Histoire des églises et chapelles de Lyon/Récollets

La bibliothèque libre.
H. Lardanchet (tome Ip. 353-359).

RÉCOLLETS

On sait quelles interminables querelles les frères Mineurs Récollets soutinrent contre les frères Mineurs des diverses réformes observantes et contre les Observants proprement dits pour tirer à eux l’origine de l’ordre, c’est-à-dire pour se prétendre issus de la stricte pratique de la première règle franciscaine qui, dès le xive siècle, aurait été réduite à de rares communautés dispersées et presque invisibles sous beaucoup de noms variés et que saint Pierre d’Alcantara aurait retrouvée, recueillie et transmise intégralement et purement à ses disciples qu’il aurait appelés recueillis, Recollecti, bien plus pour cette raison que pour leur signifier qu’ils devaient se retirer, se ramasser hors des relâchés. À la distance des siècles, où se dépensa beaucoup d’encre, ces polémiques semblent puériles : elles n’en étaient pas moins sérieuses en ce qu’elles suscitaient des recherches historiques intéressantes et stimulaient des diversités de zèle très respectables dans le partage du merveilleux et simple idéal proposé au monde par le patriarche d’Assise.

Les Récollets de Lyon, quoique tenus en suspicion ou en jalousie longtemps encore après leur arrivée, par les Observants, autant et plus que par les Conventuels dits Grands Cordeliers, ne s’attardèrent pas trop au soin de leur naissance spirituelle. Ils se montrèrent, dès leurs difficiles débuts, mortifiés et laborieux, attachés à la prière chorale et à la stricte vie de pauvreté, fondements de la perfection franciscaine. Peu à peu ils déracinèrent les préjugés et les ressentiments et acquirent l’estime et l’affection de leurs confrères en saint François, et notamment des derniers Franciscains, enfants nouveaux venus dans l’immense famille séraphique, c’est-à-dire des Capucins. Ceux-ci parurent enlever aux Récollets leur qualité d’avant-garde ; ils furent toutefois leurs meilleurs amis.

Une mésaventure assez curieuse signala l’entrée à Lyon des bons religieux. Le consulat s’étonna de ce nom de Récollets y flairant quelque résurrection et déguisement d’une secte hérétique. C’était au commencement de l’année 1619, il fallut que le père Exupère, pro-gardien, c’est-à-dire futur gardien, se défendît de ce soupçon étrange par une longue épître dont on trouve un résumé dans les pièces de fondation du couvent de Lyon, qu’il démontrât l’antiquité vénérable du nom de Récollets, et qu’il citât in-extenso la bulle d approbation de la réforme récollecte de stricte observance où Clément VII fait un particulier éloge de ce retour à la vraie tradition de l’esprit et des mœurs des primitifs disciples du mendiant d’Assise. Ce qui ne laisse pas de surprendre, dans le cas présent, c’est que le nom, déjà si connu dans le midi de le France, depuis la première moitié du xvie siècle, pût être discuté après les lettres patentes d’Henri IV et l’engagement que prit, le 30 mars 1616, l’assemblée du clergé de France de favoriser les Récollets comme les réformateurs de la stricte observance.

Ce ne fut là d’ailleurs qu’une courte alerte : rétablissement devait amener de réelles difficultés. Dans les archives du monastère lyonnais, parmi les courtes notices des fondations récollectes du Lyonnais et des environs, on trouve celle du couvent de Lyon, la dix-septième en date de la province. On souhaiterait un complément de renseignements à ces quelques lignes, que voici : « Nos pères de Lyon visitèrent la ville, le 14 novembre 1619, ayant toute la permission nécessaire pour cela, ils s’établirent au-delà du faubourg de la Croix-Rousse ; ils y demeurèrent trois années de suite. Mais la reine-mère Marie de Médicis voulut qu’ils fussent logés dans la ville et obtint toutes les permissions pour cela : c’est pourquoi ils quittèrent le lieu de la Croix-Rousse où ils étaient très mal, le 23 septembre 1622. Monseigneur l’évêque prince de Genève, commis par sa majesté, déplanta ladite Croix et la transporta au lieu où sont à présent les Récollets, ce qui se lit en 1623. On célébra la première messe de l’autorité de monsieur de La Faye, grand vicaire de l’éminentissime cardinal de Marquemont, archevêque et comte de Lyon, primat des Gaules, et furent logés cinquante religieux en une maison pour toute la ville. »

