Histoire universelle/Tome III/I

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Société de l’Histoire universelle (Tome IIIp. 9-16).

LA RACE, LES ÉTATS ET LE GÉNIE CELTES

Les Celtes ont subi un fâcheux destin. L’histoire pour avoir égaré leurs titres et confondu leurs traces les a, durant des siècles, non seulement tenus pour défunts mais considérés comme n’ayant joué, de leur vivant, qu’un rôle de minime importance. Et elle a cantonné leur mémoire dans un territoire restreint : Irlande, Pays de Galles, province française de Bretagne. Or la vérité s’est révélée tout autre en ce que les Celtes ont occupé plus de la moitié du continent et que leurs survivances ethniques s’accusent par des traits aussi marqués qu’abondants. Il est instructif de noter qu’une telle erreur scientifique dont les conséquences ont été, en politique, considérables, eut pour cause un fait minuscule et sans doute irréfléchi. C’est en effet l’obstination des Romains à se servir du terme galli (gaulois) pour désigner les Celtes qui est à l’origine de ce long malentendu. Dans ses Commentaires, César le dit expressément : qui ipsorum linguâ celtæ, nostra galli vocantur. Les « gaulois » donc se désignaient eux-mêmes sous le nom de Celtes. Ainsi il n’y a jamais eu de Gaulois pas plus d’ailleurs que de Gaule puisque Rome a commencé par appeler ainsi le nord de l’Italie du temps que les Celtes l’occupaient. Dans un ouvrage de Caton l’ancien écrit environ 170 ans av. J.-C. le terme galli apparaît pour la première fois alors que depuis bien longtemps celui de Celtes était connu et employé ; on le trouve déjà dans Hérodote. Il est vrai qu’antérieurement aux Romains, les Grecs s’étaient servis du mot Galates pour désigner les bandes celtes qui avaient ravagé un moment leur pays et pillé les sanctuaires de Delphes (279 av. J.-C.). D’où venait ce nom ? On l’ignore. Les Romains se bornèrent-ils à lui donner un équivalent latin ? Gallus en latin veut dire coq. Il est certain que, par la suite, ils se servirent avec satisfaction de ce jeu de mots utilisé dans un sens injurieux mais en l’an 170 ils ne connaissaient encore des Celtes que des avant-gardes batailleuses et farouches et ils les eussent plus volontiers comparés à des tigres qu’à des coqs.

Les Celtes, eux, n’avaient aucune hésitation en ce qui concerne l’unité de leur race. Ils l’affirmaient en toute occasion. Que cette race fut dès lors mélangée, cela est possible. Dans la plupart des territoires occidentaux occupés par eux, les Celtes paraissaient s’être superposés aux Ligures dont l’expansion et la puissance auraient précédé directement les leurs et correspondu à ce qu’on appelle l’âge du bronze c’est-à-dire la période pendant laquelle un outillage métallique, remplaçant l’outillage primitif dit de la « pierre polie », permit aux hommes de franchir un premier stade dans la voie du progrès. L’âge qui vint ensuite fut celui du fer donnant lieu à de nouveaux et nombreux perfectionnements. On comprend qu’il soit résulté de pareilles découvertes de véritables bouleversements sociaux. L’importance des régions et l’état d’avancement des populations dépendirent de la présence du minerai ; c’est ainsi que la Styrie, la Carniole, la Carinthie prirent un rapide développement. L’essor celte paraît avoir plus ou moins coïncidé avec cette révolution économique. De bonne heure l’industrie du fer s’inaugura dans les portions de la France qui sont aujourd’hui la Franche-comté, le Morvan, la Haute Marne, le Berri. Les Celtes y étaient arrivés venant de l’est, refoulant ou assimilant les précédents habitants et commençant d’unifier par le langage et les coutumes ce qui allait constituer pour eux un vaste et florissant empire.

