Histoire des églises et chapelles de Lyon/Monument des Brotteaux

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H. Lardanchet (tome Ip. 252-259).
Premier monument des victimes du siège, 1795-1796.

MONUMENT DES BROTTEAUX

Tout à côté de Saint-Pothin, se trouve le monument des Brotteaux, élevé en mémoire des victimes du siège de Lyon en 1793. Trois édifices se sont succédé sur le même emplacement. Le premier ne dura qu’un an, le second est, en ce moment, en démolition, mais le troisième perpétue le souvenir du grand événement. Avant d’entrer dans la description de ces trois édifices, il importe de rappeler les circonstances historiques qui leur ont donné naissance. Nous raconterons donc brièvement le siège de Lyon, la sortie du général de Précy, enfin les massacres qui suivirent le siège.

S’il est une vérité historique établie aujourd’hui, c’est celle-ci : l’insurrection de Lyon ne fut aucunement un mouvement politique, mais elle fut uniquement suscitée par l’ardent désir de liberté religieuse qui animait les Lyonnais. Après le coup délai du 2 juin où les Montagnards procédèrent à l’arrestation de leurs collègues conventionnels modérés dits de la Plaine, « une partie de la Normandie, Bordeaux et Toulon se prononcèrent en faveur des députés proscrits ». Le 17 septembre, la Convention, dans sa fureur, votait la fameuse loi des suspects dont on ne saurait lire le texte sans frémir :

« Immédiatement après la publication du présent décret, tous les gens suspects qui se trouvent sur le territoire de la République, et qui sont encore en liberté seront mis en état d’arrestation.

« Sont réputés suspects, ceux qui, soit par leurs relations, soit par leurs propos ou écrits se sont montrés les partisans de la tyrannie ou du fédéralisme et ennemis de la liberté ; ceux qui ne pourront justifier de l’acquit de leurs devoirs civiques ; ceux à qui il a été refusé des certificats de civisme ; ceux des ci-devant nobles, ensemble les maris, les femmes, pères, mères, fils ou filles, frères ou sœurs, et agents d’émigrés, qui n’ont pas constamment manifesté leur attachement à la Révolution.

« Les tribunaux civils et criminels pourront, s’il y a lieu, faire retenir en état d’arrestation, comme gens suspects, et envoyer dans les maisons de détention les prévenus de délits, à l’égard desquels il serait déclaré n’y avoir pas lieu à accusation ou qui seraient acquittés de celles portées contre eux ».

Le général de Précy.

Ce texte, n’est-il pas à lui seul la meilleure excuse aux soulèvements multipliés qui se produisirent à cette époque. Lyon avait déjà commencé. Le général de Précy, connu et estimé des Lyonnais, fut revêtu du commandement militaire. À l’assemblée du congrès, dans l’église du grand collège, il jura de consacrer à la cause lyonnaise son épée, son dévouement, son existence, mais il ne voulait aucunement se mêler à ce qui avait rapport soit à la politique, soit à l’administration civile. On mit trop de lenteur dans les résolutions, il y eut des traîtres et des trahisons. L’époque du 14 juillet approchait. Les autorités de Lyon invitèrent les gardes nationales des villes du département de Rhône-et-Loire à se rendre à une fédération générale dans le chef-lieu. Dans la réunion, les partisans de l’insurrection lyonnaise l’emportèrent. Le 14 juillet eut lieu, sur la place Bellecour, l’installation de M. de Précy comme commandant général. Il se tint à l’Hôtel de Ville une sorte de conseil de guerre où se trouvaient nombre d’officiers de la garde nationale et d’officiers départementaux et municipaux. Il y fut décidé qu’on demanderait à Montbrison, Saint-Étienne, Saint-Chamond et Roanne, des détachements de gardes nationaux, pour venir concourir a la défense de Lyon ; et qu’en même temps il partirait de Lyon un corps nombreux, infanterie et cavalerie avec de l’artillerie ; que ce corps, arrivé à Roanne, traverserait le Charollais pour se rendre à Mâcon, associer tout le pays à la fédération lyonnaise, et se rendre maître du cours de la Saône, en assurant par là les approvisionnements de la ville. Le lendemain tout était détruit.

