Il***/TROIS HIVERS

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(p. 11-14).


I

TROIS HIVERS


Ma chair d’ange a subi les hontes maternelles.
Litanie des Pouacres !

Il*** dort.

Barcelonnette ! Barcelonnette ! Va ! Viens ! Barcelonnette ! Balancez roses ! Balancez lys !

Il*** dort.

En symphonie de fraîcheur s’unissent la dentelle des franges, le rideau de Mossoul, le drap de Kachemir, la batiste des langes s’unissent en symphonie de blancheur.

La chair fossettée y rose en seul point rose. Mignonnes mains en poings, petite bouche mi-close bébé dodu (dodo !) sourit aux anges.

Vers l’alcôve quelqu’une (qui ?) dont l’œil erre — fier — et caresse.

Eh ! la nomment son pié sur sa pointe haut cambré. Et sa pointe de langue en son palais haut dardée. Et son buste penché comme — au vent — un arbuste. Et son regard où le bonheur perle des pleurs.

Qui ? « Ma-man ».

Mignonnes mains en poings, petite bouche mi-close bébé dodu (dodo !) sourit aux anges.

Tout près Mère vient doucement.

Glissent ses doigts tout doucement : doucement dénouent : doucement lèvent !…

Il*** est nu.

Se courbe la mère radieuse. Frôlent ses lèvres et, sur le tiède rebondissement, doucement, chastement, (voluptueusement ?) se posent.

Les muscles s’éveillent. Et l’endormi begaie :

« Oh ! finis mé-mère ! ça fait mal ! »