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Jane (1852)

La bibliothèque libre.
Poëmes antiquesLibrairie de Marc Ducloux, éditeur (p. 309-310).


XXIII

JANE.


Imité de Burns.


Je pâlis et tombe en langueur :
Deux beaux yeux m’ont blessé le cœur.

Rose pourprée et tout humide,
Ce n’était pas sa lèvre en feu ;
C’étaient ses yeux d’un si beau bleu
Sous l’or de sa tresse fluide.


Je pâlis et tombe en langueur :
Deux beaux yeux m’ont blessé le cœur.

Toute mon âme fut ravie !
Doux étaient son rire et sa voix ;
Mais ses deux yeux bleus, je le vois,
Ont pris mes forces et ma vie !

Je pâlis et tombe en langueur :
Deux beaux yeux m’ont blessé le cœur.

Hélas ! la chose est bien certaine :
Si Jane repousse mon vœu,
Dans ses deux yeux d’un si beau bleu
J’aurai puisé ma mort prochaine.

Je pâlis et tombe en langueur :
Deux beaux yeux m’ont blessé le cœur.