Journal (Eugène Delacroix)/9 mai 1858
Apparence
9 mai. — Je vais visiter la maison des Champs-Élysées du prince Napoléon[1]. Charmant résultat auquel je ne m’attendais pas. J’y trouve Mme Duret avec son mari ; aimable femme sans prétention.
Je vais de là voir Mme de Lagrange ; elle me dit que Berryer travaille trop. Hier, à l’Institut, F…, qui est dans un triste état, me conseillait de m’abstenir de la moindre fatigue : c’est pour avoir voulu forcer qu’il en est venu à ne pouvoir même lire sans fatigue. Nous nous sommes rappelé Blondel qui est mort à la peine à Saint-Thomas d’Aquin. J’attribue à un travail forcé ma rechute de l’année dernière à cette époque.
- ↑ Palais pompéien de l’avenue Montaigne, qui vient de disparaître pour faire place à une maison de rapport.