Vaste — car au vme siècle avant J.-C., il comprenait presque toute la France, la Belgique et la Suisse et s’étendait au nord jusqu’à l’Elbe, à l’orient jusqu’à la Hongrie ; florissant — car d’un bout à l’autre de ce domaine, un mouvement commercial considérable s’était organisé ; et encore n’était-ce là que le noyau compact du celtisme. Des États celtes existaient en dehors de ces limites, en Ibérie notamment et dans les îles britanniques. Franchissant les Pyrénées au col de Roncevaux des Celtes avaient suivi l’Èbre jusque vers Saragosse, occupé les plateaux de Castille, descendu le Douro et le Tage, atteint l’Andalousie et le sud du Portugal. D’autres avaient passé la mer et s’étaient installés au sud de l’Angleterre et en Irlande. Ce n’était pas encore assez puisque des expéditions furent organisées bientôt pour acquérir d’autres territoires. Un roi du nom d’Ambigat dont le centre de puissance aurait été à Bourges et à l’autorité duquel un grand nombre d’États celtes auraient alors été soumis, se vit conduit par la surabondance de la population à envisager la nécessité de nouveaux établissements. Ses neveux Sigovèse et Bellovèse mis à la tête d’importants contingents se dirigèrent l’un le long du Danube, l’autre vers la vallée du Po. Renforçant les groupements déjà créés en Bohème, poussant jusqu’à la Moravie et à la Silésie d’une part, puis descendant vers le sud et fondant au passage Belgrade, la première expédition mit les Celtes en contact avec l’orient hellénique ; la seconde les établit dans la haute Italie. Ils y fondèrent Milan et après avoir battu les Étrusques, ils entrèrent en conflit avec Rome.

Ils n’y entrèrent point brutalement comme l’histoire anecdotique l’a longtemps donné à croire. Rome livrée par trahison, le Capitole éveillé par les oies sacrées, les sénateurs attendant l’ennemi immobiles dans leurs chaises curules, la rançon enfin dont le poids monnayé est accru par le geste du chef gaulois jetant son épée dans le plateau de la balance en prononçant la parole fameuse : væ victis, malheur aux vaincus !… tout cela n’est point nécessairement faux ni même peut-être exagéré mais il faut y voir les exploits de bandes irrégulières comme il s’en organisait si aisément alors parmi les barbares. Les Celtes qui n’étaient déjà plus des barbares surent fort bien exploiter les richesses de cette fertile vallée du Po dont ils venaient d’évincer les Étrusques et dans laquelle ils devaient séjourner deux siècles. L’histoire de leurs progrès est racontée par l’étude des tombeaux et des objets qui s’y trouvaient enfermés. Quelle lumière l’archéologie n’a-t-elle pas recueillie de cette étude ! Chez tous les peuples antiques, même chez ceux qui ont pratiqué temporairement l’incinération, les tombeaux ont contenu les armes, les parures, la vaisselle, les bibelots favoris du défunt. Combien de guerriers celtes ont été ensevelis, étendus sur leurs « chars de combat » et même de navigateurs scandinaves sur leurs embarcations effilées. Combien de colliers, de bracelets, de vases, de candélabres, d’ustensiles de toutes sortes la science moderne n’a-t-elle pas exhumés et catalogués, dressant ainsi par le secours des rites funéraires le double inventaire des mœurs et de la fortune locales d’une part et de l’autre, des ressources industrielles et commerciales de chaque période successive. Les tombes celtiques de la vallée du Po nous renseignent non seulement sur la prospérité mais sur le prompt raffinement des vainqueurs. Voici dans des tombeaux féminins des diadèmes d’or imitant des feuillages, des dés à jouer, des peignes d’ivoire, des flacons à parfums. Au même temps on constate que chez les Étrusques qui occupaient encore Felsina (Bologne) le luxe n’a pas diminué. Mais bientôt les Celtes reprennent leur marche en avant. Des fouilles opérées dans une localité au sud de Bologne racontent le drame : les temples et les maisons en ruines et dans les cendres des squelettes épars, des armes étrusques et celtes mélangées. Ici eut lieu une suprême bataille. Vers 340 les Celtes atteignaient l’Adriatique. On les signale alors au nord de Ravenne. Pendant un demi-siècle, ils vivent en paix avec les Romains mais s’étant laissé entraîner dans une alliance avec les Samnites, ils subissent une défaite grave (293). En 284 Rome passe de la défensive à l’offensive. Le rivage de l’Adriatique est conquis. Dès lors ce que les Romains ont appelé depuis la « Gaule cisalpine », par opposition à la « Gaule transalpine » (France), se trouve à leur merci. Mais ils prennent leur temps, occupés ailleurs ; et un autre demi-siècle passe. En 225 la lutte décisive survient ; trois ans plus tard, Milan est pris (222). C’est l’heure où sévit le duel épique entre Rome et Carthage. Annibal en Espagne a soumis les tribus celtes indépendantes et lutte encore contre ces tribus mixtes qu’on nomme Celtibères et dont le nom indique le croisement originaire. Maintenant il voudrait entraîner tous les autres Celtes dans sa querelle. Il n’y parviendra pas. Les Celtes se méfient de lui : des contingents isolés et numériquement faibles répondent seuls à son appel et chose curieuse, d’autres contingents de même sang combattent presque aussi nombreux avec Rome contre Carthage. Le fait est incessant dans l’antiquité car chaque race compte de ces hommes aventureux pour qui la bataille corps à corps est un sport passionnant dont il leur est impossible de se passer. Ce qu’Annibal n’a pas obtenu en 218, en 207 son frère Asdrubal est sur le point de le réaliser. Voilà encore un de ces grands tournants où l’histoire semble avoir hésité au croisement des chemins. Que fut-il advenu si le monde celte coalisé eût épousé alors la cause de Carthage, et détruit Rome ?