La Convention avait nommé deux représentants du peuple pour diriger les armées de la République qui assiégeaient Lyon, c’était Dubois de Crancé et Gauthier des Orcières, surnommé Gauthier de l’Ain. Ils avaient établi leur quartier général au château de la Pape près de Saint-Clair. Gauthier aurait désiré un accommodement avec les assiégés, et même le 5 septembre 1793, le citoyen Charcol, envoyé par les deux représentants du peuple, se rendit à Lyon comme parlementaire, et s’entretint, à l’Hôtel de Ville, avec le général de Précy ; mais l’affaire ne put aboutir. Le siège dura soixante-trois jours, jusqu’au 8 octobre 1793. La Convention avait envoyé de nouvelles troupes, ce qui faisait monter le chiffre à 50.000 hommes : « Lyon aurait résisté plus longtemps », raconte Précy lui-même, « mais il lui fallut résister à l’ennemi le plus terrible de tous, à la faim. Lyon ne s’est point rendu : ses ennemis n’ont pénétré dans ses murs que lorsque les Lyonnais en sont sortis eux-mêmes, que lorsqu’ils ont fait leur retraite ».

Le 8 octobre « l’ennemi mit le feu au collège de Saint-Irénée, et profita de cet accident pour attaquer la porte de ce nom. Elle avait été presque évacuée, ainsi que celle de Trion et il l’emporta après une légère résistance ». Précy ordonna aux commandants des postes de Perrache, Saint-Georges, Saint-Clair, Brotteaux, Saint-Just, Serin et la Croix-Housse de se rendre à Vaise. On coupa le pont de bateaux sur la Saône. Lorsque toutes les troupes furent centralisées à la Claire, à Vaise, elles ne se montèrent qu’à sept cents hommes, deux cents pour lavant-garde composée de cavalerie sous la conduite de M. de Rimbert. Précy commanda les trois cents hommes du centre, et M. de Virieu l’arrière-garde de deux cents hommes.

Caveau des victimes du siège.

« Je n’avais pour but, dit Précy, que de gagner la Suisse, comme la partie la plus rapprochée de Lyon qui offrit un asile sûr. Je ne le pouvais tenter par les Brotteaux, ce côté était fortifié. Je trouvais les mêmes dangers par les portes de Saint-Clair et de la Croix-Rousse où j’aurais eu les mêmes forces à combattre. Je n’avais vu qu’un seul point, à pouvoir espérer de forcer, celui des villages de Saint-Rambert et de Saint-Cyr. » La sortie eut lieu avec impétuosité, on se dirigea sur Saint-Rambert, où l’arrière-garde fut coupée. On traversa Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, Poleymieux, Chasselay, Morancé, où l’on obtint du pain et du vin généreusement payés, et l’on fut à Alix vers neuf heures du soir. Après deux heures de repos, on en repartit pour le Bois-d’Oingt, et de là à Bagnols où l’on fut bien reçu par la municipalité. La troupe se dirigea sur le chemin d’Amplepuis, passa à Saint-Véran, puis à Pontcharra. Là, elle fut entourée par un corps de trois ou quatre mille hommes, à qui elle put heureusement échapper, puis parvint à Ancy où seulement quatre-vingts de ses retraitants arrivèrent. Ils se dispersèrent dans les bois, mais la cavalerie ennemie se précipita sur la vaillante troupe et en massacra la plus grande partie. Précy erra pendant neuf jours avec deux compagnons et gagna les montagnes du Forez, où il se tint caché de côté et d’autre jusqu’au 20 janvier 1793 ; il s’abrita longtemps dans un souterrain, et passa un hiver sans se déshabiller de crainte d’être surpris. Enfin, après mille péripéties, il revint à Thizy, à Bagnols, passa à Bourg, Lons-le-Saulnier, Pont-d’Ain, Morez et enfin gagna la Suisse : il était sauvé.

