Histoire de Jules César/Livre IV/Chapitre 1
I. Dans le livre qui précède nous avons reproduit, d’après les Commentaires, le récit de la guerre des Gaules, en essayant d’élucider les questions douteuses et de retrouver les lieux, théâtre de tant de combats. Il ne sera pas maintenant sans intérêt de rappeler les traits saillants des huit campagnes du proconsul romain, en écartant tous les détails techniques. Nous examinerons en même temps ce qui se passait, pendant cette période, sur les bords du Tibre, et les événements qui amenèrent la guerre civile.
Des écrivains que la gloire irrite se plaisent à la rabaisser. Ils semblent vouloir ainsi infirmer le jugement des siècles passés ; nous préférons le confirmer en disant pourquoi la renommée de certains hommes a rempli le monde. Mettre en lumière les exemples héroïques, montrer que la gloire est la légitime récompense des grandes actions, c’est rendre hommage à l’opinion publique de tous les temps. L’homme aux prises avec des difficultés qui semblent insurmontables, et les domptant par son génie, offre un spectacle toujours digne de notre admiration ; et cette admiration sera d’autant plus justifiée, que la disproportion aura été plus marquée entre le but et les moyens.
César va quitter Rome, s’éloigner des débats du Forum, de l’agitation des comices, des intrigues d’une ville corrompue, et prendre le commandement de ses troupes. Laissons donc un moment de côté l’homme politique et ne considérons que l’homme de guerre, le grand capitaine. Le proconsul romain n’est point un de ces chefs barbares qui, à la tête de hordes innombrables, s’abattent sur un pays étranger pour le ravager par le fer et le feu. Sa mission n’est point de détruire, mais d’étendre au loin l’influence de la République en protégeant les peuples de la Gaule soit contre leurs propres dissensions, soit contre les empiétements de leurs redoutables voisins. Les dangers dont les victoires de Marius ont sauvé l’Italie ne sont pas sortis de la mémoire. On se rappelle la bravoure sauvage et surtout la multitude de ces barbares qui, avant la bataille d’Aix, avaient mis six jours entiers à défiler devant le camp de Marius[1] ; on craint le renouvellement de ces inondations de peuples, et le premier devoir de César est de conjurer de semblables périls. Déjà les Helvètes et leurs alliés, au nombre de 368 000, s’acheminent vers le Rhône ; 120 000 Germains se sont établis dans la Gaule ; 24 000 Harudes, leurs compatriotes, viennent de suivre le même exemple ; d’autres marchent après eux, et plus de 100 000 Suèves s’apprêtent à passer le Rhin.
La Narbonnaise est la base d’opération du proconsul, mais elle se compose en partie de populations récemment soumises, d’une fidélité encore douteuse. Rome compte dans les Gaules des peuples alliés, mais ils ont perdu leur prépondérance. Les différents États, divisés entre eux par des rivalités intestines, offrent une proie facile à l’ennemi ; mais que l’armée romaine vienne à occuper leur territoire d’une manière permanente et à blesser ainsi leur sentiment d’indépendance, toute la jeunesse belliqueuse se réunira, prête à commencer une lutte pleine de périls pour les envahisseurs. Il importe donc que César agisse avec la plus extrême prudence, favorise l’ambition des uns, réprime les empiétements des autres, ménage la susceptibilité de tous, attentif à ne blesser ni la religion, ni les lois, ni les mœurs ; il est cependant obligé de puiser une partie de ses forces dans la contrée qu’il occupe, et d’en tirer des hommes, des subsides et des approvisionnements. La plus grande difficulté qu’éprouve le chef d’une armée opérant dans un pays dont il veut se concilier l’esprit est d’y faire vivre ses troupes sans l’épuiser, et d’assurer le bien-être de ses soldats sans exciter le mécontentement des habitants. « Vouloir appeler, dit l’empereur Napoléon Ier dans ses Mémoires, une nation à la liberté, à l’indépendance ; vouloir que l’esprit public se forme au milieu d’elle, qu’elle fournisse des troupes, et lui enlever en même temps ses principales ressources, sont deux idées contradictoires, et c’est dans leur conciliation que consiste le talent[2]. »
Ainsi, combattre deux à trois cent mille Helvètes et Germains, dominer huit millions de Gaulois, maintenir la Province romaine, telle est la tâche qui s’impose à César, et, pour l’entreprendre, il n’a encore sous la main qu’une seule légion. Quels seront ses moyens pour vaincre tous ces obstacles ? Son génie et l’ascendant de la civilisation sur la barbarie.