Mais précisément le monde celte n’était pas coalisé et ne pouvait l’être. Il subissait depuis l’an 300 environ un curieux phénomène ; il se tassait au centre et s’effilochait à la périphérie. Les Belges ou Celtes du nord étaient descendus jusque vers Reims et Soissons ; les Helvètes se pressaient au pied des montagnes de Suisse. Au delà du Rhin, de grands mouvements de peuples s’étaient opérés sur lesquels nous sommes mal avertis. La Germanie en formation s’emparait peu à peu de son domaine futur, refoulant les Celtes, les chassant des rives de la mer du Nord et du bassin de l’Elbe. L’empire — ou pour employer un mot allemand, qui exprime mieux les choses, le Reich — celte se désagrégeait dans l’Europe centrale et orientale laissant subsister en Bohème, sur le Danube, en Illyrie, en Thrace et jusqu’en Russie méridionale des îlots, les uns organisés pour une résistance ethnique assez longue, les autres plus ou moins inorganiques et condamnés à une prochaine disparition. Au contraire sur le sol de France et de Belgique, d’Angleterre et de Suisse il semblait que les Celtes fussent en passe d’absorber tous les éléments étrangers. Ils formaient là l’agglomération la plus étendue et la plus compacte qu’on eût encore vue. Mais comme César devait l’exprimer plus tard en son langage aigu et péremptoire, tout cela, c’était « puissante race, faible société ». On n’a jamais mieux précisé que par ces quatre mots ce qui assurait la pérennité des influences celtes et en même temps vouait les institutions à l’impuissance politique.

