L’Événement Rennais 1
Chercher un protecteur puissant prendre un patron
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc
Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce,
Grimper par ruse au lieu de s’élever par force ?
Non, merci ! Dédier, comme tous il le font,
Des vers aux financiers ? se changer en bouffon
Dans l’espoir vil de voir, aux lèvres d’un ministre,
Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ?
Non, merci ! Déjeuner chaque jour d’un crapaud ?
Avoir un ventre usé par la marche ! une peau
Qui plus vite à l’endroit des genoux, devient sale ?
Exécuter des tours de souplesse dorsale ?.....
Non, merci ! D’une main flatter la chèvre au cou
Cependant que, de l’autre, on arrose le chou,
Et donneur de séné par désir de rhubarbe,
Avoir son encensoir, toujours, dans quelque barbe ?
Non, merci ! Se pousser de giron en giron,
Devenir un petit grand homme dans un rond,
Et naviguer, avec des madrigaux pour rames,
Et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames ?
Non, merci ! Chez le bon éditeur de Sercy
Faire éditer ses vers en payant ? Non, merci !
S’aller faire nommer pape par les conciles
Que dans les cabarets tiennent des imbéciles ?
Non, merci ! Travailler à se construire un nom
Sur un sonnet, au lieu d’en faire d’autres ? Non,
Merci ! Ne découvrir du talent qu’aux mazettes ?
Etre terrorisé par de vagues gazettes,
Et se dire sans cesse : oh, pourvu que je sois
Dans les petits papiers du Mercure François ?
Non, merci ! Calculer, avoir peur, être blême.
Préférer faire une visite qu’un poème,
Rédiger des placets, se faire présenter !
Non, merci ! non, merci ! non, merci ! Mais .......... chanter,
Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
Avoir l’œil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plait, son feutre de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre — ou faire un vers !
Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
A tel voyage, auquel on pense, dans la lune !
N’écrire jamais rien qui de soi ne sortit,
Et modeste d’ailleurs, se dire ; mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même, en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors-même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
(Cyrano de Bergerac, acte II, scène VIII)
Pour copie conforme :
“ L’ÉVÉNEMENT RENNAIS ”
DANS LA VIE
Par inhalations rythmiques, l’atmosphère soporifique et lourd de la ville rennaise, flua lentement à travers tout mon être, comme un venin mortel. Ma tête se renversant déjà inerte, heurta la consistance d’un corps ; sous le choc une clarté fulgurante inonda mon encéphale, et je vis mentalement le simiesque faciès de Mme Durlangue, murmurer par sa bouche torve : « Je vous attends. »
Une réaction s’opéra, rapide. Je m’habillai avec vivacité et quelques minutes plus tard, assis sur la banquette d’un tramway, j’allai de toute la propulsion de la fée électricité vers la demeure de Mme Durlangue.
Au point terminus, le tramway dégorgea ses voyageurs hâtifs. L’esprit préoccupé, je ne vis point, très proche, au moment de descendre, la masse bovine d’un vieux Monsieur, sorte de roquentin, au visage ponctué de tannes et congestionné, à l’abdomen gonflé par l’hydropisie. Trouvant, sans doute, mes mouvements trop lents, il me rejeta de côté d’une formidable poussée, écrasa les pieds d’une jeune fille, ma voisine, et s’élança sur la route, en jurant d’une voix de rogomme contre tous les imbéciles qui encombrent l’humanité.
Voilà, indubitablement, pensai-je, un homme supérieur pour soi-même, le type du crétin infatué de son moi, étourdi de sa propre admiration, heureux parce que bête, avec ses mœurs de goujat et de lad.
Et, tout endolori de la puissance de ce carnivore, je couvrais la distance qui me séparait encore de la villa de Mme Durlangue.
Au choc du heurtoir relevé et abaissé trois fois, un valet vint m’ouvrir, en m’informant que Madame m’attendait au salon. Habitué de la maison, je me dirigeai seul vers le lieu indiqué, en réfléchissant à cette étrange coïncidence d’une invitation et d’une attente cabalistique.
Par la porte ouverte, j’aperçus sur un sofa bizarrement lovée au milieu de coussins multicolores, le corps de Mme Durlangue. A mon approche, elle se souleva à demi, me tendit la main, et, silencieuse se livra à une pendiculation désordonnée.
« Je m’ennuyais, j’ai pensé à vous, vous êtes venu, c’est parfait, dit-elle, en s’asseyant en retrait, les pieds ballants. Quel prestigieux médium vous seriez ! Et, me forçant à prendre place près d’elle. Néanmoins, je n’ai point désiré votre présence pour vous parler magie et sciences occultes, plutôt pour vous narrer par le menu, les très subtiles observations que j’ai glanées, hier, à votre intention.
Je m’inclinai.
Elle amassa à ses côtés, en pille, les coussins épars, et les bras ainsi soutenus continua : « Curieuse des modes nouvelles, des tissus et des parfums aptes à masquer ma décrépitude ; musant à travers la ville en quête d’une distraction, d’un passe-temps futile, je croisais au coin d’une rue un groupe de perruches caqueteuses, parmi lesquelles je reconnus ma prétendue amie Mme Bienencour, qui m’octroya charitablement un salut de protection.
