Histoire naturelle (trad. Littré)/II/98

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Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 141-142).
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Livre II — § 98

XCVIII.

1 Auprès de Harpasa (V, 29), ville d’Asie, est une roche énorme qu’un doigt fait mouvoir, et qui résiste si l’on donne l’impulsion avec le corps entier. À Parasinus (48), ville de la péninsule Taurique, il y a une terre qui cicatrise toutes les plaies. Dans les environs d’Assus, en Troade (V, 32), naît une pierre qui consume tous les corps ; on l’appelle sarcophage (XXVIII, 37; XXXVI, 27). Il y a auprès du fleuve Indus deux montagnes, dont l’une retient et l’autre repousse toute espèce de fer (XXXVI, 25) ; de la sorte, si l’on porte des clous aux souliers, dans l’une on ne peut pas retirer son pied, dans l’autre on ne peut pas le poser. 2Il a été noté que Locres et Crotone (III, 10) n’ont jamais été affligées d’aucune peste ni d’aucun tremblement de terre, et qu’en Lycie les tremblements de terre sont toujours suivis de quarante jours sereins. Dans le territoire d’Arpos (III, 16) le froment semé ne pousse pas. Aux autels Muciens (49), dans le pays de Veïes, ainsi que dans celui de Tusculum et dans la forêt Ciminienne, il y a des terrains d’où l’on ne peut enlever ce qu’on y a mis. Le foin qui vient dans le territoire de Crustuminum, nuisible sur place, ne l’est pas ailleurs.