Carlovingien.

Pépin-le-Bref, 752-768. — Charles et Carloman, 768-771. — Charles-le-Grand, ou Charlemagne seul roi, 771-814.

54. sacre de pépin-le-bref. — Pépin, avant d’être roi, s’était montré, comme son père et son aïeul, le fidèle soutien de l’Église. À peine parvenu au trône, il se fit sacrer par l’archevêque de Mayence Boniface, légat[1] du Saint-Siège, et l’année suivante, le pape lui-même vint en France renouveler cette cérémonie en faveur de Pépin et de ses enfants. L’alliance de la nouvelle dynastie et du Saint-Siège était devenue si intime à cette époque que les ennemis des Francs se trouvaient être ceux de l’Église : Saxons idolâtres ; Lombards, persécuteurs des papes ; Aquitains ; spoliateurs des biens ecclésiastiques ; Sarrasins, refoulés en Espagne par Charles-Martel, mais toujours menaçants.

55. expéditions en italie. donation au pape. — Pépin marcha deux fois en Italie au secours, du pape menacé par les Lombards, assiégea leur roi Astolphe dans Pavie, sa capitale, lui enleva une partie du territoire dont il s’était emparé au nord de l’Italie, et le restitua au pape, ainsi s’expriment les chroniques. Cette donation consacra la souveraineté temporelle des vicaires de Jésus-Christ, sur ce qu’on appelle aujourd’hui les États de l’Église ou le patrimoine de Saint Pierre.

56. conquête de la septimanie, 759.guerre d’aquitaine. — De retour dans ses États, Pépin songea à réunir sous sa domination Les provinces de la Gaule qui n’étaient pas encore soumises ou qui appartenaient à des étrangers. Il enleva d’abord Narbonne et la Septimanie aux Arabes, qui l’occupaient depuis quarante ans. Il attaqua ensuite l’Aquitaine ; mais il fut moins heureux dans cette entreprise. Le duc Waïfre, qui la gouvernait, était le petit-fils d’Eudes ; il avait hérité de sa haine pour les Héristals. Il soutint courageusement la lutte et rendit aux Francs ravages pour ravages, jusqu’à ce que le poignard d’un assassin vint terminer sa vie en 768. On a accusé Pépin de n’avoir pas été étranger à ce meurtre, qui d’ailleurs ne lui profita point et n’amena pas la soumission du pays.

57. mort de pépin. — Pépin mourut la même année[2], laissant à Karl ou Charles, son fils aîné, la Neustrie avec l’Aquitaine, dont il fallait achever la conquête ; au plus jeune, Carloman, l’Ostrasie et la Bourgogne.

58. charlemagne seul roi, 771. — Les deux princes s’unirent d abord pour marcher contre l’Aquitaine ; mais bientôt Carloman se retira, laissant tout le poids de la guerre à son frère. Malgré cette défection, Charles fut vainqueur et incorpora l’Aquitaine à ses États (769). Deux ans après Carloman mourut, et Charles s’empara de son royaume au détriment de ses neveux ; il se trouva ainsi seul maître de toutes les possessions franques. C’est ici que commence véritablement le règne de ce prince célèbre, qui a donné son nom à la deuxième race, et qui n’est connu dans l’histoire que sous le nom de Charlemagne, c’est-à-dire Charles-le-Grand.

59. guerre de saxe. — Il ne suffisait pas à Charlemagne d’avoir établi son autorité sur toute la Gaule, et d’avoir fait disparaître par la soumission de l’Aquitaine une cause permanente de troubles et de déchirements intérieurs. Il lui fallait encore mettre son royaume à l’abri des invasions. Toutes ses frontières étaient également menacées au N.-E. par Saxon, à l’E. par les Bavarois et derrière eux par les Avares, au S.-E. par les Lombards, au S. par les Sarrasins, maîtres de l’Espagne. Peur faire face à tant d’ennemis, Charlemagne pensa que le plus sûr moyen était de les attaquer chez eux ; ses guerres furent donc plutôt des guerres de défense que des guerres d’ambition et de conquête. Aussi fut-il sans cesse obligé de courir du nord au sud et du sud au nord ou à l’est, suivant que sa présence était nécessaire sur un point ou sur un autre. Il tourna d’abord ses armes contre les Saxons qui après avoir promis de se convertir et ouvert leur pays aux missionnaires, refusaient d’abandonner leurs idoles. La lutte dura 32 ans (772-803.) ; mais elle fut interrompue à diverses reprises par d’autres expéditions. Les Saxons étaient établis sur les rives du Wéser et de l’Elbe, au nord-ouest de l’Allemagne. En vain Charlemagne renversait à chaque expédition leurs idoles ; ils se vengeaient en détruisant les églises que le vainqueur fondait dans leur pays. Tantôt, il eut recours aux massacres, tantôt il fit transporter en France des tribus entières de Saxons, et les remplaça par des colonies franques, plus tard enfin, il établit en Saxe huit évêchés, qui ont donné naissance à huit grandes villes d’Allemagne. La religion triompha plus vite que les armes ; le héros des Saxons, Witikind, celui qui avait conduit et dirigé la résistance, vint lui-même recevoir le baptême avec son frère au palais d’Attigny sur l’Aisne : la Saxe fut dès lors soumise.