Petite peste, pensais-je, je me vengerai. Incontinent, je m’embusquai derrière la porte d’une allée, dans le but d’épier les faits et gestes de Mme Bienencour. La fin justifie les moyens, excusa Mme Durlangue.
Le hasard, qui toujours me favorise, voulut que ces chères perruches vins sent en marchant, s’arrêter à deux pas de ma cachette. Je fus tout oreille. « Quel est donc la personne qui nous a saluée ? questionnèrent les voix mielleuses.
Oh ! je ne sais trop, répondit Madame Bienencour, sur un ton dédaigneux. Ne serait-ce point une Madame Durlangue ? ajouta une autre.
Au prononcé de mon nom, elles ricanèrent, en répétant tour à tour : Durlangue ! Durlangue ! s’il est permis de s’appeler Durlangue !
C’est bien cela, dit Mme Bienencour ; et avec une moue de pitié : Oh ! ce n’est pas une femme à fréquenter, on glose un peu sa personnalité et je ne tiens nullement à recevoir des éclaboussures. Elle est, au reste, un peu toquée, ses sujets de conversations sont continûment les mêmes, c’est fastidieux. Puis, avez-vous remarqué sa façon de s’habiller ? ....... Quelle souillon ! … Elle se ruine en toilette et en falbalas, on la prendrait pour une folle avec ses allures déhanchées ! Ça à cinquante ans, et ça veut encore poser en jeune fille, pour la galerie. Dinde, va ! ........
Toutes, elles frétillaient de joie. Je trépidais de colère. Par bonheur, elles s’éloignèrent, j’allais bondir et leur casser mon ombrelle sur les os. »
D’un fin mouchoir de dentelle, Mme Durlangue essuya les gouttelettes de sueur perlant à son front. Ses doigts bagués d’opales, de rubis et de lapis-lazuli, scintillèrent sous un léger rayon de soleil. Agitant son mouchoir afin de rafraîchir l’atmosphère ambiant, une douce émanation d’ylang-ylang m’enveloppa et fit palpiter mes narines.
« Je m’acheminai vers le Thabor, reprit mon interlocutrice, pour apaiser ma colère aux parfums lénifiants de la verdure et des fleurs. Qu’aperçois-je bientôt ? Madame Bienencour venant seule de mon côté. Ne pouvant l’éviter, J’endiguai de mon mieux le flot d’injures qui montait à mes lèvres et pris mon air le plus indifférent.
Comment !… c’est vous, s’exclama mon ennemie ; quel hasard et quel plaisir de vous rencontrer. J’étais vraiment inquiète de ne plus vous voir. J’ai, au reste, tant d’occupations qu’il m’est impossible de vous rendre visite. Mais, vous rajeunissez, chère madame, tous les jours plus jolie ! Cette robe vous va à ravir !… Quel est votre tailleur ? … En réalité, vous êtes surprenante d’éclat et de fraîcheur ! …
Sans y répondre, je laissai brûler le fallacieux encens de l’hypocrisie. Froissée, elle me quitta brusquement. Je la suivis à distance, toute imbue de vengeance.
Elle fit quelques emplettes, minauda près de messieurs rencontrés, se répandit en congratulations et en obséquiosités diverses. Marchant, altière, au centre du trottoir, je ris, de la voir bousculer, les coudes solides de vingt mille francs de rente, une passante à l’aspect minable.
Deux minutes plus tard, elle heurta une antique beauté, qui, à son tour, forte de cinquante mille livres de rente, envoya les vingt mille patauger dans le ruisseau. En ce monde, la raison du plus fort est souvent la meilleure. Je jubilai exquisement.
D’un pas alerte, elle obliqua vers la poste. Dissimulée par un pilier de granit, je la vis recevoir une lettre au guichet de la poste restante, et la lisant, son visage refléta une joie intense J’étais édifiée !
Je courus chez moi, écœurée par tant d’immondices dans l’âme humaine et de masques sur les visages. Rien pour moi n’est plus affreux que ce puritanisme insidieux, rien n’est plus infect que ces gens à la morale intransigeante. Le matin, on se lave, et l’on reparaît, petit ange de candeur, offusquée d’un rien, âme convulsée et salie sous la blancheur du fard.
Suffoquée par la colère, Madame Durlangue hachait les phrases et les mots sifflaient entre ses dents. Ses bras sabrant le vide, avaient des gestes d’assommoirs, et, retombant, labouraient les coussins. Elle m’entraîna sur la terrasse. Le spectacle était magnifique. Devant nous le panorama entier de la capitale bretonne s’étendait, légèrement embué de vapeurs.
Au loin, les tours de Saint-Pierre, se dressaient énormes, majestueuses, non loin du beffroi doré de l’Hôtel de Ville. Éparpillés de côté et d’autre, des clochetons, des tours et des bâtiments énormes, refuges ou prisons, murs de mystères, de joies ou de souffrances. Ça et là, des volutes de fumées, des sifflements de trains, stridents, lugubres, appels à la prudence, entrave à la mort guetteuse.
