Jules Janin (Piedagnel)/5

La bibliothèque libre.
(p. 1-8).


OPINIONS DE LA PRESSE


On lira, croyons-nous, avec intérêt les appréciations suivantes, extraites de quelques-uns des nombreux et excellents articles qui ont été publiés sur le Jules Janin de M. Alexandre Piedagnel, lors de sa première édition (fin novembre 1874).
Les Éditeurs.


journal des débats.


… Ce livre, touchant et charmant, sera bientôt dans toutes les mains… Nul mieux que M. Piedagnel ne pouvait parler de la vie intérieure, des qualités personnelles, des procédés de travail de notre illustre collaborateur. Il a été longtemps son secrétaire. Il était son ami, son « consolateur » dans les derniers temps, comme l’écrivait M. de Pontmartin (Gazette de France) ; et le spirituel critique ajoutait : « Écrivain et poète distingué, M. Piedagnel nous doit un livre sur l’homme dont il a recueilli les dernières pensées et adouci les derniers moments… » Le livre nous était dû ; le voila fait ; jamais dette d’amitié et de reconnaissance envers une aimable mémoire n’aura été plus dignement acquittée[1].

Cuvillier-Fleury,
de l’Académie française.
paris-journal.


… Il appartenait à M. Piedagnel, par droit d’amitié et par droit de talent, d’élever un monument à Jules Janin sous cette forme tant aimée du maître : un livre, un beau et bon livre !…

Henry de Pêne,
rédacteur en chef.


gazette de france.


… Fidèle à sa promesse, M. Alexandre Piedagnel nous arrive avec le charmant volume que je vous avais annoncé. S’il a été, comme nous le savons tous, pour notre illustre ami, vieux et malade, un de ces rares secrétaires qui sont presque des collaborateurs, on peut ajouter qu’il n’a pas cessé de l’être ; car, en le racontant, il le continue ; en nous parlant de lui, il le fait revivre. Il écrit sous sa dictée maintes pages gracieuses et délicates, ingénieuses et piquantes, colorées et sympathiques, et, en y mêlant la jolie prose du maître, il s’est si bien pénétré de son aimable esprit, il a tellement réussi à maintenir l’harmonie de l’ensemble, que Janin, s’il pouvait le lire, épris comme il l’était de sa belle langue latine, se souviendrait du célèbre passage des Livres saints : « Defunctus adhuc loquitur ! » Du fond de son cercueil, on dirait qu’il nous adresse un dernier feuilleton, qui n’est ni le moins touchant, ni le moins brillant, et où l’éclat de son esprit ne perd rien à nous laisser voir toute la bonté de son cœur.

Le livre si exquis de M. Piedagnel aura autant de lecteurs qu’en a eu Jules Janin ; en lisant ces pages émues, oui, c’est encore lui que l’on croit lire ; et, enfin, l’œuvre est bien digne du sujet, puisque ses mérites peuvent se résumer en peu de mots : interprète d’un sentiment vrai, écrit d’un excellent style, ce volume donne aux indifférents le moyen de bien connaître Jules Janin, et à ses amis l’envie de l’aimer davantage[2].

Armand de Pontmartin.


journal officiel.


… Ce volume est un touchant hommage rendu à l’homme de bien, au grand critique, à l’écrivain délicat ; et vraiment ils sont heureux et rares les artistes privilégiés qui laissent après eux des amitiés aussi solides, aussi sincères !

Alphonse Daudet.


l’évènement.


… M. Alexandre Piedagnel a raconté avec émotion, avec charme par conséquent, toute l’heureuse vie littéraire de Jules Janin…

Louis Ratisbonne.


la patrie.


… Ce petit livre exquis où l’on se retrouve si bien dans la familiarité souriante et causeuse de l’aimable maître ; où, pour la première fois, il semble s’être arrêté pour se laisser mieux saisir, c’est un ami du bon Jules Janin qui s’en va par le monde lui faire de nouveaux amis, en disant ce qu’il fut, en racontant ce qu’il chérissait : les bons cœurs, les aimables esprits et les beaux livres.