Ce mémento est succinct. On n’y peut ajouter de documents sur la première installation, qu’une bulle de 1619 du pape Paul, donnant un couvent de l’Observance de Lyon aux Récollets et instituant l’archevêque pour les mettre en possession de cette maison régulière vulgairement nommée Sainte-Marie des Anges, enfin les plaçant sous la custodie du Dauphiné. Joignons-y l’acte de réception et d’autorisation du consulat, en date du 14 novembre de la même année, noble François de Merle étant prévôt des marchands. Dans cet acte il est dit en substance que les Récollets, « ayant reçu permission de M. le marquis de Villeroy, gouverneur général, se sont transportés au lieu de la Croix-Rousse lequel, entre tous ceux de la ville, avait été jugé le plus commode à bâtir et construire pour être de grande étendue et donnant facultés de dresser de longs communs et de former jardins et vignes. » Cette attestation ne manque pas de contredire quelque peu la concise appréciation du résumé copié plus haut : « ils quittèrent le lieu de la Croix-Rousse où ils étaient très mal. » C’est que, sans doute, le domaine qu’on avait destiné aux Récollets ne leur avait pas été accordé en entier. Une lettre d’un religieux, du 2 janvier 1620, apprend que la communauté est à l’étroit et resserrée entre des voisinages incommodes. La suite de l’acte précité indique quels étaient ces voisinages qui, eux aussi, estimaient fâcheux les Récollets. Il y eut plainte au consulat par les administrateurs de l’Aumône générale, de l’hôpital du pont du Rhône et de l’hospice du Petit-Jésus, tant sur l’établissement de ces nouveaux mendiants, que sur celui des Carmes réformés ou déchaux et sur celui des Feuillants.

Le monastère des Récollets au xviiie siècle.

Les échevins ne se mêlèrent pas à la plainte et ne s’en émurent pas à l’excès : ils gardèrent leur bienveillance aux religieux mendiants, quoiqu’ils reconnussent que ce régime de vie basé sur l’aumône privait de ressources les hôpitaux et les autres instituts dont les possessions ou les couvents se trouvaient sur la colline Saint-Sébastien ou de la Croix-Rousse. Enfin, tout bien pesé, et pour mettre du baume sur la plaie, malgré que la ville se fût grevée de grandes dépenses pour l’accueil fait à madame royale de France, princesse de Piémont, elle donna aux frères Mineurs Récollets la somme de deux mille livres pour être employée en constructions. Cette madame royale, princesse de Piémont, que l’on voit, entre parenthèse, comme circonstance atténuante ou comme échappatoire, était Christine, seconde fille de Henri IV, mariée à Victor-Amédée, fils et héritier présomptif de Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie.

La générosité continue du consulat ne fit guère de profit sur l’heure aux Récollets déjà décidés à émigrer dans un quartier moins encombré d’œuvres pies ; par un scrupule louable ils voulurent rendre la somme en passant le pont pour se fixer à Bellegrève, en la montée Saint-Barthélemy ; mais les consuls la leur laissèrent par lettre du 22 décembre 1622, puisque, aussi bien, ils n’avaient pu encore la dépenser pour son objet, et qu’ils n’avaient pas un moindre besoin de construire en changeant de lieu sans que ce fût de leur volonté. Leur nouveau séjour était agréable et assez dégagé sur le Garillan. Peu après on vit s’établir à leurs côtés les Lazaristes, qui, eux, se comportèrent en voisins de bonne composition pendant plus d’un siècle. L’abbaye de Chazeaux ne fut pas non plus une voisine pointilleuse.