Qu’était devenu Lyon après l’héroïque, mais vaine sortie de Précy ?

« Lyon rendu, raconte Lemaire dans l’Histoire de la Révolution française, les commissaires de la Convention, Collot d’Herbois, Couthon et Maigret, y entrèrent en vainqueurs impitoyables. « Sur les ruines de cette infâme cité », avait dit Barrère au nom du Comité de salut public, « il sera élevé un monument qui fera l’honneur de la convention, et qui portera pour inscription ce mot qui dit tout : Lyon fit la guerre à la liberté, Lyon n’est plus. » Les commissaires se mirent à exécuter ce décret avec toute la rigueur qui convenait à leur férocité naturelle. Voici de quelle manière Couthon procédait à la démolition. Paralytique, il se faisait porter dans les rues, et frappant successivement d’un petit marteau les maisons de tous ceux qu’il déclarait contre-révolutionnaires, il prononçait ces paroles qu’on croirait à peine sorties de la bouche d’un homme dans un état complet de démence : « Maison rebelle, je te frappe au nom de la loi ». Aussitôt des ouvriers accouraient et se mettaient à démolir.

Monument des Brotteaux dit église des Martyrs ou des Capucins.

« Des torrents de sang inondèrent bientôt les décombres. Collot d’Herbois avait une vengeance particulière à exercer sur les Lyonnais, qui avaient eu le bon goût de le siffler dans le temps de sa carrière théâtrale ; aussi fut-il le plus atroce des brigands acharnés à leur perte. La commission temporaire chargée de juger militairement les contre-révolutionnaires, ou prétendus tels, ne put bientôt plus suffire à ses épouvantables travaux. « Nous expirons de fatigue, dirent-ils à Collot d’Herbois. — Républicains, leur répondit ce dernier, l’excès de vos travaux n’est pas à comparer à mes veilles. Brûlez du même feu que moi pour la patrie et vous recouvrerez de nouvelles forces ». Tout ce qui n’était pas renfermé dans les prisons se voyait forcé d’assister aux exécutions. Une troupe était payée pour crier : Vive la République ! à mesure que l’on frappait les victimes. Quiconque ne s’unissait pas à ses cris, était soudain condamné à mourir à son tour ou à être lié à l’échafaud, pour s’y voir couvert du sang de ceux que l’on exécutait.

« Il vint un moment où l’instrument ordinaire de mort parut à Collot d’Herbois ne pas suffire. Il faisait réunir les victimes sur une place publique, après les avoir attachées deux à deux, on tirait sur elles du canon chargé à mitraille. On essayait ensuite de tuer à coups de fusil ceux qui n’avaient été que blessés, et les infortunés qui avaient échappé à ce second genre de mort, attendaient, dans les tourments de l’agonie, qu’on vînt les achever à coups de sabres ou de baïonnettes. Après cette longue et horrible exécution, on jetait les cadavres dans le Rhône. En cinq mois, près de six mille personnes périrent. » Pendant que s’exécutait l’œuvre de boucherie, qu’un Néron n’eût pas désavouée, la Convention débaptisait la ville qui prenait, dans le sang et les larmes, le nom de « Commune-Affranchie ».

Lemaire commet une erreur : ce n’est point sur une place publique qu’eut lieu cette scène abominable, mais dans les terrains vagues de banlieue.

On conduisit aux Brotteaux plus de deux cents Lyonnais, liés les uns aux autres. Là ils furent massacrés à bout portant, à coups de canons chargés à mitraille, et la mousqueterie et le sabre achevèrent les blessés : cela se passait le 3 décembre 1793. En 1795, lorsque la tempête révolutionnaire commença à s apaiser, on éleva, au lieu même où avaient été immolées tant d’illustres victimes, un cénotaphe magnifique dont nous empruntons à Delandine une description d’autant plus nécessaire, que rien ne subsiste plus de ce premier monument. Cette description minutieuse a beaucoup de prix malgré la pompe démodée du style : c’est ce qui nous engage à en donner de larges extraits, ainsi que la relation, par le même, de la cérémonie d’inauguration.

