Lèvres de Velours (D. E.,)/Texte entier

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Sous les Galeries du Palais-Royal, Chez la petite Lolotte (p. 5-198).

Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE PREMIER


À SÉVILLE


Nous occupions à Séville un hôtel de la « Calle de las Délicias », appartenant à la comtesse de Lesbos.

La chambre à coucher avait été meublée à l’instar de celle de l’hôtel de l’avenue de Messine à Paris, jusqu’aux appareils gymnastiques qui n’avaient pas été oubliés. Nous étions depuis huit jours dans la capitale de l’Andalousie. Après en avoir consacré quatre à sa nouvelle passion, la comtesse de Lesbos, tout en gardant la plus tendre affection à Cécile, fut reprise d’une soif de nouveauté. Elle avait mis la main sur deux charmantes Andalouses, appartenant à la meilleure société de Séville, et après quelques fréquentations intimes au dehors, elle les décida à venir lui rendre visite dans son hôtel de la « Calle de las Delicias ».

Le huitième jour de notre arrivée, à neuf heures du soir, la porte de la chambre à coucher de la comtesse s’ouvrait à deux battants, donnant passage à deux superbes créatures, brunes toutes les deux, jeunes et belles, de la même taille, qu’on aurait prises pour les deux sœurs jumelles. Prévenues sans doute de ce qui les attendait, elles ne manifestèrent aucun étonnement de trouver la réunion au complet. La comtesse leur fit les honneurs de son appartement ; et, après nous avoir présenté la duchesse Conchita de la P., et la marquise Dolorès de la R., toutes deux alliées à des Grands d’Espagne, elle présenta chacun de nous, avec le cérémonial en usage dans ce pays, donnant à chacune des soubrettes un titre sonore, tout en leur conservant les prénoms appellatifs de Mina, Lola, Lison et Cécile, auxquels elles répondaient.

Pendant la présentation, j’eus le loisir d’examiner les nouvelles venues. C’était bien le type des ardentes Espagnoles, avec leurs grands yeux noirs lançant des éclairs sous de longs cils soyeux et d’épais sourcils noirs, une petite bouche ronde, aux lèvres un peu fortes, rouges, sensuelles, découvrant, dans un sourire, une rangée de perles étincelantes, et plus bas la promesse d’un corps plantureux, aux opulentes rondeurs. Présenté à mon tour, je m’inclinai profondément.

La comtesse, trouvant que la cérémonie avait assez duré comme cela, fit un signe aux soubrettes, qui se précipitent vers les deux Sévillanes, s’agenouillent chacune d’un côté, disparaissent sous les jupes, et viennent prouver aux nobles dames leur talent sans second dans la pratique du culte de Lesbos. Nos belles recrues, agréablement étonnées de la hâte qu’on met à leur plaire, se laissent faire volontiers, et la main dans la main, tendrement émues elles attendent l’heureuse issue de la douce manœuvre.

Mercédès enlace Conchita, cloue sa bouche sur la sienne ; je viens me coller aux lèvres de Dolorès, pour y boire les tendres soupirs qui montent des réceptacles de l’amour, où les habiles ouvrières distillent l’ivresse dans l’ombre et le mystère. Bientôt, en effet, elles palpitent dans nos bras, secouées sur leur base, se penchant en avant, et tombant sur nous.

Les soubrettes reparaissent, émergeant de dessous les jupes, rouges, haletantes ; elles profitent de l’émotion qui remue toujours les belles énamourées pour les dépouiller de leurs vêtements, ne leur laissant que le pantalon, la chemise et le corset ; puis se dépouillant elles-mêmes, ainsi que Mercédès, elles se mettent toutes nues, tandis que de mon côté, j’enlève mes vêtements les plus gênants. Je viens ensuite achever le rôle des soubrettes, et retirer leurs derniers voiles à ces beautés.

Je délace le corset de la duchesse, en couvrant de baisers les deux beaux jumeaux, blancs et gros, qui palpitent sous mes lèvres ; je retire le corset, et, plongeant dans l’entrebâillement de la chemise, je mange la belle gorge de caresses. Le pantalon est descendu et retiré ; je dénoue les cordons de la chemise, qui glisse le long du corps, s’arrête à la saillie des hanches, pour glisser ensuite jusqu’aux pieds, autour desquels elle s’enroule, laissant tout nu ce beau corps potelé, aux rondeurs de marbre, à la peau veloutée comme un duvet de pêche, garnie au bon endroit, d’une superbe toison noire, que je salue d’un baiser prolongé.

Dolorès réclame à son tour mes soins. Je quitte à regret le splendide corps que je viens de mettre à nu, pour celui de son amie, qui attend à côté, et que je dépouille par le même procédé. Au fur et à mesure que je dévêts ce beau corps, les appas que je découvre me rappellent par leur forme, par le ton, par leurs dimensions, les appas de la duchesse, et quand la seconde est toute nue, de la tête aux pieds, la gorge, le ventre, la toison, les cuisses, la peau veloutée un peu foncée, tout enfin est la reproduction exacte des charmes de sa compagne. Je ferme les yeux, elles changent de place, je reporte mes yeux de l’une à l’autre, il me semble qu’elles n’ont pas bougé. Je les retourne, la même croupe, au bas des mêmes reins, veloutée, large, rebondie, à gauche comme à droite ; la chevelure noire et fine, déroulée, descend jusqu’au bas des fesses ; il faut la soulever pour voir toute la mappemonde. Décidément on dirait deux jumelles ; les reins lustrés la cambrure de la chute des reins, la saillie des hanches, les cuisses rondes et fermes, les jambes, les petits pieds, tout semble sorti du même moule.

« Quand vous aurez fini de vous extasier, monsieur le gourmand, me dit la comtesse, nous nous y mettrons à notre tour. » — « Pas avant d’y avoir mordu », répondis-je, et, me jetant à genoux, je dévore de baisers la mappemonde de droite, que je quitte pour embrasser gloutonnement celle de gauche. Dès que je suis relevé, je quitte promptement mes derniers vêtements, exhibant un Priape d’une superbe dimension, qui fait l’admiration des deux belles créatures, qui me paraissent joindre à leur passion pour le sexe aimable, un goût prononcé pour le sexe fort. Maître Jacques, qui a un faible pour les sentiers étroits, se dispose à leur servir un plat de sa façon. Ce goût, assez commun aux Espagnols, me fait craindre que la voie que je désire de frayer, n’ait été déjà pratiquée, et je regrette que la première occupation de la redoute ne soit pas mon fait, car le charme s’augmente de la conquête d’un pucelage.

C’est par Dolorès que je dois commencer. J’examine la place forte ; rien n’indique une précédente occupation ; il est vrai qu’avec des précautions, un membre, même un peu gros, pénètre assez facilement dans l’étui, et peut s’y démener, sans laisser de traces d’effraction, tout en facilitant l’accès ultérieur.

La comtesse, après avoir habilement lubrifié, aidée par Cécile, l’orifice et l’engin, qui doit le percer, vient m’aider dans le perforage de l’huis, qui décidément est impratique ; il résiste opiniâtrement à la pointe qui l’attaque, et ce n’est qu’après des assauts répétés, après de longs pourparlers, qu’il se décide, grâce au secours des doigts de la comtesse, à me recevoir. Dolorès, malgré la violence de l’attaque, n’a pas jeté un cri. Quand je suis au fond du sanctuaire, Mercédès fait le tour de nos corps, et va s’agenouiller devant le verger de Cypris.

Pendant ce temps, les soubrettes qui se sont emparées de Conchita, l’enlèvent dans leurs bras, la mettent dans une position horizontale, à la hauteur de la ceinture ; Mina et Lison la maintiennent par le haut du corps ; Lola tient les jambes écartées, un pied dans chaque main ; Cécile, agenouillée devant le chat, qui est à la hauteur de ses lèvres, va officier dans le temple de l’amour. Les trois soubrettes balancent le corps dans l’espace, heurtant l’entrecuisses aux lèvres de Cécile, le retirant, le ramenant, reculant de nouveau et revenant sans cesse. Enfin les soubrettes, suspendant le jeu du balancement, arrêtent les lèvres du conin sur la bouche de Cécile, qui s’y colle aussitôt et commence le doux entretien.

La tête appuyée sur l’épaule de l’empalée, les mains refermées sur les gros seins rebondis, je contemple le ravissant tableau, tout en manœuvrant dans l’étroit réduit, tandis que Mercédès rejoint l’aimable voisin, qui manifeste l’émotion qu’on lui cause par des trémoussements convulsifs, qui ont leur contre-coup dans le réduit que je fouille. Lola, que j’ai en face, s’amuse, tout en soutenant les jambes de Conchita, à les écarter, à la ramener, serrant la tête de Cécile entre les cuisses, la dégageant, pour la serrer encore. Les soubrettes, qui maintiennent le haut du corps, se penchent en avant ; Mina sur la bouche qu’elle prend dans ses lèvres, Lison sur les reins qu’elle mange de baisers. Enfin Lola maintient les jambes étroitement serrées, écrasant la tête de Cécile entre les cuisses, et baise les petits pieds qu’elle tient dans ses mains. Je sens l’étroit étui se serrer sur mon engin, qui, écrasé dans les parois, lance sa mitraille brûlante dans les combles, tandis que l’empalée pousse des monosyllabes inarticulées, auxquels répondent les soupirs enchantés qu’exhale la jumelle pâmée.

Après un court répit, maître Jacques, peloté par toutes ces menottes douces et blanches, et par le doux velours de ces lèvres sensuelles, a bientôt repris sa forme des grands jours ; il dresse sa tête rubiconde, tout disposé à immoler sur-le-champ une nouvelle victime. Cette fois, c’est Conchita qui va éprouver sa vigueur ; mais la façon dont elle veut tenter l’épreuve, m’étonne autant qu’elle me surprend. Elle m’installe sur une chaise, ou je l’attends la queue en l’air. Après avoir lubrifié la lice et la lance, elle m’enjambe à reculon, me tournant le dos, et vient présenter sa superbe croupe à mon priape en fureur. Du bout des doigts, elle tire sur les bords, ouvre un tout petit orifice, cherche à s’asseoir sur la pointe de ma verge, que je tiens quillée, le gland dirigé vers la petite ouverture. La belle, quand elle sent la pointe juste à l’entrée, s’assied dessus, fait disparaître d’abord la tête, puis toute la verge, qui s’engouffre dans l’abîme, sans trop de difficulté. Je n’avais pas des prémices cette fois ; ce beau derrière avait déjà reçu plus d’un visiteur. Cependant, malgré la facilité relative de l’engloutissement, mon membre est logé étroitement dans la gaîne qui l’étreint rudement.

La comtesse Dolorès et les quatre soubrettes, chacune pourvue d’un godmiché, qu’elles tiennent dans la main droite, prennent position devant nous, tandis que Conchita reste immobile, sans mouvement, tranquillement assise sur ma quille. La comtesse s’agenouille devant l’empalée, allonge le cou, et vient poser ses lèvres sur la fente du conin pour la gamahucher tandis que de sa main droite, elle va manœuvrer le godmiché dans son vagin. Derrière la comtesse, Dolorès, agenouillée, la bouche sur le derrière qu’elle a sous les yeux, et qu’elle va larder, est prête à se livrer à la même manœuvre avec sa main droite. Cécile, derrière Dolorès a la langue sur le cul, la verge factice à l’entrée de sa petite fente. Lola derrière Cécile, Lison derrière Lola, Mina derrière Lison, prennent même position pour opérer de même,

Dès que cette ligne ininterrompue de dos satinés, de croupes rebondies, du plus séduisant aspect est formée, Conchita qui n’attendait que l’installation des groupes, se soulève sur la pointe des pieds. Tandis que je reste immobile, sa croupe laisse en montant la moitié de la quille en dehors, l’engloutissant tout entière, quand elle redescend brusquement, au risque de la rompre, et elle chevauche ainsi, de la façon la plus plaisante du monde, dans une posture qui m’eût paru impraticable, si l’écuyère ne m’en eût démontré aussi péremptoirement la possibilité. Mes lèvres se promènent le long d’un dos satiné ; mes mains caressent deux opulents hémisphères, et de temps en temps, par dessus l’épaule de la mignonne, je contemple avec ravissement la belle ligne de chairs potelées, de tous les tons, blanches, roses, foncées, brunes, et des croupes opulentes, qui coupent la ligne de superbes reliefs et de plantureuses saillies. Bientôt, l’écuyère perd la mesure et chevauche à la diable. La ligne des dos est agitée d’un tremblement convulsif, du bout à le queue de la chaîne. L’empalée, incapable de faire un mouvement, reste assise sur la quille, et se tord voluptueusement, tendrement remuée par le velours de la douce langue de Mercédès, arrachant par la seule compression des parois resserrées, un flot brûlant de lave à ma verge étranglée dans sa gaîne.

Les groupes se relèvent, ma cavalière se soulève sur la pointe des pieds, se détache et court au cabinet de toilette, suivie de tout le personnel. Quand tout le monde est de retour, les ardentes Sévillannes veulent payer à leur charmante hôtesse son aimable hospitalité. Mercédès s’y prête de très bonne grâce, renseignée qu’elle est sur le talent des deux expertes Lesbiennes.

Elle place deux tabourets l’un près de l’autre, monte dessus, les deux jambes écartées, de façon à présenter sa fente d’un côté, sa raie de l’autre, aux chaudes amoureuses, qui se tiennent debout devant le centre des opérations, Conchita à l’orient, Dolorès à l’occident. Un trapèze, qui descend du plafond, s’arrête assez haut sur la tête de la comtesse, pour que celle-ci soit obligée de lever les bras pour s’y accrocher, dans une position qui fait remonter sa belle gorge, les pointes dressées vers le ciel. Devant et derrière chaque dispensatrice du plaisir, les quatre soubrettes s’agenouillent, pour leur rendre les soins qu’elles vont donner à la comtesse. Lola va fêter le chat de Dolorès, Lison le cul, Cécile, le minet de Conchita, Mina, le noir voisin.

Seul, je n’ai pas de rôle dans cette scène voluptueuse ; maître Jacques, d’ailleurs, à besoin d’un peu de repos pour se refaire, et rien ne saurait mieux lui rendre ses forces que le ravissant tableau que j’ai sous les yeux, et le charmant spectacle auquel il va assister. Je fais le tour du monument de chair, délicieusement remué par la vue de ce fouillis d’appas, qui s’exhibent dans les plus plaisantes poses. La comtesse, s’enlevant à la force des poignets, cambre ses reins et étale sa splendide croupe, au bas de laquelle Dolorès s’applique à darder le petit bout pointu de sa langue rose, dans la petite tache noire. Agenouillées devant et derrière la belle Andalouse, Lola et Lison exercent leur talent dans la double route des plaisirs. Je refais le tour du monument. Ici, c’est Mina qui est à genoux, la figure ensevelie dans les larges fesses de Conchita, dont les opulentes saillies débordent à droite et à gauche des oreilles de la soubrette, tandis qu’agenouillée devant, la blonde Cécile s’escrime au bas du noir minet. Au milieu, élevée au-dessus du groupe, comme une statue sur un piédestal, Mercédès reçoit dans le double envers de son autel à la romaine, les prières simultanées des deux ferventes dévotes, dont l’ardeur est décuplée par les ineffables caresses dont les comblent quatre habiles Lesbiennes, dont les lèvres de velours sont sans rivales pour ces suaves baisers.

La haute et large toison noire de Mercédès qui monte presque jusqu’au nombril, saute sur le ventre qui danse, plaisamment secoué ; plus haut la gorge palpite, les seins se soulèvent, se balancent, ses lèvres s’entr’ouvrent, les dents s’entre-choquent, ses longs cils noirs s’abaissent sur ses yeux, elle lâche le trapèze, et je n’ai que le temps d’étendre les bras pour la recevoir sur mon sein, quand elle s’écroule pantelante, au risque de s’abîmer sur le tapis. Je l’enlève, je l’emporte vers le lit de repos ; mais, pendant le trajet, maître Jacques, ragaillardi par cette émoustillante scène, bat si violemment les cuisses de la belle inanimée, que celle-ci reprend ses sens à ce contact frappant ; et elle veut que je la serve là, tout de suite, debout. Je m’arrête pour souscrire à ses désirs ; je la repose sur le tapis, et, ployé sur les genoux, je me faufile dans la chaude prison, qui me reçoit assez facilement entre ses bords, lubrifiés par la rosée qui coule encore. Dès qu’elle est enchevillée, les deux ardentes Sévillanes, dont la flamme est loin d’être éteinte, sautent à cheval sur nos croupes : Dolorès sur celle de la comtesse, Conchita sur la mienne, nous entourent le cou de leurs bras, et se mettent à bondir sur nos reins, comme deux enragées, allongeant le cou, pour se becqueter par dessus nos têtes.

Les soubrettes, mises en goût par ce plaisant tableau, vont s’offrir une petite fête de leur côté. Lola prend Mina dans ses bras, la fait basculer la tête en bas, les jambes en l’air, applique ses lèvres sur la fente de la mignonne, qui lui rend la pareille ; Lison, prenant Cécile, comme Lola a pris Mina, la met dans la même position ; puis, se transportant auprès de notre groupe, l’une à droite, l’autre à gauche, elles nous enferment entre deux feux. Lola appuyant les fesses de Mina d’un côté de nos figures, Lison celles de Cécile de l’autre côté, nous caressant ainsi les joues, prises entre ces chairs chaudes et veloutées, dont le doux contact stimule nos désirs, et nous fait précipiter l’action. Les deux écuyères se démènent furieusement sur nos croupes, nous secouant comme des pruniers, nous enveloppant de la douce chaleur de leur corps, collé à nos reins. Les soubrettes poussent plus fort ; nous sommes enveloppés de chairs palpitantes de tous les côtés et c’est étroitement unis dans un tout petit espace, à peine suffisant pour Mercédès et pour moi, que nos sept corps tassés, pilés, enclavés, collés, ressentent la délicieuse commotion magnétique, qui nous secoue tous ensemble dans de divins transports.

Les deux Sévillanes reprennent leurs vêtements, et nous quittent avec regret, impatientes d’être à demain pour nous retrouver.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE II


AIMABLE PASSE-TEMPS


Le lendemain, dans la journée, la comtesse était sortie ; Lison et Mina s’étaient absentées, aussi Cécile, que la comtesse voulait emmener, avait prétexté une indisposition, était restée avec Lola. Je me disposais à sortir de mon côté, quand les deux soubrettes, restées à l’hôtel, entrant sans frapper dans ma chambre, se jettent à mon cou, et m’étouffent sous leurs étreintes caressantes. Les mignonnes, toutes lesbiennes qu’elles sont, jusqu’au bout des ongles, avaient le culte de Priape en grande vénération ; et, comme il y avait longtemps qu’elles n’avaient pas pu lui faire leurs dévotions, et que j’étais le seul porteur ici de l’emblème de ce culte, elles venaient me demander de les immoler en sacrifice. Je remets ma promenade à plus tard, et je me mets à leur disposition pour un petit holocauste pour chacune : « et, pour que l’autre ne languisse pas, ajoutai-je, pendant que l’une sera en route pour Cythère, nous allons nous installer de façon à y aller chaque fois de compagnie ».

Mes deux dévotes n’ont pas de peine à se ranger à mon avis. Comme on ne pouvait se déshabiller complètement en cas de visites, Cécile se rappela fort à propos la manière dont nous l’avions traitée, la comtesse et moi, certain soir à Paris, en attendant l’arrivée des visiteuses, moi sur une chaise, la comtesse à cheval sur mes cuisses, Cécile entre nous deux, fêtée par nos deux langues.

Les mignonnes, pour n’être pas gênées, quittent leurs pantalons. Je m’installe sur une chaise, la culotte rabattue, la queue en l’air, Cécile m’enjambe, et aidée par Lola, s’introduit la quille dans le ventre, attendant que Lola se glisse entre nous ; mais celle-ci a dans la tête une autre fantaisie. Elle me fait signe de la suivre, j’emporte la mignonne enchevillée sur mon lit, je l’étends sur le bord, couchée sur les reins, je me penche en avant, vers ses lèvres, formant un angle droit avec les deux moitiés de mon corps, les jambes et les cuisses verticales, le reste du corps, de la pointe des fesses à la nuque, horizontale. Lola saute sur ma croupe qu’elle serre vigoureusement entre les cuisses, et me donne le mouvement de va-et-vient, comme un cavalier consommé ; elle se démène si bien, que je lui laisse conduire chaque coup de cul donné à mon engin, qui s’enfonce brusquement, ou se retire doucement suivant les sauts de l’écuyère, jusqu’à ce que celle-ci, m’inondant les fesses d’une chaude rosée, m’oblige à lancer en même temps une liqueur brûlante dans le réduit tordu par des spasmes convulsifs.

Après quelques rapides ablutions, Lola prend maître Jacques dans sa main, l’enferme dans sa bouche, et quand il a repris sa belle dimension, elle se couche sur le bord du lit, relève ses jupes, me reçoit, et quand je suis dedans, elle s’accroche à mon cou, se soulève, glisse par terre, laissant retomber ses jupes, et me conduit tout doucement au milieu de la chambre, se serrant contre moi, pour ne pas désencheviller. Elle dit à la blondinette de bien relever tous ses vêtements, et quand celle-ci les tient au-dessus des reins et du nombril, elle la prend par les cuisses, la soulève comme une plume, la met entre nous, le chat sur ses lèvres, le cul sur les miennes et la tenant ainsi à bout de bras, elle la gamahuche délicieusement, tandis qu’arcbouté aux épaules de l’enfilée, je joue des reins, fouillant la fournaise ardente de mon priape quêteur, au même temps que je larde de coups de langue le petit point noir entre les fesses. La manœuvre dura à peine une minute, tant nous mettions d’ardeur dans notre véhément exercice et tous les trois nous jouissions divinement, pendant que Cécile, toute agitée, lâche ses jupes et nous oblige d’achever le doux mystère, ensevelis dans l’ombre.

Je me disposais à partir enfin pour ma promenade, mais Lola, qui revenait du cabinet de toilette avec un air de chatte amoureuse, les yeux brillants de luxure, me saute au cou, et plante ses lèvres brûlantes sur les miennes, mendiant encore un peu d’amour. Maître Jacques est au repos ; je dois d’ailleurs garder des forces pour le soir. Mais la folle gougnotte me sollicite avec des démonstrations si passionnées que je me décide à lui offrir une compensation. Elle se trousse jusqu’au nombril ; je la prends dans mes bras, je la soulève et la renverse, les jambes en l’air, la tête en bas, je plonge ma figure entre ses cuisses, la maintenant sur mes lèvres, en serrant sa croupe entre mes bras ; les jupes retombent retournées. Cécile porte ses soins à la mappemonde, parcourant la raie de sa petite langue rose, et l’enfonçant dans le petit point noir qui est tout en bas. Lola, qui a le nez sur ma braguette, l’entr’ouvre, y glisse une main douce et potelée, en retire maître Jacques tout contrit, mollet, le couvre de baisers, et le prend tout entier dans sa bouche ; le gaillard réchauffé retrouve un peu de force, et se laisse faire, sans penser à mal ; d’ailleurs, je comptais bien que l’ardente gougnotte aurait son compte, avant que maître Jacques fût en état de demander le sien. J’avais compté sans l’habileté de l’ouvrière, sans la douceur du moëlleux velours qui court sur ma verge ; et quand son clitoris se mouille sous mes lèvres, se tordant de plaisir, elle promène si délicieusement ses lèvres sensuelles sur la peau tendue, et aspire si amoureusement le gland dans son petit four bien chaud, qu’il y lance soudain sa brûlante liqueur, que les lèvres de la sangsue tirent goutte à goutte, suçant peu à peu, prolongeant une indicible volupté, tandis que sous ma langue vibre toujours le clitoris palpitant.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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CHAPITRE III


UN BALLET TEL QU’ON N’EN DANSE PAS À L’OPÉRA


Le soir venu, quand tout le monde est réuni, la comtesse, qui nous ménageait une surprise a recruté, pour nous donner une petite fête, de charmantes bayadères, huit espagnoles et une Américaine, fort habiles dans leur art, et qui, avec cela, ont le bon esprit, qui ne gâte rien, d’être des ferventes du culte de Lesbos. Cette annonce engageante nous mit l’eau à la bouche.

