Lèvres de Velours (D. E.,)/12

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Sous les Galeries du Palais-Royal, Chez la petite Lolotte (p. 143-159).
Chapitre XII

Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre

CHAPITRE XII


SÉANCE DE DISCIPLINE


Le lendemain, Miss Pirouett, arrivée la première, tire d’une enveloppe de soie un faisceau de verges de bouleau, en nous disant qu’elle est décidée à éprouver la vertu du stimulant préconisé par la princesse russe. Les deux autres arrivèrent bientôt, et comme si elles s’étaient donné le mot, elles sont également munies de verges, décidées à tenter l’épreuve, elles aussi. La princesse les voyant dans cette disposition, prit la parole pour leur donner le conseil suivant : « pour que la verge, dit-elle, même sévèrement appliquée n’endommage pas la peau, il faut au préalable donner une fessée avec les mains ; le derrière, réchauffé par ces préliminaires, est mieux disposé à recevoir la verge, qui n’entame pas la peau ainsi préparée, quand le fouet est sagement appliqué, quoique rigoureusement.

Conchita et Dolorès se déshabillent. Dolorès se couche sur le lit de repos, le ventre en l’air, Conchita s’étend sur elle renversée, de façon que chacune ait la langue dans la fente de l’autre, Conchita exhibant au-dessus de la figure de Dolorès son gros derrière velouté, dont les fesses potelées et rebondies sont admirablement disposées pour recevoir le fouet. Je suis chargé de la préparation manuelle de la belle mappemonde ; je m’avance, la main levée, et quand je suis en face du beau postérieur, je me mets à le cingler, d’abord doucement, laissant à peine la trace de mes doigts sur la peau, puis plus fort, y laissant des lignes roses ; enfin, une grêle de claques sévèrement appliquées viennent rougir et meurtrir les chairs froissées, qui résonnent sous les gifles retentissantes. Quand le derrière est fumant, je cède la place à la princesse, qui se met à appliquer la verge, d’abord avec modération, en cadence, faisant plus de bruit que de mal, espaçant les coups, puis, plus sévèrement. Les fesses qui se marbrent de ligne rouges, se trémoussent ; enfin, sous des coups plus vifs, plus cinglants, le postérieur bondit et retombe brusquement sur la figure de Dolorès ; celle-ci enferme la croupe dans ses bras, pour maintenir la fente sur sa bouche, d’où l’on voit sortir une petite langue rose, dont la moitié a disparu dans l’orifice, où elle se démène sur le clitoris, entre les lèvres vermeilles de la grotte entrebâillée. La princesse laisse retomber une grêle de coups sur les gros hémisphères qui se tordent en de plaisantes contorsions, se soulevant, s’écartant, se refermant, agités convulsivement, annonçant que le plaisir envahit le temple de l’amour. La fouetteuse suspend ses coups ; les fesses serrées se dandinent un moment dans un balancement lascif, voluptueux, et restent enfin larges épanouies, laissant voir au bas de la raie bien ouverte, la petite pastille de kermès.

Quand on veut dégager les deux amies, Dolorès qui n’a pas eu son compte, insiste pour qu’on continue la manœuvre, et sa petite langue qui n’a pas quitté le séjour de la volupté, y poursuit avec acharnement son aimable manège. Je me glisse sur le lit, pour palper cette belle chair cramoisie, et je viens appliquer mes lèvres sur la petite tache noire ; les fesses sont brûlantes, et quand ma langue pénètre dans le petit orifice, pour le larder, les environs sont comme l’entrée d’une fournaise et brûlent mes lèvres qui s’y appliquent, et bientôt les deux gougnottes se tordent pantelantes, jouissant follement, Conchita pour la deuxième fois, nous démontrant ainsi la vertu du stimulant.