A l’occident, le soleil énorme, sanguinolent, s’enfonçait dans un océan de feu, irradiant de rutilants reflets vers la terre et les ciels.
Adieu, prononçai-je. Hilare et truculente, Madame Durlangue m’offrit sa main en m’invitant à revenir bientôt. Je m’enfuis.
Nos lecteurs pourront se procurer dans nos bureaux toute la série des cartes postales de la ville de Rennes.
Édition soignée.
Dans notre premier numéro, nous tenons à remercier ceux de nos confrères qui, répudiant le petit esprit de boutique, nous ont souhaité la bienvenue.
Dans ces remerciements, nous ne voudrions pas oublier notre excellent confrère Les Nouvelles Rennaises qui nous ont absolument comblé. Trois articles pour annoncer notre apparition et pour donner des détails sur notre administration, c’est vraiment trop ! Et pour répondre à ceux qui ont fait courir le bruit que nous avions payé cette publicité, disons vite que M. Morin n’a pas voulu accepter un sou de nous. C’est à l’œil, entièrement à l’œil qu’il nous a consacré trois colonnes de son journal.
A charge de revanche, confrère.
M. Buan, notre adjoint, qui est toute bonne grâce et toute indulgence, ne nous en voudra sûrement pas, si nous trahissons le secret d’une petite aventure qu’il nous a racontée lui-même.
L’année dernière, prié à la fête du Mail-d’Onges par le Comité, il alla assister à la fête vénitienne qui est un des clous de cette assemblée. Ensuite, il fallut se rendre au bal du Comité, et le président le pria même d’ouvrir le bal, en lui amenant une charmante dame, comme danseuse.
M. Buan, bien qu’il ait un peu oublié ce plaisir de jeunesse, fit quelques tours de valse, et le bal commença ensuite, d’une gaieté folle ; tandis que notre excellent adjoint allait trinquer avec le président à la réussite de la fête.
Quelques mois après, M. Buan vit entrer à la Mairie, dans son cabinet, une dame qui le pria de bien vouloir l’inscrire, pour une distribution de pain, sur les registres de l’Assistance publique.
— Je regrette beaucoup, ma pauvre dame, répondit-il, mais nous avons tant de pauvres qu’il nous est impossible, pour l’instant, d’accueillir de nouvelles demandes…
— Faites ça pour moi, M. l’Adjoint, répondit la pauvre femme.
— Qu’avez-vous de particulier à faire valoir ?
— C’est moi qui ai dansé avec vous au Mail-d’Onges.
Que vouliez-vous que fit M. Buan ? Il accorda le pain.
M. Janvier, féministe.
Ce n’était pas assez pour « notre président » d’être le grand manitou de toutes les fédérations d’entrepreneurs, d’être capitaine — au fait est-il capitaine ? — de réserve, de savoir la bicyclette et l’équitation, il lui fallait encore faire partie du grand mouvement qui est en train de conquérir la terre entière.
M. Janvier, depuis janvier — j’enviai son sort — est féministe. Oui, Mesdames, féministe. Jusqu’à présent, aux belles fêtes d’entrepreneurs qui ont lieu chaque année, il vous avait permis d’entrer au théâtre pour assister à la distribution des récompenses, mais il vous fermait la porte de la salle du banquet. Et pour vous, Mesdames, chez qui la gourmandise prime tous les péchés mignons, c’était une épreuve cruelle.
Il n’en sera plus ainsi. A la prochaine fête qui a lieu au mois de juillet prochain, à Saint-Malo, les dames seront invitées au banquet.
Jules Bois a envoyé une lettre de félicitations à M. Janvier.
La dernière de B ........ l’huissier facétieux que l’Europe nous envie :
Mon premier vaut cent francs.
Mon second s’emb..... bête.
Mon tout est le président de la fête des fleurs.
C’est Rigaud naturellement. Mais pourquoi ?
Voilà ce que B ....... nous explique.
Mon premier veut cent francs, c’est Ri, puisque Ri vaut li et que li c’est cinq louis (Lycée St-Louis).
Mon second s’embête, c’est Go, puisque Go baille.
Et mon tout.......
C’est à s’arracher les cheveux.
Visiter la Salle des Dépêches
de L’ÉVÉNEMENT RENNAIS.
1. M. MALAPERT[1]
Au très distingué et aimable conseiller municipal de la rue de la Motte-Piquet.
Qui ne connaît pour l’avoir vu,
Au Palais, à l’Hôtel-de-Ville,
Le profil d’Apollon barbu
De notre sympathique édile.
Qui de nous n’a subi l’attrait
De sa parole enchanteresse,
De son geste noble et discret,
De son éloquence maîtresse.
Modeste autant que grand penseur
C’est un avisé politique,
Qui n’a qu’un désir au cœur :
Consolider la République.
Certains ont dit beaucoup de mal
De l’avocat socialiste,
Qu’on a traité de clérical,
Et d’autres, de capitaliste.
Concentré, M. Malapert
Debout, brave l’injure basse
Et devant son regard si clair
Sans l’atteindre la flèche passe.
