Journal (Eugène Delacroix)/18 août 1855

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Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 3p. 66-67).

18 août. — Arrivée de la reine d’Angleterre. Je sors de l’église vers trois heures pour rentrer chez moi. Point de voiture ! Paris est fou ce jour-là ; on ne rencontre que corps de métiers, femmes de la halle, filles vêtues de blanc, tout cela bannière en tête et se poussant pour faire bonne réception.

Le fait a été que personne n’a rien vu, la Reine étant arrivée à la nuit ; je l’ai regretté pour toutes ces bonnes gens qui y allaient de tout leur cœur ; j’étais invité par Pastoret à aller voir le cortège chez lui ; j’ai trouvé là Feuillet[1], Beauchesne[2], qui m’a recommandé son fils, candidat aux bourses de l’école de Saint-Cyr[3].

Revenu au milieu d’une cohue épouvantable.

  1. Feuillet de Conches. Voir t. II, p. 177, en note.
  2. Du Bois de Beauchesne. Voir t. II, p. 375, en note.
  3. Henri Du Bois de Beauchesne, aujourd’hui général de brigade.