II. César part de Rome, vers le milieu de mars 696, et arrive en huit jours à Genève. Aussitôt les Helvètes, qui s’étaient donné rendez-vous sur les bords du Rhône pour le 24 mars, jour de l’équinoxe, lui demandent la permission de traverser la Savoie, leur intention étant d’aller se fixer en Saintonge. Il ajourne sa réponse au 8 avril, et emploie les quinze jours qu’il gagne ainsi à fortifier la rive gauche du Rhône, depuis Genève jusqu’au Pas-de-l’Écluse, à lever des troupes dans la Province et à renouer les anciens liens d’amitié avec les Bourguignons[3], qui lui fourniront bientôt hommes, chevaux et vivres.
En rendant le Rhône infranchissable, en rattachant à sa cause le peuple qui occupait tout le cours de la Saône, depuis Pontailler jusque près de Trévoux, il avait intercepté aux Helvètes la route du midi et semé de difficultés leur passage du côté de l’ouest. Cependant ceux-ci n’en persistèrent pas moins dans leur dessein ; ils s’entendirent avec les Francs-Comtois, auxquels appartenait le Pas-de-l’Écluse, pour déboucher par ce défilé dans les plaines d’Ambérieux et sur le plateau des Dombes. Ils pouvaient ainsi arriver à la Saône, la passer de gré ou de force, se transporter dans la vallée de la Loire, en traversant les monts Charolais, et de là pénétrer en Saintonge.
Dès que César a connaissance de ce projet, son parti est aussitôt pris : il prévoit qu’un long temps s’écoulera avant que les Helvètes obtiennent le passage à travers des pays inquiets d’hôtes si nombreux ; il calcule qu’une agglomération de 368 000 individus, hommes, femmes et enfants, emportant sur des chariots pour trois mois de vivres, sera lente à se mouvoir ; il se rend dans la Cisalpine, y lève deux légions, fait venir d’Aquilée les trois qui y étaient en quartiers d’hiver, et, repassant de nouveau les Alpes, arrive, deux mois après, au confluent du Rhône et de la Saône, sur les hauteurs de Sathonay. Il apprend que les Helvètes sont occupés depuis vingt jours à traverser la Saône entre Trévoux et Villefranche, mais qu’une partie d’entre eux se trouve encore sur la rive gauche : il saisit l’occasion, tombe sur ces derniers, les défait, et diminue ainsi d’un quart le nombre de ses adversaires ; puis, franchissant la Saône, il suit pendant quinze jours le gros de l’immigration helvète, qui s’avançait vers les sources de la Bourbince. Les vivres venant à lui manquer, il se détourne de sa route et se dirige vers Bibracte (le mont Beuvray), citadelle et ville principale des Bourguignons. Cette marche sur sa droite fait croire aux Helvètes qu’il redoute de se mesurer avec eux ; ils reviennent alors sur leurs pas et l’attaquent à l’improviste ; une grande bataille s’engage, et, avec ses quatre vieilles légions seulement, César remporte la victoire. L’immigration, déjà considérablement réduite par la bataille de la Saône, ne compte plus que 130 000 individus, qui battent en retraite vers le pays de Langres. Le général romain ne les poursuit pas : il passe trois jours à ensevelir les morts et à soigner les blessés. Mais son ascendant est si considérable, que, pour priver de vivres les débris de l’armée vaincue, il lui suffit d’un ordre aux peuples dont ils traversent le territoire. Dépourvus de toutes ressources, les fuyards suspendent leur marche et font leur soumission. Il s’empresse de les rejoindre vers Tonnerre. Arrivé au milieu d’eux, il s’inspire des conseils d’une politique généreuse, et gagne par ses bons procédés ceux qu’il a subjugués par ses armes.
Il y avait dans l’agglomération helvète un peuple renommé par sa valeur, les Boïens ; César permet aux Bourguignons de les recevoir au nombre de leurs concitoyens et de leur donner des terres au confluent de l’Allier et de la Loire. Quant aux autres barbares, à l’exception de 6 000 qui avaient voulu se soustraire par la fuite à la capitulation, il les oblige à retourner dans leur pays, les renvoie sans rançon, au lieu de les vendre comme esclaves et d’en tirer ainsi un profit considérable[4], selon l’usage général à cette époque. En empêchant les Germains de s’établir dans les contrées abandonnées par l’immigration, il subordonnait un calcul intéressé à une haute pensée politique, et prévoyait que l’Helvétie, par sa position géographique, devait être un boulevard contre l’invasion du Nord, car, alors comme aujourd’hui, il importait à la puissance assise sur le Rhône et les Alpes d’avoir sur ses frontières orientales un peuple ami et indépendant[5].
