Il***/TROIS HIVERS
I
TROIS HIVERS
Il*** dort.
Barcelonnette ! Barcelonnette ! Va ! Viens ! Barcelonnette ! Balancez roses ! Balancez lys !
Il*** dort.
En symphonie de fraîcheur s’unissent la dentelle des franges, le rideau de Mossoul, le drap de Kachemir, la batiste des langes s’unissent en symphonie de blancheur.
La chair fossettée y rose en seul point rose. Mignonnes mains en poings, petite bouche mi-close bébé dodu (dodo !) sourit aux anges.
Vers l’alcôve quelqu’une (qui ?) dont l’œil erre — fier — et caresse.
Eh ! la nomment son pié sur sa pointe haut cambré. Et sa pointe de langue en son palais haut dardée. Et son buste penché comme — au vent — un arbuste. Et son regard où le bonheur perle des pleurs.
Qui ? « Ma-man ».
Mignonnes mains en poings, petite bouche mi-close bébé dodu (dodo !) sourit aux anges.
Tout près Mère vient doucement.
Glissent ses doigts tout doucement : doucement dénouent : doucement lèvent !…
Il*** est nu.
Se courbe la mère radieuse. Frôlent ses lèvres et, sur le tiède rebondissement, doucement, chastement, (voluptueusement ?) se posent.
Les muscles s’éveillent. Et l’endormi begaie :
« Oh ! finis mé-mère ! ça fait mal ! »