La comtesse prend place dans le fauteuil du milieu, comme la présidente naturelle des jeux qu’elle nous offre ; et, soudain un orchestre invisible, caché dans une pièce voisine, entame le prélude du ballet qu’on va danser sous nos yeux. Quand l’introduction est terminée, aux premiers accords d’une valse, les portes de la chambre s’ouvrent à deux battants, et se referment après avoir livré passage à quatre superbes houris, en tenue de ballet, la jupe de gaze très courte, s’arrêtant au bas des fesses, le corsage échancré très bas, laissant en dehors du nid, deux belles pommes d’amour, avec leurs pointes roses dressées ; des bas de soie couleur chair et des chaussons de danseuses complètent leur costume ; quand au maillot, nous nous apercevons bien vite qu’il est naturel, un maillot fait de cuisses nues, de jambes nues, de fesses nues ; la toison se découvre à chaque mouvement des danseuses, qui marquent d’abord le pas, en venant s’incliner pour nous saluer. Les voilà qui s’enlacent et tourbillonnent dans un petit cercle, découvrant à chaque tour de valse, sous la gaze qui s’envole, le contour opulent d’une mappemonde aux rondeurs éblouissantes, et la raie bien ouverte, qui la sépare en deux globes charnus ; puis, se prenant par la main, l’une fait pirouetter l’autre, la reçoit dans ses bras, le corps penché en arrière, laissant échapper du corset les deux globes rebondis, la jambe levée, la pointe du pied en l’air, montrant entrebaillée la grotte d’amour aux lèvres vermeilles, pendant qu’elles pivotent sur un pied, soutenues par leurs partenaires. S’enlaçant de nouveau, elles reprennent leur tourbillonnement, valsant huit mesures à droite, huit mesures à gauche, en faisant le tour de la chambre ; puis pirouettant sur place de droite à gauche, de gauche à droite, les jupes toujours envolées, elles nous offrent les plus aimables perspectives. Puis, c’est le tour des autres de pirouetter sur un pied, une jambe en l’air, montrant le centre des délices délicieusement entr’ouvert. Aux dernières mesures de la valse, elles se séparent, tournent isolées, et s’arrêtent avec un ensemble parfait, mettant un genou par terre au dernier temps de la valse.

L’orchestre attaque une gigue anglaise. Les danseuses s’installent dans des fauteuils, disposés en face des nôtres, une jambe sur l’autre, dans une plaisante posture, qui laisse voir le haut des cuisses nues et une partie des fesses. Cependant la porte s’ouvre, et une belle fille nue, qui n’a pour vêtements que des bas de soie noire, et des escarpins de danse, s’élance comme un cabri, retombe sur les mains, et fait son entrée les jambes en l’air. „Miss Pirouett”, annonce la comtesse. Miss Pirouett toujours sur les mains, nous montrant un superbe cul renversé, les cheveux épars sur le tapis, s’avance vers nous, retombe sur ses pieds, salue très gracieusement la maîtresse de céans, et s’incline, toujours en cadence, devant chacun de nous, exhibant un corps moulé, d’une blancheur de neige, avec une large toison dorée, très fournie, balançant sur sa poitrine une paire de seins ronds et fermes, qui n’ont pas besoin de soutien pour nous menacer de leur pointes vermeilles. Une luxuriante chevelure rayon d’or, longue et fine retenue dans le haut par un nœud de ruban bleu, voltige sur le corps, pendant qu’elle fait ses évolutions ; car dès qu’elle a fini ses révérences, miss Pirouett commence une gigue échevelée, se démène, se trémousse d’une façon désopilante. D’abord, les jambes croisées, elle danse la matelotte sur la pointe des pieds, imprimant un balancement voluptueux à tout son corps, les bras croisés sur sa poitrine au-dessous de la gorge, relevant les seins, qui forment ainsi la plus adorable saillie, puis décroisant les jambes, elle exécute un pas, battant le parquet de la pointe du pied et du talon, lançant tour à tour le pied à droite et à gauche, avec une agilité sans égale, découvrant dans ce mouvement, l’entrée vermeille de la grotte d’amour ; puis lançant un pied en l’air, elle montre, comme dans un éclair, la fente entr’ouverte, retombe pour battre des entrechats, rapides, précipités, battant ses pieds l’un contre l’autre, fait quelques sauts périlleux, qui la laissent voir comme une boule de chair, qui tourne en l’air. Enfin elle retombe sur les mains, se repose sur la tête, le corps droit, les jambes collées, faisant le chêne, puis, peu à peu, écartant les jambes, elle les tient presque horizontales, exhibant les deux routes de l’amour dans leur entier développement.

Cette vue enchanteresse suggère à la comtesse l’idée d’un entr’acte amoureux. Mercédès en effet se précipite sur les charmes qui l’attirent dont la vue allume ses sens, et vient servir à la mignonne un entremêts succulent. Mais comme miss Pirouett ne saurait garder longtemps cette position fatigante, nous volons à son secours, et danseuses et spectateurs se précipitent pour aider et pour assister à l’opération. Mercédès agenouillée, gamahuche miss Pirouett ; Lola, qui s’agenouille de l’autre côté, porte ses soins au noir bijou, et pendant que nous soutenons la ballerine par les jambes et par le milieu du corps, elles la caressent à qui mieux mieux déployant, chacune dans son coin, la plus savante dextérité qu’ait jamais atteinte une gougnotte consommée ; et quand l’orchestre finit ses dernières mesures, Miss Pirouett gigotte comme une possédée, joignant ses soupirs enchantés aux accords mourants de la gigue.

On conduit la mignonne, qui se relève la figure congestionnée, dans un fauteuil, où elle s’enfonce moelleusement, tandis que l’orchestre prélude pour la danse des almées.

Celles-ci font leur entrée, vêtues d’une gaze transparente, qui permet de voir tout le corps, comme s’il était sans voiles. Les quatre bayadères, se tenant par la main, s’avancent en se dandinant, balançant lascivement leurs corps, suivant le rythme, en s’inclinant devant nous. Elles gagnent le fond de l’appartement, puis, chacune entrant en scène à son tour, elles viennent exécuter l’une après l’autre la danse du ventre. La première, une fort jolie blonde potelée, exécute son pas avec toutes les plaisantes contorsions que comporte ce genre de chorégraphie. Elle s’avance en se déhanchant, tortillant du ventre et du derrière, comme si la danseuse se livrait enchevillée à un autre genre d’exercice. Puis c’est le tour d’une brune piquante, qui vient se tordre avec les mines les plus amusantes.

Quand les deux autre brunes, toutes les deux, ont dansé leurs pas isolés, retirées au fond de l’appartement, elles quittent leurs robes de gaze, et toutes les quatre ensemble, elles viennent recommencer toutes nues leur ravissant exercice, deux dansant en avant, les deux autres à reculons, nous offrant ainsi sous tous ses aspects, le double attrait simultané de la danse lascive des almées. Tout le corps danse à la fois, les fesses se remuent, se tortillent, se tordent, se froncent, s’écartent, se referment, faisant une énorme saillie au bas des reins cambrés ; les seins palpitent, sautent sur la gorge, montent et descendent, suivant les mouvements de la respiration agitée des danseuses, le ventre ondule, se tortille, entre, ressort dans un dandinement lascif, les genoux fléchissent, les cuisses s’écartent, les Almées s’accroupissent, montrant tous leurs appas élargis ; elles se relèvent, bondissent, battent des entrechats, et terminent par des contorsions lascives, formant pour finir un groupe ravissant. La plus vigoureuse est au milieu, tenant sous ses bras deux ballerines, qui appuient un pied sur sa cuisse, l’autre jambe en l’air, tandis que, renversée en arrière, la gorge en arrêt, elle reçoit sur ses lèvres un baiser voluptueux, que lui donne la quatrième danseuse, penchée sur elle.

En place pour le quadrille ! Chacune des Almées prend une des autres danseuses, dont elle doit être le cavalier. Elles ne dansent que les deux dernières figures. Miss Pirouett, qui est un vrai Clodoche, vient au milieu de la pastourelle prendre la place d’une Almée, pour exécuter un cavalier seul. Elle s’élance, saute à droite sur un pied, à gauche sur l’autre, bondit comme un démon, s’accroupit, jette ses jambes l’une après l’autre en avant, et termine son cavalier seul, ainsi accroupie, les fesses effleurant le parquet, chaque fois qu’elle lance son pied en avant en retirant l’autre, tandis que nous nous baissons, pour voir entre ses cuisses, le plaisant mouvement des petites lèvres de sa grotte, qui vont et viennent, elles aussi, obéissant à l’impulsion des jambes. Au second cavalier, Miss Pirouett, après quelques entrechats et deux coup de pied dans le lustre, achève la figure sur les mains, tandis que les ballerines dansent une ronde autour d’elle.

Un galop échevelé termine le ballet. Ici toutes les spectatrices, folles de rut, se précipitent dans la mêlée, et viennent prendre part au divertissement. Miss Pirouett s’est emparée de la maîtresse de céans, et la fait pirouetter de la jolie façon. Je reste spectateur de la sarabande m’amusant fort de ces plaisants ébats ; j’admire l’adorable contraste que présente ce fouillis d’étoffes et de chairs ; celles-là, en brillantes toilettes de ville, celles-ci dans le costume primitif d’Eve ; le frou-frou des soies de toutes couleurs se frottant au satin de ces chairs nues, blanches et roses ; le chatoiement des étoffes, et celui de ces peaux luisantes aux lumières, tout, ce pêle-mêle dansant une ronde échevelée, dans laquelle les dames se démènent avec une fureur érotique endiablée, s’excitant encore par le pelotage de ces chairs, chaudes et palpitantes, dont le délicieux contact allume dans leurs sens une ardeur dévorante, imitant de leur mieux les mouvements lascifs, les gestes les plus désordonnés de leurs modèles.

J’étais dans le ravissement ; et ce ravissement redoubla bientôt d’intensité, quand, le galop fini, tout ce joli monde, quittant ses vêtements dans un coin, reparut tout nu, avec des babouches aux pieds, exhibant leurs chairs palpitantes, la gorge encore secouée par la respiration haletante, après cette ronde échevelée. Les ballerines furent les premières apaisées : habitude et entraînement sans doute ; les dames soufflèrent encore un moment, à mon grand contentement, car je ne sais rien de si ravissant qu’une belle gorge, ainsi soulevée et ballottée.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE IV


PETITE ORGIE DE SALON


L’orchestre congédié, on organise une débauche, dans laquelle je n’eus pas d’abord un rôle très actif ; mais après avoir savouré les plus aimables perspectives, je donnai l’essor à maître Jacques, qui mourait d’envie de prendre part à la fête. Les gougnottes divisées en huit couples s’étendent sur le tapis, sept couples formant un grand cercle ; Lola, qui s’était emparée de miss Pirouett, occupait le centre, coupant le cercle d’un diamètre, la ballerine dessus, la soubrette dessous ; tous les couples d’ailleurs sont disposés de même tout autour, l’une sur l’autre, dans la position voulue pour un gamahuchage réciproque général, chacune ayant la langue dans la fente de l’autre. Je vais d’un groupe à l’autre, tripotant les chairs, pinçant les culs, cinglant les fessiers, qui rougissent sous les giffles, les mordillant à genoux.

Après deux minutes de ce divertissement, je quitte à mon tour tous mes vêtements, je saute dans le cercle, et je me jette sur le couple, où Miss Pirouett s’ébat sur Lola, au milieu du rond. Tenté par la splendeur éblouissante du beau monument, dont le gîte était nouveau pour moi, je m’agenouille entre les jambes de Miss Pirouett et, la verge à la main, je viens tenter l’effraction. La belle ne bouge pas plus qu’un terme ; mais malgré la lubrification préalable des environs, et les efforts que tente ma verge humectée, je me morfonds à la porte, qui reste obstinément close. Lola, devinant ce qui se passe, retourne aussitôt sa cavalière, s’installe sur elle, relève les fesses, et offre à maître Jacques un asile dans son cul, où il a déjà reçu une hospitalité écossaise ; ce n’est cependant qu’après quelques efforts, et secondé par la complaisance de la patiente, que maître Jacques parvient à occuper le gîte jusqu’au fond, ne laissant à la porte que les compagnons. La mignonne se repose alors sur le corps de sa partenaire, et je me mets à manœuvrer sans retard dans l’étroit pertuis, mais j’arrivais un peu tard dans la carrière aux trois quart parcourue, et je commençais à peine à me mettre en haleine, quand les deux mignonnes se pâmaient sous mon corps.

Je n’eus garde de m’arrêter en si beau chemin, et je continuai de fouiller avec persévérance l’étroit réduit qui me logeait. Les mignonnes reprenaient, elles aussi, leur tendre entretien, mais, autour de nous, les joyeuses commères qui revenaient de Cythère, se relèvent et, nous voyant encore en chemise, viennent nous entourer et nous encourager de leurs caresses, Dolorès, lançant ses babouches sur le tapis, saute sur mon derrière, un pied à droite, un pied à gauche, et se met à trépigner sur mes fesses, les piétinant l’une après l’autre. Mercédès et Conchita se mettent à califourchon sur mes reins et se frottent lascivement l’entrecuisses sur mon dos tout en se becquetant, penchées l’une vers l’autre. Dolorès s’appuyant sur les épaules de Conchita, qui est devant elle, me piétine plus à l’aise et plus vigoureusement, maintenant ainsi son équilibre. Je soulève cependant le lourd fardeau à chaque coup de reins ; et, bientôt, je lance dans le fond du pertuis un flot de lave brûlante, tandis que les deux succubes se tordent pantelantes sous mon corps et que, sur mes reins, je sens les lèvres du conin de mes écuyères se coller sur ma peau, semblables à des langues, et m’inonder em même temps d’une chaude rosée qui coule de leur clitoris ému.

Après une ablution générale, la bande de folles revient toute nue, exhibant leurs appas plus merveilleux les uns que les autres. Miss Pirouett renseignée par Lola sur l’issue de la pratique que j’avais tentée sur son postérieur et achevée dans celui de la soubrette, se précipite sur moi, empoigne maître Jacques à pleine main et le secoue rudement. Le gaillard qui avait déjà une raideur convenable, grossit à vue d’œil et devient dur comme du bois ; la mignonne, se tournant, lui présente le derrière, m’indiquant par gestes ce qu’elle désire. Tout disposé à la satisfaire, je m’approche de la belle croupe, pour lui donner l’assaut ; mais Mercédès suspend un moment l’attaque, et donne des ordres aux soubrettes qui reviennent bientôt munies de godmichés qu’on remplit de lait chaud. Huit des plus vigoureuses gougnottes s’en ceignent les reins et les genoux ployés, elles présentent la pseudo-verge bandée à leurs huit compagnes, qui, après s’être enchevillées, s’accotent aux corps de leurs montures, lèvent les jambes, viennent croiser les pieds derrière, au-dessus de la croupe, étalant leurs grosses fesses bien épanouies, et se disposant à chevaucher en l’air ; puis chaque monture faisant quelques pas avec son fardeau vient former un cercle qui se ferme sur Lola et Miss Pirouett, son écuyère, qui sont restées au milieu, ainsi que votre serviteur, qui attend le moment d’entrer en lice.

Miss Pirouett, elle aussi, a les jambes croisées derrière la croupe de Lola, et étale sous mes yeux son exubérante mappemonde, les globes écartés, de façon que le petit point noir est bien en évidence. Après quelques humides baisers sur les bords, j’attaque du bout de ma verge lubrifiée l’huis très vigoureusement ; mais malgré la posture très commode pour la pénétration, je ne puis pas forcer tout seul l’orifice vierge. Lola, qui a ses mains derrière les épaules de la mignonne, descend le long de l’échine, et vient me prêter le concours indispensable de ses doigts complaisants qui tirent sur les bords, m’ouvrant une petite issue, dans laquelle je pénètre assez facilement d’un pouce ; sans m’arrêter à ce premier succès, j’y pousse d’un rein vigoureux tout le reste de la grosse machine que Miss Pirouett reçoit dans son derrière sans broncher, car elle n’a pas un tressaillement. Lola remonte le long de l’échine, ses mains reprennent leur point d’appui aux épaules, je m’arcboute aux siennes, et je laboure mon joli champ, avec un peu de difficulté d’abord puis, plus aisément, et enfin sans trop de peine. Quand je pousse la croupe en avant, le couple chancèle, revient quand je me retire, suit tous mes mouvements, tandis que le vagin de l’empalée, dilaté par la verge factice qui le fouille, rétrécit le canal que j’occupe quand elle pénètre, m’y laissant plus à l’aise quand elle se retire. Les croupes mouvantes, qui nous environnent et qui bondissent sous nos yeux, se rapprochent, rétrécissant le cercle peu à peu, et bientôt sont si près de nous, que, si elles respiraient, nous sentirions leur haleine. Enfin, les chairs nues nous pressent de tous les côtés, et nous frottent agréablement ; elles se serrent de plus en plus ; bientôt, elles gênent tellement nos mouvements, que nous nous écroulons comme un château de cartes, et nous terminons la manœuvre dans un pêle-mêle de chairs palpitantes, brûlantes et secouées par des transports spasmodiques. Ma verge, écrasée dans son fourreau, incapable de faire un mouvement en avant ou en arrière, ne finit pas de lancer des jets convulsifs de lave brûlante, pendant qu’on entend un concert de soupirs étouffés, qui s’exhalent de ce fouillis de corps pâmés et tordus par la volupté.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE V


LES FANTAISIES DE MISS PIROUETT


Nous reprenons nos vêtements, les danseuses leurs légers costumes, et nous nous mettons à collationner devant une table que les soubrettes viennent de dresser. À la fin de la collation, Miss Pirouett propose de vider des fioles de champagne dans une coupe d’un autre genre, et d’une autre matière que la fine mousseline dans laquelle nous trempons nos lèvres. La plus jeune de la bande doit servir à nos libations. La plus jeune, c’est évidemment la blondinette Cécile, pucelle encore, il y a peu de jours, et qui garde toujours l’air d’une vierge.

On déshabilla la blondinette, dix mains impatientes lui retirent ses vêtements et la mettent toute nue, comme au jour de sa naissance. On la couche sur la table, sur le ventre les reins en l’air ; deux soubrettes lui soutiennent le haut du corps, de façon que le dos aille en pente douce, dans une inclinaison à peine sensible, de la nuque aux fesses. Je me penche vers la mignonne, j’écarte les fesses, j’ouvre bien la raie qui les sépare, je pose ma bouche tout au bas, la lèvre inférieure avancée formant un creux, de façon à intercepter le passage à la liqueur, la langue bien en face du petit point noir. Lola tient dans la main une bouteille de Clicquot à moitié vide ; elle penche le goulot au-dessous de la nuque, et elle verse d’une main sûre entre les deux épaules, filet par filet, la liqueur vermeille, qui coule le long des reins, suit le sillon creusé dans le dos, entre dans la raie, coule entre les fesses, et arrive au bas de la mappemonde où elle remplit le creux formé par ma lèvre et dans lequel ma langue lappe le liquide, comme une chatte lappe le lait dans une jatte, léchant la coupe, sans y laisser une goutte ; et après avoir nettoyé l’entrée de l’urne du bout de ma langue pointue, je me relève, cédant ma place à la comtesse, qui boit à son tour à la coupe improvisée, et fait claquer sa langue en gourmande satisfaite, quand elle se relève, cédant la place à une autre. Toute la bande vient boire à la coupe, chacune avec une mine différente, toutes avec le même plaisir. Quand la dernière y est passée, je me précipite vers l’adorable pertuis, j’y applique mes lèvres ; l’embouchure était brûlante.

Quand la mignonne se relève, ses cuisses sont mouillées, non des gouttes de la liqueur, car toutes les buveuses ont fait comme moi, rubis sur l’ongle, mais de perles distillées par le petit boutonnet d’amour, ému par les ardentes caresses qu’on a prodiguées à son voisin, et dont la chaleur a pénétré jusqu’à lui. Je le touche, le joli petit bouton qui se cache en bas de la toison blonde ; il est encore tout humide. Je lui fais la toilette avec une fine serviette que je prends sur la table, et je me dispose à lui faire fête. Mais Miss Pirouett imagine un autre divertissement. Deux soubrettes prennent la blondinette dans leurs bras, la renversent la tête en bas, reposant sur le tapis, les jambes en l’air ; deux ballerines lui tiennent les cuisses écartées, et Lola débouchant un flacon de Clicquot, verse la liqueur dorée, qui fait glouglou dans la grotte renversée, jusqu’à ce qu’elle affleure aux bords de l’urne. Je me mets à lapper la liqueur dans le vase, avec un petit bruit de clapotement que fait la langue, en frappant contre le bouton à chaque lampée. Quand je crois avoir vidé le hanap jusqu’à la dernière goutte, ma langue, en remontant, trouve à l’entrée le petit bouton tout humide, distillant sur les bords une abondante rosée, que je cueille goutte à goutte, faisant rubis sur l’ongle.

Les trémoussements convulsifs de ce beau corps palpitant, ces rondeurs juvéniles ces charmes virginaux, tous ces appas appétissants ont mis toute la bande en rut, et chacune brûle d’une douce envie. C’est toujours Miss Pirouett qui dirige les jeux. Les huit danseuses, qui sont vite toutes nues, se divisent en quatre couples, se renversent tête à cul, chacune mettant la langue dans la fente de l’autre, allongées sur le tapis, bout à bout, un couple devant l’autre formant une longue ligne de dos ininterrompue. Les trois dames et les trois soubrettes, qui restent habillées, retroussent leurs jupes, les retiennent dans la main gauche, montrant leurs cuisses et une partie des fesses nues, et s’accolant ensemble, dame à soubrette, elles se branlent dans les coins. Cécile, un peu fatiguée, contemple le spectacle, confortablement assise dans un large fauteuil.

Miss Pirouett se présente à maître Jacques en levrette, et quand elle a englouti la rude machine, je la prends sous les cuisses, pendant qu’elle se renverse sur les mains, la tête en bas. Je tiens les jambes comme des brancards de brouette, et la mignonne se met à marcher sur les mains, m’obligeant à la suivre dans sa bizarre promenade. Elle me conduit ainsi jusqu’à l’extrémité de la ligne des corps nus, qui se gamahuchent l’un sur l’autre, avec une ardeur sans égale, passe une main à droite, laisse l’autre à gauche, pendant que j’enjambe les corps, moi aussi ; puis elle recommence sa promenade sur les mains, lentement, la tête relevée, de façon à appuyer ses lèvres sur les chairs que nous parcourons, moi, en me déhanchant à chaque pas, elle, mangeant les chairs de baisers. Les couples habillés quittent leurs coins, pour nous suivre dans notre promenade, le doigt toujours dans la fente. Quand nous sommes au bout de la ligne, nous revenons à reculons, moi toujours me déhanchant, elle, marchant sur les mains toujours collée à moi, léchant les chairs satinées d’une lèvre ardente, qui laisse un sillon rose tout le long de son parcours, et mordillant les fesses qui gardent l’empreinte de ses quenottes.