III. La victoire remportée près de Bibracte a, d’un seul coup, rétabli le prestige des armes romaines. César est devenu l’arbitre des destinées d’une partie de la Gaule : tous les peuples compris entre la Marne, le Rhône et les monts d’Auvergne lui obéissent[6]. Les Helvètes sont rentrés dans leur pays, les Bourguignons ont reconquis leur ancienne prépondérance. L’assemblée de la Gaule celtique, réunie avec sa permission à Bibracte, invoque sa protection contre Arioviste, et, jusque dans le nord, les habitants du pays de Trèves s’empressent de lui dénoncer une prochaine invasion des Germains. Il avait toujours été dans la politique de la République d’étendre son influence en allant au secours des peuples opprimés. César ne pouvait manquer de régler sa conduite d’après ce principe. Non-seulement il lui importait de délivrer les Gaulois d’un joug étranger, mais il voulait ôter aux Germains la possibilité de se fixer sur les bords de la Saône et de menacer ainsi la Province romaine, l’Italie peut-être.
Avant de recourir aux armes, César, qui, pendant son consulat, avait fait déclarer Arioviste allié et ami du peuple romain, entreprit d’essayer sur lui des moyens de persuasion. Il lui fit demander une entrevue et ne reçut qu’une réponse hautaine. Bientôt, informé que, depuis trois jours, le roi germain a passé ses frontières à la tête d’une nombreuse armée, et que, d’un autre côté, les cent cantons des Suèves menacent de franchir le Rhin vers Mayence, il part de Tonnerre en toute hâte pour se porter à sa rencontre. Arrivé vers Arc-en-Barrois, il apprend qu’Arioviste se dirige avec toutes ses troupes sur Besançon. Il tourne alors à droite, le prévient, et s’empare de cette place importante. Sans doute qu’à la nouvelle de la marche de l’armée romaine Arioviste ralentit la sienne et s’arrêta dans les environs de Colmar.
Après être resté quelques jours à Besançon, César se met en route vers le Rhin, évite les contreforts montagneux du Jura, prend par Pennesières, Arcey, Belfort, et débouche vers Cernay dans les plaines fertiles de l’Alsace. Les deux armées ne sont plus qu’à 24 milles l’une de l’autre. César et Arioviste ont une entrevue ; elle ne fait qu’accroître leur mutuel ressentiment. Ce dernier conçoit le projet de couper la ligne d’opération des Romains, et, passant près des lieux où est aujourd’hui Mulhouse, il vient, par un mouvement tournant, se placer sur le ruisseau de la petite Doller, au sud de l’armée romaine qui, campée sur la Thur, s’appuie aux derniers contreforts des Vosges, près de Cernay. Dans cette position, Arioviste intercepte les communications de César avec la Franche-Comté et la Bourgogne. Celui-ci, pour les rétablir, partage ses troupes en deux corps et fait construire sur sa droite, près de la petite Doller, un second camp, moins considérable que le premier. Pendant plusieurs jours, il cherche inutilement à attirer Arioviste au combat ; puis, sachant que les mères de famille ont conseillé aux Germains de ne pas tenter la fortune avant la nouvelle lune, il réunit ses six légions, met tous les auxiliaires à sa droite, marche résolument à l’assaut du camp des Germains, les force à accepter la bataille, et les défait après une résistance opiniâtre. Dans leur déroute, ils reprennent le chemin par lequel ils étaient venus, et, poursuivis sur un espace de 50 milles, ils repassent le Rhin vers Rhinau. Quant aux Suèves réunis près de Mayence, en apprenant le désastre de leurs alliés, ils s’empressent de regagner leur pays.
Ainsi, dans cette première campagne, César, par deux grandes batailles, avait délivré la Gaule de l’invasion des Helvètes et des Germains ; tous les Gaulois le considéraient comme un libérateur. Mais les services rendus sont bien vite oubliés quand c’est à une armée étrangère qu’on doit sa liberté et son indépendance.
César met ses troupes en quartiers d’hiver dans la Franche-Comté, laisse le commandement à Labienus et part pour la Gaule cisalpine, où il était obligé, comme proconsul, de présider les assemblées provinciales. Rapproché de Rome pendant l’hiver, il pouvait suivre plus facilement les événements politiques de la métropole.