L’année 1622 donna aux Récollets l’assiette qu’ils n’avaient pas encore obtenue en trois années : ils eurent permission de Thomas de Meschatin La Faye, vicaire général, de faire le plantement de la Croix dans la ville, et du consulat une seconde autorisation de bâtir, cette fois, dans l’enceinte. On sait, par une circulaire provinciale de 1630, que, dès l’année précédente, ils étaient dans l’intention d’ériger une chapelle assez ample. Leur bonne volonté ne fut vraisemblablement pas soutenue par de bons moyens, car la première chapelle assez misérable dut être démolie. L’acte de consécration de la seconde, par Mgr Camille de Neuville, n’est que de 1659. Voici la substance du procès-verbal : « Qu’il soit connu que l’année du Seigneur 1659, le dimanche de Pâques, trentième jour du mois de mars, nous avons dédié et consacré à l’honneur de Dieu tout-puissant, de la glorieuse Vierge et de tous les saints l’église édifiée de neuf au monastère des Pères Récollets, sur la montagne de Fourvière, en notre ville. Cette église possède trois autels ; le majeur et principal sous l’invocation et à l’honneur de saint François renferme des reliques des saints Fulgence et Valentin ; celui qui est sous le titre de la bienheureuse Vierge Marie, des reliques de sainte Anne sa mère et des saints martyrs Candide et Paulin ; celui enfin qui est voué à saint Didace, confesseur, des reliques des saints martyrs Cassien et Flavien ». L’acte se termine par la concession de 10 jours d’indulgence à tout fidèle qui visitera l’église dans les dispositions et aux conditions requises. Entre toutes les églises monastiques qui couvraient Fourvière, cette chapelle fut particulièrement populaire, il s’y fit maintes belles cérémonies et, qui mieux est encore, plusieurs abjurations de protestants d’importance, et cela l’année même de la consécration.

Le 24 mars 1653, le père Fortuné, gardien aussi distingué par sa science que par sa vertu, bénit une seconde chapelle petite, mais de justes proportions et de bon style, la chapelle de l’infirmerie, qu’il dédia à Notre-Dame-de-Pitié. Auparavant, le 3 janvier 1673, le définitoire, sorte de conseil, en sa première session de l’année, avait accepté de Michel Gros, seigneur de Saint-Joyre, gentilhomme charitable résidant à Lyon, la fondation, dans l’église du monastère, déjà enrichie de plusieurs présents, d’une chapelle dédiée à Saint-Pierre d’Alcantara, Franciscain. «. M. Michel Gros, seigneur de Saint-Jouerre et M. Antoine Michallet, architecte, lit-on dans l’acte de fondation, ont, étant présents par devant nous notaire royal, pris engagement de faire et construire une chapelle dans l’église des Révérends Pères Récollets, à l’entrée d’icelle, du côté de bise, de la longueur et largeur de la place qui est entre la chapelle de M. Guiston, baron de Vaulx, du côté du soir, et l’entrée maîtresse du côté du matin ; et sera tenu ledit sieur Michallet de faire rehausser le mur de ladite chapelle de toute la hauteur et longueur nécessaire pour la construction ; item, de faire la voûte de ladite chapelle avec celle de la sépulture couvert en dôme. » Le 12 février 1673, le père Morin, gardien, remercie le seigneur de Saint-Joyre de la protection et de la générosité que marqua toujours sa famille envers les Récollets, et de la chapelle Saint-Pierre d’Alcantara qu’il a fait construire : en retour, il lui reconnaît tous les droits et privilèges que les frères Mineurs peuvent accorder à leurs bienfaiteurs, celui surtout de mettre ses armes et les armes de madame de Saint-Joyre sur ladite chapelle, enfin d’y être enterrés tous deux.