Quand nous sommes revenus au point de départ, je vois toute la ligne des dos satinés, agités d’un long frisson, précurseur du plaisir. Miss Pirouett s’arrête, s’agenouille tout doucement, pour ne pas me désarçonner, s’étend sur le premier couple, et je me trouve allongé sur son corps. Les dames, toujours unies aux soubrettes, cessant aussi leur promenade, s’arrêtent devant ces belles croupes frissonnantes et s’agenouillent, chacune d’un côté, sur une fesse de ces gros postérieurs, écrasant les chairs qu’elles tassent sous leurs genoux, pendant qu’elles poursuivent leur voluptueux manège d’un doigt agile Cécile, qui a glissé son doigt dans sa petite fente, mise en goût par cet émoustillant spectacle, bondit tout à coup de son fauteuil, enjambe le groupe qui est devant nous, et, s’agenouillant sur les reins de ma voisine, elle me présente son petit conin entrebâillé ; je dois me soulever sur les mains pour y poser mes lèvres. La mignonne est tellement à point, qu’elle se pâme en même temps que tout le groupe se tord convulsivement secoué, et que Miss Pirouett me désarçonne presque par ses brusques soubresauts.

Bien que la nuit soit avancée, personne ne songe à s’en aller. Miss Pirouett, qui a toujours des idées plaisantes, veut qu’on serve ces dames disposées comme pour satisfaire … un besoin naturel. Mercédès, Dolorès et Conchita, s’accroupissent donc, prennent leurs jupes dans les mains, les retroussent un peu haut, par devant et par derrière, les genoux aux dents ; les fesses, prenant ainsi la forme d’une poire duchesse renversée, touchent presque terre ; la fente s’entr’ouvre sous un fouillis de poils au bas d’une toison noire qu’on découvre à moitié. Devant chaque motte s’allonge une ballerine, étendue sur le côté dans une posture gênante pour arriver, en s’allongeant le cou, à mettre la fente sous ses lèvres ; derrière chaque postérieur s’installe une danseuse étendue sur le ventre, la tête relevée pour porter ses soins au gaillard d’arrière. Les trois soubrettes habillées s’agenouillent devant les trois dames, viennent se coller à leurs lèvres, en les maintenant serrées sur leur seins.

Les quatre belles inoccupées et moi, nous voltigeons d’un groupe à l’autre, surveillant la manœuvre, nous agenouillant, inclinés vers la lice amoureuse, pour admirer l’agileté merveilleuse de ces petites langues, dont la pointe rose vole rapide et légère sur le clitoris, ou larde à côté le petit point noir, enfoncée dans les chairs. Le trio, ainsi fêté, palpite de feu, tendrement ému par les ineffables caresses dont on les comble, et bientôt elles pissent de plaisir, en se frottant sur les lèvres, qui, collées à la fente qu’elles gamahuchent, ne perdent pas une goutte de l’élixir d’amour qu’elles aspirent avec délice, tandis que dans le pays voisin, les charmantes ouvrières enfoncent un bout de langue pointue dans le noir boyau.

Dès que la manœuvre est terminée, miss Pirouett, qui fait l’inspection des mappemondes, s’arrête devant celle de la ballerine blonde et trouvant que c’est la seule qui n’ait pas subi d’assaut prétend qu’on la perce à l’instant et au besoin qu’on la viole ; qu’on la mette à l’unisson des autres, pour qu’elle puisse se prêter facilement aux divertissements qu’elle projette pour tout à l’heure. Elle ne pensait pas si bien dire, en parlant de viol, car malgré le consentement tacite de la mignonne, qui répond au doux nom de Graciosa, l’intromission fut un véritable travail d’Hercule. D’abord c’est en tremblant de tout son corps, qu’elle se penche en avant sur le bord du lit où je dois forcer la redoute. Ses compagnes lui tiennent les bras, les reins, les cuisses, celles-ci écartent les fesses, celles-là enduisent les bords de l’huis de beurre frais, en couvrent mon gland, et enfin miss Pirouett et la comtesse tirent sur les bords de l’huis ; le gland y entre assez facilement, mais il s’arrête entre les bords contractés qui étranglent ma verge, dure comme du bois, et qui fait de vains efforts pour entrer plus avant, elle n’avance pas d’une ligne ; on enduit tout le membre de beurre, les doigts qui m’aident tirent brutalement sur les bords qui s’élargissent, je pousse vigoureusement, les parois s’écartent, la mignonne éclate en sanglots, je pousse toujours, le membre écrasé dans sa gaîne comme dans un étau, s’enfonce cependant et pénètre jusqu’au bout, arrachant des hurlements à l’empalée ; quand je suis au fond, j’essaie vainement de manœuvrer dans cet étau, je ne puis y faire un mouvement en avant ou de recul, et j’y reste complètement immobile.

Cependant on relève la mignonne, et je la transporte au milieu de l’appartement, toujours maintenue par dix bras qui l’empêchent de se désenclouer. Là j’essaie encore, mais toujours en vain, de jouer des reins ; je suis condamné à l’immobilité absolue. Miss Pirouett, qui a un joli talent de gougnotte, tombe à genoux devant la tendre victime, et se jette comme une folle sur le conin, passant sur le clitoris une langue large et chaude, enfermant ensuite la fente dans ses lèvres, qui s’y collent comme une sangsue sur une plaie, elle la gamahuche avec une telle science de son art, avec une telle dextérité, avec une telle ardeur, qu’en quelques secondes, elle entoure de volupté la patiente qui se tait, se trémousse et se tord, violemment secouée par des convulsions spasmodiques, comprimant dans le conduit qui se rétrécit toujours davantage, mon membre qui décharge, immobile, écrasé, lançant jusqu’au cœur de la vaincue sa brûlante liqueur, pendant que la mignonne se pâme toujours, besognée par le velours qui la divinise. Maître Jacques, perdant de sa vigueur, réduit par la copieuse dépense qu’il vient de faire dans l’urne, se dégonfle, et se retire peu à peu de l’étui qui l’emprisonne ; et quand le gland sort de l’orifice, les bords se referment brusquement avec un bruit de clapotement.

Quand la mignonne revient du cabinet de toilette, ses yeux respirent la volupté. Je la retourne pour examiner le théâtre de mes exploits ; à part une chaleur intense, qui brûle le contour de l’orifice, rien ne paraît de l’effraction ; les précautions ont été trop bien prises, pour qu’il en reste des traces.

Miss Pirouett qui dirige le bataillon, par le bas à la comtesse, qui fait un signe d’assentiment. Les soubrettes sortent sur son ordre et reviennent bientôt avec des godmichés de petites dimensions, comme des verges à pucelage. Toute la bande se met en tenue de combat, ne gardant que les chaussures. On remplit les instruments de lait chaud, puis chacune se ceint les reins, à l’exception de Graciosa, que Miss Pirouett conduit à l’extrémité de la chambre, où elle la fait agenouiller, les genoux écartés, la tête sur un fauteuil bas, de façon à avoir la croupe plus élevée que la figure. Derrière la mignonne elle installe Mina, qui s’agenouille entre les jambes de Graciosa et attaque la forteresse qui vient d’être prise par un gros membre, et dans laquelle le petit instrument pénètre assez facilement, sans douleur pour la patiente ; elle la tient embrassée dans son bras gauche, son bras droit entoure la cuisse, la main vient se reposer sur la fente, dans laquelle elle glisse un doigt agile, qui va chatouiller le petit bouton ; puis, restant ainsi immobile, elle attend, les fesses écartées qu’on vienne la mettre en perce ; derrière Mina s’installe une danseuse, qui vient l’accoler, tendant elle même sa croupe à la soubrette, qui vient derrière elle la prendre de la même façon, le doigt toujours sur le bouton, prêt à jouer son rôle ; derrière la soubrette une autre ballerine, qui enfonce son pseudo-priape dans le réduit, qu’elle a devant, présente son cul à la suivante, et chacune vient ainsi, l’une derrière l’autre, empaler celle qui la précède, s’offrant à celle qui la suit, toujours dans la même posture.

Miss Pirouett, qui est la dernière, enfile le derrière de Mercédès, et quand toute la bande est ainsi reliée, enchevillée, je m’agenouille à mon tour derrière Miss Pirouett, qui écarte les fesses pour m’aider à pénétrer le réduit postérieur, qui malgré une récente occupation, reçoit assez difficilement ma dimension ; et sans l’aide de ses doigts, j’aurais longtemps peiné devant l’étroit orifice.

Quand je suis dedans, et que mon outil est logé jusqu’au fond, ne laissant à la porte que les témoins, je donne le signal du branle-bas par un formidable coup de reins, qui ébranle toute l’enfilade jusqu’à la tête de ligne, imprimant une oscillation cadencée à tous ces corps reliés entre eux, qui obéissent à ma poussée ; chaque mignonne reste la quille plantée dans le cul qui précède, ramenant la croupe en arrière, ou la repoussant en avant sans faire un mouvement dans la gaîne que la verge occupe, tandis que d’un doigt agile, elles branlent avec ardeur l’aimable bouton d’amour, sur le bord de la grotte. Moi-même, le bras tendu, la main sur la toison, j’ai mis deux doigts sur le gros clitoris de l’ardente Américaine, qui l’a certainement aussi développé que la comtesse, car mes deux doigts qui s’y promènent caressants, ne le couvrent pas entier. Bientôt un long frisson court sur la ligne des dos, ridant l’épiderme, annonçant que le moment psychologique arrive ; et soudain, à un signal donné par Miss Pirouett, chacune, ramenant sa main gauche, fait jouer le ressort, qui projette le lait chaud dans le canal postérieur pendant que moi-même j’inonde le réduit qui étrangle ma verge entre ses bords contractés, et que mes doigts achèvent leur aimable besogne sur le clitoris, dans un bain de vapeur.

Après un gougnotage général, dans lequel je n’eus d’autre rôle que de stimuler les actrices de ce divertissement, on se sépara presque au jour en se disant au revoir.


Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE VI


PRATIQUES BIZARRES ET CHARMANTES


Le surlendemain, après deux jours de repos, Conchita et Dolorès, dont l’appétit sensuel s’était réveillé avec leurs forces, viennent solliciter de nouveaux divertissements. À peine étions-nous installés, que le timbre retentit pour la seconde fois ; c’était Miss Pirouett qui demandait une audience. Mercédès, s’était trop bien trouvée des excentricités de la ballerine, pour hésiter un seul instant à la recevoir, et bientôt la porte s’ouvrit devant la belle Américaine, qui, après trois profondes révérences, saute en l’air, retombe sur ses mains, et s’avance vers nous, les vêtements retournés, nous montrant une partie de ses appas par la fente élargie de son pantalon. Nous nous précipitons à l’envie sur la visiteuse ainsi renversée, pour rééditer le plaisant gamahuchage de l’avant-veille, pendant le ballet ; seulement la posture était plus piquante, avec tous ces voiles qui nous gênaient pour bien découvrir les voies du plaisir, on tire tellement sur la fente du pantalon, que les coutures éclatent, laissant tout à découvert, et pendant que la mignonne se repose sur la tête, et qu’on la soutient par le haut du corps, nous nous installons, Mercédès et moi, elle à l’orient, moi à l’occident.

Lola, qui a son idée, a remplit deux godmichés de lait chaud, les apporte, et nous montre ce qu’elle a imaginé. Elle en donne un à la comtesse, garde l’autre, prend ma place à l’occident, les deux gougnottes mettent la pointe de l’instrument à l’entrée des deux étuis, les plantent dans le trou qu’ils doivent fouiller et les laissent vibrer un moment tout droits, comme des arbustes secoués ; puis, les prenant à pleine main, elles les enfoncent jusqu’à la garde d’une poussée vigoureuse, puis les retirant et les repoussant, l’un après l’autre, elles les manient comme une pompe à double piston, dont l’un plonge, pendant que l’autre émerge et vice versa. Le piston, qui manœuvre à l’orient, ramène en rentrant, gonflant les bords, le piston, qui pompe à l’occident, écarte les bords de l’anus, comme s’il allait les faire éclater en s’enfonçant ; les deux pistons fonctionnent si près l’un de l’autre, que les mains qui les dirigent, se frôlent à chaque voyage à mi-chemin. Bientôt, quand la mignonne manifeste par des trémoussements involontaires, que l’heureux moment approche, les deux habiles changeant de tactiques, fouillent les deux réduits en même temps ; la cloison qui les sépare est si mince, que, lorsque les deux verges sont enfoncées, dilatant les parois, on dirait qu’elles sont réunies dans le même trou. Mais la belle gigote de la belle façon, secouant les soubrettes qui la maintiennent ; la comtesse et Lola enfoncent alors les deux engins jusqu’à la garde, poussent les ressorts et les laissent se dégorger, ainsi engloutis, dans les gaînes brûlantes. Cette fois quand on relève Miss Pirouett, toujours enchevillée, elle perd ses sens entre les bras qui l’emportent au cabinet de toilette.

Quand les soubrettes reviennent, elles ont déshabillé la blonde Miss, pour pouvoir procéder librement aux soins de sa toilette intime. Elles-mêmes sont toutes nues, disposées à bien employer leur temps. Miss Pirouett, après nous avoir remerciés des voluptés ineffables que nous venons de lui faire goûter, organise une joyeuse orgie. Nous nous déshabillons tous, Conchita, Mercédès et Dolorès se couchent sur le lit, qui est très large, à côté l’une de l’autre, sur les reins, la tête sur le traversin. Les quatre soubrettes et Miss Pirouett se ceignent de godmichés, Mina Lola et Lison, armées de trois gros instruments, s’étendent dans cet ordre sur les dames et les enfilent en épicier, assez facilement, et restant immobiles, Mina sur Conchita, Lola sur Dolorès, toutes présentant la croupe large, épanouie. Miss Pirouett, armée d’un tout petit instrument grimpe sur le lit, et va prendre place entre les jambes de Mina et de Conchita superposées ; je monte ensuite et m’installe entre les cuisses de Lola, qui supporte Mercédès ; enfin Cécile, avec une toute petite verge saute sur le lit, et s’agenouille devant la croupe de Dolorès.

Tous les trois, la verge à la main, nous attaquons la voie étroite de nos montures. Mes deux voisines y ont tôt logé leurs petits instruments vernis, qui glissent sans peine, dès que la tête a pénétré dans l’huis. Heureusement que Lola, toujours disposée, se prête de bonne grâce à l’intromission de ma grosse machine, et bientôt, j’ai, moi aussi, la douce satisfaction de pénétrer jusqu’au fond dans le chaud repaire. Dès que j’ai les doigts libres, j’entoure les croupes voisines de mes bras, passant les mains sous la hanche extérieure, que je presse fortement, de façon à rapprocher mon corps de la hanche inférieure, qui s’appuie contre mes cuisses, serrées ainsi entre deux fesses, dont le doux contact continu me remplit d’aise, pendant que je fouille l’ardente fournaise, où maître Jacques, confortablement logé, ne se sent pas d’aise. Les trois derrières s’enlèvent et retombent en mesure, entraînant dans leur mouvement cadencé, les croupes qui montent et descendent en même temps que nous, écrasant sous elles les chairs palpitantes des succubes, tassées par le poids de deux corps superposés, qui retombent avec fracas. Le lit, un grand lit solide, gémit sous les coups de culs répétés. Bientôt ce n’est plus le lit seul qui gémit, un concert de soupirs enchantés, venus de dessous, nous apprend que les succubes prennent l’avance ; mais cet avertissement suffit pour nous mettre à l’unisson. Quittant les hanches, je pose les mains sur les fesses de mes voisines, dans la raie, au bas de laquelle j’enfonce deux phalanges du médius, branlant la mince cloison ; et bientôt les parois et le sphincter qui se resserrent sur mon doigt m’apprennent que les mignonnes payent leur tribut à l’amour, en même temps que je pénètre de mes chaudes faveurs le cul de ma monture, qui gigotte sous moi à me désarçonner.

Après les ablutions nécessaires, Miss Pirouett, qui est infatigable, installe un autre divertissement. Mina, Lola et Lison s’étendent sur le tapis, couchées sur le dos, côte à côte, les toisons bien alignées, les corps rapprochés à se toucher, la tête reposant sur des coussins. Dolorès, Cécile et Conchita s’installent renversées sur les trois soubrettes, pour se livrer à un gougnottage mutuel, les trois culs bien alignés, posés sur les figures des trois succubes ; Mercédès se couche sur le groupe du milieu, s’allonge sur les reins, la tête sur la nuque de Cécile, le derrière sur son cul, les jambes écartées à droite et à gauche le long des fesses voisines. Miss Pirouett qui porte bien son nom, saute sur les mains, se tient les jambes en l’air, attendant que je la pénètre de mon dard ; j’empoigne la mignonne par les cuisses, dont je me fais une ceinture, mais ne pouvant arriver à mes fins dans cette posture gênante, je m’agenouille, descendant le corps jusqu’à ce que l’embouchure, étant en face du piston, je puisse y pénétrer assez facilement ; puis me relevant avec précaution, je me maintiens dans le gîte en la prenant sous les cuisses ; elle me conduit, marchant sur les mains, vers la croupe de Dolorès, qu’elle salue d’une salve de baisers ; puis passant sans arrêter devant le groupe du milieu, elle va saluer de même la croupe de Conchita, et, me ramène ensuite devant le groupe où la comtesse est étendue sur Cécile, qui est renversée sur Lola.

Le groupe étant un peu plus élevé, avec ses trois étages, Miss Pirouett pose sa main gauche sur les fesses de Dolorès, sa main droite sur celles de Conchita et se soulevant à la force des poignets, elle se trouve avoir ainsi sous ses lèvres la grotte entre-bâillée de Mercédès, juste à la hauteur convenable pour y glisser sa langue. Après quelques ardents baisers tout autour de la charmante église, la mignonne applique ses lèvres sur l’embouchure et commence sa douce prière dans le sanctuaire, tandis que, comme un soldat qui marque le pas sur place, elle pétrit de ses deux mains, soulevées l’une après l’autre, les grosses fesses brunes des deux belles Andalouses, se balançant en un plaisant dandinement, portant alternativement le poids de son corps à droite et à gauche, en suivant la mesure que maître Jacques bat de son métronome. Sa bouche collée aux lèvres de la grotte qu’elle ferme hermétiquement semble aspirer le clitoris ; on ne voit que sa tête enfoncée, dans la motte que les beaux cheveux d’or, sur lesquels la haute toison noire de la comtesse met un diadème de jais. Moi, je vais lentement dans ma grotte, craignant de précéder les amoureuses à Cythère ; le spectacle que j’ai sous les yeux est tellement émoustillant que je crains de cracher trop vite, et de rester coi dans ma lice ; mais, bientôt, chaque groupe oscille sous mes yeux ; le récipient qu’occupe maître Jacques se tord ; Mercédès ramenant ses bras, presse fortement de ses deux mains la nuque de Miss Pirouett, comme pour l’incruster entre ses cuisses, qui s’écartent, qui reviennent, recommençant le mouvement, pour revenir brusquement comprimer la tête, pendant qu’elle pousse des soupirs enchantés, et que ma monture tortille du cul, et serre, dans son vagin crispé, mon membre qui y lance sa mitraille brûlante. À côté de nous, et sous Mercédès, les tribades, pâmées, ne finissent pas de gémir voluptueusement.

Miss Pirouett, se dégageant vivement, retombe sur ses pieds, saute à cheval sur Mercédès, les jambes pendantes, à droite et à gauche, s’étend sur son corps, lui prend les lèvres, et, la toison sur la toison, commence à chevaucher comme un homme ; mais trouvant sans doute, qu’ainsi placée à califourchon, il n’y a pas une assez grande intimité entre les deux toisons, elle se laisse glisser, revient entre les cuisses écartées de la comtesse, se penche sur elle, les jambes serrées, pour se bien frotter contre le bas du ventre. Les fesses serrées nerveusement l’une contre l’autre, se trouent de deux fossettes sur les côtés, pendant qu’elles montent et descendent, se frottant furieusement sur le mont de Vénus. Je m’agenouille derrière la mappemonde, essayant d’écarter les deux globes, pour faire courir ma langue dans la raie ; j’y perds mon latin, car ils sont serrés à casser une noisette, et je me résigne à mon sort ; je parcours toute la surface, la dévorant de baisers, et mordillant les chairs. Les deux couples d’à côté, se sont levés, et viennent soutenir le quatuor superposé, qui menace de s’écrouler sous le choc des assauts, furieux, que livre à présent Miss Pirouett. Les deux succubes ont repris sans doute leur tendre entretien, car elle ne souffle mot.

Maître Jacques que cet affriolant tableau émoustille, cherche en vain à se frayer un passage entre les fesses toujours serrées ; je dois renoncer à mon entreprise, et je recommence tout autour de la belle croupe, qui bondit toujours furieusement, ma voluptueuse promenade de baisers. Bientôt la fureur s’apaise, les assauts cessent, la mignonne se frotte lascivement, les fesses se crispent, frissonnent, se trémoussent, s’écartent, se referment comme dans un éclair, et enfin restent épanouies, secouées encore dans un tremblement convulsif, montrant au bas de la raie, bien large maintenant, la petite tache noire, dans laquelle j’enfonce deux pouces de langue, apportant ainsi mon piment à la volupté.

Quand Miss Pirouett et Mercédès sont dégagées, Cécile et Lola, écrasées l’une sur l’autre, palpitent encore, secouées par les dernières convulsions du plaisir. Quand on les relève, leurs chairs moites sont collées, elles sont toutes rouges, congestionnées ; les seins agités se soulèvent gonflés, elles ont des moustaches d’écume, leurs yeux sont humides et languissants, et elles gagnent le cabinet de toilette titubant comme des femmes ivres.

Miss Pirouett, avant de nous quitter, sollicite le coup de l’étrier pour elle et pour les deux étrangères. On descend un trapèze ; la ballerine, qui est aussi une gymnaste distinguée, s’accroche à la barre, s’enlève à la force des poignets, balance un moment son corps, prend de l’élan, fait un rétablissement, fait passer la barre sous elle, s’assied dessus, les fesses s’incrustant dans le bois ; puis, par un échappement, elle se laisse glisser en arrière, et reste suspendue, les genoux repliés, les jambes d’un côté de la barre, le reste du corps suspendu de l’autre, les pieds dans les mains, exhibant entre ses cuisses écartées et ses fesses bien ouvertes ; le double chemin qui conduit à Cythère. À l’orient, deux lèvres roses entre-bâillées laissent voir sur le bord, au milieu d’un fouillis de poils d’or, un joli clitoris vermeil, superbement développé, mendiant des carresses ; à l’occident, au bas de la raie, la petite pastille de kermès, demande elle aussi de tendres mignardises.

Dolorès et Conchita, qui sont préposées à la béatification des deux mignons d’amour, s’installent debout, devant les deux orifices Dolorès au chat, Conchita au noir voisin. Cécile et Lola s’agenouillent devant et derrière Dolorès, Mina et Lison entourent de même Conchita, et tandis que la comtesse, agenouillée, prend les lèvres de Miss Pirouett, je viens à mon tour devant le trapèze, prendre la belle gymnaste dans mes bras, prêt à l’arrêter dans sa chute, si le poids de son corps, trop longtemps suspendu, et trop voluptueusement remué, venait à l’entraîner. J’admire avec quelle ardeur on travaille au bonheur du charmant trio, et de quels tendres adieux on les salue. Les deux ardentes Andalouses, tribades consommées, se démènent avec d’autant plus de ferveur chacune dans son coin, qu’on les fête divinement elles-mêmes, par une double manœuvre simultanée, très habilement menée. Bientôt, je sens palpiter dans mes bras le corps de Miss Pirouett, qui, si je ne la retenais pas, s’écroulerait comme une masse sur les deux pourvoyeuses d’amour, incapables de la retenir, secouées qu’elles sont, elles aussi, par les plus suaves transports.

