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Histoire de la participation de la France à l'établissement des États-Unis d'Amérique/Tome 3/Table détaillé

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Histoire de la participation de la France à l’établissement des États-Unis d’Amérique. Correspondance diplomatique et documents
Paris, Imprimerie nationale (3p. TdM).

TABLE DES CHAPITRES.


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Avant-propos 
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CHAPITRE PREMIER.

OBLIGATION DÉCEVANTE QUE LE ROI S’ÉTAIT FAITE D’OBTENIR LE CONCOURS DE SON ONCLE.

Pourquoi la guerre n’éclate pas tout de suite ; effet produit à Londres par la rupture ; d’autres politiques nous auraient-ils engagés plus tôt ? — Dispositions du cabinet de Versailles pour hâter l’attaque là où elle serait efficace ; emploi de notre marine proposé au roi ; les plénipotentiaires américains à la cour ; l’escadre de Toulon est envoyée en Amérique ; Gérard ministre plénipotentiaire. — Peine à se donner pour obtenir le concours de l’Espagne ; les ministres de ce pays ; M. de Vergennes sut-il s’y prendre avec Charles III et M. de Floridablanca ? — Efforts attestés par la correspondance du secrétaire d’Etat ; il est convaincu que cette puissance ne viendra que si on lui garantit des profits ; ses soins pour lui en faire entrevoir le mirage. — Peu de propension du Roi Catholique et de son ministre à participer à la guerre ; réponse du monarque à la lettre de Louis XVI ; emportements de M. de Floridablanca avec Montmorin. — L’ambassadeur ramène le calme en s’adressant directement au roi, mais n’obtient que de vogues assurances. — Caractère du premier ministre, d’après lui ; influence exercée sur ses impressions par la correspondance du comte d’Aranda. — Charles III, le comte de Floridablanca et l’ambassadeur à Versailles, d’après le secrétaire de l’ambassade de France ; peu de confiance de M. de Montmorin dans les forces de l’Espagne 
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Annexes. — I. Opérations à faire exécuter par notre marine. — II. Charles III, ses ministres, le prince et la princesse des Asturies 
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CHAPITRE II.

MANŒUVRE MANQUÉE ET ENTRAIN SUBIT DE L’ESPAGNE POUR LA GUERRE.

Double jeu probable de l’Espagne en vue de se dispenser d’agir. — M. de Vergennes cherche de nouveau à satisfaire l’amour-propre de Charles III et de son ministre et à les amener au parti suivi par la France ; il voudrait les convaincre qu’ils nous ont donné le droit de compter sur leur secours. — Insinuation de M. de Floridablanca pour faire croire que lord Weymouth a demandé la médiation de l’Espagne ; Montmorin n’y voit qu’un moyen de gagner du temps, mais conseille néanmoins d’accepter la proposition si on la présente. — Adhésion immédiate du roi sous la réserve formelle de l’indépendance des États-Unis ; fidélité montrée déjà à ces alliés ; opinion de M. de Vergennes sur la leur ; déférence manifestée en même temps au roi d’Espagne pour ses avis ou ses convenances. — Annonce du prochain retour des flottes du Mexique à Cadix ; M. de Floridablanca se rapproche de nous ; paroles encourageantes du Roi Catholique à son tour ; exclusion du comte d’Aranda de toute confidence, recommandée par l’un et par l’autre ; imminence de faits de guerre dans la Manche et sur l’Océan. — L’idée de la médiation est désavouée par lord Weymouth ; vive colère apparente de Floridablanca ; conversation de notre ambassadeur avec le roi lui-même ; peu de portée restant, après, à la prétendue démarche de l’Angleterre ; opinion du premier secrétaire de l’ambassade. — Sortie violente de Floridablanca avec lord Grantham ; les liens de l’Espagne et de la Grande-Bretagne sont amoindris ; le roi fait donner par Montmorin à Versailles le conseil d’agir avec vigueur ; l’ambassadeur ne doute plus qu’une fois la guerre commencée Charles III ne s’y engage. — L’attention des deux Couronnes est attirée, pendant ce temps, du côté de l’Allemagne 
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Annexe. — Explications sur les égards du roi pour l’Espagne 
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CHAPITRE III.

LE CABINET DE VERSAILLES ET FRÉDÉRIC II. QUESTION DE LA BAVIERE.

