Léon Tolstoï, vie et œuvre/Partie 4/Chapitre 2

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Traduction par J.-Wladimir Bienstock.
Mercvre de France (Tome 2p. 56-69).


CHAPITRE II


LE ROMAN



Dans ce chapitre il me faudra raconter au lecteur l’un des épisodes les plus importants de la vie de L.-N. Tolstoï : l’histoire de ses relations sentimentales avec une jeune fille, lesquelles, bien que n’ayant pas abouti au mariage, ont eu une grande influence sur sa vie personnelle.

Dans cette circonstance, comme dans plusieurs autres, se montrent avec une netteté extraordinaire quelques traits du caractère de Léon Nikolaievitch, sa nature passionnée, ardente, et la puissance du guide suprême de sa vie, la raison, qui domptait cette nature passionnée et la dirigeait vers le bien, et enfin, son âme simple, sensible au plus haut degré, chevaleresque et noble, qui se manifeste aussi bien dans l’élaboration des idéals supérieurs que dans les petites choses de la vie.

Cette histoire est intéressante au sens absolu du mot, en tant qu’histoire des rapports d’un homme envers une femme, qu’expérience sérieuse et raisonnable.

Il y avait eu déjà dans la vie de Tolstoï quelques sentiments amoureux qui d’ailleurs n’avaient pas abouti. L’amour le plus fort avait été son amour d’enfant pour Sonitchka Kalochine. Ensuite, étant étudiant, il s’éprit d’une demoiselle Z. M. Mais c’était un amour tout d’imagination et c’est à peine si la jeune fille en eut connaissance. Ensuite Tolstoï aima une jeune Cosaque, dans la stanitza, amour que nous avons mentionné en son temps. Puis ce fut une passion mondaine pour Mlle Ch., qui probablement aussi ignora ce sentiment, car, en ces sortes de choses, Léon Nikolaieviteh fut toujours timide et craintif.

Enfin, un sentiment plus sérieux et plus vif, ce fut son amour pour Mlle V.A. Leurs rapports étaient tels que leurs parents et amis les regardaient comme fiancés.

Malheureusement, par suite de circonstances indépendantes de ma volonté, la volumineuse et intéressante correspondance de Léon Nikolaievitch avec cette demoiselle ne peut encore paraître, et je dois me borner à exposer brièvement son contenu.

Rappelons que, dans une lettre datée de Sébastopol, Léon Nikolaievitch se plaignait à son frère de la privation de la société des femmes, exprimant la crainte de se déshabituer de cette société, et d’être privé pour toujours de la vie de famille qu’il aimait passionnément.

Au retour de la campagne, l’idée de la femme, de la famille poursuit Tolstoï. En passant par Moscou pour revenir chez lui, il voit et remarque une charmante jeune fille, dont les parents étaient des propriétaires, ses voisins, et un roman s’ébauche entre eux.

Sa première lettre, Léon Nikolaievitch l’écrit de Iasnaia Poliana, pour Moscou, où est parti l’objet de son amour. La famille de cette jeune fille se composait de la tante, une femme du monde aimant la Cour, et de ses trois nièces, V.O. et G. et d’une Française, leur dame de compagnie. Elles avaient passé l’été à S., non loin d’Iasnaia Poliana, mais au mois d’août elles étaient parties pour Moscou afin d’assister au couronnement d’Alexandre ii, le 26 août 1856.