Homme d’action, de combat
Il va dédaignant l’escarmouche,
Mais quand il faut, il se bat
Jusqu’à la dernière cartouche.
L’avenir est à ce hardi
Pionnier que guette la Gloire
Et dont, demain, le nom grandi
Figurera dans notre histoire.
Visiter la Salle des Dépêches
de L’ÉVÉNEMENT RENNAIS.
Un mot
Aux Étudiants en Médecine.
J’ai, l’autre semaine, dans un article de reportage, transcrit fidèlement la pensée d’un rebouteur, comme j’aurais transcrit la vôtre si vous me l’aviez demandé. Et je n’ai pas pris parti. Et vous ne savez pas encore si je suis du côté du rebouteur ou du côté des médecins.
Mais en admettant que je me sois placé devant le maire de Pacé pour combattre pour lui, ce combat aurait eu lieu à armes loyales, le visage découvert. C’était mon droit le plus absolu.
Vous êtes venus me conspuer à la porte de l’Ouest-Eclair. Sans rechercher si vos griefs sont légitimes, tellement je crois que la liberté de chacun doit être respectée, je vous le dis franchement : « C’était aussi votre droit. »
Et soyez certains que je ne vous en garde pas rancune. Dans ma prime jeunesse j’ai comme vous conspué un tas de gens qui ne s’en portent pas plus mal. Au contraire. L’un d’eux est académicien. Et si, mon Dieu, vos clameurs pouvait me procurer la même aubaine, je vous porterais dans mon cœur, car vous savez que le rêve de tout homme de lettres, fut-il journaliste, est de finir ses jours dans l’habit vert brodé.
Mais, je ne vous garde pas rancune j’oublie même le cercle de tonneau, qui jeté à ma fenêtre par une main sûre eut pu devenir le fameux cercle de la mort, célèbre aux Folies Bergère, mais ce que je vous reproche, c’est de ne pas savoir faire la police de vos petites manifestations.
Alors que dans la forme traditionnelle, vous venez de conspuer Ulric et d’envoyer Guttinguer à Charenton — ton taine, ton ton — trois ou quatre voyous disséminés parmi vous, comme les brebis galeuses d’un troupeau, me lançaient avec une voix de rogomme, d’ignobles injures, qui ne pouvaient salir que la bouche de ceux qui les proféraient.
Ces voyous, je les connais, j’ai leurs noms et adresses, j’ai même entièrement à mon service les témoins qui me permettraient de les traduire en Police Correctionnelle, mais quand je n’y suis pas forcé, il me répugne d’en venir à cette extrémité. Et puis, pourquoi leur faire avoir une fessée de leurs parents. Je préfère la leur donner moi-même.
C’est pourquoi si ces voyous ne sont pas en même temps des lâches, je leur donne rendez-vous à l’Evénement Rennais. En mon nom, et non en celui du rebouteur, je leur donnerai la petite correction qu’ils méritent. Ça leur fera du bien et leur économisera un procès.
Quant à vous les vrais étudiants, continuez si vous le voulez à me conspuer, j’aurais plaisir à recevoir votre visite, car dans vos emportements, vous gardez toujours la correction des gens biens élevés. Et comme disait parait il, d’une façon si amusante le Marquis de Talleyrand-Périgord : « Les voyous seuls me puent au nez. »
au Conseil municipal
Derniers débuts du 1er Comique ANDRIEU
La nuit est clair et le froid est vif, on dirait une soirée de Novembre. Emmitouflés dans leurs pardessus, au cou, de vagues foulards, nos conseillers se défilent et rapidement gagnent la salle des séances. Tous sont en retard, le programme de la représentation moins qu’attrayant, et c’est avec peine qu'ils ont quitté — j’allais dire le coin du feu — les joies familiales pour venir contempler le profil de mouton bêlant d’Andrieu, dit « La Terreur du Champ de la Vigne. »
Je ne voudrais pas dans ce journal qui a la prétention d’amuser ses lecteurs, donner le compte rendu complet des mètres fournis par les Entrepreneurs dans les devis de Pontchaillou, je n’ai pas non plus l’intention de vous donner les noms des 11 jeunes ouvriers qui sollicitèrent une Bourse à l’École des Arts et Métiers d’Angers et qui obtinrent, je ne vous raserai pas avec les chemins vicinaux dont vous vous moquez comme de votre première pipe, je ne m’apitoyerai pas sur les secours accordés à de vieux serviteurs de la ville, et je viendrai de suite au gros morceau de la représentation, les derniers débuts du 1er comique Andrieu.
Connaissez vous le personnage ! Il est célèbre dans son quartier, tous les débitants du Champ de la Vigne lui tirent leur chapeau jusqu’à terre et l’appellent par son petit nom. Au Conseil, sa popularité est la même, mais son succès est différent, car, dans notre assemblée municipale, il joue le rôle du premier comique, que jusqu’à présent personne n’a pu lui enlever. Il rit, il pleure avec la même facilité, tour à tour ses yeux sont rigolards ou furibonds ; il supporte les répliques les plus dures et se lâche pour la moindre plaisanterie, il est « roulant » vous dis-je, et à lui seul, vaut le voyage au Conseil municipal.
