Il Pianto - Poèmes/Corregio

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CORREGIO.

Ô mère d’Allegri ! Parme, cité chrétienne,
Sois fière du héros que tes flancs ont porté ;
J’ai vu d’un œil d’amour la belle antiquité,
Rome en toute sa pompe et sa grandeur païenne ;

J’ai vu Pompéi morte, et comme une Athénienne,
La pourpre encor flottant sur son lit déserté ;
J’ai vu le dieu du jour rayonnant de beauté
Et tout humide encor de la vague ionienne ;

J’ai vu les plus beaux corps que l’art ait revêtus ;
Mais rien n’est comparable aux timides vertus,
À la pudeur marchant sous sa robe de neige ;

Rien ne vaut cette rose, et cette belle fleur
Qui secoua sa tige et sa divine odeur
Sur ton front délicat, ô suave Corrège.