C’est le tour de Dolorès de recevoir la verge. Miss Pirouett, qui s’est déshabillée, arrange Dolorès sur le bord du lit, le corps penché en avant, les pieds à terre, ployée en deux, présentant ainsi ses opulents hémisphères en demi-lune, je viens leur appliquer trois douzaines de claques sonores, et quand la mappemonde, rougie par la fessée est prête pour la verge, Miss Pirouett se couche sur le dos, en travers du lit, se glisse sous Dolorès, qui garde ainsi la même position ; mais sa croupe est, de cette façon, un peu plus élevée, les pieds ne posent plus à terre et les jambes de la mignonne pendent sur le bord du lit. La bayadère entoure la croupe dans ses bras, pour le maintenir immobile sur ses lèvres, et dès qu’elle a commencé sa prière dans le temple, Sophie, qui est toujours chargée de l’application de la verge, prend place devant la mappemonde, et commence la distribution. Dolorès reçoit les dix premiers coups sans broncher, bien que la correction paraisse appliquée sévèrement ; dès le onzième coup, les fesses commencent à s’agiter puis à gigoter sous des coups plus rudement cinglés ; les jambes suivent l’impulsion des fesses, se balancent dans l’espace chaque fois que la verge retombe en sifflant sur le cul qui sursaute à chaque coup ; et, tout en se trémoussant, elle rend à Miss Pirouett, dans sa grotte, les soins qu’elle en reçoit dans la sienne.

Cependant, les globes sont rouges et fumants, la princesse qui devine l’approche du moment la crible pour finir d’une grêle de coups, et quand elle voit aux trémoussements convulsifs des hémisphères que la verge est devenue inutile, elle jette l’instrument, s’agenouille devant le cul fumant, et vient y déposer les plus tendres hommages, augmentant ainsi l’intensité du plaisir :

C’est le tour de miss Pirouett de passer par les verges. La mignonne qui s’est relevée encore pâmée, me prend par la main, me conduit vers une chaise, suivie de toute la bande : quand je suis assis, elle vient se mettre en travers de mes genoux, et présente à ma main droite sa belle mappemonde, en me priant de ne pas l’épargner. Me conformant à ses désirs, je lui applique une sévère fessée, d’une main sèche et dure, cinglant tout le tour retombant deux fois sur la même empreinte ; quand le fessier est prêt pour la verge, elle se relève, les yeux brillants de luxure, porte la main à ma braguette, et retire maître Jacques furieux, et veut l’enfourcher aussitôt. Je rabats ma culotte, je me rassieds, et je l’attends, installé sur ma chaise. La mignonne saute sur mes genoux, s’embroche, et se rassied sur mes cuisses, enfonçant la machine, en s’asseyant dessus, et reste ainsi immobile sur ma quille.

Sophie, qui a les verges en main, commence la distribution sur le gros derrière, qui reçoit les coups les plus rigoureux impassible, sans broncher. J’attends toujours qu’elle se mette à chevaucher mais elle reste toujours immobile, enclouée sur mon piquet. Enfin, je la sens s’agiter, mais au lieu de voyager sur ma quille, elle se frotte sur mes cuisses, étreignant mon membre dans son vagin, qui se rétrécit ou s’élargit, au fur et à mesure que la verge retombe sur ses fesses ; la princesse redouble, l’instrument retombe en sifflant sur la peau tendue, résonnant comme sur les chairs froissées ; la mignonne continue son manège, se mouvant horizontalement, manège peu apparent pour les spectateurs, mais très appréciable pour mon priape, étroitement emprisonné. Les lèvres collées à mes lèvres, Miss Pirouett me mord jusqu’au sang, quand sous la grêle de coups qui cinglent ses fesses, son vagin tordu pompe mon dard jusqu’à la dernière goutte, dans une étreinte qui n’en finit pas.

La princesse, que son exercice a mise en feu, n’a pas besoin de stimulants aujourd’hui. Les spectatrices ont aussi puisé dans ses émoustillants tableaux des désirs furibonds, mais elles ne seraient pas fâchées d’éprouver par elles mêmes les douceurs de la fustigation. Tout le monde se déshabille, Lola, Mina et Lison s’étendent sur le tapis, côte à côte, un coussin sous la tête. Blanche, Agnès et Mercédès se couchent renversées sur les trois soubrettes, pour s’offrir avec la langue une mutuelle et réciproque volupté, ces trois dernières exhibant leurs superbes mappemondes sur la même ligne ; Conchita, Dolorès et Sophie montent à califourchon sur les corps des trois amies, la fente reposant sur les reins, tournées vers les mappemondes, de façon à les avoir sous les yeux, et à la portée de la main. Elles cinglent de la main droite, très sévèrement, ces trois dernières.