Et à la vérité, ce qui rend le citoyen Andrieu si fébrile, si agité, c’est son anti cléricalisme aigu. Il voit du curé partout, dans tout. Il ouvre ses larges narines, flaire l’espace, et tout d’un coup il s’arrête, comme l’ogre du Petit Poucet, et s’écrie : « Il y en là ! » Ce pauvre homme, à qui la Loge, à les droits de l’Homme et la nauséabonde Action, ont fait tourner la tête, est un objet de risée même pour ses coreligionnaires et franchement nous en venons a souhaiter pour lui que le tramway du faubourg de Paris soit prolongé jusqu’à Cesson, car on pourrait ainsi le conduire sans encombre dans une maison hospitalière qui se trouve sur le chemin.
Mardi soir, Andrieu 1er comique a commencé ses scènes drolatiques au sujet de la Ruche Ouvrière. On connait cette intéressante société. Des ouvriers se sont groupés, ont formé un petit capital, et ont décidé de l’employer à faire construire des maisons ouvrières payables par petits versements mensuels. C’est là une initiative qui jusqu’à présent n’avait été prise par personne à Rennes, et l’œuvre bien que jeune est en pleine prospérité, mérite certainement d’être encouragée, d’autant plus qu’elle n’a aucun caractère politique et que ses membres appartiennent à tous les partis.
Andrieu, qui, comme l’a si bien dit le docteur Deschamps, ne considère comme philanthropiques que les sociétés qu’il aime ou qui lui profitent, fait une charge à fond de train contre la Ruche Ouvrière, qui demande la concession gratuite de quelques parcelles de terrain sur le boulevard de Sévigné et le boulevard de Metz. Et comme la commission conclut à céder à cette société le terrain demandé au prix coûtant, le comique s’emballe, fait des effets de torse, ricane comme Coquelin dans Cyrano, roule ses yeux et prétend que la ruche revendra dix francs, les terrains qu’on lui cède à deux francs.
La salle entière éclate de rire, et le comique qui pourtant devrait être satisfait de son succès, prend à partie ce brave Jestin qui proteste et lui dit qu’il est aussi voleur que la Ruche.
Naturellement, ça se gâte ; car Jestin qui est bien le meilleur et le plus honnête des hommes ne se laissera pas insulter par « la terreur du Champ de la Vigne. » Demain, ce dernier recevra du papier timbré et de l’avis de tous, il ne l’aura pas volé.
Inutile de dire que tout les conseiller, sauf M. Andrieu ont accordé à la Ruche les terrains qu’elle demandait.
Après cet intermède, le Conseil Municipal s’est occupé du tramway de Cesson.
Ce projet de tramway, que j’ai encouragé depuis six ans dans différents journaux de Rennes ne verra pas le jour sans difficultés.
Ce fut d’abord le Conseil général, qui, pendant plusieurs années opposa une telle force d’inertie qu’il fut impossible, malgré les instances de MM. Pinault et Le Hérissé d’obtenir, avant la dernière session, un crédit quelconque. Encore faut-il dire que si les représentants de l’assemblée départementale accordèrent 10.000 fr., ce fut à la condition de voir la Ville de Rennes accorder la même subvention.
Or à son tour, Rennes veut bien donner : 10.000 fr. mais aussi à condition, c’est-à-dire que la Cie des Tramways Électriques devra prolonger la ligne de la Tour d’Auvergne jusqu’au faubourg de Nantes. C’était dire à la Compagnie « Nous voulons bien vous faire gagner de l’argent d’un côté, mais vous en perdrez de l’autre ». Et la Compagnie a refusé, comme de raison.
M. le maire, qui estime avec justesse que le tramway de Cesson rendra, non seulement d’immenses services à la commune de Cesson qui fait presque partie de Rennes, mais encore à la population rennaise qui le dimanche a besoin du bon air de la campagne, dit qu’il a reçu la visite de M. Prugnaud le chef d’exploitation des tramways qui l’a prié d’insister auprès du Conseil pour obtenir une subvention sans condition. M. le Maire demande si l’on ne pouvait pas accorder 5 000 fr. à la Compagnie au lieu de 10.000.
M. Brager de la Villemoysan fait remarquer qu’à vouloir trop gagner on va tout perdre, et il propose une transaction qui semble rallier tous les suffrages. On accordera 5,000 francs à la Compagnie pour la construction du tramway de Cesson, et elle s’engagera lorsque son kilomètre lui aura donné des bénéfices, à prolonger la ligne de la Tour d’Auvergne jusqu’au faubourg de Nantes.
Ce jour là elle recevra encore 5,000 fr.
Le Conseil décide que M. le Maire entendra M. Prugnaud, afin de savoir si la Compagnie accepterait cette transaction.
Il est encore question de quelques broutilles sans importance et la séance est levée à 10 heures et demie. Il y avait longtemps que ça n’était arrivé.
On nous assure qu’à l’issue de la séance M. Andrieu aurait demandé au Maire, une nouvelle bourse pour un de ses fils.