La jeune fille s’amusa beaucoup à ces fêtes et en parla avec enthousiasme dans sa lettre à la tante de Léon Nikolaievitch. Pour lui, cette lettre fut le premier désenchantement. Se sentant attiré vers cette jeune fille, il ne pouvait la regarder que comme la future compagne de sa vie, et il sentait le besoin de lui faire partager ses idéals supérieurs de la vie sociale et de la vie familiale, et dès le commencement, il se heurte à une absolue incompréhension de ces idéals, à une complète insouciance des questions vitales les plus importantes. Mais l’espoir d’agir sur elle ne l’abandonne pas. Il compte sur sa nature jeune, malléable, et voyant quels sont ses sentiments pour lui, de toutes ses forces il tâche de l’amener à une vision sérieuse de leurs rapports présents et futurs. Aussi toutes ses lettres sont-elles pleines du soin attentif de son âme, d’observations de toutes sortes, des questions les plus infimes aux plus élevées. Parfois, attristé par l’incompréhension de la jeune fille, son ton devient amer, sarcastique, mais parfois s’adoucit, et devient caressant et tendre comme celui d’un père à son enfant. Dans sa réponse il exhale sa tristesse, son désespoir, parce qu’il a reconnu combien bas, selon lui, sont les sentiments de l’objet de son amour.

Il se moque très méchamment de son enthousiasme pour les fêtes du couronnement, les bals, les parades, les aides de camp, et termine sa lettre par une phrase artificielle, « des considérations empressées », comme s’il désirait se mettre au diapason de cette malheureuse lettre.

La réponse à cette lettre se fit attendre longtemps. Léon Nikolaievitch s’inquiète, écrit de nouveau, demande pardon et enfin obtient une réponse favorable.

Par ses lettres on voit que la famille de la jeune fille, après le sacre, est retournée à la campagne, qu’il y venait et que leur sympathie réciproque grandissait et se définissait.

On peut penser que déjà, dans l’esprit de Léon Nikolaievitch, si inclin au scepticisme, parut le doute. Il ne veut pas s’adonner aveuglément à ses sentiments, il décide de les soumettre à l’épreuve du temps et de la distance, et il part pour deux mois à Pétersbourg.

En route, de Moscou, il écrit une lettre dans laquelle il fait déjà l’éducation de sa fiancée et qui montre en même temps qu’entre eux n’existait pas ce qu’on appelle l’amour passionné. Cette lettre est remplie d’idées profondes sur l’importance de la sympathie réciproque, sur le sérieux des rapports entre l’homme et la femme, et sur la nécessité de soumettre ses sentiments au contrôle du temps et de la distance.

Cela ne plaisait sans doute pas à la demoiselle amoureuse, mais elle se soumet à cette décision et leurs relations se poursuivent par correspondance.

Bientôt Léon Nikolaievitch eut l’occasion d’une nouvelle épreuve, qu’il ne s’imposa pas lui-même, mais qui lui vint du dehors. Il apprit de source absolument sûre, étant à Pétersbourg, que sa « charmante demoiselle » s’était laissé courtiser par un professeur de musique dont elle-même était éprise. Et tout cela se passait à ce malheureux couronnement. La jeune fille lutta visiblement contre ce sentiment et même cessa toute relation avec M. M. Mais le fait seul était un coup sensible pour Léon Nikolaievitch, et sous l’influence de l’amertume provoquée par cette découverte, il lui écrit une lettre pleine de reproches, qu’il ne se décide point à lui envoyer, qu’il veut seulement lui montrer à leur prochaine rencontre. Et il écrit une autre lettre qu’il envoie. Déjà une lettre précédente contenait une allusion à ce fait. Mais évidemment Léon Nikolaievitch apprit de nouveaux faits qui l’invitèrent de nouveau à soulever cette question.

La découverte des rapports de sa fiancée avec M. porte une blessure incurable à son amour qui déjà commençait à s’affermir, et s’il ne rompt pas aussitôt avec elle, c’est qu’il veut laisser à la nature et au temps le soin de rendre cette opération moins douloureuse. Dès lors leurs rapports deviennent amicaux et ce n’est que rarement, — et je pense en imagination seulement — que s’enflamme faiblement la passion amoureuse.

Après avoir envoyé cette lettre pleine de reproches il s’inquiète de l’effet qu’elle produira et dès le lendemain il écrit sur un ton plus doux.