« Demain repos, dit la comtesse, qui mûrissait depuis deux jours un projet qu’elle n’avait confié qu’à moi seul, et qu’elle désirait pouvoir mettre à exécution dans la prochaine réunion. On se sépara donc jusqu’au surlendemain.


Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre

CHAPITRE VII


TABLEAUX VIVANTS


La comtesse avait fait établir dans le grand salon, pendant nos deux journées de solitude, sur une estrade, élevée de cinquante centimètres, une plaque tournante de trois mètres de diamètre, adhérente à une colonne, qu’on mettait en mouvement en poussant un ressort, et qui pivotait lentement, emportant le parquet, faisant le tour dans une minute. On pouvait au moyen d’un cran, où l’on mettait le ressort, monter la machine pour un ou plusieurs tours. Un rideau qui montait et descendait à volonté, au moyen d’un ressort, comme au théâtre, devait masquer la scène, pendant les préparatifs des tableaux vivants qu’on devait représenter sur l’estrade, et remonter dès que l’installation serait faite. Le travail achevé, on avait mandé les bayadères qui avaient figuré dans le ballet des almées, et qui vinrent sous la direction de Miss Pirouett, faire une répétition des tableaux qu’elles devaient nous offrir.

La répétition finie, les ballerines venaient de partir, quand le timbre résonna, violemment agité. La comtesse surprise de cette brusque annonce d’une visite inattendue, envoya Lola s’informer. Lola ne revint pas seule. Trois dames en tenue de voyage, le visage couvert d’un voile épais, qui nous dérobait leurs traits, entrèrent à sa suite. Nous nous regardions intrigués, pendant les révérences cérémonieuses des nouvelles venues, tandis que Lola, au courant sans doute, riait de tout son cœur. Enfin les inconnues se décidant à lever leurs voiles, toutes en même temps, nous arrachèrent un cri de joyeuse surprise en nous montrant les figures souriantes de nos trois charmantes amies de Paris, qui, lasses de languir loin de nous dans la capitale de la France, venaient tout simplement nous retrouver dans celle de l’Andalousie. On se saute au cou, on se mange de baisers, on s’accable de questions, qui s’entre-croisent sans réponses. Les mignonnes qui ont trouvé long le carême, pendant lequel elles viennent de jeûner, manifestent par leurs mines gourmandes la fringale qu’elles ont de caresses.

Mercédès veut qu’elles étrennent le tourniquet. On fait monter les trois voyageuses sur l’estrade ; chacune s’adosse à la colonne, relève ses jupes par devant, les laissant pendre par derrière ; Blanche de R. nous faisant face, Agnès de P. à sa gauche, la princesse Sophie de K… à sa droite ; toutes trois se donnent le bras et entourent le pilier. Lola s’agenouille devant Blanche, écarte le pantalon, enfouit sa tête dans la motte, et vient fourrager sous le verger de Cypris : Lison devant Agnès, et Mina devant Sophie, prennent les mêmes dispositions. La Comtesse, Cécile et moi, nous restons dans le salon en simples spectateurs. Dès que l’installation est achevée, la comtesse va dans la coulisse pousser le ressort, qui met la machine, en mouvement et revient prendre sa place devant le tableau tournant. On voit Lola en face, qui gamahuche Blanche, la tête renversée en arrière, puis de profil, puis en travers, laissant voir sa bouche fixée sur la grotte d’amour, collée sur les lèvres de la fente, qui disparaissent dans les siennes. Puis, c’est Mina qui montre son profil gauche, enfoui dans la toison de la princesse ; elle vient lentement, nous tourne le dos, nous présente la nuque, disparaît pour laisser voir son profil droit ; elle fait place à Lison qui fête le conin d’Agnès du bout pointu de sa langue rose, se montre de dos, puis de côté, et nous voyons enfin revenir Lola et sa gamahuchée, dont les traits expriment une douce béatitude. Lola semble accélérer la manœuvre, on voit le mouvement rapide de sa langue ; bientôt elle nous tourne le dos, les autres passent, et quand la machine va s’arrêter, après le deuxième tour, les trois amies, secouées de spasmes, lâchent leurs jupes, couvrant les aimables ouvrières, qui achèvent dans l’ombre leur mystérieuse besogne, pendant que le trio, divinement fêté, exhale des soupirs enchantés, que la comtesse, Cécile et moi, bondissant vers le groupe pâmé, nous venons boire sur leurs lèvres.

Les charmantes voyageuses nous expliquent ensuite, comment, ne pouvant vivre plus longtemps loin de nous, elles avaient dû imaginer mille ruses, pour obtenir de leurs seigneurs et maîtres l’autorisation de faire un petit voyage. Quant à la princesse, libre de ses actes, elle n’avait à prendre l’avis de personne, et elle n’avait eu qu’à vouloir. La comtesse les mit au courant de ce qui les attendait le soir. On distribua ensuite les voyageuses dans les divers appartements de l’hôtel.

À huit heures, les bayadères arrivent sous la conduite de Miss Pirouett, qui malgré la présence de trois étrangères, fait son entrée habituelle sur les mains, fort goûtée des nouvelles venues, qu’on ne peut empêcher de se précipiter sur les charmes à demi découverts, et se doutant qu’on ne les exhibe que pour celà, de leur souhaiter une aimable bien venue. La présentation se fit ainsi dans toutes les règles inconnues, et Miss Pirouett connurent leurs noms réciproques quand elles avaient déjà poussé fort loin leur intimité

À neuf heures ce fut le tour des nobles Andalouses. Ici le cérémonial changea, mais, de même qu’avec Miss Pirouett, la connaissance fut vite faite, et l’on fut tout de suite de bonnes amies

Celle-ci nous quitte et passe derrière le rideau, pour aller présider, dans les coulisses, aux préparatifs des tableaux vivants. Bientôt la sonnette s’agita, et après les trois coups réglementaires, comme au théâtre, le rideau se leva sur le premier tableau vivant annoncé à haute voix par un régisseur féminin.




1er  TABLEAU.

JUPITER ET LÉDA (Mythologie)

Jupiter déguisé en cygne, s’avance vers Léda, toute nue, adossée à une pile de coussins. Le déguisement de Jupiter, représenté par Miss Pirouett, consiste uniquement en deux grandes ailes blanches, qui s’agitent, pendant que le cygne s’avance vers la belle mortelle, la verge au vent (la verge est un gros godmiché rempli de lait chaud, car nos tableaux doivent être vivants). Le dieu du tonnerre, tandis que la machine tourne, s’agenouille devant la merveilleuse beauté, et essaie de la pénétrer de son instrument. Léda semble s’y prêter, car elle serre tendrement l’oiseau dans ses bras, et quand le parquet a fait un demi tour, le cygne est maître de la position, ce que l’on devine aux violents coups de reins qu’il donne, en agitant ses ailes déployées. Bientôt les mouvements deviennent plus rares, plus lents, plus mesurés ; Léda lève ses beaux yeux langoureux vers son vainqueur, avec un air de pâmoison céleste. Quand nous le voyons de profil, le cygne a le bec cloué sur les lèvres de la belle, qu’il pigeonne en oiseau épris. Quand ils reviennent sous nos yeux pour la seconde fois, le maître de l’Olympe, étendu sur la belle mortelle, cesse ses mouvements, et reste pâmé sur le corps délicieusement remué de l’épouse de Tyndare, qui est ravie au septième ciel.

Le rideau se baisse lentement, nous laissant admirer pendant sa chute, ces deux beaux corps tordus par la volupté.




2e TABLEAU

L’ANNEAU DE HANS CARVEL. (Rabelais, et Lafontaine.)

Hans Carvel, représenté par une ballerine, armée d’une toute petite verge postiche, est couché dans un grand lit, et dort auprès de la jeune, belle, frisque, galante, avenante, gracieuse Babeau, sa gente épouse, rêvant qu’elle se fait labourer les fesses ailleurs. Les couvertures rejetées laissent voir les corps nus des deux époux. Le diable s’avance, le front orné d’une paire de cornes formidables, armé d’une autre non moins formidable qui se balance au bas de la superbe toison noire d’une ballerine, qui

joue le rôle de Satan, un diable bien engageant ma foi, et par lequel on se laisserait joliment tenter. Dès qu’il est auprès du couple, il étend le bras, et semble indiquer à Hans Carvel le conseil que l’on sait, pour que celui-ci ne soit pas cocu à son insu. Carvel allonge le bras machinalement, porte la main entre les cuisses de son épouse, qui les écarte, croyant, dans son rêve, que son amant vient la pénétrer. Carvel, qui croit se mettre au doigt l’anneau que lui donne le diable, l’enfonce et pousse vivement pendant que Satan se tord de rire, faisant sauter sur sa poitrine une paire de gros mamelons qui ne rappellent que de fort loin ceux de l’homme.

Quand le groupe repasse, le mari, qui a toujours le doigt où vous savez, comme dit le bonhomme Lafontaine, l’y remue avec dextérité. Babeau, toujours endormie, tortille des fesses, répondant à l’attaque de l’assaillant. Celui-ci croyant qu’on lui veut dérober l’anneau, enfonce le doigt jusqu’au fond, et quand le tableau revient pour la seconde fois, Babeau se trémousse et se réveille toute mouillée ; quand elle voit le cas de son mari, qui regarde ébahi la bague qu’il a au doigt, elle lui dit en se moquant, tandis que le diable fait des cornes au cocu :

Oui, nenny, ce n’est pas ce qu’il faut y mettre.




3e TABLEAU

VULCAIN PREND MARS ET VÉNUS DANS SON FILET
DEVANT L’OLYMPE ASSEMBLÉ
. (Mythologie.)


Au lever du rideau, Miss Pirouett, en Mars, portant pour tout attribut de la guerre une arme formidable, qui se balance entre ses cuisses, s’avance vers la blonde bayadère, qui représente la déesse de la beauté, et qui l’attend, un sourire divin sur les lèvres, et dans les yeux, dans une pose du plus provocant abandon, Mars se jette sur Vénus, et, en bouillant guerrier, sans s’amuser aux bagatelles de la porte, il enfonce, d’un seul coup de reins, son trait enflammé dans les profondeurs de la gaîne, et dès qu’il est maître de la place, il s’y comporte en vaillant soldat, secouant la blonde déesse, comme une simple mortelle ; jouant des reins en dieu, et en dieu des combats qu’il est.

Quand la plaque tournante ramène le couple amoureux, l’action est aux trois quarts consommée. Vulcain, le mari trompé, qui sort de la coulisse, s’avance sournoisement, d’un pied boiteux, le filet tendu, comme un pêcheur qui va jeter l’épervier ; et quand il est sûr de son coup il lance son filet aux mailles serrées, qui se déploie dans l’espace, comme les grandes ailes d’un oiseau géant. Le filet tournoie un moment, puis s’abat brusquement, emprisonnant le couple enlacé, un peu surpris par cette brusque attaque ; mais ils sont vraiment trop près de Cythère, pour s’arrêter en chemin, ils poursuivent imperturbablement leur aimable carrière, achevant leur tendre besogne, sous les yeux du cocu ahuri, et de l’Olympe, qui se tord dans la coulisse, à la vue du spectacle exhilarant.




4e TABLEAU

CUNÉGONDE VIOLÉE PAR LES BULGARES
(Épisode de Candide, Voltaire)

La toile se lève sur Cunégonde, fille de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, âgée de dix-sept ans, haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante, qui se débat au milieu de huit Bulgares. L’un d’eux est sur elle, tandis que deux de ses compagnons la tiennent par les jambes et par les cuisses, annihilant tous les efforts qu’elle fait pour se défendre, et la viole tranquillement, pendant que la victime hurle comme une écorchée. On la voit de profil maintenant, la figure contractée par la souffrance, et, à en juger par l’appendice formidable qui pend au bas du ventre de chaque Bulgare, on a dû choisir pour le rôle de la violée, la plus ouverte des ballerines, ce qui n’empêche pas Cunégonde de pousser des hurlements lamentables.

Quand le tableau revient, le Bulgare qui a fini son affaire, quitte la place, la cédant à un de ses compagnons qui se jette sur Cunégonde comme une bête fauve et la pénètre en un clin d’œil, pendant qu’un autre le remplace aux cuisses, pour maintenir la victime, qui a cessé de hurler pour gémir, tendrement rassurée, sans doute, par l’issue heureuse du premier assaut ; le second s’achève aussi heureusement pour elle et pour le jouteur qu’un troisième remplace aussitôt, car la machine remontée jusqu’au dernier cran, ne cesse pas de tourner. Mais la troisième, qui est Miss Pirouett, a retourné la patiente, et s’escrime dans le derrière où il parvient, après quelques rudes coups de cul ; à enfoncer sa grosse machine, non sans douleur pour la victime, qui recommence à pousser des cris à fendre l’âme, ce qui ne fait qu’exciter la fureur du pourfendeur, qui se démène comme un beau diable dans la lice, et, quand il abandonne le champ de bataille, après l’avoir labouré sans merci, il y laisse l’engin planté jusqu’à la garde, nous montrant, quand il se relève dépouillé de sa verge factice, les lèvres vermeilles qui coupent ses cuisses d’une fente propre à son sexe.

Toutes les bayadères viennent l’une après l’autre, armées de verges, tenir le rôle d’un Bulgare ; et quand la toile tombe, Cunégonde, qui a subi huit assauts, dont sept dans le ventre et un dans le cul, reste inanimée sous le dernier combattant.




5e TABLEAU

AVENTURE DU PÈRE GIRARD ET DE Mlle  LA CADIÈRE
(Thérèse philosophe, et Voltaire, la Pucelle.)


Mlle La Cadière, agenouillée devant un prie-Dieu, la tête sur la marche, relève ses jupes au-dessus des reins sur l’ordre du père Girard, son confesseur, représenté par Miss Pirouett, revêtue pour la circonstance d’une longue robe de moine. À l’entrée de la coulisse, invisible pour les acteurs de la pièce, mais visible pour les spectateurs, Thérèse philosophe assiste à la scène, vivement intéressée. Quand la Cadière à découvert son beau postérieur, le père s’avance la main levée, brandissant une longue verge, dont il menace les fesses de sa pénitente ; la verge retombe rudement sur les globes, avec un bruit de chairs froissées pendant tout le tour que fait la plaque. Quand le groupe est revenu en face de nous, les fesses de la patiente sont toutes rouges, et comme elle les tient très élevées et écartées, elle laisse voir au-dessous, dans un fouillis de frisons noirs, les lèvres entrebaillées de son mignon d’amour.

Le père Girard jette sa verge, relève sa robe, et prend dans sa main le fameux cordon de Saint-François, qui doit purifier la naïve pénitente. Il s’agenouille devant la croupe qu’il vient de fustiger sévèrement et, s’aidant des deux mains, il pénètre peu à peu dans l’enfer, où il va renfoncer toutes les fautes de la pécheresse. Nous le voyons d’abord manœuvrer de profil, puis, à peine quand il est derrière la colonne ; puis quand il repasse, il va et vient dans l’asile, lentement, doucement ; la machine tourne toujours. Thérèse, qui n’a pas perdu un coup d’œil de cette scène lubrique, a glissé sa main sous sa jupe, nous laissant voir un bas de soie, un coin de cuisse nue, et à l’agitation de son bras, on devine avec quelle activité son doigt se démène dans le sanctuaire de l’amour. Le groupe revient, et quand la machine est près de s’arrêter, le confesseur assaille furieusement la mappemonde, nous entendons le claquement des chairs nues contre les chairs nues, et les soupirs étouffés de la pénitente qui est plongée dans une extase divine. Enfin, la plaque s’arrête, la toile descend sur le confesseur et la pénitente pâmés, tandis que Thérèse disparaît rouge du plaisir qu’elle s’est procurée avec le doigt.




6e TABLEAU

LUCRÈCE VIOLÉE PAR TARQUIN
(Histoire romaine)

Lucrèce, représentée par la plus jeune des bayadères, dort sur un lit à la romaine, toute nue. Tarquin s’avance sous les traits de Miss Pirouett, armé d’un membre formidable. Il s’agenouille devant la chaste romaine, qui dort les jambes écartées, se faufile subrepticement entre les cuisses, approchant tout doucement la pointe de son arme de la plaie qu’il veut forcer, et quand il est juste devant l’orifice, qu’on découvre entrebâillé au bas d’un fouillis de poils frisés, d’une main, il dirige la verge, de l’autre il élargit l’entrée, donne un vigoureux coup de cul, et rentre jusqu’au fond, tandis qu’il prend entre ses bras le corps de la victime l’écrasant sous son poids et la maintenant immobile.

La Romaine qui se réveille à ce brusque assaut, se sentant forcée, se défend énergiquement, se tordant sous son bourreau, et cherchant à s’en débarrasser ; mais celui-ci la maintient étroitement comprimée sous son corps, pendant qu’il joue furieusement des reins. Quand le tableau revient, les deux corps bondissent ensemble et retombent avec fracas ; les fesses de l’assaillant sont tellement serrées que les deux globes semblent n’en faire qu’un, troué à droite et à gauche d’une grande fossette. Lucrèce, toujours se défendant, pousse des cris désespérés, tentant toujours en vain de désarçonner l’assaillant. Ses veines se gonflent, ses muscles se tendent, mai elle s’est épuisée en stériles efforts, et quand le groupe revient sous nos yeux, Tarquin achève le plus tranquillement du monde sa besogne sur un corps inanimé.




7e TABLEAU

LA DISCIPLINE À L’ÉCOLE
(Mœurs anglaises.)

Miss Pirouett, en institutrice anglaise, des lunettes bleues sur le nez, entourée de deux sous-maîtresses et de deux jeune écolières, l’une en robe courte, la seconde en robe longue, figurées par les plus jeunes coryphées, qui vont recevoir, l’une, une correction manuelle, l’autre la verge. On étend la première en travers des genoux de Miss Pirouett, qui tient le haut du corps sous son bras gauche, pendant qu’une des sous-maîtresses relève les jupes de la patiente, retire la chemise du pantalon, la retrousse sur les reins, puis vient défaire le pantalon, et le rabat jusqu’aux talons, laissant le derrière de l’écolière bien à découvert pour recevoir le fouet.

La machine se met en mouvement ; la maîtresse lève la main, et la laisse retomber rudement, cinglant les fesses avec lenteur, comptant tout haut, un, deux, trois, les claques qu’elle accentue au fur et à mesure de la distribution. À la sixième gifle, la fustigée laisse échapper une plainte, à la septième elle crie, à la huitième, elle hurle, ne cessant de hurler lamentablement jusqu’à la fin de la seconde douzaine en criant : « Grâce ! », et en gigottant d’une façon désespérée. Quand la maîtresse cesse la fessée, ses doigts restent marqués en empreintes rouges sur toute la surface.

La plaque s’arrête après deux tours. Les sous-maîtresses se sont emparées de la seconde écolière, qu’elles dépouillent de tous ses vêtements, malgré son énergique résistance, ne lui laissant que la chemise, qu’on épingle aux épaules, et le pantalon qu’on lui retire bientôt, la laissant toute nue de la nuque aux genoux, car la mignonne reste chaussée de jolis bas roses et de petits souliers pointus. L’écolière est hissée sur les reins de la plus vigoureuse des sous-maîtresses, qui lui tient les bras, tandis que l’autre lui tient les jambes écartées, laissant entrevoir, sous les fesses bien épanouies, pour recevoir la verge, la fente vermeille de la grotte d’amour. La machine se met en mouvement. Miss Pirouett s’avance, la verge en l’air, menaçant le blanc postérieur, adorablement potelé, d’un satin éblouissant ; flic, flac, la verge retombe sur le gros fessier, y laissant à chaque coup une ligne rose ; mais malgré le bruit que fait la verge qui résonne sur les chairs tendues, on devine que la fausse institutrice ne met pas dans la correction qu’elle inflige, la rigueur ni la cruauté des véritables fouetteuses d’Outre-Manche. Cependant la fustigée gigotte plaisamment, comme une écolière qui sait bien sa leçon ; chaque coup de verge fait bondir le gros postérieur ; les fesses s’écartent, se referment brusquement, lorsque le tableau vivant repasse, car Miss Pirouett accentue la correction quand le spectacle est sous nos yeux, s’arrangeant à faire plus de bruit que de mal, quand on ne la voit pas ; la fouettée cependant demande grâce, en poussant des cris perçants, mais l’inflexible maîtresse ne lui fait pas grâce d’un coup. Quand le tableau revient, les fesses de l’écolière sont cramoisies, mais ses cris se sont apaisés et quand la plaque s’arrête, elle se frotte lascivement sur les reins de sa porteuse comme une chatte en rut.




8e TABLEAU

LA VÉNUS LESBIENNE. (Apothéose.)


Au lever du rideau, Miss Pirouett, debout, toute nue, la luxuriante chevelure blonde l’enveloppant comme d’un réseau de franges d’or, se tient sur un piédestal, représentent la déesse qu’on adore à Lesbos, la Vénus Lesbienne. Agenouillées devant le piédestal, les huit bayadères, toutes nues, le front dans la poussière, adorent la déesse. Les croupes élevées, laissant voir entre les cuisses écartées la fente aux lèvres vermeilles, qui bâille toute seule dans cette aimable posture. Vénus, les bras croisés sur la poitrine, au-dessous de la gorge, dont les pointes menacent le ciel, nous laisse admirer tout le corps, jusqu’au petits pieds blancs et roses ; au-dessous du nombril qui fronce le ventre blanc et poli, la belle toison aux poils d’or descend jusqu’à la fente qu’elle cache à nos yeux.

La machine, en tournant, nous offre tous ces beaux corps de profil, qui bientôt reviennent, se montrant sous un autre aspect ; et quand la plaque est revenue au point de départ, les adoratrices se lèvent, et se précipitent vers la blonde déesse, pour lui offrir leurs hommages. Quatre d’entre elles se partagent ses charmes ; celle-ci va sacrifier dans le temple de l’amour, celle-là dans l’humble église voisine ; les deux autres montent sur des escabeaux, l’une pour lui prendre les lèvres dans les siennes, l’autre les seins, chacune contribuant par ses tendres hommages à enchanter ce beau corps. Les quatre bayadères, inoccupées, s’enlacent deux à deux, et, étroitement unies, elles se frottent lascivement le bas du ventre, les yeux dans les yeux, la bouche sur la bouche. Quand le tableau revient les ineffables caresses, que prodiguent quatre bouches ardentes, ont mis le feu partout, et la Vénus Lesbienne, qui tremble de tous ses membres, est secouée par les plus doux transports.

C’est au tour des quatre autres de venir sacrifier sur les deux envers sacrés de l’autel à la romaine. Les deux adoratrices du milieu prient déjà avec ferveur, chacune dans son tabernacle ; les deux autres montent vers les seins et vers la bouche, pendant que les adoratrices, qui viennent de faire leurs dévotions, s’étendent l’une sur l’autre renversées, devant le piédestal, se léchant le clitoris réciproquement, brûlant ainsi au nez de la déesse de Lesbos, l’encens qu’elle préfère.

La plaque tourne toujours, nous ramenant le ravissant spectacle ; les adoratrices prient toujours avec la même ferveur, leur prière est un peu plus longue cette fois, mais quand elles la terminent, leurs hommages sont exaucés par une petite pluie de faveurs, qui tombent en perles de rosée du temple de l’amour sur les Lesbiennes en prière.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE VIII


SCÈNES D’ENTR’ACTE


Le spectacle terminé, nous regagnons la chambre à coucher, où les bayadères nous rejoignent bientôt en habits de ville, conduites par Miss Pirouett, qui nous présente leur requête. Après s’être données en spectacle dans les scènes variées qu’elles viennent de jouer, elle ne seraient pas fâchées de se reposer un moment de leurs fatigues, en assistant à leur tour en simples spectatrices à quelque petite réjouissance. Dames et soubrettes, émoustillées par le croustillant spectacle auquel elles viennent d’assister, sont dans d’excellentes dispositions, et votre serviteur lui-même est très bien disposé.