Édouard Fournier.


l’écho universel.


L’auteur de Barnave et des Gaietés champêtres est né sous une favorable étoile, il aura eu du bonheur jusques après sa mort, car c’est un véritable bonheur que d’avoir rencontré un biographe sympathique et consciencieux comme M. Alexandre Piedagnel. Le joli volume intitule Jules Janin (chez Jouaust), et que Flameng a orné d’un portrait à l’eau-forte trés-ressemblant, trés-vivant, est une étude des plus complètes. Au point de vue des informations, il ne laisse rien à désirer. Les futurs historiens de notre littérature seront obligés d’y recourir s’ils veulent peindre avec exactitude une des curieuses et originales physionomies de ce temps…

Grâce à son fervent biographe, nous voyons celui qu’on a si longtemps appelé le Prince des critiques dans la vérité de son caractère et de sa nature… Les lettres citées par M. Piedagnel sont charmantes d’entrain et d’honnête malice ; celle surtout qui s’adresse a l’abbé Constant Janin nous paraît le chef-d’œuvre de la bonhomie dans la sagesse.

Jules Levallois.
le bien public.

… Quant à Jules Janin, sa gloire est entretenue avec un soin pieux par son ancien secrétaire, M. Alexandre Piedagnel, qui a publié une excellente étude-biographie sous ce titre : Jules Janin (1804-1874).

la france.

… L’ouvrage est digne de ce critique de tant d’esprit, qui fut en même temps un homme de tant de cœur ; c’est un bijou poétique et typographique à faire tressaillir d’aise le bibliophile jusque dans sa tombe.

Massenas.

(Même journal) … Ces pages devraient être lues par tous ceux que le critique des Débats a charmés pendant tant d’années !

Henri de Lapommeraye.
la presse.

… M. Piedagnel a raconté, dans un volume d’un style attrayant, qui témoigne qu’il n’a pas impunément fréquenté, admiré et aimé Jules Janin, cette vie heureuse et sage dont tous les actes furent des livres, dont tous les événements furent exclusivement littéraires.

M. de Lescure.
le soir.

… Le cœur et l’esprit de M. Piedagnel étaient remplis de souvenirs intimes, dans lesquels il lui suffisait de puiser pour faire revivre la bienveillante physionomie du grand critique. Ainsi a-t-il fait dans son livre, mais avec quelle profonde émotion, et comme la sincérité de son culte l’inspire bien ! Comme il sait faire parler le maître !… On rencontre dans ces pages mille trésors rassemblés par une main intelligente et pieuse, mis au jour par un cœur fier de faire rayonner les vertus de l’éminent écrivain au milieu de sa glorieuse auréole littéraire… L’ouvrage de M. Piedagnel est précieux à tous égards…

journal de paris.

L’auteur a écrit avec son cœur ces pages qui nous font mieux connaître Jules Janin que tous les nombreux articles qui ont été écrits sur lui. M. Piedagnel nous fait pénétrer dans le chalet de Passy et nous présente le maître sous la tonnelle verdoyante où il aimait à feuilleter ses livres ; nous vivons avec lui de sa vie, nous prenons part à ses conversations et nous nous laissons séduire par son esprit et son affabilité…

Le grand succès de ce beau travail a dû être pour l’auteur la plus douce récompense de sa bonne action ; la reconnaissance est rare dans le siècle où nous vivons et nous ne saurions trop féliciter M. Piedagnel d’avoir su donner à son maître regretté une aussi grande preuve de son amitié dévouée.

Émile Mermet.


le temps.


… Ce livre est écrit par un des hommes qui connaissaient le mieux la personnalité intime de Jules Janin. Il offre donc un très-réel intérêt par son imprévu anecdotique et l’attrait de ses révélations littéraires.


mémorial diplomatique.


… Cet ouvrage pourrait fournir un modèle de biographie, tant par la forme qui est ciselée avec amour, que par le fond qui présente aux lecteurs un portrait frappant de vérité.

Édouard Constant.


messager de toulouse.