Sans attendre la réponse qui tardait, et se calmant sans doute par le dicton : pas de nouvelles, bonnes nouvelles, il continue de guider la vie de son élève plutôt que de sa fiancée et il lui écrit une lettre très détaillée sur leur future vie commune, lui donnant le plan de leurs occupations, lui parlant de leur habitation, de leurs connaissances, de la distribution de leur temps et tâchant d’amener sa future compagne aux questions les plus sérieuses de la vie.

De longtemps il ne reçoit pas de réponse, il s’inquiète, doute, mais enfin sa patience est récompensée, il reçoit d’un coup plusieurs lettres restées en souffrance, et, entre les deux amis, s’établissent de nouveau des rapports tendres, cordiaux. Il lui raconte ses projets littéraires, lui décrit la vie de Saint-Pétersbourg et continue de lui développer ses idées élevées sur la vie de famille.

Mais en même temps, dans ses dernières lettres, le germe du doute qui est tombé dans son âme commence à devenir visible. Entre des sentiments de tendresse se dresse de plus en plus fréquemment un sentiment de malaise quelconque, provenant de la fausseté des rapports qui se sont établis entre eux. Cette note fausse était naturellement remarquée par sa fiancée ; l’intensité de leur affection réciproque commence à diminuer, et tous deux cherchent une issue honnête pour se retirer.

Dans une lettre à sa tante T. A. Ergolski, Léon Nikolaievitch avoue déjà le refroidissement de son amour et lui demande conseil en cette affaire délicate. Cette lettre est datée de Moscou où il s’était installé au commencement de décembre et où il resta jusqu’au nouvel an.

« Moscou, 5 décembre 1856,

« Vous me parlez de V. comme vous m’avez toujours parlé d’elle, et moi je vous réponds comme toujours. Aussitôt après mon départ, une semaine après, il me semblait que j’étais amoureux. Mais avec mon imagination ce n’est pas difficile. Et maintenant, surtout après que je me suis mis sérieusement au travail, je désirerais beaucoup pouvoir dire que je suis amoureux, ou tout simplement que je l’aime, mais il n’y a pas cela. Le seul sentiment que j’aie envers elle c’est la reconnaissance pour son amour, et encore cette pensée que de toutes les jeunes filles que j’ai connues et connais, elle serait la meilleure femme pour moi quand je pense à la vie de famille. Voilà, c’est sur ce sujet que je désirerais avoir votre opinion sincère. Est-ce que je me trompe ou non ? et je désirerais suivre vos conseils : premièrement parce que vous connaissez elle et moi, et, principalement, parce que vous m’aimez et que ceux qui aiment ne se trompent jamais. Il est vrai que je me suis éprouvé très mal parce que, depuis que je suis parti, j’ai mené plutôt la vie isolée que la vie distraite et j’ai vu très peu de femmes. Mais, malgré cela, souvent j’ai ressenti du dépit de m’être lié à elle et je m’en repens. Néanmoins, je me dis que si j’étais convaincu de la constance de son amour pour moi, si elle m’aimait toujours, même pas comme maintenant, mais plus que tous les autres, je n’hésiterais pas une seconde à l’épouser. Je suis convaincu qu’alors mon amour pour elle augmenterait de plus en plus et qu’avec ce sentiment on en pourrait faire une très bonne femme[1]. »

Et les lettres à la jeune fille deviennent plus froides, plus raisonnées. Bien qu’il emploie encore le mot « amoureux » on sent que c’est sans aucun enthousiasme, en plaisantant. Il lui écrit à Pétersbourg où elle est allée passer la saison d’hiver, ce qu’elle désirait depuis longtemps.

Le ton froid des lettres ne lui échappait point. Elle lui en fait de tendres reproches. Et voilà deux bonnes lettres d’elle, et de nouveau il redevient amoureux et sa lettre respire l’affection sincère.

Dans une des lettres suivantes, Tolstoï reconnaît que de nouveau il « enseigne » et il tâche de définir l’amour comme « éducation réciproque ».