Ces institutions oscillaient entre la domination de l’aristocratie et celle du peuple, celui-ci abdiquant parfois entre les mains d’un souverain élu et plus ou moins contrôlé. Des confédérations d’États se formaient, tantôt sous l’influence d’amitiés traditionnelles, tantôt sous l’action d’intérêts immédiats ou d’événements imprévus. Ces gouvernements dépendaient avant tout de la fougue guerrière prompte à se manifester et du culte de l’éloquence toujours prête à se faire sentir, « rem militarem et argute loqui » (se battre et bien parler) a dit des Celtes Caton l’ancien, cherchant à dégager leurs caractéristiques. Et d’autres auteurs, Posidonius ou Diodore de Sicile par exemple, ont complété le portrait par des traits multiples et intéressants. Le Celte est impulsif, généreux « prenant volontiers en main la cause de l’opprimé », hospitalier, souvent naïf, avide de choses nouvelles, de récits merveilleux et malgré cela enclin à des retours de scepticisme qui arrêtent l’élan de son imagination et l’incitent à calculer ; enclin aussi à des mélancolies qui apaisent son exubérance et tempèrent sa joie de vivre ; présomptueux avec cela, usant et abusant de l’hyperbole « soit pour se vanter lui-même soit pour abaisser les autres », goûtant les liens de la famille et le charme de la tendresse conjugale, présentant un singulier mélange d’aspirations progressistes et de passivité coutumière — individualiste enfin, individualiste d’une façon excessive et fondamentale si bien que le long des âges ses descendants continueront d’envisager la collectivité à travers leur propre personnalité et de la vouloir servir chacun à sa façon et selon ses goûts.

Dans le monde ancien rien ne ressemble plus à l’Hellène que le Celte. La linguistique établit entre eux une parenté assez proche ; sitôt remis en contact, leurs affinités créèrent entre eux de l’amitié. Mais le Celte évoque l’image d’un Hellène qui au lieu de descendre vers l’équilibre éducateur de la nature méditerranéenne aurait obliqué vers la région des plaines et des forêts immenses, des vallées assombries et des fleuves interminables jusqu’à ces rivages occidentaux qu’ourle le mystère des grands océans brumeux.

De là le druidisme. Ici plus d’analogie. Ni la Grèce, ni Rome ne présentent rien de semblable. Il faut revenir à l’Égypte pour trouver l’équivalent d’une caste sacerdotale si unie et si puissante. Le cadre solennel des forêts où se déroulent avec une grandiose simplicité les rites druidiques, la beauté de certains préceptes, la noblesse de certains gestes dont le souvenir est venu jusqu’à nous risquent de nous égarer sur le compte de ces prêtres blancs qui cueillaient le gui sacré avec la faucille d’or[1]. Il ne faut pas oublier les sacrifices humains trop longtemps perpétrés et qui font sur la robe blanche une tâche sanglante. Pourtant il paraît bien qu’une noble évolution mentale conduisit les Druides à la conception de l’unité divine et de l’immortalité de l’âme, (du moins les principaux d’entre eux et l’élite de leurs fidèles), tandis que la masse restait adonnée, comme partout, à des pratiques simplement superstitieuses. Cicéron relate son entretien avec un Druide de renom venu à Rome et dont il paraît avoir apprécié l’état d’esprit et l’acquis scientifique. Il ne pouvait s’agir de sciences exactes mais sans doute de vérités intuitives produit de la réflexion, de la sagesse et de l’expérience. Les Druides dont l’enseignement était oral ne formaient qu’un seul corps sous l’autorité d’un pontife suprême élu à vie. Chaque année ils tenaient une assemblée plénière dans une forêt sacrée de la région d’Orléans. Dans chaque cité, ils cumulaient les fonctions de prêtres avec celles d’éducateurs, de magistrats et de médecins. Le respect général auréolait leur mission et l’excommunication constituait dans leurs mains l’arme la plus redoutable. Car les coupables contre lesquels ils la prononçaient se voyaient en quelque sorte retranchés de la communauté non seulement religieuse mais civile. Ils exhortaient la jeunesse à la bravoure, au mépris de la mort, au respect des lois morales… ils luttèrent contre l’esprit idolâtrique et non sans succès. Qu’on se rappelle l’attitude du chef celte pénétrant dans les sanctuaires de Delphes et son rire dédaigneux devant des dieux de métal et de pierre, enfermés dans un édifice. Mais jusqu’à quel point façonnèrent-ils l’âme celte et déposèrent-ils en elle le germe de ses idéalismes futurs ? Nous n’en savons rien. Ils représentaient le celtisme occidental le plus éloigné, le plus extrême. On s’accorde à considérer leur caste et leurs doctrines comme venues de Grande Bretagne sur le continent et lorsque l’action romaine se prononça contre eux, c’est en Grande Bretagne qu’ils retournèrent chercher un asile et peu à peu s’y éteindre dans le mystère des bois.

