Joie dans le ciel/16

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Grasset (p. 153-175).

XVI

Chemin était toujours en train de travailler à son tableau. À un moment donné, Chemin avait levé la tête ; puis, comme il avait regardé à travers la porte vitrée, on le voit qui court à la porte.

La porte donnait au nord, c’est-à-dire du côté de la montagne : au-dessus de la montagne, dont on n’apercevait que la partie d’en haut, une grosse fumée s’élevait dans le ciel.

Une grosse fumée montait là ; il y avait là dans le ciel comme quand on allumait des tas de broussailles l’automne, comme quand on faisait brûler les mauvaises herbes au coin des champs (et il n’y en a plus, et il n’y a plus d’automne, mais il y avait de nouveau cette grosse fumée brune qui montait).

Chemin se demanda : « Qu’est-ce que c’est ? » Il a regardé de nouveau, il tenait la tête levée ; ainsi il n’a pas pu voir qu’on passait devant chez lui. Mais un bruit de pas s’était fait et on a passé en courant ; à ce moment, il a entendu qu’on l’appelait : « Chemin ! » il a vu que c’était Phémie ; et, elle, elle devait savoir, puisqu’elle l’appelait ainsi ; alors il a ouvert sa porte, mais elle n’était déjà plus là, ayant continué de courir.

On entendait seulement qu’elle appelait toujours, et à présent c’était Adèle, à présent c’était devant chez Adèle ; — plus loin venait la maison d’Augustin : Phémie s’est remise à appeler devant la maison d’Augustin…

Chez Pitôme, l’alambic laissait toujours tomber de temps en temps sa goutte ; l’étonnement de Pitôme a été que le petit bruit de la goutte avait cessé de se faire entendre.

il était assis sur un tabouret devant l’alambic, et lui n’avait rien vu encore ; la chose lui vint par l’oreille, à cause du silence qui se fit, comme quand une horloge ne bat plus.

Pourtant la goutte tombait toujours ; et Pitôme a connu que le silence provenait d’un plus grand bruit régnant dehors, un grand bruit sourd et continu, une sorte de grondement, qu’on n’entendait pas tout de suite ; — il y avait seulement qu’il empêchait d’entendre les autres bruits moins importants.

Pitôme s’est essuyé les mains à son tablier de serge verte, se disant : « Qu’est-ce qui se passe ? » Il a été à sa porte qu’il a ouverte, en même temps que Chemin ouvrait la sienne.

Il vit qu’il y avait déjà une grande diminution dans la lumière et fut sur le point de sortir ; mais on ne peut pas abandonner comme ça son alambic, quand on veut faire du bon ouvrage ; il revint, il revint s’asseoir sur son tabouret devant son alambic.

Et, cependant, Chemin se dirigeait du côté dans la place ; c’est la place qui est en avant de l’église ; il y a là un tilleul, un vieux banc de granit entoure le tilleul qui a un tronc comme une tour. Beaucoup de gens avaient fait comme Chemin et venaient ; ils sont arrivés sur la place ; ils ont vu que le tilleul y était toujours, en même temps qu’un mulet rouge, attaché au tronc par la longe, tirait dessus en allongeant son cou. Et il y avait bien le tilleul, mais il n’y avait plus son ombre, car une même couleur s’étendait maintenant partout sur la terre qui avait noirci comme après la pluie ; tandis que le mulet commençait à s’impatienter, grattant dans la poussière avec le tranchant du sabot.

Ils n’ont pas su ce qui arrivait, personne ne savait ce qui arrivait ; c’était seulement cette inquiétude, ce commencement d’inquiétude, et l’horloge eut le temps de sonner encore une fois (qui ne sonnait plus que pour le plaisir, pourtant ils se mirent à compter les coups), — tout parmi la grande rumeur qui continuait à se faire entendre, sans qu’on pût connaître où elle se tenait, ni si c’était au-dessus des coups de l’horloge ou au-dessous, ou bien sous la terre ; ou encore si elle n’était pas seulement en nous, si ce n’était pas qu’on l’inventait ; peut-être bien ; — et ils se regardaient.

Et ils se regardaient ; mais ensuite ils se sont tournés vers la montagne ; ils ont vu que les fumées là-haut s’étaient grandement élevées, ayant maintenant envahi une bonne moitié du ciel dont elles avaient pris la forme, de sorte qu’elles pendaient sur nous.