Du rapprochement de la France avec le roi de Prusse ; M. de Vergennes parait y employer le baron de Grimm ; correspondance à cette fin. — Prudence imposée à Versailles par la santé de ce souverain ; on envoie Rulhière à ses revues ; entretiens de celui-ci avec le monarque et avec le prince Henri. — Gradation des tendances de Frédéric II vers nous depuis ce moment ; ses avances et ses plans ; demande par lui faite d’un Français « affidé » avec qui il puisse s’expliquer à cœur ouvert. — Mission du général de Jaucourt ; intérêts communs constatés entre la Prusse et nous. — Effet produit à Vienne par ces commencements d’entente ; nette attitude indiquée à notre ambassadeur à l’égard de l’Autriche ; aveu du désir que l’on a de se ménager l’influence du roi de Prusse sur les Etats du Nord ; on donne avis de ses dispositions au marquis de Pons, notre ministre à Berlin. — Appui prêté pendant ce temps aux délégués américains en Prusse ; Frédéric est plus pressé que jamais de se lier avec nous ; son insistance et son impatience ; inutilité du marquis de Pons comme intermédiaire ; il est mis en congé. — La succession de Bavière ; envoi qui avait été fait du chevalier de la Luzerne comme ministre à Munich, en prévision de la mort de l’Electeur ; il voudrait placer la Bavière sous la protection de la France ; volonté qu’on avait au contraire, à Versailles, de se tenir sur la réserve ; nouvel entrain de Frédéric II et insistance nouvelle de sa part. — Peu de réalité du rôle que les historiens récents des Etats-Unis attribuent à ce prince en faveur de leur pays ; le gou-
gouvernement de Versailles conduisit tout. — Propositions du roi de Prusse ; réponse très retenue du gouvernement du roi ; « l’unique affaire » est du côté de l’Océan ; mission purement conciliatrice entre l’Autriche et la Prusse que le roi se donne auprès de l’Espagne. 
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Annexes. — I. Lettres du baron de Grimm à M. de Vergennes. — II. Mémoire de Rulhière en suite de son voyage à Berlin. — III. Dépêches sur les dispositions de Frédéric II 
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CHAPITRE IV.

LE ROI S’ADRESSE À L’AMBITION DE SON ONCLE.
PREMIERS COUPS DE CANON DE LA GUERRE.

Plaintes provenant de l’impatience publique ; le secret des négociations avec le Pardo empêche M. de Vergennes de parler. — L’escadre de Brest ; le maréchal de Broglie nommé au commandement de l’armée échelonnée sur le littoral ; opportunité d’attaquer l’Angleterre. — On décide de demander à l’Espagne quels avantages elle désire en retour de sa coopération effective ; Louis XVI écrit à son oncle pour l’en prévenir ; il lui fait valoir le parti qui a été adopté dans les affaires de l’Allemagne ; lettres et dépêches adressées à Montmorin en vue d’interroger Madrid. — Combat de h Belle-Poule ; son issue heureuse porte le cabinet à engager l’escadre de Brest contre la flotte anglaise de la Manche ; ordre de sortir donné à d’Orvilliers ; on s’efforce de persuader l’Espagne que le premier coup de canon est venu des Anglais. — Simultanéité de ces événements et de l’arrivée du comte d’Estaing en Amérique ; instructions emportées par Gérard ; ce qu’elles attendaient des Etats-Unis et ce qu’elles avaient pour but à leur égard ; conséquence avec lui-même montrée par le roi envers l’Espagne et envers l’Amérique. 
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Annexes. — I. Réflexions sur la conduite à tenir dans les circonstances présentes relativement à l’Espagne. — II. Combat de la Belle-Poule
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CHAPITRE V.

SENTIMENTS ORIGINELS DES ÉTATS-UNIS. — RAPPEL DE S. DEANE.
LE COMTE D’ESTAING ET SON ESCADRE.