Tel était le celtisme à l’heure où les destins de Rome allaient rencontrer les siens. Se trouvait-il en décadence ou en progrès normal ? Les partisans de l’une et l’autre thèse n’ont point fini de se quereller à cet égard car ils y apportent cette sorte d’animosité avec laquelle on dispute sur une question historique lorsque les aspects contradictoires en sont symbolisés par les noms de deux hommes qui furent ennemis. Or César et Vercingétorix soulèvent encore, même hors de France, des sympathies et des antipathies passionnées. En réalité les Celtes, au dernier siècle de l’ère ancienne, avaient bien probablement atteint un point de civilisation au delà duquel il leur eut été difficile de s’élever sans le secours d’un principe extérieur. S’ils avaient été en décadence, la magnifique floraison qui suivit n’eut pu se produire aussi complète ; s’ils avaient été en voie d’évolution nationale, cette floraison eut été contrariée par la résistances de forces issues du sol même ; tandis que l’adhésion du celtisme à la civilisation romaine se produisit avec une ampleur et une spontanéité dont il n’existe guère d’autre exemple et qui montre combien l’instinct celte et l’esprit romain étaient faits pour s’associer. De leur union devait jaillir une flamme qui éclairerait et féconderait les âges à venir.

La Grèce, dit-on, eut pu y suffire. Depuis l’an 600 av. J.-C. — date généralement acceptée pour la fondation de Marseille — ses fils étaient établis sur ce littoral privilégié de la nature où les Celtes en arrivant refoulèrent les Ligures puis vinrent se mêler à eux. Marseille ne fut jamais un établissement isolé ; d’autres colonies grecques, Agde, Nice, Antibes… l’environnèrent. Encore moins demeura-t-elle sans rayonnement. Les lettres et le commerce s’y développèrent à la grecque, avec une simultanéité et une vigueur superbes[2]. Colonnades et statues se détachèrent sur son ciel pur tandis que ses marchands s’en allaient par les vallées de la Garonne, de la Loire et de la Seine vendre ou échanger les produits d’orient. Et précisément en raison des affinités de caractère dont nous parlions plus haut, Hellènes et Celtes s’apprécièrent et s’aimèrent. Les seconds n’avaient point d’alphabet ; ils prirent celui des premiers et écrivirent dès lors en caractère grecs. Mais l’admiration que dut leur inspirer la vue des monuments de Marseille ne les incita pas à les copier. Ils continuèrent de construire d’assez pauvres maisons de bois, bornant leurs goûts de luxe aux objets, aux armes, aux harnachements, aux étoffes, aux bijoux mais ne s’élevant pas encore vers les sommets de l’art, de la culture et de la politique. Il leur fallait pour cela une secousse et le contact de formules de vie entièrement différentes des leurs. Il leur fallait l’ordre romain.

  1. Les monuments dits « druidiques », menhirs, dolmens, alignements, etc… semblent des restes d’un culte bien antérieur ; ils datent sans doute de l’époque néolithique.
  2. Il semble que Marseille ait été dirigée par un patriciat de riches négociants qui se méfiaient de la richesse et s’inquiétaient de restreindre le luxe. À la sagesse politique ils joignaient la sérénité de l’esprit. Valère Maxime dit que celui qui voulait échapper à la vie, s’il justifiait de ses motifs devant le sénat de la cité, en recevait le poison libérateur.