Contre tout ce côté du nord, c’était comme s’il poussait un mur au-dessus du mur des rochers. Le gris des choses tourna au brun, le jaune au roux, le vert au noir. C’était sous Empreyses et quand on tire du côté de Prâpio : voilà qu’il n’y avait déjà plus d’Empreyses, ni de Prâpio. L’agitation s’accrut. Depuis si longtemps, n’est-ce pas ? d’aussi loin qu’ils se souvenaient, plus jamais aucun nuage : toujours ce même bleu lisse du ciel comme sur un mur fraîchement repeint, l’ombre fidèle autour des troncs comme l’aiguille sur son cadran, et, quand j’étends le bras, j’ai continuellement cette ombre qui se déplace de mon côté, j’ai à côté de moi cette ombre de mon bras comme un autre bras que j’aurais… Et plus d’ombres : tout était ombre. La qualité de la couleur de l’air fut diminuée jusqu’à devenir celle de la terre ; rien que cette épaisseur brune devant eux, comme quand le brouillard se lève ; et elle venait. À un endroit, alors, elle fut fendue ; on entendit un bruit comme quand une pluie d’orage commence à tomber ; — et ce fut dans le chemin creux, qui se trouva rempli tout d’un coup comme si en effet une grosse averse était survenue : les chèvres, tout le troupeau qui redescendait en courant ; puis ils ont vu Thérèse venir derrière ; et elle levait son bâton en poussant des cris, comme une sauvagesse : « Hô ! hô ! » On entendait le bruit des nœuds sur les échines : « Hô !… »

Ils essayèrent de l’appeler :

— Thérèse !

Parce qu’elle venait de là-haut et peut-être qu’elle, elle saurait ; mais elle poussa plus fortement sa voix sans les entendre :

— Hô ! hô !… hô ! hô !…

Et avait déjà disparu : alors seulement, un instant encore, l’avancement de ces fumées, qui traînaient à présent sur le devant de la montagne, en sorte qu’il n’y eut plus que les premières pentes d’herbe à continuer d’être vues, peintes par contraste en vert clair.

Alors il y eut là un homme qui venait. C’est comme ils regardaient toujours et, à mesure qu’ils regardaient, ils voyaient moins avant dans la distance diminuée. Une sorte d’épais rideau venait à eux ; lui, fut d’abord derrière ce rideau, il venait derrière ce rideau, on ne l’a distingué d’abord que vaguement ; il levait les bras, il se retournait, il venait encore, il se retournait ; — tout à coup il parut, il fut dans la partie de la pente encore visible, il fut en haut de ces premières pentes de pré : Bonvin ! Bonvin, le chasseur !

— Bonvin !

On criait : « Bonvin ! Bonvin ! » Il s’était arrêté.

Mais parce qu’il avait besoin de souffler, rien de plus. Besoin de faire halte un petit moment sans quoi on sent qu’on va tomber ; et il est là, les bras le long du corps, la tête tenue un peu renversée ; puis, s’étant retourné encore, il lève brusquement son coude replié à hauteur de son visage, comme quand on va recevoir un coup ; — à ce moment, ce fut comme s’il se levait, en arrière de lui, un grand rire.

— Bonvin ! Bonvin !

Mais eux non plus ne savaient déjà plus très bien ce qu’ils faisaient, ni ce qu’ils disaient, ni ce qu’ils auraient eu à faire ou à dire, à cause d’une grande nuit qui était tombée tout à coup ; et eux non plus, on ne les a plus vus.

Une nuit qui serait venue bien avant le temps ordinaire ; une nuit sans étoiles, une nuit comme on n’en avait jamais encore connu aucune.

Ils cherchent dans les maisons à allumer leurs lampes à pétrole : l’allumette qu’on approche de la mèche leur tremblait entre les doigts, laissant tomber les gouttelettes de soufre enflammé sur leur pantalon. Ils essayaient de s’asseoir à des tables ; ils ne le pouvaient pas, ni rester debout. Jamais encore la peur, et puis la revoilà ou quoi ? pas tout à fait peut-être encore, mais presque ; et puis drôle de chose ! et c’était chez Pitôme (parce qu’il y avait beaucoup de monde chez Pitôme) ; il vous tendait son gros verre à vin, rempli jusqu’à la moitié d’un liquide qui ressemblait à de l’eau, mais qui y ressemblait seulement : la plupart refusaient, la plupart secouaient la tête ; — mais voilà que, soudain, chez ceux qui acceptaient, l’ancien effet, celui de l’autre vie, recommençait à se faire sentir ; de nouveau le liquide agissait, une chaleur leur descendait le long du tube dans l’estomac, s’arrondissait, leur gagnait tout le corps, leur éclatait dans la tête.

Ils se mettaient à parler tous à la fois ; brusquement, ils se taisaient comme si quelqu’un eût levé la main pour les faire taire, mais personne n’avait levé la main. Ils parlaient de nouveau, ils se taisaient, ils se regardaient, ils baissaient les yeux. Et l’alambic, depuis quelques heures, donnait beaucoup moins, les gouttes moins grosses, plus espacées, comme si l’esprit eût diminué.

De nouveau, dans les baquets où les racines trempaient, une écume s’était formée, et c’est qu’elles refermentaient. Alors Pitôme s’était mis à montrer la chose du doigt ; il hochait la tête.

