L’Échange Variantes

La bibliothèque libre.

VARIANTES

de la comédie l’échange.


Page 264, ligne 31 :

Dans le village. (Éditions de 1761 et 1765.) (B.)


Page 268, ligne 9 :

Un vilain cœur. (Éditions de 1761 et 1765.) (B.)


Page 270, ligne 8. — Dans les éditions intitulées le Comte de Boursoufle, on lit :

Holà ! quelqu’un, Messieurs, holà ! (B.)


Page 272, avant-dernière ligne. — La fin de ce couplet n’est pas dans le Comte de Boursoufle. (B.)


Page 275, ligne 36. — Dans le Comte de Boursoufle on lit :

Pour votre vie. (B.)


Page 282, ligne 21. — Dans le Comte de Boursoufle, au lieu de ce qui suit, on lit :

Vous me paraissez bien naïve : pourrait-on savoir de vous ce que veut dire toute cette incartade ? Est-ce ainsi que vous recevez tous les gens qui viennent pour avoir l’honneur de vous donner la main ? (B.)


Page 287, ligne 21. — À partir de cet endroit, les éditions de 1761 et 1765 présentent un autre dénoùment, que voici :

le comte, apercevant le chevalier.

Ah ! Chonchon, est-ce vous qui me jouez ce tour-là ?

gotton.

Monsieur le comte, avec quelle insolence il vous parle ?

le comte.

Qui l’eût cru, Chonchon, que tu aurais jamais pu parvenir à cet excès ?

le baron, au comte.

Si tu perds encore le respect à monsieur le comte, je te casserai bras et jambes. Je vois bien que nous n’en tirerons rien de bon. (À ses gens.) Qu’on le remène en prison.

le chevalier.

Arrêtez… Monsieur le baron, il est temps de vous tirer d’erreur.

trigaudin.

Qu’allez-vous dire ?

le chevalier, montrant son frère.

Voilà le véritable comte de Fatenville.

le baron.

Ah ! qu’est-ce que j’entends ?

merlin, au chevalier.

Y pensez-vous ?

gotton.

En voici bien d’une autre !

madame michelle.

Miséricorde !

le baron.

Quoi ! ce serait en effet monsieur le comte ?

le chevalier.

Rien n’est plus certain.

le comte.

Il faut que le baron soit un campagnard bien grossier pour s’être mépris de la sorte, foi de seigneur !

le baron.

Ah ! monsieur le comte, je vous demande pardon ! Qu’on rende les armes à monsieur le comte. J’ai été trompé par ce scélérat de Trigaudin, qui m’a fait signer ce contrat. (Au chevalier.) Mais vous, qui êtes-vous donc, monsieur ? qui êtes-vous ?

le chevalier.

Un pauvre gentilhomme qui n’a rien que l’honneur ; qui ne veut point être heureux par une trahison ; qui rougit d’avoir pu vous abuser un moment ; qui vous respecte ; qui adore mademoiselle votre fille, et qui préfère la misère la plus affreuse à tous les avantages qu’il aurait pu acquérir au préjudice d’un frère qu’il aime encore, tout dénaturé qu’il soit.

le baron, au chevalier.

Comment ! vous êtes son frère ?

le chevalier.

Oui, monsieur. Je ne lui demande plus rien ; qu’il jouisse de tout ce qui peut me revenir de ma légitime ; qu’il épouse mademoiselle votre fille, et qu’il la rende heureuse, s’il est possible ; ce sera mon unique consolation ; je vous rends le contrat que vous m’avez signé.

trigaudin.

Peste soit de la probité !

merlin.

Voilà de belle besogne !

le comte.

Que je t’embrasse, mon cher chevalier. J’admire ta générosité, et je dois y répondre. Je t’accorde les dix mille francs que tu m’as demandés ; pars, épargne-moi les remerciements.

gotton.

Et moi, que deviendrai-je ? À qui suis-je ? À qui suis-je donc ? Tenez, papa, quand je ne devrais jamais aller à Paris, j’aime mieux épouser ce monsieur-là, quoi-qu’il n’ait rien : il me fait trop de peine.

le baron.

Tu as raison, Gotton. Monsieur le chevalier, je vous donne ma fille et vous assure tout mon bien : les belles actions valent mieux que des richesses. Vive l’honneur !

merlin.

Vivat !

le comte.

On pourrait bien de tout ceci me tourner en ridicule à la cour ; mais, quand on est fait comme je suis, on est au-dessus de tout, foi de seigneur !


FIN DES VARIANTES DE L’ÉCHANGE.