Miss Pirouett a installé une chaise en face des groupes, et m’invite à m’y asseoir ; puis elle amène la blondinette Cécile, qu’elle jette en travers de mes genoux, le corps replié, la mappemonde en dehors ; elle se glisse ensuite entre mes jambes, et vient trouver le chat de la mignonne, le cou allongé, les lèvres tendues, la langue en avant, pour le fêter gentiment, pendant que je lui appliquerai avec la main une verte fessée. Je m’escrime sur le gros derrière potelé de la mignonne, qui n’a pas trop l’air de trouver la chose de son goût, car elle gémit bruyamment dès les premières claques. Cependant les trois fouetteuses, qui sont en face, ayant terminé la préparation manuelle, ont pris la verge en main, et la manient rudement sur les tendres postérieurs carminés qu’elles ont sous les yeux, me donnant des distractions dont profite le derrière de Cécile que ma main caresse maintenant, bien plus qu’elle ne le cingle ; et je m’oublie, amusé par les plaisantes contorsions de ces trois gros culs fouettés sévèrement, qui bondissent, s’écartent, se referment, se trémoussent, tandis que les fouetteuses se remuent lascivement sur les reins fouettés, se frottant amoureusement avec des mouvements de chatte en rut, qui me font augurer qu’elles nous suivent à Cythère. Rappelé à l’ordre par Miss Pirouett qui s’aperçoit de mon indulgence pour le cul de Cécile, je me remets à cingler de claques retentissantes le beau postérieur de la mignonne, qui se reprend à gémir lamentablement ; je prends goût à la chose, si bien que mes giffles retombent nourries, dures, sèches, faisant fumer la peau, qui brûle mes doigts quand je les y repose. Les groupes se trémoussent sous mes yeux, les fouetteuses se penchent en avant, les deux mains s’appuient sur les chairs brûlantes de fesses cramoisies, et elles se frottent avec rage sur les reins de leurs monture, les yeux au ciel, les dents crochetées, les seins palpitants, berçant leurs pointes roses dans un balancement continu. Cécile se tait, et jouit également, quand, cessant de la fouetter, j’enfonce difficilement l’index dans le petit trou contracté.

Bientôt, les groupes se désunissent ; celles qui étaient dessous prennent le dessus, les fouetteuses prennent leur place à cheval sur les reins des nouvelles venues, et se disposent à changer en roses les lis éblouissants des trois opulentes mappemondes, qui appartiennent à Lison, à Lola et à Mina. Miss Pirouett vient prendre sur mes genoux la place qu’occupait Cécile, en me recommandant de lui tanner le cuir, et à la blondinette de lui manger le bouton. Clic, clac, on n’entend que le bruit sourd des claques qui résonnent brusquement en cadence sur la peau tendre ; je ne ménage pas Miss Pirouett, car suivant à la lettre ses recommandations, il me semble que chaque claque formidable que je lui détache va lui fendiller la peau, mais la peau, encore chaude de la dernière fustigation, résiste à ma main, et la renvoie, comme un ballon élastique.

Les trois fouetteuses qui ont repris les verges, commencent à donner la discipline aux derrières déjà rouges de la fessée ; les verges retombent en cadence avec un flic flac sonore, tandis que les fouetteuses ont repris sur les reins qu’elles ont enfourchés, leur lascif balancement. Cécile se comporte à merveille dans le temple de l’amour, car Miss Pirouett jouit avant l’heure, devançant nos vis-à-vis à Cythère.

Quand elle se redresse, voyant que toute la bande n’est encore qu’à mi-chemin, elle se retourne vers moi, aperçoit mon priape quillé, et s’élançant soudain sur mes genoux, elle l’enfourche en deux temps et se met à chevaucher d’une façon endiablée. Puis, sous prétexte qu’elle ne voit rien ainsi du ravissant spectacle, elle vide les arçons, se retourne, se penche en avant, me présente les fesses, et me fait signe de la prendre en levrette. Ployé sur les genoux, je me glisse dans le vagin lubréfié par les gouttes de rosée qui en coulent encore, et je pousse mon membre jusqu’au fond ; quand mon ventre vient s’accoler au derrière brûlant, je ne me sens pas d’aise, et je joûte avec une ardeur sans pareille, la tête sur l’épaule pour ne rien perdre du joli tableau vivant, qui dure toujours, les mignonnes étant un peu plus longues pour la seconde édition. Cécile, bien inspirée, s’est jetée à genoux devant Miss Pirouett, et vient glisser sa petite langue dans le réduit déjà occupé en entier par mon gros engin ; mais elle s’y insinue cependant, nous émouvant délicieusement par le suave contact de ce doux velours, qui glisse à la fois sur le clitoris et sur ma verge. Nous entrons promptement à Cythère, ainsi aidés, car nous y devançons les gamahuchées et leurs fouetteuses, qui brandissaient encore les verges, quand nous commencions à jouir ; mais elles jettent aussitôt les instruments, pour se secouer à l’aise et furieusement sur les croupes agitées de frissons voluptueux.