— C’est drôle, il y a de nouveau de l’impureté.

Et ensuite :

— M’est avis qu’on revient en arrière.

Et encore ça, — Pitôme qui est là, Pitôme qui dit ça ; puis il y a eu comme si un grand soupir se faisait entendre et il a passé sous la porte.

Est-ce le vent ? non, ce n’est pas le vent.

Le bruit de nouveau venait par-dessous la porte, il glissa le long des murs, il se promena sur le toit ; après quoi, il y a eu comme si quelqu’un courait, comme si quelqu’un avait passé en courant devant la maison.

— As-tu bien fermé ? dit-on à Pitôme.

Mais on repassait devant la maison. La porte a été secouée. Et Pitôme :

— Qui est là ?

Et il va pour ouvrir la porte, mais la porte s’ouvre d’elle-même ; — alors un homme entre, comme poussé par deux mains, fait un pas, fait encore un grand pas, puis on le voit qui s’arrête ; et sa mâchoire lui tombe sur son devant de chemise, tandis qu’il regardait lentement autour de lui, sans paraître comprendre où il était.

Il a fallu qu’on lui parlât, il faut qu’on vienne, qu’on le secoue :

— Bonvin ! Bonvin !

Alors lui :

Gare… gare à vous !…

— Quoi ?

— Ils… ils viennent.

— Qui ça ?

— J’ai été, j’ai été jusqu’au fond… Je les ai dérangés…

Et de nouveau :

— Qui ça ?

Mais, à ce même moment, s’étant tourné de nouveau vers la fenêtre, sa mâchoire lui retomba, il eut le fil de la parole coupé ; on se tourna vers où il s’était tourné lui-même, on vit là une lueur rouge qui était carrée.

Il la montra encore avec le bras en reculant ; c’était à cause de la fenêtre carrée ; et la lueur entrant par la fenêtre l’éclairait, et tous furent éclairés par elle, qui était là haut dans le ciel comme quand un volcan crache son feu.

En même temps, la maison s’était mise à balancer, et elle balançait sous eux, et les murs ont penché et les portes craquèrent : alors ils se sont portés dehors tous ensemble, à cause du danger du toit qui était encore le plus grand danger.

Chez Pitôme et chez ses voisins, et dans toutes les maisons de même ; dans toutes les maisons du village vers dehors, puis dans toutes les rues vers un endroit à découvert, — voyant devant eux les marches des escaliers peintes en rouge et noir, voyant le chemin peint en rouge et noir, sur lequel ils sont allés, allant tous vers le même point.

C’était en avant du village, et de là on pouvait tout voir.

Tous qui venaient sur ce chemin, étant peints en noir sur le rouge. Peints en noir l’un à côté de l’autre sur le rouge, avec les façades des maisons, sur un des côtés du chemin, rouges, et de l’autre côté pas rouges. Et eux une joue rouge et pas l’autre. Tous qui venaient, tous qui montaient ensemble, Bé, Produit, Sarment, Delacuisine, Besson. On vit que Phémie avait vite été chercher Catherine (puisque toutes deux devaient savoir), et la soutenait, tandis que Catherine donnait la main à la petite Jeanne. Allant tous les uns à côté des autres et les uns derrière les autres, bien serrés, parce qu’il n’y a qu’un seul endroit où on puisse espérer d’être en sûreté ; mais qu’est-ce qu’il nous arrive ? Et est-ce vrai ? mon Dieu ! quoi alors ? Et Chemin, Chemin et Pitôme ; les gens qui étaient chez Pitôme, et Augustin, et Augustine. Et tous, tous pour finir ; et tous pour finir amenés là-haut : alors ils furent éclairés par devant.

La terre bougea encore une fois et encore une fois vint ce bruit qui ressemblait à celui d’un grand vent.

Il s’est trouvé que le seul endroit où ils fussent en sûreté était aussi l’endroit d’où on pouvait le mieux tout voir ; il s’est trouvé également qu’ils furent obligés de regarder, obligés de faire face, obligés d’être là, obligés d’assister à ça : et, d’abord, ils virent seulement que la montagne était devenue rouge clair et transparente comme du verre dans le feu ; puis les dernières fumées s’élevèrent : ce fut alors pour eux comme quand on regarde à travers une loupe, comme quand on met une lentille entre son œil et la page d’un livre ; et les lettres grossissent, elles montent à vous, faisant des mots, qui font des phrases, qui font un sens.

Sans rien dire, ni bouger ; occupés seulement à voir, seulement occupés à mettre ensemble et faire tenir ce qu’ils voyaient.