60. conquête de la lombardie, 774. — Après sa première campagne de Saxe, Charlemagne fit la conquête de la Lombardie. Appelé par le pape Adrien Ier que menaçait le roi des Lombards Didier, successeur d’Astolphe, il passa les Alpes, défit l’ennemi du Saint-Siège et détruisit la domination lombarde, établie en Italie depuis 568. Le vainqueur garda pour lui-même une partie des terres conquises, donna l’autre au pape et confirma la donation de Pépin-le-Bref.

61. guerre d’espagne, 778. — Quatre ans après, Charlemagne profita des dissensions civiles qui agitaient l’Espagne pour pénétrer dans ce pays ; il enleva aux Sarrasins tout le nord-est de la contrée, depuis les Pyrénées jusqu’à l’Èbre. Mais au retour, comme son armée traversait un des passages qui se trouvent à l’ouest, dans la chaîne des Pyrénées, l’arrière-garde fut surprise dans la vallée de Roncevaux par les Basques, habitants de ces montagnes, et massacrée, après une héroïque défense, avec son chef le paladin Roland, neveu dé Charlemagne.

62. soumission de la bavière et du pays des avares. — En 787, le roi des Francs fut rappelé en Italie par une ligue redoutable qui s’était formée dans le sud contre lui. Il soumit au tribut les Lombards de Bénévent, auxquels il avait laissé des ducs particuliers ; il repoussa les Grecs qui avaient fait une descente en Calabre ; il fit envahir la Bavière par trois armées qui la conquirent sans obstacle, et réunit ce duché à ses États. Il termina cette lutte en attaquant les Avares, les soumit après trois campagnes successives (702-799), et leur imposa un tribut.

63. charlemagne empereur, 800. — Ce fut à la suite de ces diverses guerres que Charlemagne se rendit à Rome pour punir les neveux du pape Adrien I, qui avaient conspiré contre son successeur Léon III. Le 25 décembre de l’an 800. comme il assistait à l’office de Noël dans l’église du Vatican, le pape lui mit une couronne d’or sur la tête, et le proclama empereur toujours auguste, grand et pacifique ; le peuple et les grands répondirent par leurs acclamations. L’empire d’Occident était renouvelé.

64. dernières expéditions.— Les quatorze années qui suivirent le couronnement de Charlemagne furent employées à continuer son œuvre, à compléter la soumission de tous les peuples situés sur les frontières de l’empire ; et qui pouvaient le troubler par de nouvelles invasions. Mais l empereur ne parut plus à la tête de ses armées ; ce fut par ses fils et ses lieutenants qu’il vainquit les Danois établis dans le Jutland, soumis au tribut les Slaves qui habitaient entre l’Elbe et l’Oder, et fit sur les Sarrasins la conquête momentanée de la Corse, de la Sardaigne et des îles Baléares.

65. Relations étrangères. — Cette seconde partie du règne de Charlemagne fut marquée aussi par des relations avec les principaux souverains de son temps. On a prétendu, non sans quelque raison, que le pape avait eu la pensée d’unir les deux empires d’Orient et d’Occident par un mariage entre l’empereur franc et l’impératrice grecque Irène. Il est certain que des négociations eurent lieu entre la cour de Constantinople et celle d’Aix-la-Chapelle, et que le bruit d’une alliance avec les Francs occasionna une révolution de palais, à la suite de laquelle Irène fut déposée.

Des relations plus faciles et plus amicales s’établirent entre Charlemagne et le khalife abbasside Haroun-al-Raschid, qui régnait à Bagdad. Une première ambassade musulmane vint offrir à Charlemagne les clefs du Saint-Sépulcre et la souveraineté des Lieux saints. Dans une seconde, le khalife déploya toute la magnificence de l’Orient : il envoya en présent à l’empereur des candélabres d’or, des tentes de soie, des parfums, un éléphant, animal inconnu alors des Occidentaux, un lion, des singes du Bengale, et ce qui excita surtout l’admiration, une horloge à roues d’un travail merveilleux, témoignage irrécusable de la supériorité des Arabes dans les arts.