Incertitudes résultant de notre alliance avec le Congrès ; sentiments antérieurs des Etats-Unis à notre égard ; avertissement qu’on aurait pu trouver dans les allures d’Arthur Lee. — Les antécédents de ce personnage ; causes de ses désaccords avec la légation ; antipathies qu’il représentait ; sa conduite en conséquence ; sa déloyauté au moment de la signature de l’alliance. — Nécessité pour nous d’avoir un interprète vigilant à Philadelphie ; impressions défavorables rapportées par quelques-uns des embarqués de la Victoire ; nouvelle preuve de la mission qu’avait reçue le baron de Kalb. — Rumeurs anglaises au sujet d’une réconciliation prochaine avec les Colonies ; Franklin et Deane les réfutent ; dangers à craindre néanmoins ; Silas Deane est révoqué par suite des manœuvres d’Arthur Lee ; témoignages que Franklin et le gouvernement du roi donnent à ce premier envoyé du Congrès. — Le commandement de l’escadre de Toulon est conféré au comte
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alors ; espoir fondé à son sujet par le ministre sur la connaissance que l’on donnerait à nos amis de Hollande du traité passé entre nous et l’Amérique, et sur l’action qu’aurait un délégué américain à Amsterdam, appuyé par notre ambassadeur. — Une ordonnance du roi sur la navigation des neutres ouvre les ports de France aux vaisseaux des nations neutres et leur assure toute protection, sous la condition que ces nations forceront l’Angleterre à adopter le même principe dans les six mois ; animation produite par cet acte au sein des Provinces-Unies ; comment elles ne pouvaient entrer immédiatement dans des arrangements de ce genre ; représailles qui leur sont, néanmoins, montrées en perspective. — Démarches analogues engagées pendant ce temps en Suède et en Danemark ; dispositions dans lesquelles se trouvaient ces deux puissances ; instructions données à nos agents auprès d’elles ; plaintes qu’elles portent à Londres ; évidence qu’il faut mettre les Provinces-Unies en mouvement pour que ces autres Etats agissent. — Notre représentant à la Haye ; comment M. de Vergennes le retenait de toute tentative officielle et ne l’autorisait qu’à user de propagande, afin que l’initiative vint du pays lui-même. — Réponse évasive de l’Angleterre aux réclamations qui lui ont été portées ; une note de lord Suffolk aux Etats généraux de la Haye annonce l’exclusion de la liberté de navigation pour les navires chargés d’approvisionnements maritimes au compte des Français ; efforts du parti anglais, en conséquence, pour faire renoncer les États à l’article de leur traité avec l’Angleterre qui assure d’une manière formelle la liberté de ces approvisionnements ; les États de la province de Hollande votent la suspension de cette liberté, ce que les États généraux confirment deux jours après. — Persistance que M. de Vergennes avait néanmoins mise à éviter les démarches officielles et à monter l’opinion au nom des intérêts maritimes ; raisons qu’il trouvait à cette conduite dans les dispositions favorables de la Suède et du Danemark. — Le vote des États généraux oblige à changer d’attitude ; envoi à l’ambassadeur d’un projet de règlement qui supprime, hormis pour la ville d’Amsterdam, les franchises de l’ordonnance précédente ; atermoiements du ministre et nouveaux efforts de sa part afin d’exciter les intérêts à se placer sous notre égide. — Les informations de l’ambassadeur viennent modifier cette tactique ; le ministre annonce le jour prochain où le règlement entrera en vigueur ; le représentant des Pays-Bas à Versailles obtient une prolongation de délai ; nouveaux renseignements qui font mettre le règlement à exécution en étendant à Harlem la faveur accordée à Amsterdam. — Avis de ces circonstances est transmis à Madrid ; assentiment qu’y trouvent les mesures annoncées ou prises ; il s’accroît par l’indication des dispositions de la Suède et du Danemark, par celle que la paix est prochaine en Allemagne et par l’annonce de propensions, en Russie, à nous suivre dans notre politique maritime. — Quand et comment M. de Vergennes avait commencé les négociations avec cette dernière puissance ; raisons qui nous séparaient d’elle et raisons qui pouvaient la rapprocher de nous. — Principe favorable sur lequel M. de Vergennes avait assis la politique du roi ; méprise de nos représentants eux-mêmes, comme de l’ensemble du public, sur la véritable situation des choses ; comment M. de Vergennes donne à deviner cette situation à notre représentant à Pétersbourg ; thèmes par lesquels il le met à même de disposer la Russie à peser sur l’Angleterre et à favoriser les intérêts des neutres ; opinion exprimée par le comte Panin. — Distance où l’on se trouvait encore, toutefois, du but à atteindre ; informations de notre représentant à Pétersbourg sur ce sujet ; pourquoi le gouvernement de Catherine II était retenu alors dans le giron de l’Angleterre 
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CHAPITRE XIII.

CONVENTION SECRÈTE DES DEUX COURONNES.

