Histoire de Miss Clarisse Harlove/Lettre 353

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Traduction par Abbé Prévost.
Boulé (IIp. 526).


M Belford à M Lovelace.

à 7 heures, mercredi, 6 septembre.

Ce qu’il me reste à t’apprendre, c’est que tu ne saurais mieux faire à présent que de partir, soit pour Paris, soit pour tout autre lieu du monde où ta destinée pourra te conduire.


M Mowbray à M Belford.

à Uxbrige, 7 septembre, entre minuit et une heure.

Je t’envoie demander, à la prière du pauvre Lovelace, les circonstances du fatal arrêt que tu as prononcé cette nuit. Il n’est pas capable de se servir de sa plume ; mais il veut savoir tout ce qui appartient aux derniers momens de Miss Harlove. Je ne vois pas néanmoins ce qui peut lui revenir de cette curiosité. Elle est partie, n’est-ce pas ? Qui diable peut l’arrêter ?

De ma vie je n’ai entendu parler d’une femme si singulière. Quel si grand mal avait elle reçu, pour mourir de douleur ? Je souhaiterais que notre pauvre ami ne l’eût jamais connue. Quelles peines ne lui a-t-elle