Histoire naturelle (trad. Littré)/II/Bilingue/89

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Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 139-140).
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Livre II — § 89 (bilingue)

LXXXIX.

1(LXXXVII.) Des îles depuis longtemps célèbres, Délos et Rhodes, sont, d’après la tradition, nées de cette façon. Dans la suite, il en a surgi d’autres plus petites, Anaphé, au delà de Mélos ; Néa, entre Lemnos et l’Hellespont (IV, 13) ; Halone (V, 38), entre Lébedos et Téos ; entre les Cyclades, l’an 4 de la 135e ol. (av. J.-C. 237), Théra et Thérasia : entre ces dernières, cent trente ans plus tard, Hiéra, qui porte aussi le nom de Automaté ; et derechef, cent dix ans plus tard, de notre temps, sous le consulat de M. Janus Silanus et de L. Balbus (après J.-C. 19), le 8 des ides de juillet (le 8 juillet), Thia, à la distance de deux stades de la précédente (mètres 368) (46).

2(LXXXVIII.) En face de nous et près de l’Italie, il s’en est formé une entre les îles Éoliennes (II, 110) ; une autre est sortie de la mer, près de la Crète, ayant une étendue de deux mille cinq cents pas (kil. 3,681); et des sources chaudes. Une troisième est apparue l’an 3 de la 163e ol. av. J.-C. 126), dans le golfe d’Étrurie, tout embrasée, avec un souffle violent ; on rapporte qu’une multitude de poissons flottait autour, et que tous ceux qui en mangèrent expirèrent subitement. 3D’après la tradition, les Pithécuses sont nées de cette façon dans le golfe de Campanie ; plus tard l’Épopus, montagne de ces îles, ayant jeté subitement des flammes, s’écroula, et fut réduit au niveau de la plaine. Dans la même île, une ville fut engloutie par la mer ; un autre tremblement de terre y forma un étang ; et un autre, ayant renversé les montagnes, donna naissance à l’île de Prochyta.

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