L’infatigable Miss Pirouett distribue les rôles à toute la bande pour le divertissement dont elle règle la marche. Les quatre soubrettes, les trois parisiennes, les deux Sévillanes et la comtesse retirent leur pantalon, pour ne pas être gênées dans les exercices. Je retire également le mien et je m’installe sur une chaise, la queue en l’air. Miss Pirouett se tient auprès de moi ; au signal qu’elle donne, les dix beautés prennent leurs jupes à pleines mains, et les relèvent ainsi que la chemise, bien haut, sur les reins, découvrant le corps jusqu’à la ceinture par devant et par derrière ; et, partant de devant la chaise que j’occupe, elles font au pas le tour de la chambre à la file, montrant quand elles marchent en avant les deux hémisphères qui se déhanchent dans de plaisantes contorsions, puis le devant qui se dandine, quand elles reviennent. La première, qui est la comtesse, m’enjambe, se met à califourchon sur mes cuisses, retenant toujours ses vêtements dans ses mains ; Miss Pirouett entr’ouvre les bords de la grotte du bout des doigts, je tiens ma quille droite dans une main, de l’autre, je dirige la pointe vers l’orifice ; la comtesse s’assied dessus, et le membre s’enfonce jusqu’à la garde dans la gaîne brûlante. La cavalière se soulève sur la pointe des pieds, remonte et redescend par trois fois, pendant que la bande toujours troussée, continue sa promenade en rond. Quand la tête de la colonne revient auprès de nous, Miss Pirouett détache des claques sur les fesses de la comtesse, lui indiquant ainsi que le moment est venu de vider les arçons, ce qu’elle fait sans insister, pour prendre la queue de la colonne. La princesse Sophie prend sa place sur mes genoux, et, toujours avec l’aide de Miss Pirouett, elle enfourche sa monture, chevauche par trois fois, et reçoit les claques qui doivent terminer la leçon d’équitation. Après la princesse, c’est Agnès de P…, qui vient s’encheviller ; puis, c’est chacune des aimables écuyères qui viennent chevaucher à leur tour ; et quand la dernière vide les étriers, après les deux claques formidables dont l’a gratifiée Miss Pirouett, et que la comtesse se dispose à se remettre en selle, pour achever la manœuvre, la directrice des jeux, sans prendre la précaution de retirer sa culotte, bondit sur mes genoux, et tant bien que mal, s’embroche sur ma quille, chevauchant à la diable, se tordant comme une couleuvre, et arrivant en même temps que moi à Cythère en trois temps de trot, bien qu’elle soit partie en retard, et malgré l’avalanche de gifles que la comtesse lui distribue avec l’aide de la princesse qui a déchiré le pantalon pour la fesser plus à l’aise.

Tout ceci n’a fait que redoubler la rage d’amour qui brûle nos énamourées. Les bayadères se précipitent sur les grottes entrebâillées par le désir, et, agenouillées devant les beautés qui sont toujours troussées jusqu’au nombril, elles viennent essayer d’éteindre l’incendie qui dévore les régions Cythéréennes. Miss Pirouett gamahuche follement la princesse, j’offre ma langue à la comtesse, bien que ce soit un autre objet qui lui tire les yeux en ce moment ; elle le prend dans la main cet objet, mais il offre si peu de consistance, qu’elle se contente, faute de mieux, du pis aller que je lui offre, pis aller qu’elle préfère d’ordinaire ; mais sait-on jamais à quoi s’en tenir sur les caprices des femmes en général, et des tribades en particulier ? Je me conduis brillamment dans l’aimable asile, y dépensant tout mon talent, toute la dextérité de ma langue agile qui eut tôt fait de tirer des larmes au clitoris ravi de plaisir. Autour de nous, les besognées jouissaient en chœur ; et toutes insistaient pour qu’on recommençât sur-le-champ une besogne aussi bien, mais trop vite menée.

Maître Jacques a repris sa superbe prestance, Mercédès, à cette vue soudainement reprise de son appétit de mâle, m’entraîne vers le lit de repos. Elle monte sur la couchette, s’agenouille, et me montre qu’elle veut que je la prenne en levrette. Je grimpe sur le lit, je me glisse entre les cuisses écartées, je la pénètre vivement, et, quand je vais jouer des reins pour mener l’affaire à bien, la princesse, nous voyant unis, repousse Miss Pirouett qui recommençait son aimable manège, s’élance sur le lit s’installe sous la comtesse, la tête vers le pied du lit, de façon à gamahucher Mercédès, tout en lui offrant sa grotte pour qu’elle lui rende la pareille. La comtesse s’étend doucement sur son amie, je la suis dans son mouvement, sans sortir de l’étui qui emprisonne mon membre. Dès que Sophie a la grotte sur ses lèvres, je sens sa petite langue douce et chaude, qui s’insinue dans le réduit que j’occupe, entre le boutonnet d’amour et ma verge, dans un tout petit coin, si étroit, qu’il semble qu’il n’y aurait pas de place pour une épingle, car mon membre qui remplit exactement l’orifice, touche les bords tout autour. Mais la petite langue se fait si pointue, et le velours en est si doux, si moelleux, qu’elle se glisse dans l’imperceptible solution de continuité, où elle se démène rapide et légère, comme si elle était logée au large.

Miss Pirouett a vite pris son parti. Dès qu’elle nous voit installés, elle s’élance sur le lit, saute à cheval sur ma croupe, et, étreignant mes fesses entre ses cuisses, elle se met à bondir furieusement sur mon derrière, m’obligeant à la suivre dans ses bonds désordonnés. La verge et la langue, réunies dans le chaud repaire, pour la même affaire, ont tôt fait de l’émouvoir, et le vagin se tord depuis longtemps quand je le pénètre de mes brûlantes faveurs, en même temps que mon écuyère pisse de plaisir sur mes fesses, et que la princesse se pâme sous la comtesse, qui lui rend ses bienfaits avec usure. Les groupes, disséminés dans la chambre, ont laissé retomber leurs vêtements, et se tordent dans les plus plaisantes contorsions, les unes, le buste cambré, rejeté en arrière la gorge en arrêt, les yeux au ciel, les autres penchées en avant, inclinées vers la terre et toutes pressant fortement des deux mains la nuque des ouvrières de leur bonheur, ensevelies sous leurs jupes.

Après un repos de quelques instants, tout le monde se déshabille. Les ballerines qui n’ont eu qu’un rôle passif dans les derniers divertissements, grillent d’avoir un rôle actif. Les quatre soubrettes s’arment chacune d’un godmiché garni, et viennent s’asseoir sur quatre chaises disposées en carré d’un mètre de côté, chacune dans un angle, tournée vers l’intérieur. Quatre des bayadères viennent s’installer à califourchon sur les cuisses des soubrettes, et s’enferrent jusqu’à la garde ; les quatre autres qui sont les plus jeunes, viennent chacune auprès d’un groupe. Mercédès et Sophie s’emparent de l’une d’elles, la prennent par les cuisses, l’enlèvent, la mettant entre les deux poitrines de Lola et de la cavalière, la soutenant tandis qu’elle repose ses pieds sur les bords de la chaise qu’occupe la soubrette et qu’elle s’appuie de ses deux mains sur les épaules des porteuses, de façon à ce que Lola ait la fente de la mignonne sur les lèvres, et que la cavalière puisse la larder entre les fesses Blanche et Agnès soulèvent l’autre de la même façon, l’intercalent entre les deux figures de l’écuyère et de la monture, et la soutiennent par les cuisses, les pieds reposant sur les bords de la chaise. Conchita et Dolorès enlèvent et soutiennent de même la troisième ; Miss Pirouett et moi, nous avons enlevé la quatrième comme une plume ; nous la plaçons entre les deux aimables langues qui doivent fêter le double foyer de l’amour ; et, comme la mignonne est plus petite que ses compagnes, nous la maintenons en l’air, à bout de bras, un pied dans une main, l’autre main soutenant la cuisse.

Les écuyères chevauchent en cadence sur la pointe des pieds, tandis que monture et écuyère fêtent ensemble l’aimable entre-deux qui s’offre à leurs caresses, avec une ardeur sans seconde, sous nos yeux charmés. Tout en soutenant le léger fardeau, nous admirons l’agilité de ces petites langues pointues, fouettant ici le clitoris d’un rapide mouvement, lardant à côté l’humble joyau, tandis que monture et écuyère ne pouvant maîtriser leur ardeur, accélèrent la cadence ; nous sentons palpiter l’aimable fardeau que nous soutenons, secoué de vibrations spasmodiques, tandis que les deux habiles dispensatrices de son plaisir, goûtent elles aussi une félicité céleste, quoique muette, leurs lèvres fermées sur deux aimables pertuis, où leur langue est agréablement occupée retenant leurs soupirs, pendant qu’en revanche, les quatre gamahuchées éclatent en gémissements amoureux.

La nuit étant un peu avancée, les bayadères, après les plus tendres adieux, regagnent les voitures que la comtesse a mises à leur disposition, et qui les attendent en bas. Nous nous séparons aussi, les voyageuses ont besoin de repos, et je restai seul avec la comtesse, quand Lola se présentant dans la chambre, vint dire quelques mots à l’oreille de sa maîtresse. « Qu’elle entre », dit celle-ci en riant.

Aussitôt s’élance dans la chambre, comme une bombe, Miss Pirouett, qui saute au cou de Mercédès, la mange de baisers, la quitte, saute sur les mains, fait le tour de la chambre les jambes en l’air, s’embarrasse dans ses vêtements retournés, et s’étale de tout son long. Mercédès, toujours compatissante, craignant que la pauvrette ne se soit blessée dans sa chute, se précipite à son secours. Miss Pirouett, voyant venir la comtesse, sourit, se retourne sur le dos, relève la chemise, écarte la fente du pantalon, et montrant les lèvres roses de son four entrebâillé : « C’est ici, dit-elle, qu’est la blessure, et qu’il faut mettre un baume. » La comtesse s’étend devant la ballerine mal à l’aise dans cette position, mais disposée à aller jusqu’au bout, ce qu’elle fit d’ailleurs en quelques baisers bien appliqués, car la mignonne se trémoussait au second, et déchargeait au dixième.

Il fût entendu qu’on la garderait cette nuit. Lola s’en allait à regret, les yeux chargés d’électricité amoureuse. Sur un geste de sa maîtresse, elle resta un moment avec nous.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE IX


DEUX HEURES BIEN EMPLOYÉES


Les yeux de Lola lancent des étincelles, pleins d’amour et de reconnaissance pour son aimable maîtresse ; elle est tout en feu. Miss Pirouett veut qu’on mette tout de suite à profit ces excellentes dispositions ; elle imagine d’éteindre l’incendie au moyen de trois pompes. Nous quittons nos vêtements ; la comtesse et la ballerine s’arment chacune d’un godmiché plein de lait chaud ; elles emmènent Lola sous le trapèze, la comtesse s’en vient attaquer l’arrière-train, et quand elle occupe le gîte, Miss Pirouett vient embrocher la soubrette par devant Je saute à la barre du trapèze, qui est un peu élevé, je m’y accroche des deux mains et je descends mon corps à la force des poignets, entre les bustes de Lola et de Miss Pirouett, présentant mon derrière à la ballerine, et mon membre aux lèvres de la soubrette, qui ouvre le bec, et le happe, comme un poisson happe l’appât de l’hameçon. Lola a ainsi trois pompes qui fonctionnent chacune dans un foyer de l’incendie, prêtes à l’inonder à la première étincelle.

Pendant que Miss Pirouett et la comtesse manœuvrent leur pompe dans leur coin, la première en me mordillant les fesses, Lola fait courir le doux velours de ses lèvres tout le long de mon membre, le suce amoureusement, retenant, quand elle est au fond, le gland dans sa bouche, l’enveloppant dans sa langue ; puis, reprenant le va-et-vient, elle le caresse toujours voluptueusement. Bientôt les deux pompiers femelles, toujours aux aguets, sentant que la première étincelle va jaillir, font jouer ensemble les ressorts de leurs pompes, qui lancent leurs jets brûlants violemment chassés dans l’intérieur, en même temps que s’échappe à gros bouillons la chaude liqueur de ma pompe aspirée par deux lèvres de sangsue. La soubrette pantelante se tord voluptueusement, profondément pénétrée par le jaillissement simultané des trois tuyaux, qui l’inondent jusqu’au cœur.

La Soubrette un peu apaisée par cette triple injection, nous quitta avec un sourire de remerciement, et nous restâmes seuls, la comtesse, Miss Pirouett, et moi. Nous entrons dans le lit, mes deux compagnons à mes côtés, moi par conséquent au milieu. Les deux mignonnes sont toujours en bonnes dispositions ; maître Jacques, lui, ne manifeste pas la moindre velléité. Mes deux amoureuses se tenant sur le flanc, m’entourent le corps de leurs appâts, et se becquètent par dessus ma figure, me frôlant de leurs gros nichons au bout empesé. Miss Pirouett, dans la cervelle de qui germe toujours quelque bonne idée, imagine de se gougnotter avec la comtesse, d’une façon originale. Elle se glisse sous mon corps, les jambes sous mes reins, que je soulève pour la laisser passer à l’aise, son corps formant avec le mien une sorte de croix, les pieds d’un côté, la tête de l’autre ; la comtesse prend sur moi la même position en forme de croix, mais en sens inverse, de façon que sa tête plonge dans la fourrure de Miss Pirouett, tandis qu’elle offre sa fente à celle-ci de l’autre côté de mon corps, et l’une par-dessus, l’autre par-dessous, m’enveloppant entre leurs chairs palpitantes, elles viennent se lécher réciproquement la grotte d’amour. Les reins douillettement posés sur la gorge rebondie de la ballerine, la poitrine doucement pressée sous les seins fermes et ronds de la comtesse, j’assiste agréablement remué à ce joli duel à coups de langue. Pendant deux minutes, les deux gougnottes besognent avec une ardeur incomparable, sans qu’aucun mouvement, autre que la respiration qui soulève leurs gorges, indique la vie dans ses deux corps immobiles. Bientôt la respiration plus agitée berce les gorges gonflées, des palpitations secouent les mignonnes, un tremblement convulsif les remue violemment, et je les vois se tordre voluptueusement, dessus et dessous, l’une me berçant sur sa gorge agitée, l’autre me pressant de la pointe de ses seins dressés ; et leur clitoris ravi distille l’ivresse dans le temple de l’amour.

Elles restent un moment pâmées ainsi ; la chaleur des deux corps, la moiteur de cette peau veloutée et satinée ont pénétré mes sens, et rendu à maître Jacques toute son énergie. Les deux mignonnes se sont dégagées. Miss Pirouett, après avoir caressé mon priape, s’agenouille, me tournant le dos, et lui présente ses fesses écartées ; je me glisse entre les jambes, et je viens attaquer la redoute, que je force après quelques assauts, aidé par les doigts complaisants de la comtesse. Dès que je suis logé dans l’étroit réduit, Mercédès s’agenouille auprès de nous, passe une main sous le ventre de Miss Pirouett, met deux doigts dans la fente et branle vigoureusement le bouton de l’empalée, tandis que de sa main droite, elle me flanque une dégelée de claques sur les fesses, laissant retomber sa main durement en cadence ; puis, glissant un doigt dans l’anus, elle l’enfonce dans les chairs, fouillant profondément me procurant ainsi, tout le temps que dure le manège, une suave sensation de plaisir, qui redouble d’intensité, quand, ouvrant ses écluses, mon engin lance un torrent de lave dans le petit réduit, étroitement serré par les contractions spasmodiques qui tordent l’empalée, suavement remuée par le double jeu.

Dès que nous avons regagné le lit, après les ablutions nécessaires, les deux chaudes amoureuses brûlent de reprendre les divertissements. Maître Jacques est au repos, mais elles trouvent vite le moyen de le réveiller. Couchées auprès de moi, moi sur le dos, elles sur le ventre, en sens inverse, elles me serrent entre leurs corps chauds et doux, une fesse à droite, une fesse à gauche de ma figure, le nez sur mes cuisses l’une a pris maître Jacques tout entier dans sa bouche, l’autre fait courir ses lèvres sur mes bourses d’amour, en prend une dans sa bouche, puis l’autre, les suçant l’une après l’autre, ou les tripotant dans ses doigts, changeant de rôle, et se passant de l’une à l’autre le membre et ses témoins. Maître Quillard, qui a repris sa belle tenue, est maintenant enfermé à moitié dans la bouche de la comtesse, qui l’aspire, le parcourant de la racine au gland, doucement, chaudement, amoureusement, promenant tout le long de la quille enchantée le doux velours de ses lèvres sensuelles, gardant le bout un moment dans le petit four bien chaud, pour reprendre ensuite sa suave promenade sur la verge tendue. J’ai glissé de mon côté un doigt de chaque main dans les deux grottes d’amour qui sont à ma portée, gardant le pouce au bas de la toison, ce qui me permet de prendre le clitoris entre le pouce et l’index et de le branler vigoureusement. Les deux mignonnes, changeant toujours de rôle, sucent le membre tour à tour, léchant toujours mes rouleaux, ou les pelotant d’une main douce et chaude, faisant courir les doigts sur la peau comme des pattes d’araignées. Miss Pirouett, qui a maintenant le sire dans la bouche, et qui sent à certains mouvements convulsifs de la colonne que le flux arrive, se met à le pomper délicieusement, suçant, aspirant la liqueur goutte à goutte, jusqu’à la dernière, vidant le réservoir qu’elle met à sec, pendant que sous mes doigts agiles vibrent comme des cordes de harpe les clitoris, qui répandent de douces larmes.

Je pensais que les mignonnes allaient me désirer une bonne nuit, et se reposer. À peine étions-nous sous les draps, que mes deux énamourées se becquètent amoureusement, se faisant des invites touchantes. Incapable de les servir avec maître Jacques, qui est rendu, je les laisse s’arranger entre elles. Miss Pirouett installe Mercédès sur le ventre, les reins en l’air, les jambes écartées ; elle se couche elle-même sur la comtesse, dos à dos, les fesses sur les fesses, les reins sur les reins, la nuque sur la nuque, les jambes exactement étendues sur les jambes, les deux grottes d’amour bâillant l’une au-dessus de l’autre, sur la même ligne ; je me glisse entre leurs jambes, la tête entre leurs cuisses, pour promener ma langue et mes lèvres comme un caniche, d’un étage à l’autre, sans discontinuer. Je commence mon aimable promenade, les lèvres collées aux chairs palpitantes, allant d’une fente à l’autre, montant, la langue large pour toucher partout à la fois, redescendant les lèvres retroussées, léchant toujours et promenant partout mon doux velours ; mais, à ce jeu là, bien que les conins soient déjà en feu, l’issue se fait attendre, et les mignonnes qui goûtent fort cette lenteur qui les tient dans un perpétuel ravissement, ne demandent pas que j’en hâte la fin. J’éprouve moi-même une voluptueuse sensation à ce doux contact, et je continue avec ferveur mon aimable manège. Après un quart d’heure de caresses ininterrompues, je sens enfin palpiter le bouton d’en bas, et, en remontant, celui d’en haut, j’accélère ma promenade, et j’ai le plaisir de sentir bientôt les deux mignons d’amour suinter sous mes lèvres, et pendant dix minutes, je vais de l’une à l’autre, retrouvant chaque fois les bords plus mouillés, le bouton plus agité, les lèvres bâillant plus larges, tandis que les aimables propriétaires de tous ces trésors roucoulent amoureusement, jouissant sans interruption, délicieusement remuées, ne cessant de palpiter que quand il y a une demi-heure que je les comble de mes ineffables caresses.

Cette fois, les mignonnes fatiguées s’endorment à mes côtés, se serrant contre mon corps, Le lendemain je fus réveillé par un bruit de baisers ; mes deux amoureuses se becquetaient par-dessus ma figure. « Eh ! bien, et moi, égoïstes, m’écriai-je. Part à trois, s’il vous plaît ! » Les mignonnes se jettent sur moi, m’embrassant des deux côtés à qui mieux mieux, si bien que je ne sais où donner de la tête. Enfin, Miss Pirouett, qui doit nous quitter, implore pour elle, le jeu de la quille ; seulement pour y ajouter un peu de piment, elle veut s’installer sur moi, tandis que Mercédès, accroupie sur ma figure, les fesses ouvertes pour me présenter son petit trou noir, lui offrira sa fente à lécher. Miss Pirouett s’embroche, s’étend sur moi ; la comtesse s’installe au gré de la ballerine, s’accroupit sur mon nez, et celle-ci, tout en me chevauchant, allonge le cou un peu tordu pour venir prendre dans ses lèvres la fente qui affleure à mon menton. La difficulté pour Miss Pirouett est un attrait de plus ; et malgré la fatigue qu’elle prend à s’insinuer vers la grotte, ainsi tordue, elle mène allègrement sa double manœuvre. Mes lèvres entourent la petite tache noire, ma langue pointue passe entre mes lèvres, et pique sans relâche le petit point noir ; et je sens bientôt, aux frémissements du pertuis que je larde, que la prière que fait mon écuyère dans l’église voisine est exaucée, car Mercédès se pâme, nous précédant à Cythère, où nous entrons bien vite à notre tour, pour y goûter aussi des joies paradisiaques.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE X


LA GLACE FONDUE.


Le soir, la princesse Russe, qui n’avait paru qu’aux heures des repas pendant la journée, arriva en retard au rendez-vous. Conchita et Dolorès étaient là depuis longtemps, ainsi que Miss Pirouett qui ne pouvait plus se passer de nous. L’indifférence avec laquelle la princesse Sophie accueillait notre empressement, témoignait de l’état de son cœur ; elle se montrait telle que nous l’avions déjà vue à Paris ; heureusement que nous connaissions un remède efficace à sa froideur. Les quatre soubrettes se jettent sur elle, et, la dépouillent de ses vêtements en lui prodiguant les plus tendres caresses, qui auraient ressuscité une morte, sans produire le moindre effet dans ce corps de glace.

Quand Sophie est toute nue, je m’étends tout nu, moi aussi (je me suis dévêtu en un tour de main) sur le lit de repos, couché sur le dos, la verge en l’air ; les soubrettes portant la princesse sur le lit, l’étendent sur mon corps et l’enchevillent à mon priape. Sophie reste allongée, la quille dans le ventre, sans faire un mouvement. Lola, qui est allée chercher un martinet, revient le bras levé, et tandis que les deux Sévillanes et Miss Pirouett se demandent ce qu’on va faire, la soubrette se met à cingler le blanc postérieur. Les yeux levés, je contemple dans la glace du ciel de lit les effets du martinet sur la belle croupe. Quelques coups légèrement appliqués, qui rosent à peine la peau, la laissent insensible, le cul ne bouge pas plus qu’un terme ; à quelques coups plus rudement cinglés, les globes remuent un peu ; enfin, à une grêle de coups, le derrière se meut, monte et descend sur ma quille, recommençant deux ou trois fois son manège, puis il reste de nouveau immobile. Lola cingle les fesses à tour de bras, marbrant la peau d’empreintes rouges, le cul s’élève et s’abaisse, les fesses s’écartent, se referment, et bientôt, quand toute la surface est rouge, que la peau est fumante, la croupe s’agite furieusement, bondit et retombe sur ma quille, l’engloutissant jusqu’au fond, obéissant à la cadence que lui donne le martinet, dont les lanières la mordent, imprimant leurs caresses brûlantes en rouge vif sur la peau. Enfin, après un redoublement de cinglées furieuses, la mappemonde se trémousse convulsivement ; le vagin, qui cesse de voyager, se rétrécit et comprime violemment ma quille, lui tirant sa moelle par petites gorgées.