… Il restera toujours un rayon sur le nom de Jules Janin… a dit Paul de Saint-Victor. Ajoutons que ce rayon vient d’être définitivement fixé par M. Piedagnel. Nulle ombre ne l’obscurcira. L’hommage du disciple est digne du maître. Il fait revivre l’ami défunt en un style que le traducteur d’Horace eût été heureux d’applaudir. M. Piedagnel a écrit son livre avec l’esprit de son cœur. Mente cordis sui.

Firmin Boissin,
rédacteur en chef.


Parmi les revues et journaux qui ont loué l’ouvrage, il faut mentionner surtout (en outre de ceux déjà cités) :

Le Figaro (M. Francis Magnard)[3], la Liberté, le Bien public (M. Louis Ulbach), le Gaulois (M. Édouard Moriac), le Constitutionnel, l’Indépendance belge (M. Jules Claretie), l’Artiste (M. Arsène Houssaye), la Revue de France, l’Illustration (M. Philibert Audebrand), le Courrier de France, l’Univers illustré, le Soleil, la Vie parisienne (M. Marcelin), le XIXe siècle, le Petit Journal, le Polybiblion, le Petit Moniteur, la Chronique illustrée (M. E. Montrosier), le Messager de Paris, l’Entr’acte, les Tablettes des Deux-Charentes, le Mémorial de la Loire, le Progrés de la Côte-d’Or, la Sarthe, l’Écho de la Haute-Marne, la Vigie de Cherbourg, la Mayenne, etc.


EXTRAITS DE LETTRES


Plusieurs écrivains justement renommés ayant adressé à M. Piedagnel des félicitations chaleureuses, nous ferons, en terminant, quelques emprunts à trois de ces ravissantes lettres.
Voici, d’abord, l’opinion d’un éminent académicien, M. Sylvestre de Sacy, conservateur de la bibliothèque Mazarine, qui était, depuis longues années, intimement lié avec le « Prince des critiques », et dont les appréciations possèdent une valeur incontestée :


… Votre livre sur notre cher Jules Janin m’a touché jusqu’au fond de l’âme… C’est un portrait vivant ; Janin y respire tout entier !

Je ne veux et ne puis rien ajouter à cet éloge que mes remercîments les plus vifs, et l’expression d’une reconnaissance qui sera partagée par tous les amis de celui dont vous avez parle avec tant de bonne et sincère éloquence.

S. de Sacy.


Presque en même temps (décembre 1874), le célèbre traducteur de Juvénal et de Shakespeare, l’auteur du Testament de César, formulait ainsi son impression :


… Je viens d’achever la lecture de votre charmant petit volume, si touchant à la fois et si poétique, tout rempli d’émotion, d’enthousiasme sincère et de profonde douleur !

Moi qui croyais si bien connaître notre excellent et cher Jules Janin, ce brave cœur, cet aimable et charmant esprit, il me semble qu’après vous avoir lu, je le connais mieux encore ; et plus on le connaît, plus on l’aime !

Jules Lacroix.


Un dernier extrait :


… Votre livre est un chef-d’œuvre de tact biographique et de délicatesse amicale. Il nous rend Jules Janin tel que nous l’avons connu et aimé, et tel que la postérité le consacrera.

Joséphin Soulary.


  1. Dans son éloquent discours prononcé en séance solennelle, au palais de l’Institut, le 2 mars 1876, pour la réception de M. John Lemoinne ( successeur de Jules Janin), M. Cuvillier-Fleury, directeur de l’Académie française, a consacré une note des plus favorables au volume de M. A. Piedagnel qu’il avait loué déjà, si chaleureusement, dans le Journal des Débats du 22 novembre 1874.
  2. Publié d’abord en feuilleton (numéro du 6 décembre 1874, de la Gazette de France), l’article si remarquable de M. le comte A. de Pontmartin, sur l’ouvrage dont il s’agit, forme tout un chapitre du tome XI de ses Nouveaux Samedis (Paris, Michel Lévy frères, 1875).
  3. Le Figaro, et beaucoup d’autres journaux, ont fait à plusieurs reprises des emprunts au livre de M. Piedagnel, en accompagnant ces citations de notes excellentes.