Le Père Nicolas René, Récollet.

Un témoignage de reconnaissance que nous a gardé un immense et beau parchemin digne de la calligraphie qu’il contient, est celui qu’adressèrent, le 16 janvier 1713, au prévôt des marchands et aux échevins, au nom du monastère, les frères Bénigne de Villaret, provincial, Prosper de Romans, gardien, Épiphane Nicaud, ex-provincial, René de la Coste, définiteur, et Ferdinand d’Arnal, définiteur, en un style cordial et très digne. Ils rendent grâce à Messieurs de la ville « des bienfaits qu’ils n’ont cessé d’en recevoir, depuis le 22 décembre 1622, où ils leur permirent de bâtir le monastère, auquel leur protection a été un signe de l’approbation d’En-Haut, comme il a paru à la suite heureuse de son histoire ». Ils rappellent les facilités qu’ils eurent de leur bienveillance, les aumônes nombreuses qu’ils reçurent de leur charité et de leur piété dans des commencements malaisés ; ne leur donnaient-ils pas tout récemment encore la réparation du vitrage du réfectoire ? Ils rappellent aussi qu’en signe de gratitude, les armes de la ville étaient apposées depuis longtemps sur la porte du monastère Saint-François de Lyon, et enfin ils supplient le consulat de vouloir se reconnaître pour vrai et légitime fondateur de cette maison et de celles qui en sont nées dans la province. Le consulat se rendit volontiers à cette requête, et jusqu’à la fin de l’ancien régime il demeura en bonnes relations avec les Récollets.

Ceux-ci n’enflèrent pas leur cœur dans la prospérité ni dans leur multiplication extraordinaire, non plus que dans les succès obtenus en chaire, notamment dans la première moitié du xviiie siècle. Depuis qu’ils avaient une province distincte de Saint-Bonaventure, une province à eux, la province Saint-François, et qu’en 1637, le souverain pontife avait supprimé leurs litiges avec les Cordeliers, ils s’étaient accrus d’année en année, on pourrait presque dire de mois en mois. Le chapitre général de la province Saint-François, tenu au couvent Saint-François de Lyon, du 12 au 19 octobre 1707, fit état de vingt-neuf couvents et d’un oratoire. Les plus prospères de ces couvents étaient Mont-Calvaire, Notre-Dame de Grâces à la Côte-Saint-André, les Saints-Anges près de Saint-Marcellin, le Saint-Esprit près de Saint-Amand. Bientôt il fallut dédoubler la province Saint-François ; nous possédons des livres de profession soigneusement tenus et des biographies exactement rédigées dans lesquelles se trouve le récit du martyre du Père Clément, de Lyon, survenu au Caire, en décembre 1703, et des correspondances spirituelles qui méritent d’être signalées.

Mais qu’est-ce que cela auprès de ce qui a été perdu ; on regrettera, par exemple, qu’il ne subsiste presque rien des lettres aux Clairsses de Montbrison, de Romans et de Clermont qui avaient été mises sous l’autorité des Récollets de Lyon ; qu’il manque la plupart de celles qu’écrivirent les provinciaux et gardiens sur l’interprétation que les Observants voulaient faire de la déclaration du pape Urbain VIII accordant, en 1625, au ministre général le même pouvoir sur les Observants réformés dits Récollets que sur les Observants eux-mêmes. C’est grand dommage enfin de constater la perte des papiers du père Legault, du couvent de Lyon, lequel eut, le premier des Récollets, en 1640, la charge de vicaire général de l’ordre de Saint-François, en France, qui se mêla aux grandes affaires religieuses et politiques, écrivant beaucoup et parlant habilement.