Quand nous sommes désunis, toute la bande, que cet émoustillant spectacle a mis en rut, se déshabille, Lola, tout en quittant ses vêtements, embrasse à pleine lèvres la mappemonde, où elle vient de mettre le feu, et quand elle est toute nue, elle se jette sur la princesse encore pâmée, se colle à elle, et se frotte lascivement la motte sur les fesses brûlantes ; en trois secondes, en trois coups de cul, avant qu’on ne devine ce qu’elle veut, elle y décharge copieusement, tandis que la plupart des assistants ne se doutent pas de ce qui se passe sur le lit de repos.

Miss Pirouett, qui dirige les jeux, dispose les mignonnes en deux carrés, quatre par quatre chaque corps formant un côté du carré. Couchées sur le flanc gauche, la tête de l’une entre les cuisses de l’autre, deux soubrettes, Mina et Lison, et les deux Parisiennes intercalées, forment le premier carré. Mina gamahuchant Blanche qui gougnotte Lison qui fait minette à Agnès qui bouffe le chat de Mina ; chaque corps se coupant à angle droit : formant l’autre carré, la Comtesse divertit Conchita, laquelle fête Cécile qui comble de ses faveurs Dolorès qui les rend à la comtesse. Lola prend la princesse dans les bras, renverse la tête en bas, lui farfouille le vagin encore tout barbouillé de la dernière injection, tandis que Sophie, renversée, lui rend dans sa fente les caresses qu’elle en reçoit. Miss Pirouett, voyant qu’il n’y a rien à tirer de maître Jacques, s’élance sur les mains, passe dans le second carré, et s’y promène la tête en bas, d’une croupe à l’autre, inspectant la manœuvre. Je la rejoins dans le carré, où j’essaie de poser mes lèvres sur sa fente ; la ballerine voyant mes efforts pour lui offrir mes soins, se laisse faire ; puis s’accrochant à mes jambes, elle remonte le haut de son corps, en grimpant avec ses mains le long de mes cuisses, et quand elle a sa fente là-haut sur mes lèvres, et sa bouche sur maître Jacques, elle engloutit le sire qui revient vite à la vie dans la chaude fournaise qui lui donne l’hospitalité, et nous jouons, nous aussi, notre partie dans le concert d’amour. Bientôt, les deux carrés se trémoussent d’aise ; dans l’intérieur de l’un, Lola et la princesse, Miss Pirouett et moi dans l’autre, nous suivons leur exemple ; mais Miss Pirouett, se dégageant brusquement, saute sur ses pieds, se relève, se tourne vers moi, et m’offrant sa grotte dilatée par un ardent désir, elle m’invite à achever debout dans sa chaude prison, la manœuvre commencée dans sa bouche ; je m’y faufile en m’arcboutant aux épaules, et les seins sur les seins, la bouche sur la bouche, je termine debout, en quelques coups de reins précipités, ma charmante besogne, inondant le réduit qui pisse lui même de plaisir en étreignant fortement ma verge dans ses parois contractées ; autour de nous les dix énamourées se pâment et soupirent délicieusement.

Tout le monde se relève, les mignonnes s’accotent debout, deux à deux, le corps joint aussi exactement que possible, bouche à bouche, seins contre seins, les toisons mêlées, les reins cambrés, pour bien se joindre par le bas du ventre. Mercédès avec la princesse, Dolorès avec Blanche, Conchita avec Cécile, Agnès avec Miss Pirouett, Lola, Lison, Mina et moi nous nous partageons l’ouvrage. Assis sur le tapis, entre les quatre jambes écartées de Mercédès et de Sophie, le nez entre les fesses de la première, où ma langue va larder le petit point noir, je glisse deux doigts de la main droite dans la fente de Sophie, et le pouce de la même main dans la fente de Mercédès, voisine de l’autre, appuyant fortement les doigts sur les deux clitoris, séparés par deux cloisons si minces, qu’ils sont presque en contact, quand les trois doigts qui les branlent les écrasent l’un contre l’autre ; les deux gougnottes enlacées se pigeonnent amoureusement, en écrasant leurs appâts étroitement serrés. Entre les cuisses écartées des trois autres couples, Lola, Mina et Lison, accroupies comme moi, donnent les mêmes soins aux deux bijoux voisins, branlant les deux clitoris à la fois, entre deux doigts et le pouce. Mais doigts, sans cesse en mouvement, appuient sur les boutons, comme sur des touches élastiques, qui cèdent sous la pression, pour se relever quand les doigts s’écartent. Après quelques minutes de ce joli manège, les clitoris qui grossissent sous le frottement des doigts, palpitent, se trémoussent, un suintement annonce la venue du plaisir, et bientôt une douce rosée, que répandent les boutons ravis, coule sur mes doigts, s’égouttant sur ma main.

C’est le tour des trois soubrettes et le mien d’avoir part à la fête ; Lison s’accote à Mina, je m’empare de Lola pour la pénétrer à mon aise ; mais ce n’est pas ainsi qu’on en a décidé, et je dois me soumettre aux décisions de l’aéropage. Pendant que Cécile manœuvre entre les cuisses, deux soubrettes enlacées, toute la bande, conduite par Miss Pirouett, vient sur nous. Je reste debout, la verge au vent ; Lola, empoignée par huit bras nerveux, est enlevée de terre, et maintenue en l’air dans une position horizontale, à la hauteur de maître Jacques, les jambes écartées. Pensant qu’on veut m’offrir la mariée ainsi dans l’espace, je m’avance entre les cuisses, la pointe menaçante ; mais quand je suis à l’entrée de la grotte, qui bâille comme une huître au soleil, et que je veux m’y loger, Miss Pirouett s’empare de ma colonne, Mercédès écarte les lèvres du conin, les retrousse, découvre bien le gros clitoris, et le présente à ma pointe. Sophie qui est inoccupée, vient s’agenouiller sous Lola, et la tête renversée vient la larder entre les fesses. Quand les préparatifs sont achevés, les soubrettes qui ont terminé leur besogne, viennent assister à la scène qui se déroule. Cécile se glisse entre mes jambes, et vient lécher mes bourses.

Cependant, Miss Pirouett, qui tient mon priape dans la main, l’approche du clitoris, lui donne l’accolade ; puis agitant la colonne, elle frotte le bouton, d’abord tout doucement du bout du gland, puis elle le branle plus vite, et le fouette d’un mouvement rapide, sans jamais arrêter le poignard devant la gaîne. Les mignonnes qui soutiennent la plantureuse Lola ont toute leur charge. La princesse continue à larder le cul de la soubrette. Cécile pelotte toujours amoureusement mes rouleaux, la comtesse maintient toujours découvert le superbe clitoris, maintenant développé comme le gland d’une petite verge, et Miss Pirouett le fouette toujours, le bat, le frotte avec dextérité du bout de ma verge bandée ; maintenant elle le branle à tour de poignet, mon gland s’enflamme sous ce frottement enragé, il est en feu, le clitoris devient luisant, et se couvre d’écume, et tout à coup, mon membre, qui a grossi démesurément dans la main qui le secoue, crache des flots de lave brûlante contre le bouton, dans les poils, dans l’autre, lançant des jets convulsifs qui jaillissent par saccades, pendant deux minutes que dure l’ineffable volupté qui me secoue.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre

Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre

CHAPITRE XI


HISTOIRE DE LA PRINCESSE RUSSE


Pendant le repos de quelques instants qui nous prenons, la princesse russe, sur les instances de la société, nous raconte comment elle a éprouvé, pour la première fois, la vertu du stimulant qu’elle emploie contre la froideur, et les suites agréables de la première application des verges sur son derrière. Comme toute la bande comprenait très bien le français, et que la princesse le parlait à merveille, c’est dans cette langue qu’elle s’exprima.

« J’ai achevé mon éducation en Angleterre, où mes parents, qui y occupaient une haute situation diplomatique, m’avaient amenée à l’âge de quinze ans. On me confia dès mon arrivée, à Mrs Trouscott, qui dirigeait à Londres un pensionnat de jeunes filles, où je me liai bien vite avec de jeunes misses anglaises, qui en savaient long sur les douceurs de l’intimité entre jeune filles. Miss Blond, surtout, qui m’avait attirée à plusieurs reprises dans un cabinet solitaire, avait tenté sur moi des pratiques charmantes, mais sans le moindre succès, très surprise de la froideur avec laquelle j’accueillais ses caresses intimes. C’était l’usage dans le pensionnat de punir les fautes légères par le fouet donné avec la main, et pour les fautes plus graves, par le fouet avec des verges, toujours précédé d’une préparation manuelle, que Mrs. Trouscott appliquait avec la plus grande sévérité. Un jour, c’était deux mois après mon arrivée, on nous surprit ensemble, Miss Blond et moi, et la maîtresse nous condamna à recevoir les verges dans sa chambre. On nous y amena après la classe du soir ; deux sous-maîtresses dans la force de l’âge, très vigoureuses, devaient prêter main-forte à la maîtresse, en cas de résistance de la part des délinquantes.

Miss Blond passa la première par les mains de Mrs Trouscott, qui la prit sur ses genoux, et lui appliqua sévèrement sur son derrière nu, une dégelée de claques retentissantes qui rougirent le fessier sur toute la surface. Puis, lui attachant les mains, elle la fit maintenir debout, un peu penchée, par une sous-maîtresse, qui lui tenait le haut du corps, pendant que l’autre lui tenait les jambes, et elle lui distribua trois douzaines de cinglées avec la verge. L’écolière hurlait dès le premier coup, agitant tout son corps, gigottant des fesses comme une possédée. Au milieu de la correction, qui pourtant me paraissait devenir de plus en plus sévère, elle se tut, et il me parut qu’elle serrait les fesses et les remuait, comme quand je lui rendais avec le doigt les caresses qu’elle me faisait, et qui lui produisaient plus d’effet qu’à moi. Quand on la délivra, elle avait la peau rouge comme un habit de « horse-guard ». On la congédia et je dus prendre sa place.

Malgré la résistance que j’opposais, Mrs Trouscott, aidée par ses deux sous-maîtresses, a bientôt fait de me jeter en travers de ses genoux ; et, pendant que je me débats, les sous-maîtresses, m’arrachant mon pantalon et relevant la chemise, découvrent mon postérieur et le présentent à la maîtresse qui me cingle vertement les fesses, d’une main sèche et dure, agrémentant la correction d’un discours de circonstance : « Clic, clac, disait-elle, avec un bruit imitatif, je vous ferai passer vos mauvaises pensées, polissonne, clic, clac, vous vous souviendrez longtemps de ce châtiment salutaire ». Sa main retombait de plus en plus dure, et j’endurais un supplice d’enfer, la peau me cuisait, il me semblait qu’elle allait éclater sous les doigts qui la cinglaient cruellement, et encore, pensais-je, ceci n’est rien, sans doute, auprès du supplice qui va suivre celui-ci, qui n’en est que la préface. Quand la maîtresse fut fatiguée de me fesser avec la main, les sous-maîtresses m’attachent les mains derrière le dos, puis me couchent sur un sopha, le corps nu de la nuque aux jarretières ; l’une m’enjambe et se met à califourchon sur mes reins, comme un homme monte en selle, l’autre me tient les jambes, et Mrs. Trouscott saisissant les verges, me dit que le supplice que je venais d’endurer, n’était que du plaisir, auprès de celui qui m’attend.

En effet, le premier coup de verge qui retombe en sifflant sur mes fesses, m’arrache un cri de douleur ; au second, il me semble que ma chair se déchire, et je bondis furieusement sur le canapé en hurlant ; l’impitoyable bourreau compte les coups, en laissant toujours retomber la verge lentement, mais toujours plus fort, et je pousse des hurlements déchirants ; je souffre un supplice de damnée, le monstre, en effet, accentue chaque coup en poussant des « han » de fureur ; la douleur augmente d’intensité à chaque coup, il me semble que la verge hache mes chairs. L’appréhension est telle, que mon hurlement part au sifflement que fait la verge, en fendant l’air dans sa chute. Cependant, vers le milieu de la correction, bien que la verge siffle toujours d’une façon épouvantable, je ressens moins la douleur ; bientôt le feu qui me cuisait sur la peau entamée, pénètre mes chairs, descend plus bas, et enfin, je ressens sur le devant, là où la verge ne m’atteignait pas, et où Miss Blond avait mis si souvent le doigt et la langue, sans me faire rien éprouver, une chaleur bien douce qui agite le bas du ventre, puis une sensation ineffable de plaisir envahit ces lieux, que je sens se mouiller ; et quand la furie acheva sa troisième douzaine, je nageais dans un océan de volupté, et je regrettais qu’une deuxième faute n’obligeât pas les verges vengeresses à recommencer le châtiment.

Dès que je pus me rencontrer avec Miss Blond, le soir même, je lui racontai mon aventure. La mignonne se moqua un peu de ma surprise, et au risque de nous faire surprendre de nouveau en faute, et d’attirer derechef sur nos derrières la colère de Mrs. Trouscott, elle me mena dans un coin isolé, où elle renouvela sur moi l’expérience déjà tentée sans succès, mais cette fois, avec une complète réussite.

Étant restée assez longtemps sans recevoir la verge, je me retrouvai bientôt aussi froide que par le passé entre les mains de Miss Blond, qui dépensait en vain, pour m’animer, toutes les ressources de son talent, qui était pourtant assez développé. Châtiée un jour par le fouet pour une faute grave, j’éprouvai après la fessée à la main, dès les premiers coups de verges, la même sensation agréable que la première fois, et je la retrouvai une demi-heure après, auprès de Miss Blond. Depuis, dans mon pays, j’ai eu l’occasion d’apprendre que nos tempéraments froids du Nord avaient fréquemment besoin de stimulants. Le meilleur, le plus efficace, sans danger pour la santé puisqu’il ne laisse pas de trace et n’abîme rien, quand il est donné habilement, c’est la verge. D’ailleurs, dit-elle, en finissant, voyez par vous-mêmes.

Se tournant à ces mots, elle nous montre un beau derrière blanc, qui, flagellé tout l’heure, ne garde aucune trace de la fustigation.

Ce récit avait mis toute la bande en feu, et chacune, tout en se promettant de faire plus tard l’expérience du stimulant, se trouvait merveilleusement disposée à l’amour. Lola et Lison s’arment d’un godmiché et s’installent chacune sur une chaise, la verge en l’air ; je m’assieds également sur une chaise, placé entre elles, la queue au vent. La comtesse m’enjambe, et s’embroche ; Miss Pirouett s’encheville sur Lola ; la princesse s’enfile sur Lison ; on installe des tabourets, à droite et à gauche de nos chaises ; les gougnottes disponibles montent sur l’un des tabourets, deux à deux, se tournant le dos, passent une jambe entre nos deux bustes, reposent le pied sur le second tabouret, et se trouvent ainsi entre les deux poitrines des couples enchevillés. Conchita et Dolorès, adossées l’une à l’autre, les fesses contre les fesses, les bras en arrière pour s’enlacer, sont entre Mercédès et moi, chacune présentant sa fente aux lèvres qui sont vis-à-vis ; entre Miss Pirouett et Lola, s’intercalent Agnès et Blanche, toujours adossées l’une à l’autre, le cul sur le cul, les fesses intimement reliées et les toisons tournées vers les figures des deux conjointes ; Cécile et Mina présentent leurs grottes à la princesse et à Lison dans la même position. Les trois écuyères partent ensemble, chevauchant sur la quille qui les encloue ; Mercédès se pavane sur la mienne, tout en exerçant son talent de Lesbienne sur la grotte de Conchita, et, de mon côté, je prie avec ferveur dans l’église de Dolorès, qui s’ouvre sous mes lèvres. À droite et à gauche de notre champ de bataille, chacune se tire brillamment d’affaire ; celles-ci menant à bien une double manœuvre, écuyères habiles et gougnottes ferventes ; celles-là se laissant mener à Cythère par leurs vis-à-vis, sans broncher sur leur piédestal. Dolorès, que je traite, manifeste déjà une douce émotion ; son bouton ému palpite sous ma langue, et cherche à la fuir ; je dois le prendre dans mes lèvres et le larder, ainsi enfermé dans un petit four bien chaud. Mon écuyère modère son allure, puis s’arrête sur ma quille, y reste immobile, et comme une pompe aspirante, son vagin, qui se contracte convulsivement, comprime ma verge, la suce délicieusement, tandis que Conchita et Dolorès se tordent ravies, et qu’auprès de nous les deux groupes roucoulent comme des colombes pâmées.

Miss Pirouett et les deux Andalouses reprennent leurs vêtements et se disposent à nous quitter ; mais les embrassades des adieux sont si vives, qu’elles mettent le feu aux poudres, et, d’un commun accord, on se précipite aux genoux des mignonnes qui vont nous quitter, on se glisse sous leurs jupes ; deux soubrettes fêtent Conchita des deux côtés ; Cécile et Mina portent leurs hommages aux deux bijoux voisins de Dolorès. Miss Pirouett a sauté sur les mains, et nous présente renversés les deux aimables joyaux que la comtesse et la princesse viennent gamahucher, pendant que Blanche et Agnès la maintiennent dans cette position, chacune par une jambe, et que votre serviteur, étendu à plat ventre devant la mignonne, vient manger de caresses son joli bec rose.

Après ces tendres adieux, on se sépara jusqu’au lendemain.


Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre

CHAPITRE XII


SÉANCE DE DISCIPLINE


Le lendemain, Miss Pirouett, arrivée la première, tire d’une enveloppe de soie un faisceau de verges de bouleau, en nous disant qu’elle est décidée à éprouver la vertu du stimulant préconisé par la princesse russe. Les deux autres arrivèrent bientôt, et comme si elles s’étaient donné le mot, elles sont également munies de verges, décidées à tenter l’épreuve, elles aussi. La princesse les voyant dans cette disposition, prit la parole pour leur donner le conseil suivant : « pour que la verge, dit-elle, même sévèrement appliquée n’endommage pas la peau, il faut au préalable donner une fessée avec les mains ; le derrière, réchauffé par ces préliminaires, est mieux disposé à recevoir la verge, qui n’entame pas la peau ainsi préparée, quand le fouet est sagement appliqué, quoique rigoureusement.

Conchita et Dolorès se déshabillent. Dolorès se couche sur le lit de repos, le ventre en l’air, Conchita s’étend sur elle renversée, de façon que chacune ait la langue dans la fente de l’autre, Conchita exhibant au-dessus de la figure de Dolorès son gros derrière velouté, dont les fesses potelées et rebondies sont admirablement disposées pour recevoir le fouet. Je suis chargé de la préparation manuelle de la belle mappemonde ; je m’avance, la main levée, et quand je suis en face du beau postérieur, je me mets à le cingler, d’abord doucement, laissant à peine la trace de mes doigts sur la peau, puis plus fort, y laissant des lignes roses ; enfin, une grêle de claques sévèrement appliquées viennent rougir et meurtrir les chairs froissées, qui résonnent sous les gifles retentissantes. Quand le derrière est fumant, je cède la place à la princesse, qui se met à appliquer la verge, d’abord avec modération, en cadence, faisant plus de bruit que de mal, espaçant les coups, puis, plus sévèrement. Les fesses qui se marbrent de ligne rouges, se trémoussent ; enfin, sous des coups plus vifs, plus cinglants, le postérieur bondit et retombe brusquement sur la figure de Dolorès ; celle-ci enferme la croupe dans ses bras, pour maintenir la fente sur sa bouche, d’où l’on voit sortir une petite langue rose, dont la moitié a disparu dans l’orifice, où elle se démène sur le clitoris, entre les lèvres vermeilles de la grotte entrebâillée. La princesse laisse retomber une grêle de coups sur les gros hémisphères qui se tordent en de plaisantes contorsions, se soulevant, s’écartant, se refermant, agités convulsivement, annonçant que le plaisir envahit le temple de l’amour. La fouetteuse suspend ses coups ; les fesses serrées se dandinent un moment dans un balancement lascif, voluptueux, et restent enfin larges épanouies, laissant voir au bas de la raie bien ouverte, la petite pastille de kermès.

Quand on veut dégager les deux amies, Dolorès qui n’a pas eu son compte, insiste pour qu’on continue la manœuvre, et sa petite langue qui n’a pas quitté le séjour de la volupté, y poursuit avec acharnement son aimable manège. Je me glisse sur le lit, pour palper cette belle chair cramoisie, et je viens appliquer mes lèvres sur la petite tache noire ; les fesses sont brûlantes, et quand ma langue pénètre dans le petit orifice, pour le larder, les environs sont comme l’entrée d’une fournaise et brûlent mes lèvres qui s’y appliquent, et bientôt les deux gougnottes se tordent pantelantes, jouissant follement, Conchita pour la deuxième fois, nous démontrant ainsi la vertu du stimulant.

C’est le tour de Dolorès de recevoir la verge. Miss Pirouett, qui s’est déshabillée, arrange Dolorès sur le bord du lit, le corps penché en avant, les pieds à terre, ployée en deux, présentant ainsi ses opulents hémisphères en demi-lune, je viens leur appliquer trois douzaines de claques sonores, et quand la mappemonde, rougie par la fessée est prête pour la verge, Miss Pirouett se couche sur le dos, en travers du lit, se glisse sous Dolorès, qui garde ainsi la même position ; mais sa croupe est, de cette façon, un peu plus élevée, les pieds ne posent plus à terre et les jambes de la mignonne pendent sur le bord du lit. La bayadère entoure la croupe dans ses bras, pour le maintenir immobile sur ses lèvres, et dès qu’elle a commencé sa prière dans le temple, Sophie, qui est toujours chargée de l’application de la verge, prend place devant la mappemonde, et commence la distribution. Dolorès reçoit les dix premiers coups sans broncher, bien que la correction paraisse appliquée sévèrement ; dès le onzième coup, les fesses commencent à s’agiter puis à gigoter sous des coups plus rudement cinglés ; les jambes suivent l’impulsion des fesses, se balancent dans l’espace chaque fois que la verge retombe en sifflant sur le cul qui sursaute à chaque coup ; et, tout en se trémoussant, elle rend à Miss Pirouett, dans sa grotte, les soins qu’elle en reçoit dans la sienne.

Cependant, les globes sont rouges et fumants, la princesse qui devine l’approche du moment la crible pour finir d’une grêle de coups, et quand elle voit aux trémoussements convulsifs des hémisphères que la verge est devenue inutile, elle jette l’instrument, s’agenouille devant le cul fumant, et vient y déposer les plus tendres hommages, augmentant ainsi l’intensité du plaisir :

C’est le tour de miss Pirouett de passer par les verges. La mignonne qui s’est relevée encore pâmée, me prend par la main, me conduit vers une chaise, suivie de toute la bande : quand je suis assis, elle vient se mettre en travers de mes genoux, et présente à ma main droite sa belle mappemonde, en me priant de ne pas l’épargner. Me conformant à ses désirs, je lui applique une sévère fessée, d’une main sèche et dure, cinglant tout le tour retombant deux fois sur la même empreinte ; quand le fessier est prêt pour la verge, elle se relève, les yeux brillants de luxure, porte la main à ma braguette, et retire maître Jacques furieux, et veut l’enfourcher aussitôt. Je rabats ma culotte, je me rassieds, et je l’attends, installé sur ma chaise. La mignonne saute sur mes genoux, s’embroche, et se rassied sur mes cuisses, enfonçant la machine, en s’asseyant dessus, et reste ainsi immobile sur ma quille.