Intérieur du Monument des Brotteaux.

« Sur une large base, s’élevant en amphithéâtre, reposait un immense cercueil dont la blancheur contrastait avec les draperies lugubres placées à l’entour. Ces draperies étaient suspendues par des festons de lauriers, de chênes et de roses : ils eurent droit à des lauriers puisqu’ils combattirent pour ce pays, à des couronnes de chêne puisqu’ils surent être citoyens, et à des fleurs de rose puisque cette fleur odorante fut, chez tous les peuples, l’emblème des vertus, le symbole de cette vie passagère qui ne brille un instant que pour disparaître pour toujours. Aux quatre coins du monument des larves, génies fixés (sic) par les Égyptiens et ensuite par les Grecs, soulevant avec la tête les assises de pierre de la voûte supérieure, semblaient considérer, avec un douloureux étonnement, quels étaient ceux qui osaient troubler le silence de cette tombe, réveiller les mânes lyonnais et faire pénétrer une faible clarté dans les ténèbres éternels (sic). Au-dessous de ces génies funèbres, des hiboux, oiseaux de nuit, sortaient effrayés du sépulcre et formaient quatre groupes qui soutenaient les thurifères, vases où brûlaient les parfums et l’encens. De la coupole du tombeau s’élevait une pyramide portant l’urne fatale, objet de tous les regrets : au piédestal, deux femmes voilées étaient sculptées, tenant des lacrymatoires et paraissant abîmées dans le désespoir. »

L’inauguration du monument fut très imposante. « Six mille hommes précédés d’une musique funèbre ont fait le tour du monument, l’arme basse et dans le recueillement le plus profond ; un peuple immense, les yeux baignés de larmes les entourait. Pendant cette pompe funèbre, une couronne perlée, par un effet singulier et rare, entoura le soleil resplendit dans les cieux et sembla couronner la fête, les spectateurs et le tombeau. Ce phénomène eût paru à nos aïeux le signe certain de la gloire de nos concitoyens. Des mains, longtemps enchaînées, élevèrent le cénotaphe au souvenir de leurs compagnons d’infortune ; Chinard en sculpta les ornements et les statues ; l’architecte Cochet, plein de génie et d’honneur, dont les dessins obtinrent les prix de Paris et de Parme, donna et fit exécuter celui de ce monument, et à leur demande y fit tracer ces inscriptions :

À l’ouest.

Lyonnais, venez tous sur ce triste rivage
À vos amis répéter vos adieux :
Ils vous ont légué leur courage,
Sachez vivre et mourir comme eux.

Au sud.

Pour eux la mort devient une victoire,
Ils étaient las de voir tant de forfaits :
Dans leur trépas ils ont trouvé la gloire,
Sous ce gazon ils ont trouvé la paix.

À l’est.

Passant, respecte notre cendre,
Couvre-la d’une simple fleur !
À tes neveux nous te chargeons d’apprendre
Que notre mort acheta leur bonheur.

Au nord.

Champ ravagé par une horrible guerre.
Tu porteras un jour d’immortels monuments.
Hélas ! Que de valeur, de vertus, de talents.
Sont cachés sous un peu de terre.

Mais, continue Delandine « au temps que ce cénotaphe fut élevé, les fureurs de la Révolution n’étaient qu’endormies. Ce monument et les larmes des malheureuses familles offensèrent quelques personnes qui n’étaient pas sans reproches : le cénotaphe fut renversé en 1796 ; mais une juste indignation poursuivit les destructeurs du tombeau, et les Brotteaux devinrent déserts. Aussitôt après la Restauration, les Lyonnais s’empressèrent d’élever un monument capable de rappeler à la postérité la mémoire des héros qui étaient morts généreusement pour leur pays. On lit appel aux artistes lyonnais : un grand nombre de plans furent présentés. Celui de Chenavard, architecte, d’un goût et d’un talent distingué, obtint le prix et un suffrage général ; néanmoins celui de Cochet, qui n’avait pas concouru, obtint la préférence et fut exécuté ».