Poussières de Rennes
Le Mail
Un tumulte incessant, monte, s’épand, s’élargit, plane, puis roulé par les courants aériens, tournoie, culbute s’entre choque, rebondit et s’en va furieusement emporté vers les lointains muets, mettre en la solitude la voix tentatrice des lieux enchantés.
La foule concrète, diaprée, multiforme, accourt, s’insinue, curieuse, pleine de joie épanchée, de colère la tente. Elle rit, regarde, touche, insatiable, défiante, et malgré tout naïve, se laisse prendre à la glue dissimulée sous le feuillage.
En prélude et en plein-vent, des équilibristes, des jongleurs, des athlètes, font montre de leurs talents devant un cercle de curieux. L’un, sur son menton soutient douze chaises enchevêtrées ; l’autre expose ses biceps et ses pectoraux gonflés et tendus par un poids de quarante kilos, le tout agrémenté par la sérénade discordante d’un guitariste ou d’un tambourineur.
Plus loin, crépitements d’une fusillade terrible, grincements de roue des loteries, appels et lazzis des marchands, chants nasillards des phonographes, odeurs de graillons et de ripopées, parfums des confiseries, cuisine prodigieuse qui brasille, mijote, boue et fume.
Ici, les baraques foraines. Habitacles enlignés, parés de lambrequins et de toiles peintes, réceptacles des choses les plus disparates, et les plus curieuses, capharnaüm universel.
Cirques d’animaux, où chats et chiens, singes et perroquets, plus savants que des hommes, se meuvent, s’agitent, pirouettent en mesure sur un ordre bref de leur écuyer, font la joie des enfants et tressaillir d’aise les mêmes de Darwin.
Théâtres de tableaux vivants, résurrection des faits célèbres de l’histoire, de la mythologie et des religions.
The musical Cinématographe, annonce celui-ci, avec un accent terrible semblant venir des antipodes, et, impassible, il vous prononce « The musical Cinematographe », comme un Français qui n’a jamais dépassé les limites de son village.
Théâtre Idéal, Bioscope. Un peu d’illusions, de rêves, d’idéal, de sensations multiples et étranges, spectacle ou l’on se précipite comme dans tout ce qui brille.
Ménagerie, rugissements de lions, de panthères et de tigres, hurlements de hyènes et de chacals, grognements d’ours, odeurs fétides. Près du belluaire au regard d’acier, une jeune fille exhibe un serpent énorme, encercle son corps de ses anneaux puissants. Le reptile engourdi devient pour elle, bracelet, écharpe, collier, bijou tentateur. Ève et le serpent !… Quatre bonshommes s’époumonent dans des cuivres rouillés, lancent des harmonies de bastringue, tandis que la foule monte, avec le secret désir de voir, à cette représentation, le dompteur dévoré.
Balançoires, carrousels exécutent leurs évolutions au son de la marche de Sambre-et-Meuse, ou des Petits Pierrots. Les passants émoustillés, rêvent de charges guerrières, de gambades folâtres, enjambent le dos de bois d’un fringant coursier et les pieds à l’étrier, les rênes en mains, la tête haute et bombant le torse, se donnent l’illusion d’une chevauchée des Walkyries.
Tout un monde fourmille, grouille, raille et braille. Tout un monde va et vient, monte, descend, s’assied, se lève, écoute, furète, se heurte, s’amalgame, admirant et glosant, intelligent et stupide, exquis et grossier, probe et malhonnête.
Une chaleur torride écrase et ploie les corps, rend les esprits veules, dulcifie l’âpreté des caractères, crée l’atonie. La poussière remuée, poussée, frappée, monte, condensée en nuages diaphanes, blanchit choses et gens, et au-dessus des têtes, tourbillonne, scintille sous la clarté solaire, en un halo pharamineux.
Au soir, tout brille et devient or, lanternes et quinquets, électricité et gaz, s’étendent en rampes lumineuses, mettant de capricants reflets aux glaces et aux cuivres. Pitres et clowns semblent plus hilares et plus grotesques sous le fard avivé des réverbérations proches ou lointaines. Péplums et chlamydes aux plis amples, donnent plus de majesté et de vraisemblance aux héros chaussés de cothurnes, drapés de toges, endiadémés de perles. Public qui passe, va pour deux sous, voir rire et s’amuser des êtres qui n’ont nul envie de rire, entre te dilater la rate, inconscient du second drame joué dans la coulisse, d’une larme brillant dans l’œil de celui qui ricane pour gagner son pain. Deux sous de rires, pour vivre ; les larmes ne se vendent pas. Pitre, tu pleureras demain !
Oripeaux et paillons se trémoussent davantage sur les tréteaux, attisant la curiosité, accumulant les forces ; dans l’ombre, en regardant bien, on peut voir circuler aussi et s’agiter, des amours, des haines, des drames bur lesques et des faces sinistres. Mais nul ne voit à côté de lui. Seuls montent vers tes régions astrales des propos de folies accompagnés d’une musique sabbatique…
Toutes les personnes qui s’abonneront à « L’Evénement Rennais » dans nos bureaux du 18 Juin au 21 Juin, recevront à titre absolument gratuit « Les Mémoires d’un soldat au Tonkin », de notre directeur M. Ulric Guttinguer, préface de Jules Claretie, de l’Académie Française, volume de 390 pages, du prix de 3 fr. 50.