Mais on voit que précisément ils ne peuvent tomber d’accord sur ce qu’est l’amour, et plus Léon Nikolaievitch exprime franchement ses idées et ses sentiments, moins il touche l’âme de sa fiancée, plus elle montre d’opposition. Sa dernière lettre provoque la même résistance et la réponse à cette lettre l’oblige à changer de ton : l’amour fait place à l’amitié.

Enfin, dans leur correspondance il y a une interruption de trois semaines. Évidemment leurs rapports sont autres, et se sont transformés en rapports amicaux. Léon Nikolaievitch pendant ce temps est parti à Pétersbourg pour ses affaires littéraires. Ils échangent encore une fois des lettres, mais la tension reste la même, et enfin elle lui défend de lui écrire. Mais il lui écrit encore, se repentant de sa faute dans des expressions touchantes ; il sait unir l’humilité la plus complète à la plus grande dignité. En même temps il lui déclare qu’il part pour l’étranger, lui donne son adresse à Paris et lui demande pour la dernière fois de lui écrire là-bas.

Le 12 janvier, Léon Nikolaievitch part pour Moscou et de là écrit à sa tante sur ses affaires de cœur : « Chère tante ! J’ai reçu mon passeport pour l’étranger et je suis venu à Moscou pour y passer quelques jours avec Marie et puis aller à Iasnaia arranger mes affaires et prendre congé de vous.

« Mais maintenant j’ai réfléchi, surtout après les conseils de Machenka et j’ai résolu de passer ici avec elle une semaine ou deux et ensuite d’aller tout droit par Varsovie, à Paris. Vous comprenez sans doute, chère tante, pourquoi je ne veux pas et pourquoi il ne faut pas aller maintenant à Iasnaia ou plutôt à S. Il me semble que j’ai mal agi envers V… Mais si maintenant je me rencontrais avec elle j’agirais encore pire. Comme je vous l’ai écrit, elle m’est plus qu’indifférente et je sens que je ne puis plus tromper ni elle ni moi. Et si elle venait, peut-être, par faiblesse de caractère, commencerais-je par me tromper de nouveau.

« Vous rappelez-vous, chère tante, comme vous vous êtes moquée de moi quand je vous ai dit que je partirai pour Pétersbourg pour m’éprouver, et, cependant, c’est à cette idée que je suis redevable de n’avoir pas fait le malheur de la jeune personne et le mien, car ne croyez pas que ce soit de l’inconstance ou de l’infidélité, personne ne m’a plu pendant ces deux mois, mais tout bonnement j’ai vu que je me trompais moi-même et que non seulement jamais je n’ai eu, mais jamais je n’aurai pour V. le moindre sentiment de l’amour véritable. La seule chose qui me fait beaucoup de peine, c’est que j’ai fait du tort à la demoiselle et que je ne pourrai prendre congé de vous avant de partir. Je compte revenir en Russie au mois de juillet, mais si vous le désirez je viendrai à Iasnaïa pour vous embrasser, car j’aurai le temps de recevoir votre réponse à Moscou[2]. »

Après cela, Tolstoï partit en effet pour l’étranger et, de Paris, en réponse à la lettre de son ancienne fiancée reçue là, il lui écrit la dernière lettre amicale, où il parle de son amour comme d’une chose passée, comme d’une erreur ; puis il la remercie pour son amitié et lui souhaite le bonheur.

La tante de Tolstoï, évidemment, n’était pas satisfaite de cette rupture, désirant depuis longtemps à son neveu le doux bonheur de famille sous son aile. Elle lui reproche son inconséquence, le blâme de sa conduite envers cette jeune fille que pendant si longtemps il a tourmentée de ses doutes et de ses espérances.

À cette lettre de Tatiana Alexandrovna, Tolstoï répondit :

« D’après votre lettre, chère tante, je vois que nous ne nous comprenons pas du tout au sujet de l’affaire de S. Quoique j’avoue que je suis fautif d’avoir été inconséquent et que la chose aurait pu se passer tout autrement, je crois avoir agi tout à fait honnêtement. Je n’ai pas cessé de dire que je ne connais pas le sentiment que j’ai pour la jeune personne, mais que celui-ci n’est pas de l’amour et que je tiens à m’éprouver moi-même. L’épreuve m’a montré que je me trompais et je l’ai écrit à V. aussi sincèrement que j’ai pu le faire.