Pour la conservations de son temporel, le couvent Saint-François de Lyon répugnait à l’abus des grimoires judiciaires, au contraire de tant d’autres couvents qui se laissaient aller à ces excès. Un avertissement de la généralité aux Récollets, en date du 26 avril 1672, sur requête du Sieur François de Nauzelle, écuyer, seigneur de Jonché et de Combelande, avec ordre de réparer la muraille du côté de bise qui, déchaussée dans ses fondations, peut causer des accidents notables ; une convention, du 19 novembre 1682, entre Vidend, seigneur de la Tour, père temporel, et Joachim Blampignon, pour l’exhaussement des murailles et la réfection d’une plate-forme ; l’attestation que le couvent a été aligné dans sa façade sur la rue, en la montée Saint-Barthélemy, comme il a été ordonné par les consuls ; une cession d’eau faite par les religieux à la ville en 1714 pour l’entretien de la fontaine de Graillan ; quelques chicanes avec les Lazaristes sur des mitoyennetés et des réparations à débattre : voilà tout ce que nous a légué à cet égard le chroniqueur qui s’appliquait de préférence aux actes des chapitres et des congrégations.

Et précisément le dernier document qu’on possède des Récollets de Lyon est l’acte du chapitre provincial de 1781 que présida le Père Roch Gaget, commissaire général, et où furent élus les pères Deberc, ministre pour la troisième fois, Pie Allard, provincial pour la deuxième fois, Albain, custode, Amable Puray, Vincent Carrière, Sebin, Pécoult, Théodore Berger, définiteur.

Le couvent des Récollets fut vendu, le 30 juin 1796, comme bien national ; un acte donne à ce sujet d’intéressants détails. La vente se fit par les administrateurs du département du Rhône à Laurent Deville, de Saint-Étienne-en-Forez, représenté par Pierre Montagne, négociant de la même ville, son fondé de pouvoir. Les biens se composaient alors de la maison claustrale, montée Saint-Barthélemy, avec bâtiments, église, terrasses, jardin et clos. La maison était confinée à l’est par la montée Saint-Barthélemy et le clos des Lazaristes, à l’ouest par le clos de la maison d’Albon, au midi par les Chazeaux. La maison et le tènement comprenaient une superficie de 189.428 pieds carrés, dont 26.653 pieds pour la maison claustrale, l’église, le cuvier et la hangar, et le reste en terrasses, jardin, vignes et terrains ensemencés, le tout formant une surface de 15 bicherées faibles.

La maison claustrale joignait l’église au midi, et l’on y parvenait par un grand escalier en pierre à doubles rampes avec palier, construit dans un péristyle ayant son entrée sur la montée Saint-Barthélemy. La maison formait trois corps de bâtiments, dont deux pour les ailes ; au centre se trouvaient la terrasse et le jardin. L’édifice était desservi par deux escaliers, le premier étage comprenait le réfectoire et d’autres grandes pièces ; le second les chambres des religieux, séparées par des cloisons, couloirs et corridors ; le troisième d’autres cellules et le grenier. L’église joignait au nord le bâtiment claustral, prenait comme lui son entrée sur le palier du grand escalier, construit dans le péristyle. Au midi du corps de bâtiments longeant la montée Saint-Barthélemy, du côté de l’est, se trouvait une terrasse avec jardin ; puis, à l’extrémité méridionale, un hangar et un cellier dans lequel étaient un pressoir et une cuve pour la vendange. À la suite et à l’ouest de cette première terrasse, il en existait une seconde formant aussi jardin et terre ensemencée, puis, toujours à l’ouest, une terre à froment et à vigne, l’une et l’autre contiguës et situées sur la pente de la montagne.

La vente eut lieu pour la somme de 65.132 livres ; on en excepta toutefois la bibliothèque des religieux appartenant à la nation et qui se trouvait dans une pièce au-dessus de l’église. De plus, le droit du propriétaire fut limité quant au régime des eaux. Aujourd’hui, la chapelle des Récollets a disparu, et cet ordre religieux lui-même ne possède plus à Lyon aucune maison.