« Et moi, je n’aurais pas mon tour, dit la princesse qui en raffole, en me mettant une verge dans la main ; voyons un peu comment vous avez profité de mes leçons. » Tout d’abord me conformant aux conseils qu’elle nous a donnés, je l’agenouille sur le bord d’un fauteuil, inclinée en avant, le front appuyé au dossier, et me présentant son beau cul, blanc comme neige, bien exposé sous la main, je lui administre une vigoureuse fessée à main plate, froissant à chaque coup la peau que je cingle à tour de bras, n’épargnant pas un coin, rougissant toute la surface, qui me brûle les doigts quand j’y constate le degré de cuisson. La fessée manuelle terminée, la mignonne s’en vient sous le trapèze qu’on a descendu, s’accroche à la barre des deux mains, faisant remonter ainsi ses appas, et exhibant surtout sa splendide mappemonde, pleine et rebondie, d’un beau rouge carmin.

Les dix gougnottes sont devant elle, entassées pêle-mêle, et se disputant les appas de la mignonne ; deux d’entr’elles, étendues sur le tapis, lui lèchent les pieds, deux autres parcourent des lèvres et de la langue les jambes jusqu’aux genoux, deux autres des genoux au haut des cuisses ; Mercédès agenouillée au milieu du groupe, porte ses soins à la grotte d’amour, le nez enfoui dans la toison ; à droite et à gauche, les deux Andalouses suçottent les seins tour à tour, l’une allant d’un flanc à l’autre, pendant que sa compagne tête les boutons, changeant de rôle à chaque instant. Miss Pirouett s’accroche au trapèze, s’y suspend par les genoux, et vient, la tête en bas, clouer ses lèvres à celles de la princesse ; et pendant que les dix ouvrières d’amour travaillent à qui mieux mieux, chacune dans son coin, je laisse retomber la verge sur le beau cul empourpré qui se trémousse au premier coup, et qui se tortille si bien au dixième, que je suspens la distribution pour venir baiser la divine mappemonde, et larder le mignon d’entre les fesses, pendant que l’énamourée jouit follement, étrangement secouée par les spasmes qui la détraquent.

« Encore, encore » crie la mignonne, qu’un aussi prompt dénouement ne saurait satisfaire. Je me redresse, et ramassant la verge, je reprends ma sévère fustigation sur le gros cul cramoisi, pendant que les dix amoureuses reprennent leur aimable besogne tout le long du corps, des pieds à la tête. Miss Pirouett, malgré sa position gênante, comble d’ardentes caresses les lèvres en feu qu’elle pigeonne. Les fesses recommencent leurs plaisantes mines, chaque coup de verge, qui les strie de lignes rouges, les fait bondir, s’écarter, se fermer, monter et descendre ; tout me fait prévoir une prompte solution. Maître Jacques manifeste entre mes cuisses une fureur endiablée ; il me semble que le seul contact de ces fesses brûlantes suffirait à lui arracher des pleurs d’amour. Verge pour verge, je vais la fouetter avec celle-ci et, jetant l’instrument du supplice, je m’avance la queue au vent, vers la croupe enflammée, j’écarte les fesses qui me brûlent les doigts, je m’incline pour lubrifier les bords par quelques coups de langue, je me redresse, et j’approche la pointe menaçante de l’orifice, essayant de l’y pousser. Miss Pirouett, qui voit du haut de son observatoire ce qui se passe, se laisse glisser à terre, vient m’aider ; et quand, grâce à elle, j’occupe la place, elle regrimpe comme un chat sur son trapèze, et reprend aussitôt sa douce occupation dans sa position fatigante. L’ardeur du réduit que je fouille, le feu qui consume les environs, ont une telle influence sur maître Jacques, qu’il goûte dans sa chaude prison la plus prompte et la plus intense félicité. À peine, en effet, suis-je dans l’aimable gîte, que la princesse se tord pantelante rugissant d’amour, se trémoussant longtemps, tremblant de tous ses membres, les muscles contractés, l’anus resserré violemment, étreignant mon membre à l’écraser dans sa gaîne élastique, où il ne finit pas de lancer des jets saccadés de sa chaude liqueur, pendant tout le temps que durent les convulsions spasmodiques de l’énamourée.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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