Propension à en finir montrée par M. de Floridabianca ; séduisantes perspectives de concours qu’il jette en appât à Montmorin, sans accoucher encore du projet de convention ; l’ambassadeur conseille néanmoins de brusquer le dénouement. — La réponse du cabinet de Londres ; blessure ressentie au Pardo du peu de compte qui a été tenu de l’intervention du roi d’Espagne ; résolution prise d’adresser à l’Angleterre un ultimatum dont le rejet serait immédiatement suivi de la jonction des flottes espagnoles aux nôtres ; combinaisons concertées successivement dans cette vue avec notre ambassadeur ; M. de Floridabianca en informe lui-même M. de Vergennes. — Manœuvres du ministre espagnol au sujet de la convention ; hâte qu’on avait à Versailles de la voir conclure ; intérêt de l’Espagne, d’autre part, à s’assurer désormais l’appui de la France ; récit de Montmorin sur la manière dont le premier ministre lui présente la rédaction que celui-ci a préparée et la lui fait signer séance tenante. — M. de Floridabianca avait réduit les engagements de son souverain quant à l’indépendance des Etats-Unis et amplifié les revendications de l’Espagne si la guerre réussissait ; comparaison du projet de Versailles avec l’acte définitif ; désir que semble avoir eu M. de Vergennes de faire faire cette comparaison à l’histoire ; imaginaire signification donnée à cette convention par des écrivains des Etats-Unis. — Contentement de la cour de Madrid après la signature ; satisfaction pareille éprouvée à Versailles ; on y approuve l’addition de la restitution de Minorque faite par l’Espagne au projet de la France ; craintes éprouvées, au contraire, de l’effet éventuel des termes dans lesquels l’ultimatum espagnol était conçu ; singulière et dangereuse interprétation que ces termes donnaient au blanc-seing de Versailles ; inquiétude qu’en exprime M. de Vergennes à cause de l’Amérique et sentiment intime qu’il en manifeste ; comment, au Pardo, on éprouvait de moins en moins d’intérêt pour les Etats-Unis. — Le gouvernement de Louis XVI s’était-il beaucoup attaché à l’espérance de la paix ? Son impression en la voyant s’évanouir ; décision formelle du Pardo de retirer sa médiation et de rappeler son ambassadeur ; il annonce sa rupture à Versailles ; lettre du roi de France remerciant son oncle de s’unir à lui. — Jour favorable sous lequel M. de Vergennes envisageait la situation à cette heure ; pourquoi il était fondé à voir « couleur de rose », comme l’Espagne ; sentiment erroné qu’il avait sur les raisons pour lesquelles l’Angleterre rejetait les propositions de paix de Madrid ; fière attitude qu’eut cette puissance ; ténacité qu’elle mit à ne rien céder à d’autres qu’à ses colonies elles-mêmes ; médiations qu’on nous offrait en ce moment ; pourquoi M. de Vergennes fut d’avis de les écarter ; dépêche confidentielle à Montmorin sur tous ces sujets. — Progrès effectué par l’union des puissances neutres sous l’empire de nos succès diplomatiques ; continuation, dans les Pays-Bas, de la lutte des « patriotes » et de la province de Hollande contre le stathouder et le parti anglais ; résolution des Etats de cette province d’armer trente-deux vaisseaux pour convoyer les navires, même à ses propres frais. — Efforts de M. de Vergennes afin d’amener la Suède et le Danemark à mettre la Russie à la tête d’une association maritime avec eux, comme il avait tâché de faire obliger l’Angleterre par les Provinces-Unies à garantir la liberté des
neutres ; conduite favorable mais hésitante des deux petites puissances ; comment le secret de leurs indécisions était à Pétersbourg. — Réponse peu rassurante donnée à la Suède et au Danemark par la Russie ; inquiétant projet de déclaration commune qu’elle leur propose ; bonne attitude de la Suède en présence de ces tentatives et excellentes résolutions que son ambassadeur nous communique. — M. de Vergennes profite de la signature de la paix entre Catherine II et les Turcs pour amener un changement dans les idées de cette princesse ; le chargé d’affaires est invité à présenter au premier ministre Panin la doctrine française de la liberté de la mer. — Projet qu’avait alors le gouvernement du roi de demander à cet égard l’appui du roi de Prusse ; la mission en est donnée au marquis de Pons, notre représentant aux conférences de Teschen ; exposé qui lui est adressé dans ce but par le secrétaire d’Etat ; dispositions différentes bientôt manifestées à Pétersbourg. — Nuages jetés dans l’esprit de Versailles par le peu de netteté de l’Espagne ; pâleur de la déclaration que l’ambassadeur de cette puissance remet à lord Weymouth en quittant Londres ; omission qui s’y remarquait des liens résultant du Pacte de famille ; observations de M. de Vergennes à ce sujet ; raisons données en excuse par M. de Floridablanca ; il propose de réparer cet oubli dans un manifeste ; publication de ce document par chacune des deux Couronnes 
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Annexes. — I. Ultimatum de l’Espagne ; combinaisons de M. Floridablanca avec Montmorin. — II. Projet et texte de la convention. — III. Sur la rupture de l’Espagne avec l’Angleterre 
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FIN DE LA TABLE DU TOME TROISIÈME.