Sophie, qui a les verges en main, commence la distribution sur le gros derrière, qui reçoit les coups les plus rigoureux impassible, sans broncher. J’attends toujours qu’elle se mette à chevaucher mais elle reste toujours immobile, enclouée sur mon piquet. Enfin, je la sens s’agiter, mais au lieu de voyager sur ma quille, elle se frotte sur mes cuisses, étreignant mon membre dans son vagin, qui se rétrécit ou s’élargit, au fur et à mesure que la verge retombe sur ses fesses ; la princesse redouble, l’instrument retombe en sifflant sur la peau tendue, résonnant comme sur les chairs froissées ; la mignonne continue son manège, se mouvant horizontalement, manège peu apparent pour les spectateurs, mais très appréciable pour mon priape, étroitement emprisonné. Les lèvres collées à mes lèvres, Miss Pirouett me mord jusqu’au sang, quand sous la grêle de coups qui cinglent ses fesses, son vagin tordu pompe mon dard jusqu’à la dernière goutte, dans une étreinte qui n’en finit pas.

La princesse, que son exercice a mise en feu, n’a pas besoin de stimulants aujourd’hui. Les spectatrices ont aussi puisé dans ses émoustillants tableaux des désirs furibonds, mais elles ne seraient pas fâchées d’éprouver par elles mêmes les douceurs de la fustigation. Tout le monde se déshabille, Lola, Mina et Lison s’étendent sur le tapis, côte à côte, un coussin sous la tête. Blanche, Agnès et Mercédès se couchent renversées sur les trois soubrettes, pour s’offrir avec la langue une mutuelle et réciproque volupté, ces trois dernières exhibant leurs superbes mappemondes sur la même ligne ; Conchita, Dolorès et Sophie montent à califourchon sur les corps des trois amies, la fente reposant sur les reins, tournées vers les mappemondes, de façon à les avoir sous les yeux, et à la portée de la main. Elles cinglent de la main droite, très sévèrement, ces trois dernières.

Miss Pirouett a installé une chaise en face des groupes, et m’invite à m’y asseoir ; puis elle amène la blondinette Cécile, qu’elle jette en travers de mes genoux, le corps replié, la mappemonde en dehors ; elle se glisse ensuite entre mes jambes, et vient trouver le chat de la mignonne, le cou allongé, les lèvres tendues, la langue en avant, pour le fêter gentiment, pendant que je lui appliquerai avec la main une verte fessée. Je m’escrime sur le gros derrière potelé de la mignonne, qui n’a pas trop l’air de trouver la chose de son goût, car elle gémit bruyamment dès les premières claques. Cependant les trois fouetteuses, qui sont en face, ayant terminé la préparation manuelle, ont pris la verge en main, et la manient rudement sur les tendres postérieurs carminés qu’elles ont sous les yeux, me donnant des distractions dont profite le derrière de Cécile que ma main caresse maintenant, bien plus qu’elle ne le cingle ; et je m’oublie, amusé par les plaisantes contorsions de ces trois gros culs fouettés sévèrement, qui bondissent, s’écartent, se referment, se trémoussent, tandis que les fouetteuses se remuent lascivement sur les reins fouettés, se frottant amoureusement avec des mouvements de chatte en rut, qui me font augurer qu’elles nous suivent à Cythère. Rappelé à l’ordre par Miss Pirouett qui s’aperçoit de mon indulgence pour le cul de Cécile, je me remets à cingler de claques retentissantes le beau postérieur de la mignonne, qui se reprend à gémir lamentablement ; je prends goût à la chose, si bien que mes giffles retombent nourries, dures, sèches, faisant fumer la peau, qui brûle mes doigts quand je les y repose. Les groupes se trémoussent sous mes yeux, les fouetteuses se penchent en avant, les deux mains s’appuient sur les chairs brûlantes de fesses cramoisies, et elles se frottent avec rage sur les reins de leurs monture, les yeux au ciel, les dents crochetées, les seins palpitants, berçant leurs pointes roses dans un balancement continu. Cécile se tait, et jouit également, quand, cessant de la fouetter, j’enfonce difficilement l’index dans le petit trou contracté.

Bientôt, les groupes se désunissent ; celles qui étaient dessous prennent le dessus, les fouetteuses prennent leur place à cheval sur les reins des nouvelles venues, et se disposent à changer en roses les lis éblouissants des trois opulentes mappemondes, qui appartiennent à Lison, à Lola et à Mina. Miss Pirouett vient prendre sur mes genoux la place qu’occupait Cécile, en me recommandant de lui tanner le cuir, et à la blondinette de lui manger le bouton. Clic, clac, on n’entend que le bruit sourd des claques qui résonnent brusquement en cadence sur la peau tendre ; je ne ménage pas Miss Pirouett, car suivant à la lettre ses recommandations, il me semble que chaque claque formidable que je lui détache va lui fendiller la peau, mais la peau, encore chaude de la dernière fustigation, résiste à ma main, et la renvoie, comme un ballon élastique.

Les trois fouetteuses qui ont repris les verges, commencent à donner la discipline aux derrières déjà rouges de la fessée ; les verges retombent en cadence avec un flic flac sonore, tandis que les fouetteuses ont repris sur les reins qu’elles ont enfourchés, leur lascif balancement. Cécile se comporte à merveille dans le temple de l’amour, car Miss Pirouett jouit avant l’heure, devançant nos vis-à-vis à Cythère.

Quand elle se redresse, voyant que toute la bande n’est encore qu’à mi-chemin, elle se retourne vers moi, aperçoit mon priape quillé, et s’élançant soudain sur mes genoux, elle l’enfourche en deux temps et se met à chevaucher d’une façon endiablée. Puis, sous prétexte qu’elle ne voit rien ainsi du ravissant spectacle, elle vide les arçons, se retourne, se penche en avant, me présente les fesses, et me fait signe de la prendre en levrette. Ployé sur les genoux, je me glisse dans le vagin lubréfié par les gouttes de rosée qui en coulent encore, et je pousse mon membre jusqu’au fond ; quand mon ventre vient s’accoler au derrière brûlant, je ne me sens pas d’aise, et je joûte avec une ardeur sans pareille, la tête sur l’épaule pour ne rien perdre du joli tableau vivant, qui dure toujours, les mignonnes étant un peu plus longues pour la seconde édition. Cécile, bien inspirée, s’est jetée à genoux devant Miss Pirouett, et vient glisser sa petite langue dans le réduit déjà occupé en entier par mon gros engin ; mais elle s’y insinue cependant, nous émouvant délicieusement par le suave contact de ce doux velours, qui glisse à la fois sur le clitoris et sur ma verge. Nous entrons promptement à Cythère, ainsi aidés, car nous y devançons les gamahuchées et leurs fouetteuses, qui brandissaient encore les verges, quand nous commencions à jouir ; mais elles jettent aussitôt les instruments, pour se secouer à l’aise et furieusement sur les croupes agitées de frissons voluptueux.

« Et moi, je n’aurais pas mon tour, dit la princesse qui en raffole, en me mettant une verge dans la main ; voyons un peu comment vous avez profité de mes leçons. » Tout d’abord me conformant aux conseils qu’elle nous a donnés, je l’agenouille sur le bord d’un fauteuil, inclinée en avant, le front appuyé au dossier, et me présentant son beau cul, blanc comme neige, bien exposé sous la main, je lui administre une vigoureuse fessée à main plate, froissant à chaque coup la peau que je cingle à tour de bras, n’épargnant pas un coin, rougissant toute la surface, qui me brûle les doigts quand j’y constate le degré de cuisson. La fessée manuelle terminée, la mignonne s’en vient sous le trapèze qu’on a descendu, s’accroche à la barre des deux mains, faisant remonter ainsi ses appas, et exhibant surtout sa splendide mappemonde, pleine et rebondie, d’un beau rouge carmin.

Les dix gougnottes sont devant elle, entassées pêle-mêle, et se disputant les appas de la mignonne ; deux d’entr’elles, étendues sur le tapis, lui lèchent les pieds, deux autres parcourent des lèvres et de la langue les jambes jusqu’aux genoux, deux autres des genoux au haut des cuisses ; Mercédès agenouillée au milieu du groupe, porte ses soins à la grotte d’amour, le nez enfoui dans la toison ; à droite et à gauche, les deux Andalouses suçottent les seins tour à tour, l’une allant d’un flanc à l’autre, pendant que sa compagne tête les boutons, changeant de rôle à chaque instant. Miss Pirouett s’accroche au trapèze, s’y suspend par les genoux, et vient, la tête en bas, clouer ses lèvres à celles de la princesse ; et pendant que les dix ouvrières d’amour travaillent à qui mieux mieux, chacune dans son coin, je laisse retomber la verge sur le beau cul empourpré qui se trémousse au premier coup, et qui se tortille si bien au dixième, que je suspens la distribution pour venir baiser la divine mappemonde, et larder le mignon d’entre les fesses, pendant que l’énamourée jouit follement, étrangement secouée par les spasmes qui la détraquent.

« Encore, encore » crie la mignonne, qu’un aussi prompt dénouement ne saurait satisfaire. Je me redresse, et ramassant la verge, je reprends ma sévère fustigation sur le gros cul cramoisi, pendant que les dix amoureuses reprennent leur aimable besogne tout le long du corps, des pieds à la tête. Miss Pirouett, malgré sa position gênante, comble d’ardentes caresses les lèvres en feu qu’elle pigeonne. Les fesses recommencent leurs plaisantes mines, chaque coup de verge, qui les strie de lignes rouges, les fait bondir, s’écarter, se fermer, monter et descendre ; tout me fait prévoir une prompte solution. Maître Jacques manifeste entre mes cuisses une fureur endiablée ; il me semble que le seul contact de ces fesses brûlantes suffirait à lui arracher des pleurs d’amour. Verge pour verge, je vais la fouetter avec celle-ci et, jetant l’instrument du supplice, je m’avance la queue au vent, vers la croupe enflammée, j’écarte les fesses qui me brûlent les doigts, je m’incline pour lubrifier les bords par quelques coups de langue, je me redresse, et j’approche la pointe menaçante de l’orifice, essayant de l’y pousser. Miss Pirouett, qui voit du haut de son observatoire ce qui se passe, se laisse glisser à terre, vient m’aider ; et quand, grâce à elle, j’occupe la place, elle regrimpe comme un chat sur son trapèze, et reprend aussitôt sa douce occupation dans sa position fatigante. L’ardeur du réduit que je fouille, le feu qui consume les environs, ont une telle influence sur maître Jacques, qu’il goûte dans sa chaude prison la plus prompte et la plus intense félicité. À peine, en effet, suis-je dans l’aimable gîte, que la princesse se tord pantelante rugissant d’amour, se trémoussant longtemps, tremblant de tous ses membres, les muscles contractés, l’anus resserré violemment, étreignant mon membre à l’écraser dans sa gaîne élastique, où il ne finit pas de lancer des jets saccadés de sa chaude liqueur, pendant tout le temps que durent les convulsions spasmodiques de l’énamourée.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE XIII


PLAISANTS ET TOUCHANTS ADIEUX


Le jour fixé pour le retour à Paris arrivait à grands pas. Mercédès reprise d’une recrudescence de passion pour la blondinette Cécile qui la payait bien de retour et qui était bien décidément toujours le tendron le plus appétissant qu’on pût rêver, prodiguait ses faveurs à la tendre mignonne. Elle accueillait toujours aussi gracieusement les charmantes visiteuses, mais elle s’arrangeait de façon à les combler, tout en gardant ses feux pour la nuit qu’elle passait depuis quelque temps entre Cécile et moi, prenant le plus grand plaisir à faire et à voir jouir la mignonne dans toutes les postures. Les deux Parisiennes, dont le séjour à Séville ne pouvait pas se prolonger, étaient reparties après des adieux touchants, réconfortées par l’espoir de nous revoir bientôt à Paris. La princesse russe, que rien n’appelait ailleurs, resta avec nous.

La veille de notre départ, Miss Pirouett et les deux Andalouses arrivèrent le soir à l’heure ordinaire, les deux amies un peu tristes de notre séparation prochaine. Miss Pirouett, gaie comme d’habitude, avait d’ailleurs la certitude de nous retrouver très prochainement à Paris, où l’appelait un brillant engagement. Conchita et Dolorès auraient volontiers passé toute la soirée à larmoyer, si la joyeuse ballerine n’avait pas égayé la société par son entrain irrésistible. Elle veut d’abord apprendre aux deux nobles dames à marcher sur les mains, et à se tenir sur la tête ; aussitôt, mettant à exécution la folle idée qui lui était venue, aidée de Lola, elle renverse Conchita, et l’oblige à marcher sur les mains, la tenant par les jambes, les jupes renversées, découvrant une partie de ses appas. La promenade ne fut pas longue, la danseuse fait signe à Mina et à Lison de venir la remplacer aux jambes, et tandis que Conchita reste sur la tête ainsi maintenue, Lola et Miss Pirouett s’agenouillent devant les deux bijoux découverts, et les fêtent à l’envie. Puis ce fut le tour de Dolorès de prendre une leçon d’équilibre, sous les yeux réjouis de Conchita, qui riait comme une petite folle de voir gigoter les jambes de son amie au-dessus des têtes des deux gougnottes, qui la gamahuchaient à qui mieux mieux. La princesse voulût goûter à son tour la volupté dans cette plaisante posture. Chacune convint que cette façon un peu fatigante de jouir, ne manquait pas de piquant.

On ne se déshabilla pas ce soir-là, et ce ne fut, pendant toute la soirée, que des apparitions subites et rapides de charmes découverts, de disparitions sous les jupes, de pratiques mystérieuses dans l’ombre et dans la nuit, pratiques dont les deux amies et Miss Pirouett étaient le plus souvent. À un moment donné, j’étais resté tranquille spectateur, enfoncé dans un large fauteuil, je fermai les yeux ; quand je les rouvris devant moi Miss Pirouett, Conchita et Dolorès debout dans cet ordre et se donnant la main étaient seules dans la chambre. On les aurait prises pour trois statues habillées, sans la respiration qui soulevait doucement leurs gorges. Les six gougnottes avaient disparu sous les jupes deux à deux, l’une devant, l’autre derrière, et chacune dans son coin priait sur l’autel qui lui était dévolu, sans que rien parût de ce qui se passait derrière les voiles. Sur le visage des gamahuchées, rien ne trahissait encore la plus légère émotion ; mais bientôt les lèvres s’entrouvrent, les narines respirent plus vite, les gorges se soulèvent plus gonflées, plus agitées, les paupières battent, et tout à coup, comme sous la commotion d’une étincelle électrique, elles tremblent de tout leur corps, se secouent véhémentement, ployent sur les genoux et s’affaissent pantelantes, en roucoulant comme des colombes.

Chacune veut recevoir mes adieux. Conchita d’abord. Dolorès ensuite ; après une reprise, l’une debout, l’autre en levrette, reçurent mes hommages, pendant que toutes les lèvres inoccupées fourrageaient les charmes cachés qu’elles allaient dénicher dans les combles fripant sans pitié les dentelles sous leurs mains impatientes. Après un repos indispensable, maître Jacques redevenu superbe, grâce aux suaves caresses que lui prodiguent toutes ces lèvres en feu, adresse ses adieux à Miss Pirouett. Celle-ci fait étendre Lola et Lison sur le tapis, couchées sur le ventre ; puis relevant les jupes et la chemise, elle écarte la fente du pantalon, et s’agenouille sur les deux mappemondes voisines, un genou entre chaque paire de fesses, au milieu de la raie, enfoncé dans ces moelleux coussins d’une nouvelle espèce. Puis relevant ses jupes par-dessus ses reins, et s’accroupissant pour me présenter son gros derrière elle veut que j’attaque la place d’armes. Je me rends à ses désirs, et aidé par la patiente, qui m’ouvre une issue du bout des doigts, j’entre bientôt dans le réduit. Dès que je suis logé, Sophie se glisse sous les jupes par devant, et vient offrir au clitoris le velours de sa douce langue, Mercédès lui pigeonne le bec ; Cécile, qui a dégrafé le corsage, caresse dans leur nid de dentelles les jolies pommes d’amour, des lèvres et de la main ; Mina plonge à son tour dans le corsage, pendant que je fouille le canal dans toute sa longueur, donnant de violents coups de reins, qui poussent en avant le cul que je pénètre ; les genoux de l’empalée s’incrustent dans les chairs qu’ils tassent à chaque poussée. Les deux Andalouses, après avoir savouré le tableau en simples spectatrices voulant se rendre utiles, viennent s’agenouiller derrière moi, pelotant mes rouleaux et me tapotant les fesses, ce qui m’oblige à inonder sans retard l’étroit réduit qui se rétrécit encore, car la mignonne se tord en même temps dans mes bras.

Après les plus tendres adieux, pendant lesquels on répéta les plus aimables scènes, on se sépara, sans trop de regret ; les deux Sévillannes avaient pris la résolution de venir nous voir à Paris, pendant l’Exposition qui allait s’ouvrir prochainement. Quant à Miss Pirouett, elle viendra nous surprendre avant quinze jours.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE XIV


REGAIN DE PASSION


Après le départ des étrangères, qui eut lieu vers onze heures, nous nous séparâmes jusqu’au lendemain, pour être frais et dispos pour le voyage. Cécile sur l’ordre de sa maîtresse, resta avec nous. Dès que nous sommes seuls, la comtesse ne se contenant plus, saute au cou de la blondinette, et la dévore de caresses enflammées, comme je ne lui en avais jamais vu donner au début de sa passion. Toute habillée, elle se jette à genoux, se glisse sous les jupes de la mignonne, et disparaît dans l’ombre. Je contemple la scène, suivant sur la figure de la mignonnette les impressions qui la pénètrent. Un sourire de douce béatitude entr’ouvre ses petites lèvres de carmin, taillées dans une cerise mûre, laissant admirer une rangée étincelante de perles serrées et crochetées, les quenottes se décrochètent, laissant sortir une petite langue rose qu’elle se passe sur les lèvres, comme pour y pourlécher une gourmandise ; sa gorge se soulève, repoussant violemment son corsage, son petit nez bat l’air de ses ailes roses, sa toute petite oreille a des frémissements. Je n’y tiens plus, je plante mes lèvres sur la cerise de sa bouche, j’y prends sa petite langue que je tire, comme pour l’arracher et je sens battre précipitamment contre mon sein sa gorge palpitante gonflée par la volupté, pleine, replète ; elle s’affaisse et elle tomberait si je ne la retenais pas sur mes lèvres et dans mes bras, elle palpite longtemps encore, plongée dans un ravissement qui n’en finit pas.

Quand la comtesse reparut, rouge, essoufflée. haletante, ses yeux respiraient le contentement d’une façon si éloquente, qu’en comparant les deux visages, ont eût juré que c’était elle qui venait de payer son tribut à l’amour. Mais déjà les deux énamourées s’embrassaient bouche à bouche, tendrement, se serrant à s’étouffer, prêtes à se pâmer par la seule puissance magique de ce suave baiser de colombes. Ce baiser dura une, deux, trois minutes, je ne sais, mais ce que je sais, c’est que tout à coup, je les vis s’affaisser, les genoux ployés, et s’agenouiller sur le tapis, les lèvres toujours unies dans cet ineffable baiser. Deux minutes après, quand en nous mettant au lit, j’embrassai les deux mignonnes au centre des délices, toutes deux étaient mouillées, et les frisons noirs, qui ombragent les bords de la grotte de la comtesse, étaient constellés de perles blanches.

Elles ne furent pas longues à être reprises de désirs amoureux, qui se renouvelèrent souvent dans la nuit et qu’elles mettaient aussitôt en action ; quoi que je pusse faire pour être de la partie, je n’eus, cette nui-là, que les reliefs du festin, reliefs qui en valaient certes la peine, car c’était dans le superbe arrière-train que festinait maître Jacques, pendant les duels à coups de langues que les mignonnes se livraient dans toutes les positions imaginables et inimaginables ; le sanctuaire de l’amour fut obstinément formé pour moi cette nuit. Mercédès, après plusieurs assauts qu’elles s’étaient livrés sans mon concours, me dit : « Vous voyez, mon cher Hercule, que je garde égoïstement pour moi ce trésor de petite grotte ; je veux m’en fourrer jusque-là, cette nuit ; il faut donc, pour aujourd’hui, vous contenter du voisin, que vous aimez, je crois, à visiter. N’allez pas croire que je sois jalouse de vous ; non, vous le savez bien ; mais je le serais devenue de nos belles amies, et il est temps que nous repartions pour dérober ce trésor de petit conin à ces gourmandes. D’ailleurs, dès demain, sans doute, je vous rouvrirai la porte de ce paradis que je partagerai avec vous ; mais pour cette nuit, je le veux tout à moi, à moi seule. »

À ces mots, elle se précipite sur la grotte de Cécile, qui, agenouillée au milieu du lit, écoutait avec ravissement le doux chant d’amour de la comtesse. Celle-ci, allongée sur le ventre, se tient accoudée pour avoir la bouche sur la fente. Au moment de commencer, elle se retourne et me crie, en me montrant le gaillard d’arrière de la mignonne : « À vous l’autre, donc ! » Je tourne la position, et je viens m’agenouiller devant la belle mappemonde, faite de roses et de lys ; la comtesse attire la blondinette en avant, l’oblige à se tenir penchée, pour me permettre d’accoster le réduit ; mais le petit trou résiste, comme s’il était puceau, et je fais d’inutiles efforts pour le forcer. La comtesse vient à mon secours, et tirant sur les bords qu’elle tient écartés, elle m’ouvre une petite issue que mon dard pénètre assez facilement, puis elle vient reprendre sa place devant le trésor qu’elle se réserve, et tout entière à sa charmante besogne, elle la conduit si habilement et avec tant d’ardeur passionnée, y dépensant toutes les ressources de son talent de Lesbienne, que la mignonne, qui va à Cythère pour la cinquième fois, m’y devance encore, obligeant maître Jacques à décharger immobile, étranglé dans sa gaîne crispée.

Quand je quitte la place, la comtesse, l’embouchure toujours sur les lèvres, continue sa douce manœuvre. Cécile jouit toujours, ses dents s’entrechoquent, ses seins palpitent, ses lèvres tremblent. La comtesse quitte enfin l’embouchure, se redresse, s’agenouille devant la blondinette toujours pâmée ; elle l’attire sur son sein, lui plante ses lèvres sur la bouche, et la serre pendant une minute, la tenant écrasée contre son corps. Puis, sa main droite descend vers le fourré, deux doigts s’insinuent dans l’asile, et la comtesse y recommence, par un autre procédé, la béatification de la bien-aimée. Elle quitte un moment les lèvres qu’elle pigeonne et la tête rejetée en arrière, elle plonge ses grands yeux noirs pleins d’éclairs, dans les beaux yeux bleus noyés de langueur de la blondinette, pour y lire le succès croissant de sa manœuvre sur le clitoris, qu’elle branle furieusement ; puis replongeant sur la bouche de sa mignonne, elle applique ses lèvres sensuelles sur les lèvres purpurines, qui bâillent entrouvertes, les suçant jusqu’au sang, pendant que les yeux dans les yeux, elle agite furieusement ses deux doigts dans l’antre de la volupté. Bientôt, la blonde mignonnette est secouée de spasmes, qui agitent tout son corps, elle palpite un moment et tombe évanouie sur le sein de sa folle maîtresse.

