Histoire des doctrines économiques/0-1

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AVERTISSEMENT DE LA DEUXIÈME ÉDITION



Obligé de publier une seconde édition bientôt après la première, nous avons profité de cette occasion pour reviser tout notre travail et pour l’augmenter considérablement. Dans l’intervalle, en effet, l’enseignement de l’histoire des doctrines économiques a pris une importance presque inattendue ; elle fournit matière à des thèses de doctorat de plus en plus nombreuses, et l’on a même parlé de la création d’un doctorat spécial ès-sciences économiques. Il était donc convenable, nous semblait-il, que les ouvrages qui peuvent aider les étudiants fussent développés davantage. Aussi avons-nous remanié profondément, soit toute la partie antérieure aux économistes proprement dits, soit les chapitres consacrés aux physiocrates et au socialisme scientifique, sans parler de beaucoup d’autres matières très sensiblement retouchées et augmentées ou même ajoutées. C’est ainsi que l’ouvrage a presque doublé d’étendue.

Dans cette deuxième édition comme dans la première, nous avons évité de discuter à fond les systèmes dont nous avions traité dans nos Éléments d’économie politique, par exemple les théories de Ricardo, de Bastiat, de Marx, de Menger et de Jevons sur la valeur, celle de Ricardo sur la rente, celle de Ricardo et de Lassalle sur le salaire naturel, celle de Malthus sur la population, etc., etc.

Si nous avons exposé avec détails la théorie de la valeur internationale en l’ajoutant dans cette deuxième édition, c’est par le motif que cette théorie n’est jamais étudiée dans les ouvrages élémentaires et l’est même assez rarement dans les ouvrages français plus approfondis.

Pour tout le reste, il nous a paru qu’une histoire des doctrines économiques suppose au préalable la connaissance même de l’économie politique et que les termes qu’on emploie, dans une histoire doivent être présumés parfaitement connus et compris déjà du lecteur.

Hoirieu, août 1901.







La troisième édition, que nous donnons ici, contient assez peu de changements. Nous nous sommes borné à mettre à jour notre ouvrage en nous inspirant de quelques publications, récentes et en notant la suite de l’évolution de la pensée économique contemporaine, puis à compléter toutes les parties par quelques détails. Nous n’avons pas voulu grossir de beaucoup par des additions un volume auquel le public des étudiants aux Facultés de droit avait fait un accueil si favorable, et nous n’y avions rien vu qui dût en être retranché.

Hoirieu, août 1908.