Histoire de l’Église de Corée/Dédicace

La bibliothèque libre.
Librairie Victor Palmé (1p. v-vi).


Sainte Vierge Marie, reine des apôtres, reine des martyrs, reine des confesseurs, permettez-moi de déposer humblement à vos pieds cette histoire d’apôtres, de confesseurs et de martyrs.

Vous avez droit à cet hommage, parce que vous êtes la patronne spéciale de l’Église de Corée ; parce que tous les martyrs dont je raconte le triomphe, tous, missionnaires et néophytes, se glorifiaient du titre de vos enfants. Ces pages, teintes de leur sang, sont une nouvelle et éclatante démonstration de cette vérité : que l’on ne peut aimer le Dieu fait homme sans aimer la Mère de Dieu. Oui, ils aimaient Jésus-Christ, puisqu’ils ont voulu être pour lui flagellés, étranglés, décapités, coupés en morceaux ; et par une conséquence naturelle et nécessaire, ils vous aimaient aussi, et ils sont allés au supplice, le scapulaire sur les épaules et le chapelet à la main.

Vierge bénie ! protégez cette pauvre mission de Corée ; protégez toutes les missions de la sainte Église catholique. Obtenez de votre Fils la conversion des infidèles. Pressez l’accomplissement des prophéties qui annoncent que toutes les nations se ressouviendront du Seigneur, que les îles lointaines connaîtront la gloire de son nom. Et, quand luira ce grand jour, quand ces centaines de millions d’idolâtres sortiront de leurs ténèbres et viendront à l’admirable lumière de Jésus-Christ crucifié, ils vous aimeront, ils chanteront votre gloire, ils crieront d’une grande voix : Salut, Vierge souverainement belle ! c’est de vous qu’est née la lumière du monde.

Vale ! o valde decora…
Ex qua mundo Lux est orta.





Protestation.

Conformément au décret d’Urbain VIII, je déclare qu’en employant, dans cette histoire, les qualifications de Saint, de Martyr, de Confesseur, etc., je n’ai fait que suivre la manière de parler ordinaire, reçue parmi les fidèles, et que je n’ai entendu préjuger en rien la décision officielle de l’Église, à qui seule il appartient de décerner ces titres dans leur sens véritable et complet.

Ch. D.