Ce monument, dont le but était de recouvrir les restes mortels de ces généreuses victimes, n’a pu, dans sa construction, remplir les fins qu’on s’était proposées, que par un extérieur lugubre. La réunion des trois ordres, dorique, égyptien et romain, que la pure architecture rejettera toujours, nuit considérablement à son ensemble. On aurait préféré voir, à la place de cette bizarre réunion, se réaliser les dispositions qu’avait offertes Chenavard. Le monument Cochet avait été conçu dès 1814 ; le retour de Napoléon en retarda l’exécution. Les travaux commencèrent en 1817, et la première messe fut célébrée le 29 mai 1819, dans la chapelle ménagée à gauche, et renfermant une urne sur laquelle on lisait ces mots : « Au fidèle Précy ». Tel était le tombeau de Louis-François Perrin, comte de Précy ; ce courageux citoyen né à Semur-en-Brionnais, le 7 janvier 1742, devint, comme on l’a dit, général en chef de l’armée lyonnaise en 1793 ; plus heureux que la plupart de ses compagnons, il avait pu se réfugier en Suisse ; il revint en France dès que les émigrés y eurent libre accès, et mourut à Marcigny-sur-Loire le 25 août 1820.

Monument des Brotteaux, nouvelle chapelle.

La chapelle expiatoire des Brotteaux, desservie jusqu’en ces dernières années par les pères Capucins, est désaffectée. La municipalité en a voté la démolition pour y faire traverser des rues ; aussi la commission des Hospices de Lyon, à qui appartient le terrain, et la commission du monument, pour prévenir l’injuste oubli dont seraient entourés les martyrs, suivant l’expression lyonnaise, ont-elles édifié, tout à côté, une nouvelle chapelle, aujourd’hui terminée, récemment ouverte au public, et sur laquelle il importe de donner quelques détails.

Cet édifice fait le plus grand honneur à M. Pascalon, architecte des hospices ; c’est une église de style romano-byzantin, surmontée d’une coupole du plus gracieux effet. Notre ville ne possède aucun édifice de style semblable, et il marquera dans l’histoire de l’architecture à Lyon.

La façade est ornée d’un porche soutenu par deux énormes piliers et couronné d’un fronton grec, décoré d’une croix de pierre. Plus haut, cinq vitraux éclairent la grande nef ; ils sont placés entre deux anges de vaste dimension tenant des inscriptions. Le haut de la façade est surmonté d’un immense fronton qui encadre le monogramme du Christ, et couronné par une croix de pierre. De chaque côté, une tour carrée termine heureusement la nef. Au-dessus du porche, on a placé l’inscription suivante qui fait connaître la destination du monument : « À la gloire de Dieu, à la mémoire des victimes du siège de Lyon en M.DCC.XCIII ». En entrant dans la chapelle, on est frappé de la simplicité sévère et d’ailleurs voulue qui convient à ce monument, destiné à rappeler des gloires funéraires.

L’autel est de pierre et sa table soutenue par quatre petits piliers ; il est dominé par une statue du Sacré-Cœur ; à la voûte de l’abside on a placé un grand crucifix. Dans le fond du chœur, on remarque la grille derrière laquelle les religieux célébraient leur office.

Le transept est terminé à droite par la chapelle Saint-Joseph, à gauche par celle de la Sainte-Vierge ; sur le devant du chœur, près de l’abside, on a placé les statues de saint Antoine de Padoue et de l’Immaculée-Conception.

La coupole est percée de plusieurs petites ouvertures donnant jour dans le chœur. La nef est également éclairée par six fenêtres dont les baies étroites ne possèdent pas encore leurs vitraux. Par côté de la porte d’entrée, dans de vastes niches, on a placé deux gros piliers cylindriques surmontés d’urnes funéraires. Au pied de la colonne de droite se trouve un lion symbolique accroupi, tenant dans ses griffes un glaive dont la poignée est en forme de croix. Celle de gauche est également ornée d’une épée en relief avec guirlande de lauriers.