Identification anthropométrique, instructions signalétiques/22

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II. — Mensuration du doigt auriculaire gauche (Pl. 26 et 27)

34. — Procéder pour la mensuration de l’auriculaire gauche de la même façon que pour celle du médius.

35. — La mensuration de ce doigt est pourtant un peu plus délicate que celle du médius. C’est ainsi qu’il est souvent assez difficile d’isoler suffisamment la première articulation de l’auriculaire de l’articulation correspondante et plus saillante de l’annulaire, laquelle a une tendance à venir buter contre la petite branche, ce qui pourrait accroître indûment la longueur cherchée d’un millimètre.

Pour éviter cette erreur, avoir soin de toujours caler l’auriculaire du sujet en haut, le plus près possible de l’arête supérieure de la tige du compas, et non au milieu des deux arêtes, comme dans la mensuration du médius.

C’est principalement pour faciliter cet isolement de l’articulation de l’auriculaire que les angles des petites branches de l’instrument ont été évidés.

Remarques communes à la mensuration des deux doigts.

36. — 1° Ankylose. La principale observation à faire relativement aux mensurations des doigts médius et auriculaire gauches porte sur l’ankylose plus ou moins complète des jointures.

Dans le cas de l’ankylose complète, il faut distinguer entre l’ankylose rectiligne, qui peut n’altérer en rien le résultat de la mensuration, et l’ankylose à angle droit.

Nous ne parlerons pas de l’ankylose intermédiaire, dite à angle obtus, qui ne se rencontre que très rarement à l’état complet.

37. — Lorsque l’ankylose complète force le doigt à rester entièrement replié (ankylose à angle droit), le chiffre de la mensuration n’est guère supérieur à celui que l’on obtiendrait en mesurant isolément la première phalange. On le relate tel qu’il est donné par l’instrument et un renvoi à la rubrique note porte : ankylose à angle droit des … jointures, en spécifiant par leurs numéros les articulations ankylosées, et en ajoutant la longueur du médius ou de l’auriculaire droits.

38. — Mais la cause d’erreur la plus fréquente pour les doigts provient de l’ankylose incomplète, ou plutôt d’une légère induration des jointures qui, chez les ouvriers manuels, forgerons et terrassiers notamment, s’oppose quelquefois à une extension entièrement rectiligne des doigts de la main.

On agit alors de la même façon que pour les orteils plies (voir page 33, § 15) ; la mensuration du doigt gauche est prise aussi exactement que possible et notée à sa place habituelle et l’ankylose est indiquée à la suite du chiffre dicté au moyen de la lettre k (qui tient la place du pl. de l’orteil), suivie du nombre approximatif de millimètres que cette particularité a pu retrancher à la longueur actuelle du doigt. Ces chiffres oscillent entre 2, 3 ou 4 millimètres, rarement plus.

Il serait inutile dans ce dernier cas de noter séparément la mesure du membre droit correspondant, ce genre d’induration, quand il se présente, étant généralement commun aux deux mains.

39. — 2° Amputation partielle ou totale. Lorsqu’une ou plusieurs phalanges des deux doigts à mesurer ont été amputées, on note à la place habituelle la longueur du membre restant, et on ajoute en note :

1° l’explication de la particularité ;

2° la longueur du doigt correspondant de la main droite.

Exemple : Médius g. amputé des deux dernières phalanges ; le dr. = 12.3

Les longueurs exceptionnellement petites, occasionnées par les opérations chirurgicales, sont des indications trop précieuses au point de vue de la classification anthropométrique, pour être rejetées, quand elles se présentent.