Jeudi dernier a eu lieu le mariage de Mlle Emilie Massavy d’Armancourt, avec M. Félix Le Bras, greffier à Lamballe.
La cérémonie civile a eu lieu dans la salle des têtes où M. Beaufils a fait, en termes charmants, l’éloge des jeunes époux.
A 11 h. M. l’abbé Robert leur donnait la bénédiction nuptiale après avoir, prononcé une allocution très remarquée, dans laquelle il a souhaité aux époux, de vivre dans la paix du Seigneur et de suivre les exemples chrétiens qui leur ont été donnés par leur famille.
Les témoins de Mlle Emilie Massavy d’Armancourt étaient M. Victor Massavy d’Armancourt frère de la mariée et M. Robert, son oncle ; ceux de M. Félix Le Bras, étaient M. Le Cornée et M. Nicolas, oncle et cousin de la mariée.
Charmante et distinguée, la jeune mariée portait une toilette exquise en crêpe de chine blanc garnie de dentelle et mousseline de soie.
Nous remarquons Mme Le Bras, mère du marié dans une élégante toilette de satin noir garni de pampille de jais. Mme Robert, en voile noir garni de jais sur transparent blanc ; Mme Ch. Beaufils, robe pompadour rose et bleue soulignée de velours noir, jolie boléro en guipure bis ; Mme Follet, robe voile champagne, entre-deux en dentelles ; Mme Baune, en satin noir, garni de guipure écrue ; Mme Gérard, en satin noir, et mousseline de soie piquée ; Mme Poisson en satin broché noir, Mlle Lemonier, ravissante dans une jolie robe de voile noir avec empiècements blancs ; Mme Durocher en soie noire et dentelle écrue ; Mme Biel en satin broché ; Mlle de Villeneuve, d’une élégance rare, dans sa ravissante toilette de soie rose, rayée de blanc, etc, etc.
La quête était faite par Mesdemoiselles Robert, l’une portant une délicieuse toilette en serge vieux bleu et l’autre, bleu pâle, accompagnées de MM. Nicolas, parents de la mariée, par Mlle Pochon, élégante dans une jolie toilette en voile gris perle et mousseline de soie, accompagnée de M. Guitto, et enfin par Mlle Madeleine Gérard, charmante dans une toilette de crêpe de chine crème, garnie d’entre-deux chantilly, accompagnée de M. Le Bor.
Pendant la messe, M. Collin, le distingué organiste de Notre-Dame, a fait entendre au grand orgue ses plus ravissantes improvisations, M. Fernand Beaufils a fait également chanter son violoncelle pour le plus grand plaisir de l’assistance.
Au défilé de la sacristie nous remarquons Mme et M. Le Chartier, Mme Chevalier, Mme Yenoch, Mlle et M. Coignerai, Mme et Mlle Jobbé, Mme et Mlle Chery, Mme et Mlle Famin, Mme Derval, Mme et Mlle Pontieu, Mme Pochon, Mme et M. Duval, Mme Thomas, etc, etc.
Mardi dernier a été célébré à l’Eglise Notre Dame, le mariage de Melle de Prévoisin, l’une des filles de M. de Prévoisin, inspecteur des postes en retraite, avec M. Chauvin, propriétaire à Montargis.
Les témoins étaient pour le marié, M. de Forges ancien ministre plénipotentiaire, commandeur de la Légion d’honneur, et M. le colonel Lucas, chevalier de la Légion d’honneur, directeur de l’Arsenal de Rennes.
Les témoins de Melle de Prévoisin étaient : M. le Vicomte de Prévoisin, lieutenant au 48e de ligne, son frère, et M. de Tréverret, maire d’Acigné, son cousin.
Tout ce que Rennes compte de grands noms assistait à la cérémonie qui a été très brillante. Les toilettes étaient merveilleuses, indépendamment de la toilette de la mariée, délicieuse de richesse et de simplicité, on a beaucoup remarqué celle de Mme la Marquise de Prévoisin, en taffetas champagne, entièrement recouverte de chantilly blanc, et, disposés avec un goût parfait, de délicieux motifs noirs avec incrustation de broderies écrus, rebrodées en noir.
Mesdemoiselles de Prévoisin, sœurs de la mariée étaient délicieuses dans leurs robes en toile de soie rose, ornées d’entre-deux de Valenciennes et de mousseline de soie. Ces dernières toilettes sortaient de la maison Cadet, c’est tout dire.
Mercredi dernier a eu lieu à l’église St-Michel de St-Brieuc, le mariage de Mlle Anne Penczon-du-Sel-des-Monts, nièce de l’ancien dirècteur de la Banque de France à Rennes, avec M. Henri de Saint-Méloir, propriétaire à Sens.
On annonce pour le 2 juillet le mariage de Mlle de Coniac, fille de Mme Pelage de Coniac, née de Breuilpont, avec M. de Casteix, lieutenant de Chasseur Alpins.
M. de Casteix est le petit neveu du général de Casteix qui fut non seulement un soldat héroïque, mais un historien, ayant publié des mémoires remarquables sur l’époque napoléonienne.