66. premiers ravages des northmans. — Vers la fin de sa vie, Charlemagne eut la douleur de voir les côtes de son empire insultées par des pirates de la Scandinavie, qu’on désigne sous le nom de Northmans ou hommes du nord. On raconte qu’à l’aspect de leurs barques légères, il ne put retenir ses larmes, et que, s’adressant aux seigneurs qui l’entouraient : « Savez-vous, mes fidèles, leur dit-il, pourquoi je pleure ? je m’afflige de ce que, moi vivant, ces barbares ont été près de toucher ce rivage, et je suis tourmenté d’une violente douleur, quand je prévois tout ce qu’ils feront de maux à mes descendants et à leurs peuples. » L’empereur voulut cependant pourvoir à la défense des cotes ; il établit des arsenaux et des chantiers de marine aux ports dé Boulogne et de Gand et il y fit construire des flottilles de bateaux garde-côtes, qui allèrent stationner à l’embouchure des grands fleuves.

67. mort de charlemagne, 814. — Le fondateur du nouvel empire d’Occident mourut le 28 janvier 814, dans son palais d’Aix-la-Chapelle ; il avait survécu à ses cinq femmes légitimes et à deux de ses fils Charles et Pépin, mort à un an d’intervalle. Louis, le seul enfant qui lui restait, avait été reconnu pour empereur dans une assemblée tenue à Aix-la-Chapelle en 813 : il succéda sans difficulté à son père. Toutefois l’Italie fut laissée à Bernard, fils de Pépin.

68. Limites de l’empire carlovingien. — Charlemagne avait réuni sous ses lois un immense et puissant empire, qui avait pour limites : au N., la mer du Nord, l’Eyder et la Baltique ; à l’E., l’Oder, la Theiss et la Save, affluents du Danube ; au S., la Pescara et le Garigliano en Italie, et l’Ebre en Espagne ; à l’O., l’océan Atlantique. Cet empire s’étendait ainsi, du N.-E. au S.-E. et du N. au S., sur une longueur d’un peu plus de 1600 kil. Mais les peuples compris entre l’Elbe et l’Oder n’étaient que tributaires.

69. Administration. — Missi dominici. — L’empereur était seul et souverain maître ; toutefois il partageait les soins du gouvernement avec les assemblées générales de la nation. L’autorité était exercée en son nom dans les provinces par deux sortes d’agents, les uns permanents, les autres temporaires. Les premiers résidaient dans les subdivisions administratives de l’empire, où ils commandaient les troupes, rendaient la justice et percevaient les impôts : c’étaient les ducs, les comtes, les vicomtes, etc. Les autres étaient envoyés à des époques fixes pour inspecter les provinces et rendre compte à l’empereur de ce qu’ils auraient vu : c’étaient les missi dominici ou envoyés du maître. Charlemagne réglait chaque année la circonscription dans laquelle ils devaient exercer leur contrôle et leur surveillance.

70. Grandes assemblées. Capitulaire — Il y avait par an deux assemblées de la nation. Celle qui se réunissait en automne était composée seulement des évêques, des abbés et des chefs des guerriers. Celle qui avait lieu au printemps comprenait en outre les hommes libres ou simples guerriers. C’était à la première que l’empereur proposait les lois qu’il avait préparées. On les discutait dans l’assemblée générale de mars ou de mai, qui était appelée pour cette raison Champ-de-Mars ou Champ-de-Mai. Celles qui étaient approuvées devenaient seules lois de l’empire sous le nom de Capitulaires.

71. Affaires de l’Église. — La législation religieuse du règne de Charlemagne est aussi contenue dans des capitulaires. Rédigées par les évêques qui formaient le conseil de l’empereur, ces lois étaient promulguées comme les lois civiles et rendues exécutoires dans l’empire. Charlemagne prit une part active aux affaires de l’Église, soit en provoquant de fréquentes réunions de conciles nationaux et provinciaux[3], soit en soumettant certaines affaires aux délibérations de ces assemblées[4]. Il prêta l’appui du pouvoir séculier aux décisions prises par les évêques, afin d’assurer ; en ce qui le concernait, l’observation des canons et de la discipline ecclésiastique, ainsi que la liberté des élections canoniques ; il s’associa à la poursuite des hérésies ; il protégea et enrichit les monastères ; en un mot, il porta son attention sur tout ce qui pouvait intéresser la puissance de l’Église et ajouter à l’éclat comma à l’influence de la religion.