La comtesse enragée de rut comble de caresses la mignonne qui reprend ses sens, mais qui est incapable de lui rendre les soins qu’elle en reçoit. Elle retourne la blondine, l’étend sur le ventre, lui met une pile de coussins sous la motte, de façon à élever sa croupe ; puis s’étendant sur la mignonne, la toison sur les fesses, les cuisses élargies, elle se met à se frotter sur les chairs rebondies de ces grosses fesses. Dès que je vois la belle mappemonde écartée, la raie large montrant au bas le petit trou rond qui me tente et qui m’est permis, je me précipite sur l’objet de ma convoitise et j’essaie de forcer l’humble réduit. Mercédès, qui est enchantée de me recevoir là, m’aide à m’y glisser, toujours assez difficilement. Quand je suis logé, j’enlève dans mes bras le corps de l’empalée, le détachant de celui de Cécile, pour retomber violemment, l’enlevant et retombant de nouveau, en donnant de vigoureux coups de reins. Chaque effort que je fais pour enfoncer la quille, repousse rudement la croupe que je fouille, et les cuisses de Mercédès viennent claquer sur les fesses de Cécile, communiquant la secousse au clitoris de l’enclouée, qui, à chaque voyage, est agréablement remuée. Bientôt, sentant que le canal se rétrécit, je dépose la comtesse sur le corps de Cécile, et fouillant la gaîne doucement, je sors et je rentre, laissant en place la croupe que je repousse des deux mains, et enfin, enfoncé jusqu’à la garde dans l’étui, j’y décharge, immobile, laissant la comtesse se frotter à son gré sur le cul qu’elle inonde d’une abondante rosée.

Le lendemain, nous regagnions Paris dans un sleeping-car, loué à notre intention.


Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE XV


LES DÉBUTS DE MISS PIROUETT À PARIS


Nous étions à Paris depuis huit jours, quand nous apprîmes par la voie des journaux, les débuts pour le lendemain de miss Pirouett aux Folies X… La comtesse de Lesbos, surprise que la première visite de la ballerine n’eût pas été pour elle, se demandait si la blonde Miss ne l’avait pas un peu oubliée. Son regain de passion pour Cécile durait toujours, mais ne la prenait qu’à des intervalles périodiques, et elle gardait à la blondinette une large place dans son cœur. La mignonne, avec son air de pucelle, ses yeux si doux, pleins de myosotis et d’amour, son attachement sans bornes pour sa maîtresse, était bien digne d’être la favorite ; ses appas, qui présentaient l’aspect de charmes virginaux, lui gardaient aussi les faveurs de sa maîtresse, et quand des désirs impétueux assaillaient la comtesse, c’était une orgie de caresses inédites, que peut seule inventer une folle Lesbienne, comme l’était Mercédès. L’arrivée de Miss Pirouett allait peut-être faire une diversion, car la comtesse se souvenait avec plaisir des joyeuses folies de la ballerine, qui s’entendait si bien à varier et à pimenter les jeux et les divertissements.

La comtesse m’envoya retenir aux Folies X… une loge d’avant-scène pour le lendemain. Je trouvai tout loué, et nous allions être réduits à assister au spectacle, mêlés dans la salle à la foule des spectateurs, ce à quoi la comtesse ne consentirait pas certainement, malgré son violent désir d’assister aux débuts de Miss Pirouett. Quand je rentrai, fort ennuyé de la mission désagréable que j’avais à remplir, je fus surpris de voir le visage de la comtesse rayonnant, et avant que je n’eusse ouvert la bouche pour m’acquitter de ma commission elle me mit au courant de ce qui la comblait de joie. Elle venait de recevoir la missive suivante, qu’elle me communiqua tout de suite.

Perle des comtesses.

J’arrive à l’instant à Paris ; si je ne veux pas vous voir avant mes débuts, malgré la folle envie que j’ai de vous serrer sur mon cœur, mon cher trésor, c’est que je veux garder toute mon énergie (que je perdrais bien vite dans vos bras) pour vous faire honneur dans mes débuts, devant le Tout-Paris. Envoyez-moi votre coupé vers dix heures, demain soir. Par exemple, je vous défends de vous montrer dans la salle ; si je vous apercevais, l’émotion paralyserait mes moyens, et compromettrait mon succès. Après mes débuts, tout ce que vous voudrez et tant que vous voudrez.

Votre folle adoratrice,

Pirouett.

Heureusement que l’adresse n’était pas au bas de la lettre, sans cela la comtesse eût fait atteler sur le champ. Elle l’aurait bien certainement dénichée, en allant aux informations à son théâtre, mais la réflexion aidant, elle se rendit aux bonnes raisons qu’on lui donnait, et elle se consola en relisant la dernière phrase du billet, si pleine de tendres promesses.

Le lendemain soir, ayant dix heures, un coupé attendait à la sortie des artistes des Folies X… Une tête inquiète se montrait de temps en temps à la portière, interrogeant une petite porte qui s’ouvrait fréquemment, livrant passage à quelque homme ou quelque femme qui s’en allaient droit leur chemin, sans paraître attendre ou chercher quelqu’un. Dix heures sonnèrent à une horloge voisine, puis le quart, la petite porte se rouvrit, et une femme emmitouflée, malgré l’élévation de la température, parut accompagnée d’un homme, le directeur du théâtre, sans doute ; elle s’arrêta, jeta les yeux sur le coupé, puis, saluant l’homme qui lui donnait le bras, elle se dirigea vers la voiture ; la tête qui se montrait à la portière l’avait sans doute renseignée sur ce qu’elle cherchait ; un valet de pied ouvrit la portière, elle se glissa dans le coupé, qui partit aussitôt au trot allongé de ses deux steppers russes.

Nous étions réunis à l’hôtel de l’Avenue de Messine, dans la chambre à coucher de la comtesse, depuis dix heures : les quatre soubrettes, les deux Parisiennes, la princesse russe, qui avaient été avisées par un mot de la comtesse, et votre serviteur, qui est de la famille. La comtesse, impatiente de serrer son amie dans ses bras, était allée l’attendre seule, dans son coupé, à la sortie des artistes. À dix heures et demie, le timbre retentit, la porte cochère s’ouvrit, on entendit le roulement de la voiture sous la voûte, et Lola, qui guettait les pas dans l’escalier, ouvrit à deux battants les portes de la chambre. Les deux amies firent leur entrée de front, se donnant le bras, et se souriant, les yeux dans les yeux, étalant leur bonheur réciproque ; leur air rayonnant disait clairement que les deux chaudes amoureuses, impatientes de s’entr’aimer, avaient dû transformer en boudoir le coupé qui les emportais et la langueur qui était dans tous les traits de la comtesse, montrait qu’elle avait dû se laisser aimer à plusieurs reprises. Miss Pirouett se dégage cependant et vient nous embrasser les uns après les autres, en commençant par le mâle et en finissant par la plus jeune, la blonde Cécile, nous prodiguant, sans préférence marquée, les plus tendres caresses.

Miss Pirouett, après s’être débarrassée de ses dessus les plus gênants, nous raconta qu’elle avait à Paris un engagement d’un mois aux Folies X…, renouvelable à son gré, si son succès était consacré par le public ; et à en juger par les rappels et les applaudissements unanimes de la salle, elle y resterait longtemps, si elle le désirait ; mais elle voulait nous consacrer le meilleur de son talent. Pendant qu’elle discourait, onze heures sonnèrent. Les Parisiennes, dont le temps est compté, n’ayant plus qu’une heure à passer au milieu de nous, veulent la bien employer. Nous, qui avons tout notre temps, nous nous dévouons, nous mettant au service des plus pressées. Sophie, Blanche et Agnès retirent leur pantalon, et montent chacune sur deux tabourets rapprochés ; là, retroussant leurs jupes, elles les prennent dans les mains, découvrant très haut leurs appas antérieurs et postérieurs ; la comtesse et Miss Pirouett, qui sont devant le double autel de Sophie, la première devant, la seconde derrière, viennent réjouir les deux joyaux voisins ; Mina et Lison entourent Blanche ; Cécile et Lola enveloppent Agnès, pendant que je contemple leurs ébats. Les deux pourvoyeuses d’amour de Sophie s’aperçoivent que la mignonne a besoin de stimulants, car, froide comme un marbre, elle reste insensible à toutes leurs caresses. Miss Pirouett se retire de l’embouchure, lève la main et se met à cingler la mappemonde ; mais le centre des opérations est trop élevé, et les claques y arrivent trop timides, pour produire de l’effet.

On fait descendre la princesse qui vient se mettre debout entre les deux groupes ; la comtesse s’agenouille devant le minet. Miss Pirouett, qui me fait signe de venir la suppléer dans son office de bourreau, s’agenouille en travers, du côté droit de la croupe, caresse les fesses de ce côté, fait courir un moment les doigts dans la raie, s’arrête dans le bas, où elle enfonce l’index. La joue qui s’appuie sur la fesse droite, cache ainsi une moitié de la mappemonde, laissant à découvert l’autre moitié, sur laquelle je m’escrime à tour de bras, cinglant vertement du haut en bas l’unique hémisphère qui est à la portée de ma main, et qui rougit à chaque gifle retentissante que je lui décoche. La main levée retombe brutalement de toute la force de mon bras, froissant les chairs, et laissant sur la peau les empreintes rouges des quatre doigts et du pouce. Je vois enfin les fesses se remuer sous la grêle de coups que j’applique à l’une d’elle, et aux deux dernières gifles, qui viennent la cingler, des gouttelettes de sang jaillissent sous mes doigts, comme sous des piqûres d’épingles. La courageuse Russe tient toujours ses vêtements relevés, quand elle n’aurait eu qu’à les lâcher pour mettre fin au châtiment, et elle jouit ainsi troussée, montrant les plus plaisantes mines, tandis que ses deux compagnes de plaisir ont laissé retomber leurs jupes, ensevelissant dans l’ombre les aimables ouvrières de leur bonheur.

Quand Miss Pirouett quitte la place, nous avons sous les yeux un adorable tableau ; la moitié de la mappemonde est à vif, d’un rouge sanguinolent ; l’autre moitié, d’un blanc de neige, faisait avec sa sœur jumelle un plaisant contraste. Comme la princesse tient toujours son derrière découvert, je me figure qu’elle ne veut pas qu’il y ait une jalouse dans les deux jumelles, et sans m’enquérir de ce qu’elle désire, je me mets à changer en roses les lis de la fesse épargnée. Je lui administre une volée de giffles, pendant que Miss Pirouett, qui a pris la place de Mercédès devant le chat de la mignonne, le bouffe si gentiment, si habilement, si tendrement, que je n’ai pas le temps de donner à la fesse que je cingle le ton cramoisi de sa sœur ; car bien que ce soit son second voyage à Cythère, sans un répit, sans reprendre haleine, la princesse fait celui-ci si promptement, que malgré la rigueur de la correction, la fesse est à peine rose quand elle se pâme.

Chacune des visiteuses voulut tâter à son tour du velours de Miss Pirouett, qui les contente l’une après l’autre, avant de se séparer jusqu’au lendemain.

Dès que les Parisiennes furent parties, la comtesse, les soubrettes, la ballerine et moi, nous étions brillamment disposés et chacun étant pressé d’avoir son tour, nous nous réjouîmes en chœur. Nous quittons tous nos vêtements. Miss Pirouett, toujours ingénieuse, installe les quatre soubrettes à se gamahucher, l’une sur l’autre, deux par deux, côte à côte, les croupes de Lola et de Cécile en l’air, sur la même ligne, se touchant ; elle fait asseoir la comtesse sur les deux postérieurs voisins, une fesse à droite, une fesse à gauche, occupant ainsi une moitié de chaque mappemonde, les mains posées sur les deux autres moitiés ; elle lui écarte les jambes de façon à mettre au jour son gros clitoris ; puis elle vient se faire prendre en levrette, et, se renversant sur les mains, elle me conduit vers le bosquet où elle a affaire. Mercédès, moelleusement assise sur deux hémisphères rebondis, patine les deux autres sous ses mains qui s’y reposent, caressant tendrement les deux quartiers, l’un surtout, avec une prédilection marquée, et sur lequel elle jette un regard de convoitise, que j’observe, tout en manœuvrant dans mon gîte. Miss Pirouett, que je tiens par les cuisses, me fait une ceinture de ses jambes, me serrant nerveusement la taille et m’obligeant à enfoncer la quille jusqu’au fond.

Bientôt, Mercédès que je ne perds pas de vue, respire plus fort, sa gorge berce violemment sur ses deux beaux seins de neige la jolie fraise mûre qui les coupe d’un gros point vermeil, ses paupières tremblent, voilant l’éclat de ses yeux, son nez bat l’air de ses ailes roses, son corps se penche à droite, pressant la fesse de Cécile, et elle reste ainsi pâmée, toute de travers, pendant que toute la bande se trémousse et jouit.

Chacun ayant un peu apaisé sa fringale d’amour, on vient souhaiter la bienvenue à Miss Pirouett, qui se laisse faire volontiers. Installée debout sous le trapèze, elle s’accroche à la barre, et chaque gougnotte vient à son tour s’agenouiller devant la chapelle, pour y réciter une courte prière, passant ensuite derrière l’autel, pour y déposer les hommages qui sont dûs à l’humble tabernacle, pendant qu’une autre la remplace devant ; chaque amoureuse fait ainsi le tour, allant de l’un à l’autre envers de l’autel.

Quand chacune y est passée, Lola qui est la dernière, reste collée aux bords du sanctuaire d’où je la déloge bientôt, pour venir saluer à mon tour le joli mignon d’amour, qui suinte déjà sous ma langue, dès que je l’y repose. Lola, délogée du devant, va exercer son talent derrière, et s’y comporte avec l’habileté qui la distingue.

J’ai à peine fouetté le bouton pendant quelques secondes, que je le sens palpiter sous ma langue et se mouiller d’une douce rosée, qui met des perles à mes moustaches.

Miss Pirouett, un peu fatiguée de son récent voyage et aussi par les émotions de son début, veut aller se reposer, pour être mieux disposée demain. On la conduit à la chambre qui lui est destinée, les soubrettes regagnent leur appartement, à l’exception de Cécile, comme je l’avais prévu aux yeux brillants de la comtesse et aux myosotis langoureux de la blondinette.


Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre

Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre

CHAPITRE XVI


SUAVE NUITÉE D’AMOUR


Les mignonnes, qui sont toutes nues, se sont enlacées et s’avancent pas à pas vers le lit, les lèvres sur les lèvres, les yeux dans les yeux, la gorge dressée, fléchissant sur les genoux à chaque ineffable baiser de colombes, qu’elles pigeonnent sur leurs ardentes lèvres. Avant d’entrer dans le lit, elles se réunissent corps à corps, debout, seins contre seins, se serrant à s’écraser, toutes deux poussant en avant le bas du ventre, pour se frotter plus intimement la toison, puis je les vois ployer sur les genoux, elles vont s’affaisser, se disjoindre. Mercédès pousse Cécile, la renverse sur le bord du lit et, penchée sur elle en avant, elle lui mord les lèvres, en se frottant comme une enragée et en pissant de plaisir. Quand elles se séparent, des perles de rosée coulent le long de leurs cuisses. Je n’ai pas voulu porter l’offrande de ma langue au bas de la croupe de la comtesse, pour ne pas la réveiller de son doux rêve de Lesbienne.

Maître Jacques se dressait furieux. Les mignonnes en se retournant, le voyant ainsi braqué, viennent le caresser, Mercédès me prend par un bras, Cécile par l’autre, et les deux mignonnes m’entraînent vers le lit. « Il faut le mettre à la mignonnette, me dit la comtesse ; seulement, je veux diriger les ébats. Vous allez la prendre en levrette ; j’offrirai en même temps le concours de ma langue au petit boutonnet puis quand ça viendra, nous remplacerons la langue par le bout du doigt, car je veux avoir sous les yeux son joli petit museau rose, pour voir la jolie grimace que fera la mignonne quand elle fera pipi de plaisir. »

Nous montons sur le lit, Cécile s’agenouille, se penche en avant, s’appuie sur les mains, et attend ainsi à quatre pattes que je vienne la pénétrer. La comtesse tient les bords de la grotte entr’ouverts, ce qui me permet de m’y glisser assez facilement, et d’y pousser l’engin jusqu’au fond ; je la relève, appuyant ses reins et ses fesses contre ma poitrine et contre mon ventre, tandis que je joûte à mon aise et à mon profit. Mercédès, étendue devant la blondinette, se tient sur les coudes, le cou allongé, pose ses lèvres au bas de la toison, et glisse le bout pointu de sa langue entre la verge et le clitoris, qu’elle lèche tant bien que mal, pendant que je fouille l’aimable réduit d’un va-et-vient incessant, glissant sur le velours, qui intercepte le petit bouton. Bientôt, la comtesse sentant le mignon palpiter sous sa langue, abandonne le sanctuaire, se relève, s’agenouille devant le joli tendron, son doigt prend la place de sa langue, s’insinue entre la verge et le bouton, se pose sur le clitoris et le branle d’un mouvement rapide et léger, tandis que les yeux dans les yeux, suspendue aux lèvres de la mignonne qui tremble comme la feuille au vent, délicieusement remuée et plongée dans un ravissement divin ; maître Jacques, acquérant le plus haut degré d’amplitude, garnit exactement le vagin et écrase le velours contre le clitoris, en inondant le récipient de ses faveurs. Quand elles reviennent du cabinet de toilette, Mercédès emporte la soubrette dans ses bras, la dépose sur le lit, se couche à son côté, entre Cécile et moi, me reléguant sur le bord extérieur et se tournant sur le flanc gauche vers la blondinette qui en fait autant de son côté, elles recommencent à se becqueter amoureusement. Je me tourne à mon tour sur le côté, me serrant contre le dos de Mercédès, collé à ses reins, à ses fesses, à ses cuisses ; maître Jacques est sous les fesses, dans le creux formé par l’angle du cul bombé et la naissance des cuisses, dans un nid bien chaud, où il s’étire paresseusement. Bientôt la chaleur le pénètre, et à force de s’étirer, il grossit et s’allonge ; le nez, qui s’allonge avec le reste, cherche à se glisser entre les cuisses, qui cèdent peu à peu à son action envahissante, laissant passer d’abord la tête, puis la moitié de l’engin. Le gland, qui gagne toujours du terrain, poussé par le reste qui croît et se développe, se trouve à l’entrée du sanctuaire. La comtesse, quand il frappe à la porte, trop compatissante pour le laisser se morfondre dehors, lève le cul, entr’ouvre la porte de l’église, et s’arrange de façon à recevoir la tête d’abord, puis l’engin tout entier dans la gaîne brûlante, tout en restant sur le flanc, et collée à Cécile. La comtesse qui ne comptait pas sur cette aubaine, tout en la désirant, se dit qu’elle peut, elle aussi, s’offrir à son tour le double attrait du contact simultané du fer et du velours réunis dans le temple de la volupté. Cécile, exauçant ses vœux, se glisse jusqu’au fond du lit, le corps ployé en trois, de manière à avoir le nez sur la toison de la comtesse. Je sens, en effet, bientôt le doux velours qui s’insinue dans le sanctuaire, glisser sur la peau tendue de mon engin qui tressaille d’aise à ce doux contact. Mercédès d’abord ne bouge pas plus qu’un terme pendant le duo qu’on exécute dans son oratoire, concentrant sans doute toutes ses pensées, tous ses désirs vers le but ardemment rêvé. Bientôt, cependant, le talent des deux concertants ébranle le calme de la comtesse, qui s’émeut peu à peu ; les fesses un peu lâchées tout à l’heure, se serrent maintenant, s’écartent, se remuent, se trémoussent sous mon ventre agitées par des contractions ; les seins que je presse dans mes mains, dressent leurs pointes empesées, la gorge se soulève, gonflée, palpitante, battant plus vite, les cuisses s’écartent, se resserrent, m’aidant dans ma manœuvre ; enfin le vagin se contracte, comprimant maître Jacques qui le fouille avec ardeur, et l’injecte profondément de ses chaudes faveurs ; la comtesse roucoule tendrement, pendant que l’adorable blondinette ne cesse de lécher sous ma verge le clitoris en pleurs.

Les mignonnes, après s’être remises en état, reprennent dans le lit leurs places respectives ; elles se tournent sur le flanc, se becquètent amoureusement, serrées l’une contre l’autre, la main sur la toison. Je remets maître Jacques dans le nid bien chaud, où, tout-à-l’heure, il a si vite repris des forces. Il y avait gagné une demi-enflure, quand les tendres tourterelles s’endormirent pâmées, toujours enlacées, les lèvres sur les lèvres, et le doigt dans la fente.

Quand je me réveillai le matin, les mignonnes étaient toujours dans la même posture ; seulement, ce n’était plus la comtesse, c’était Cécile qui me tournait le dos ; maître Jacques, qui était toujours dans un nid bien chaud, comme si on l’y avait arrangé, battait la générale au bas des fesses. Les mignonnes, qui s’étaient réveillées avant moi, se becquetaient, le doigt sur le bouton. Elles n’avaient dû faire que cela probablement toute la nuit, en changeant de côté, pour varier le plaisir et la fatigue. Mon membre, que je poussais, s’insinuait entre les cuisses et arrivait sur les bords de la grotte, où il trouva les doigts complaisants de la comtesse, qui l’aidèrent à entrer chez la petite amie. Dès que je suis logé, Mercédès vient planter ses lèvres sur le haut de la fente, où elle glisse un petit bout de langue ; mais au lieu de s’enfoncer dans le lit, elle porte ses jambes sur le traversin, de façon à avoir sa grotte sur les lèvres de la mignonnette, qui va lui rendre ainsi les bons offices qu’elle en reçoit. Après quelques allées et venues dans le chaud repaire, maître Jacques, qui était prêt depuis longtemps, lance un flot de lave, en même temps que les deux tourterelles, malgré la fête de toute la nuit, se pâmaient pantelantes dans mes bras.

Je me levai vers dix heures, un peu fatigué. Quand je quittai l’appartement, les deux insatiables Lesbiennes, infatigables, elles, recommençaient un tendre duo dans les bras l’une de l’autre.


Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
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Lèvres de Velours, bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE XVII


UN DERNIER MOT


La passion intermittente de la comtesse pour la délicieuse Cécile, revient toujours aussi violente, aussi intense, périodiquement. Dans les jours d’accalmie, Mercédès partage impartialement ses caresses entre toutes ses bien-aimées ; mais quand revient la période d’incandescence qui la jette dans les bras de l’appétissant tendron, il n’y en a que pour la blondinette ; c’est une orgie d’amour, qui dure toute la nuit, sans un moment de répit. Ce sont les inventions amoureuses les plus variées, une promptitude dans l’action, incroyable, dans les postures les plus bizarres, qui semblent impropres à la jouissance, des pâmoisons subites et immédiatement renouvelées, et ce qu’il y a de surprenant dans ces recommencements, c’est que la blondinette les provoque le plus souvent, tandis que c’est toujours la comtesse qui prend l’initiative des folles nuitées d’amour, dans lesquelles c’est Cécile qui a le plus souvent le rôle passif. Durant ces nuits-là, je profite souvent des bonnes dispositions de l’une et de l’autre, et je glane ici et là des entremets exquis, succulents, accommodés à l’essence d’amour. Parfois, en effet, je me réveille, pendant que les mignonnes se livrent leur duel à coups de langues, duel peu meurtrier, puisque l’issue n’en est jamais mortelle, et dans lequel le sang qu’on verse est une douce liqueur blanche, que le blessé distille au milieu des plus doux transports. Maître Jacques, ainsi réveillé, percerait un mur. Vite on lui fait place dans l’asile voisin, ou bien dans le réduit déjà occupé ; et dans l’un ou dans l’autre, il partage les joies paradisiaques que goûtent les ardentes énamourées.

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L’Exposition est ouverte. Nous attendons les deux belles Andalouses, qui nous ont annoncé leur arrivée pour la semaine prochaine. Nous leur préparons des réjouissances variées, grâce à la riche imagination de Miss Pirouett, si fertile en inventions amoureuses.


FIN