Journal (Eugène Delacroix)/8 mai 1856
8 mai. — Dîner chez Mme de Forget. Je mourrai de tous ces dîners[1].
— Charmant ton demi-teinte de fond de terrain, roches, etc. Dans le rocher, derrière l’Ariane, le ton de terre d’ombre naturelle et blanc avec laque jaune.
— Le ton local chaud pour la chair à côté de laque et vermillon : jaune de zinc, vert de zinc, cadmium, un peu de terre d’ombre, vermillon. — Vert dans le même genre : chrome clair, ocre jaune, vert émeraude. — Le chrome clair fait mieux que tout cela, mais il est dangereux alors, il faut supprimer les zincs.
— Cette nuance en mêlant avec ce ton de laque et blanc.
— Bleu de Prusse, ocre de ru, vert neutre qui entre bien dans la chair.
— Laque jaune, ocre jaune, vermillon.
— Terre de Sienne naturelle. Cassel.
— Ces tons verdâtres sont une excellente localité avec un ton de rouge Van Dyck ou indien et blanc rompu avec un gris mélangé et rompu lui-même.
— Terre d’ombre, blanc cobalt. Joli gris.
— Ce ton, avec vermillon laque, donne un ton de demi-teinte charmant pour chair fraîche.
— Avec terre d’Italie vermillon localité plus chaude.
- ↑ Delacroix écrivait, un an plus tard : « Quelque retiré qu’on vive à Paris, il est impossible de se soustraire à cette inquiétude perpétuelle dans laquelle on vit, et qui agit indubitablement sur les ouvrages de l’esprit. » Corresp., t. II, p. 108.)