IV. Tandis que les armées augmentaient au dehors la puissance de la République, à Rome les luttes intestines continuaient avec une nouvelle fureur. Il ne pouvait guère en être autrement au milieu des éléments de discorde et d’anarchie qui fermentaient, et qui, depuis le départ de César, n’étaient plus contenus par une haute intelligence et une volonté ferme. La force morale, si nécessaire à tout gouvernement, n’existait plus nulle part, ou plutôt elle n’existait pas là où les institutions voulaient qu’elle fût, dans le sénat ; et, selon la remarque d’un célèbre historien allemand, cette assemblée, qui gouvernait le monde, était impuissante à gouverner la ville[7]. Il y avait longtemps que l’ascendant d’un homme en évidence l’emportait sur celui du sénat ; Pompée, par sa renommée militaire, par son alliance avec César et Crassus, dominait toujours, quoiqu’il n’eût alors aucun pouvoir légal. César avait compté sur lui pour continuer son œuvre et refréner les mauvaises passions qui s’agitaient dans les hautes régions comme dans les bas-fonds de la société ; mais Pompée n’avait ni l’esprit ni l’énergie nécessaires pour maîtriser à la fois l’arrogance de la noblesse et la turbulence de certains partisans de la démagogie ; il fut bientôt en butte à l’animadversion des deux partis[8]. D’ailleurs, tout entier sous le charme de sa jeune femme, il semblait indifférent à ce qui se passait autour de lui[9].
Le récit des événements de Rome, pendant les huit années du séjour de César dans les Gaules, ne nous offrira plus qu’une suite non interrompue de vengeances, de meurtres et de violences de toute nature. Comment d’ailleurs maintenir l’ordre dans une si vaste cité sans une force militaire permanente, lorsque chaque homme important se faisait suivre par ses clients ou par ses esclaves en armes, et qu’ainsi, à l’intérieur, tout le monde avait une armée, excepté la République ? Dès ce moment, comme on le verra, les querelles qui vont s’élever entre les partis amèneront toujours des émeutes ; les esclaves et les gladiateurs enrégimentés en seront les acteurs ordinaires.
V. Clodius, dont l’imprudent appui de ceux qu’on a appelés plus tard triumvirs avait augmenté l’influence, ne cessa pas, après le départ de César, de rechercher une vaine popularité et d’exciter les passions mal assoupies. Non content d’avoir, au commencement de son tribunat, rétabli ces associations religieuses, commerciales et politiques, qui, composées en majorité de la lie du peuple, étaient un danger permanent pour la société ; d’avoir fait des distributions de blé, restreint le droit d’exclusion des censeurs, défendu de prendre les auspices ou d’observer le ciel le jour fixé pour la réunion des comices[10], provoqué l’exil de Cicéron, il tourna son inquiète activité contre Pompée[11], que bientôt il irrita profondément en enlevant, pour le rendre à la liberté, un fils de Tigrane, roi d’Arménie, fait prisonnier dans la guerre contre Mithridate, et gardé comme un gage de la tranquillité de l’Asie[12]. En même temps il poursuivait en justice quelques amis de Pompée, et répondait aux représentations « qui lui étaient adressées, qu’il était bien aise d’apprendre jusqu’où allait le crédit du grand homme[13]. » Celui-ci songea alors à rappeler Cicéron pour l’opposer à Clodius, de même que, peu de mois auparavant, il avait suscité Clodius contre Cicéron. On le voit, le système de bascule politique n’est pas nouveau.
VI. Dans ces circonstances, l’opinion de César était d’un grand poids. Pompée lui écrivit pour le consulter[14], et P. Sextus, un des nouveaux tribuns désignés, se rendit dans les Gaules pour connaître ses dispositions[15]. Il paraît certain qu’elles furent favorables[16], car, dès les calendes de juin 696, deux mois à peine depuis le décret qui avait frappé Cicéron, un tribun du peuple, L. Ninnius, demanda son rappel dans le sénat. Cette proposition allait être adoptée, quand un autre tribun du peuple, Ælius Ligus, intercéda[17]. Le sénat, irrité, déclara qu’il ne prendrait en considération aucune affaire politique ou administrative avant d’avoir statué sur le retour de Cicéron[18]. On juge par là combien l’assemblée avait à cœur le succès de cette mesure, et combien, en la soutenant, Pompée flattait les sentiments de la majorité.
VII. Un incident singulier acheva de le rapprocher du sénat : le 3 des ides de sextilis (5 août), un esclave de Clodius laissa tomber un poignard sur le passage de Pompée, qui entrait dans la curie ; arrêté par des licteurs et interrogé par le consul A. Gabinius, l’esclave avoua que son maître lui avait ordonné d’assassiner le grand citoyen[19]. Ce projet d’attentat, plus ou moins sérieux, produisit cependant assez d’impression sur Pompée pour l’empêcher pendant longtemps d’aller au Forum et de se montrer en public[20].