72. Lettres et sciences. — Charlemagne, par ses guerres, avait mis la France, l’Italie et l’Allemagne à l’abri des invasions ; par ses lois et son gouvernement, il avait donné à son empire une organisation régulière. La gloire des lettres et des arts était le complément nécessaire de la grande œuvre de restauration entreprise par ce puissant génie. Il y avait alors autour de la France deux peuples dont la civilisation était fort développée : c’était au S., les Arabes, qui avait transformé l’Espagne en un brillant jardin, tout retentissant de concerts et de poésie ; au N. les Anglo-Saxons, établis dans le pays qui a pris, d’eux le nom d’Angleterre, qui travaillaient au fond des cloîtres, étudiaient et recopiaient les manuscrits latins et grecs, ou envoyaient dans la France et dans la Germanie de hardis et dévoués missionnaires pour y prêcher l’Évangile. On pourrait ajouter que l’Italie avait aussi de célèbres écoles, où des maîtres fort savants pour l’époque enseignaient le droit et les belles-lettres. Charlemagne ne dédaigna pas ces secours étrangers. Il commença par s’instruire lui-même Pierre, fameux professeur à Pise, vint lui apprendre la grammaire, c’est-à-dire les éléments de la rhétorique et de la philosophie ; l’anglo-saxon Alcuin lui enseigna l’astronomie et les autres sciences. Mais il s’occupa sur tout, avec une prédilection marquée, de la musique et de la théologie.

73. École palatine. Académie. — Charlemagne voulut que les personnes de sa cour et de sa famille ne demeurassent pas étrangères à ces études dont il donnait lui-même, l’exemple. Une école fut ouverte dans le palais même de l’empereur, et dirigée par Alcuin. Dans ceux de ses ouvrages qui nous sont restés, ce savant nous a conservé quelques-unes de ses leçons. C’était le plus ordinairement des entretiens familiers par demandes et par réponses sur des sujets divers. Outre l’école palatine, Charlemagne créa une académie dont tous les membres durent, à son exemple, prendre, des noms particuliers empruntés aux livres saints ou à l’antiquité païenne ; il avait pris lui-même celui de David.

74. Écoles publiques. — Pour propager l’instruction dans toutes les classes de la nation, Il fit ouvrir aussi dans chaque grande ville, et à côté des paroisses, des écoles qu’il surveilla lui-même. On aime à rappeler (car nulle part peut-être il ne paraît plus grand) la scène rapportée par celui qui a, écrit son histoire : « Étant allé un jour visiter ses écoles, le redoutable empereur se fit désigner par le maître les meilleurs élèves et ceux dont on n’était pas satisfait. Il se trouva que ceux-ci étaient tous fils des grands et des riches de l’empire, tandis que les fils des pauvres étaient au premier rang. Faisant donc passer à sa droite les fils des pauvres, il leur promit les richesses et les dignités : « Pour vous, dit-il aux fils des riches, passez à ma gauche, et sachez que vous n’aurez de moi, si vous ne vous corrigez, ni abbayes, ni riches domaines. » Les efforts de Charlemagne ne furent pas inutiles ; dans les écoles comme dans les monastères, on étudia l’antiquité, et l’on recopie les manuscrits qui pouvaient périr ou s’altérer. Aussi l’ancienne Université de Paris faisait-elle remonter son origine jusqu’au grand empereur.

75. Beaux-arts. — Mais les arts ne sortirent pas de l’enfance. Pour décorer le palais d’Aix-l-Chapelle, qui était sa résidence habituelle, Charlemagne fut obligé d’enlever à l’ancien palais des empereurs romains à Ravenne ses sculptures et ses marbres. Un travail plus utile, un canal entre le Danube et le Rhin, fut entrepris ; mais il ne put être achevé à cause des pluies, et sans doute aussi à cause de l’inexpérience des travailleurs.

76. Résultats du règne de Charlemagne. — Nous avons dit brièvement ce qu’a fait Charlemagne. Comme on a pu le voir, ce n’est pas seulement notre admiration, c’est aussi notre reconnaissance qui est due à cet homme de génie. L’Allemagne, l’Italie et la France surtout lui doivent, outre leur naissance comme nation européennes, les premiers développements de leur civilisation et les plus glorieux souvenirs de leur primitive histoire.


Synchronisme. — Fondation de Bagdad, 768. — Brillante période de la civilisation arabe sous les khalifes Haroun-al-Raschid, 786-809, et Al-Mamoun, 813-822.


  1. On appelle légat un envoyé extraordinaire du Pape.
  2. Nous n’avons pas cru devoir insérer dans notre récit l’anecdote plus que douteuse rapportée par le moine de Saint-Gall sur le chef de la deuxième dynastie. Pépin, dit-il, voulant un jour prouver sa force aux seigneurs de sa cour et faire cesser les railleries dont sa petite taille était l’objet, descendit dans l’arène et sépara un lion et un taureau qui étaient aux prises. Nous pensons qu’il ne faut jamais sacrifier la vérité au désir d’amuser les enfants.
  3. On compte plus de 33 conciles tenus sous son règne.
  4. Un concile tenu à Aix-la-Chapelle (803) adopta l’addition des mots Filioque à l’article du symbole qui ex Pate procédit. Cette addition, déjà reçu au 3e concile de Tolède en 589 et au concile de Fréjus en 794, a été consacrée par l’Église romaine en 1055 ; mais elle est rejetées par l’Église grecque.