Ça coulait dehors par tous les trous, toutes les crevasses, toutes les fissures, les moindres fentes. Comme quand une conduite d’eau saute, comme quand un tuyau d’arrosage crève, comme quand il y a une trop forte pression. Une voix se fit entendre encore, celle de Bonvin : « C’est ma faute ! » parce que tout le temps il va dire : « C’est ma faute ! » et Bonvin de nouveau : « C’est moi ! c’est moi ! » mais on aurait compris sans lui. Ceux d’en bas, de dessous ! Ceux d’en dessous de nous, les punis ! Ceux auxquels on ne pensait plus ! Ceux qui sont dans les tourments à toujours, quand nous, on était dans le bonheur à toujours, mais ils viennent. En effet, ils venaient de partout. Ils se tiraient dehors par grappes les uns les autres, ils tombaient à deux et à trois ; ils roulaient à deux ou à trois sur la pente. Dans le grand éclairage, vus comme tout à côté de vous, semblant encore plus proches qu’ils n’étaient en réalité ; — et on les distinguait dans le plus grand détail. Comme sur les images, dans le temps, l’autre temps, sur les peintures des églises. Comme quand on tenait l’image devant soi ou bien on se tenait en bas d’une de ces peintures. Avec pas de mains ou pas de figure, ou bien rien qu’une main, ou encore pas de pieds. Sans peau, toute la chair à nu, ou au contraire sans chair et la peau collée à même les os. Qui roulaient ; et puis, sitôt arrêtés, qui écartaient des deux mains leurs cheveux, — parce que leurs cheveux leur tombaient par-devant jusque sur la poitrine, et, les jetant par-dessus une épaule et puis par-dessus l’autre épaule, ils regardaient. Ils ricanaient ; ils se portaient en avant. — (Et eux, tous là à regarder de leur côté, et obligés de regarder.) Et ces autres, alors, les apercevant tout à coup : alors ils voulaient venir. Ils ricanaient, ils leur faisaient le poing. Une voix par-dessus les autres, appela : « Eh ! » puis elle dit : « On vient ! » Tout riait alors dans le nombre. Cependant on pleure. Il y avait un mélange de tout, parce que les passions sont pêle-mêle comme les corps. Une là-bas a dû voir Adèle ; alors on la voit elle aussi et elle balance devant elle rien ; elle est belle, elle a ses beaux seins nus qui sortent. Quelque chose qui n’est rien qu’elle serre contre eux, un enfant qu’elle n’a plus, un enfant qu’elle croit qu’elle a ; et à Adèle : « Tu as le tien, toi ! mais attends ! attends seulement !… » Celles et ceux qui sont tourmentés dans leur cœur, mêlés à ceux et celles qui sont tourmentés dans leur chair. Celle-ci, par exemple, qui cherche, cherche, cherche ; et qu’est-ce qu’elle cherche ? et jamais elle ne trouvera, mais à toujours elle cherchera. Celle-ci, là-bas, sans Augustin, sœur d’Augustine ; puis, apercevant Augustine, elle s’est jetée en avant : elle est tombée, elle se relève, elle retombe ; alors ils sont trois ou quatre à lui rouler par-dessus.

Et eux, pendant ce temps, tous là : Catherine qui a caché la tête de la petite Jeanne sous son tablier ; Pitôme tenant à la poignée, comme toujours, toute sa barbe ; Bé qui a dit : « Si seulement je n’étais pas revenu à la vue ! » rangés là cependant et obligés de regarder ; et immobiles tout d’abord ; — puis cherchant quand même à faire un mouvement pour s’arracher et fuir, tirant sur un de leurs pieds, tirant sur l’autre de leurs pieds, renversant le corps comme on fait de la tige d’une plante qu’on déracine ; — inutilement.

Et alors ça vint encore, et à cause de l’abondance même, ça montait comme quand une vague se met par-dessus une vague et par-dessus celle-ci une autre ; ça montait, ça venait, ça monta encore, ça vint ; — et, eux, pensant à ce qu’ils avaient eu et à ce qu’ils avaient été : « Fini !… »

Avec une pensée et un regret tournés encore vers leur bonheur, et puis ils ont pensé : « Fini ! »

Et non, parce qu’il y a un ordre. Parce que ceux-là étaient les punis : alors ils sont impuissants. À un moment donné, ils furent retenus ; ils furent ramenés.

Ils furent ramenés par le moyen d’eux-mêmes et le moyen de leurs propres passions. Non extérieurement, mais intérieurement.

Ils s’empêchaient les uns les autres. Ils se détruisaient les uns les autres.

On les a vus par jalousie qui se tiraient les uns les autres en arrière.

Seulement une menace qu’il y avait eue ; puis la grande gorge s’avança comme une mâchoire, et les reprit.

Il y eut l’ombre de nouveau. La fumée revenait, qui avait été au commencement. La montagne s’éteignit peu à peu, comme quand une lampe qu’on porte à la main s’éloigne à l’intérieur d’une maison…

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