Les demandes en faveur de Cicéron se renouvelèrent, et le 4 des calendes de novembre (20 octobre), huit tribuns du peuple, la plupart dévoués à Pompée, proposèrent formellement dans le sénat le rappel de l’exilé. De ce nombre était T. Annius Milon, homme violent, audacieux et sans scrupules, en tout semblable à Clodius, mais son adversaire déclaré. Clodius et son frère, le préteur Appius, parvinrent encore à faire échouer cette motion[21]. Enfin, pour comble d’audace, le fougueux tribun, vers la fin de ses fonctions, osa s’attaquer à César et essaya de faire révoquer les lois juliennes ; mais cette tentative resta impuissante devant l’éclat des succès remportés sur les Helvètes et sur les Germains.
- ↑ Plutarque, Marius, xix.
- ↑ Mémoires de Napoléon Ier, Révolte de Pavie, VII, 4.
- ↑ Pour la plus claire intelligence du résumé, nous avons adopté les désignations modernes des différents peuples de la Gaule, quoique ces désignations soient loin de répondre aux anciennes circonscriptions.
- ↑ Cicéron, proconsul en Cilicie, retira la somme de 12 millions de sesterces (2 280 000 fr.) de la vente des prisonniers faits au siège de Pindenissus (Cicéron, Lettres à Atticus, V, xx.)
- ↑ Julien (Cæsares, p. 72, éd. Lasius) fait dire à César qu’il avait traité les Helvètes en philanthrope et reconstruit leurs villes brûlées.
- ↑ C’est probablement à cette époque que les chefs de l’Auvergne, et peut-être Vercingetorix lui-même, ainsi que le dit Dion-Cassius, vinrent rendre hommage au proconsul romain. (Voyez ci-dessus, page 74.)
- ↑ Mommsen, Römische Geschichte, III, p. 291. Berlin, 1861.
- ↑ Plutarque, Pompée, li, lii.
- ↑ « Lui-même se laissa bientôt amollir par l’amour qu’il avait pour sa jeune femme. Uniquement occupé à lui plaire, il passait des journées avec elle dans sa maison de campagne ou dans ses jardins, et ne songeait plus aux affaires publiques. Ainsi Clodius même, alors tribun du peuple, n’ayant plus pour lui que du mépris, osa se porter aux entreprises les plus audacieuses. » (Plutarque, Pompée, l.)
- ↑ Dion-Cassius, XXXVIII, xiii.
- ↑ Plutarque, Pompée, li, lii.
- ↑ Dion-Cassius, XXXVIII, xxx.
- ↑ Plutarque, Pompée, xlviii et l.
- ↑ « Pompée va enfin s’occuper de mon rappel ; il n’attendait qu’une lettre de César pour en faire faire la proposition par un homme à lui. » (Cicéron, Lettres à Atticus, III, xviii). — « Si César m’a abandonné, s’il s’est joint à mes ennemis, il a manqué à l’amitié, et m’a fait tort ; j’ai dû être son ennemi, je ne le nie pas ; mais si César s’est intéressé à mon rétablissement, s’il est vrai que vous ayez pensé qu’il était important pour moi que César ne fût pas contraire, etc… » (Discours sur les provinces consulaires, xviii).
- ↑ « C’est alors que P. Sextius, tribun désigné, se rendit auprès de César pour l’intéresser à mon retour. Je dis seulement que, si César fut bien intentionné pour moi, et je le crois, ces démarches n’ajoutaient rien à ses bonnes dispositions. Il pensait (Sextius) que, si l’on voulait rétablir la concorde entre les citoyens et décider mon rappel, il fallait s’assurer du consentement de César. » (Cicéron, Pour Sextius, xxxiii).
- ↑ « Pompée prit mon frère à témoin que tout ce qu’il avait fait pour moi, il l’avait fait par la volonté de César. » (Cicéron, Lettres familières, I, ix).
- ↑ Cicéron, Pour Sextius, xxxi et suiv.
- ↑ Cicéron, Pour Sextius, xxxi.
- ↑ Plutarque, Pompée, li. — Cicéron, Pour Sextius, xxxii ; Sur la réponse des aruspices, xxiii ; Pour Milon, vii. — Asconius, Commentaire sur le discours pour Milon, p. 47, édit. Orelli.
- ↑ Plutarque, Pompée, li. — Cicéron, Pour Milon, vii. — Asconius, Commentaire sur le discours pour Milon, p. 47, édit. Orelli.
- ↑ Cicéron, Lettres à Atticus, III, xxiii. — Dion-Cassius, XXXIX, vi.