« Après cela mes relations ont été tellement pures que je suis sûr que le souvenir ne lui sera jamais désagréable si elle se mariait, et c’est pour cela que je lui ai écrit que je voudrais qu’elle m’écrive. Je ne vois pas pourquoi un jeune homme doit être absolument amoureux d’une jeune personne et l’épouser et ne pas avoir des relations d’amitié, car pour de l’amitié et de l’intérêt, j’en conserverai toujours beaucoup pour elle. Si Mlle Vergani, qui m’a écrit une lettre aussi ridicule, voulait se rappeler toute ma conduite vis-à-vis de V., comment je parlais de venir le plus rarement possible, comment c’est elle qui m’engageait à venir plus souvent et d’entrer dans des relations plus proches.

« Je comprends qu’elle soit fâchée de ce qu’une chose qu’elle a beaucoup désirée ne s’est pas faite (j’en suis fâché peut-être plus qu’elle), mais ce n’est pas une raison pour dire à un homme qui s’est efforcé d’agir le mieux possible, qui a fait des sacrifices de peur de faire le malheur des autres, de lui dire qu’il est un mufle et de le faire accroire à tout le monde. Je suis sûr que Toula est convaincu que je suis le plus grand des monstres[3]. »

À en juger par cette lettre on peut voir l’importance que produisit sur l’entourage de Tolstoï la rupture avec sa fiancée.

Quelque temps après, apprenant par une lettre de sa tante que la sœur de son ancienne fiancée se mariait, il revient à son ancien sentiment et écrit :

« Pour ce qui concerne V., je ne l’ai jamais aimée d’un amour véritable, mais je me suis laissé entraîner au méchant plaisir d’inspirer l’amour, ce qui me procurait une jouissance que je n’avais jamais éprouvée.

« Mais le temps que j’ai passé loin d’elle m’a prouvé que je ne sentais aucun désir de la revoir, non seulement de me marier avec elle. J’avais peur seulement à l’idée des devoirs que je serais obligé de remplir envers elle sans l’aimer, et c’est pour cela que je me suis décidé à partir plus tôt que je ne le pensais. J’ai très mal agi, j’en ai demandé pardon à Dieu et j’en demande pardon à tous ceux auxquels j’ai fait du chagrin, mais réparer la chose est impossible et à présent rien au monde ne pourrait faire que la chose se renouvelle. Je désire beaucoup le bonheur à Olga, je suis enchanté de son mariage, mais je vous avoue, chère tante, que la seule chose au monde qui me ferait le plus de plaisir ce serait d’apprendre que V. se marie à un homme qu’elle aime et qui la vaut, parce que, quoique je n’aie au fond du cœur pas un petit brin d’amour pour elle, je trouve toujours qu’elle est une très bonne et honnête demoiselle[4]. »

Ainsi se termine ce roman touchant et instructif par sa franchise, et qui est l’un des événements les plus intéressants de la biographie de Léon Nikolaievitch.

Tolstoï s’est servi de ces sentiments vécus pour l’un de ses romans, le Bonheur conjugal. En comparant l’œuvre artistique et la vie nous pouvons dire ceci : Ce qui, en réalité, ne pouvait être et ne fut pas est devenu un fait dans le roman. Le roman réel fut le commencement ou pour mieux dire, le prologue du roman écrit. Dans son imagination d’artiste Léon Nikolaievitch a prolongé les lignes réelles jusqu’à leur rencontre et il en est résulté un tableau merveilleux.

  1. Lettre en français dans l’original.
  2. Lettre en français dans l’original.
  3. Lettre en français dans l’original.
  4. Lettre en français dans l’original.