Nous sommes heureux d’apprendre le prochain mariage de M. Edmond Gérard, le fils de notre sympathique concitoyen M. Félix Gérard avec Mlle Chery. Le mariage aura lieu à Paris.
Dolent, dit le dictionnaire Larousse : triste, plaintif. Et de fait, l’appellation de ce quartier, vient de ce que jadis, cette partie du vieux Rennes était occupée par les bouchers, et que, lorsque vaches, génisses, veaux, bœufs, moutons se trouvaient réunis, on entendait plus de mugissements et de bêlements que de duos d’amour.
Or, ami lecteur, vous savez peut-être que l’administration a décidé, dans une des dernières réunions du Conseil municipal, de mettre en vente le petit trapèze de terrain qui est en bordure de la rue Poullain-Duparc. C’est là une excellente idée qui profitera aux propriétaires de cette dernière rue, mais qui, vraisemblablement n’aura pas l’heur de plaire aux malheureux habitants du Champ Dolent, qui lorsqu’une ou plusieurs bâtisses seront construites, seront à jamais privés d’air et de soleil. Mais enfin c’est la vie : il est entendu que le malheur des uns doit toujours faire le bonheur des autres et vice-versa, et nous ne pouvons pas trop récriminer.
Du reste ce n’est pas pour cette constatation plutôt pessimiste que nous écrivons cet article. Nous voudrions vous prier lecteur, le jour où vous aurez quelque velléité de flânerie, d’aller jeter un coup d’œil sur le terrain en question, on n’a pas mis d’écriteau pour indiquer que les lots étaient à vendre, mais on a barricadé le terrain d’une façon très réjouissante.
Après une clôture en palisseaux, qui du reste n’a duré que le temps nécessaire pour la brûler ; La Voirie s’est dite qu’il fallait songer à quelque chose de plus sérieux, et il y a quelques mois, on voyait des hommes graves et galonnés aidés de cantonniers, enfoncer des pieux et présenter comme clôture deux rangs de ronces artificielles !!! on craignait sans doute que les mânes des troupeaux jadis abattus dans ce quartier ne reviennent terroriser notre bonne ville.
On s’aperçut pourtant que ce mode de clôture présenterait quelques difficultés. En effet, en bordure d’un trottoir, en pleine ville, voyez-vous une dame accrochant sa robe aux ronces artificielles ? Que faire alors ? On imagina de relier les pieux enfoncés avec des perches d’échafaudages, au moyen de fils de fer. On peut aujourd’hui voir ces perches peintes aux couleurs nationales — car elles ont servi jadis de mâts pour nos fêtes — faire un enclos peu banal dans cette partie de la ville. Cela représente à peu près un parc à bestiaux. Il est vrai que c’est dans le Champ Dolent.
Depuis, cette clôture sert à un usage que bien certainement notre bonne ville de Rennes n’avait pas rêvé. Ce barrage de parc est devenu un séchoir public.
Le jeudi surtout, lendemain de la lessive, on peut voir des jupons, des culottes, des torchons, serviettes, des draps de lit, et parfois même des paillasses ou des matelas, étendus sur le bienfaisant fil de fer.
Voyons, le quartier n’est déjà pas si affriolant et ne pourrait-on empêcher ce déploiement de linge ?
Jeudi nous signalerons d’autres quartiers où l’hygiène et la police auraient beaucoup à faire.
Visiter la Salle des Dépêches de L’ÉVÈNEMENT RENNAIS.
M. Sacher est un brave homme, mais il est bavard comme ma concierge, et surtout gobeur au suprême degré.
Il suffit de lui dire sérieusement le plus colossal des paradoxes pour qu’il le prenne comme argent comptant et aille le répéter à 200 personnes, de 10 heures à minuit, de la place de la Mairie à la ruelle St-Cyr. M. Sacher est une publicité vivante.
Voici le dernier potin qu’il a colporté.
M. Pinault se serait défendu de subventionner l’Evénement Rennais, disant qu’il lui suffisait d’avoir souscrit pour mille francs au Réveil Breton.
Je ne sais si l’honorable maire de Rennes a fait cette confidence à M. Sacher, mais s’il l’a faite, c’est dans un moment de gaîté et pour pratiquer le jeu du paradoxe.
Car enfin il faut être M. Sacher pour croire que M. Pinault subventionnerait un journal qui déverse chaque jour sur lui les injures et les reproches les moins fondés.
Non, laissez moi rire ! C’est comme si M. Pinault subventionnait les Nouvelles Rennaises. Qui pourrait le croire ?
Quant à l’Evénement Rennais, malgré les affirmations de notre confrère M. Morin, il n’est pas le journal de M. Pinault. L’Evénement Rennais est le journal de tous ceux qui, ayant confiance dans son succès ont assuré sa vie par la grande souscription qui partait de la rue de Nemours pour se terminer à Chantepie.
LES CONCOURS du CONSERVATOIRE
Depuis le mercredi 10 juin, sont commencés, au Conservatoire, les concours, à huis-clos, de fin d’année.
Les concours publics auront lieu salle des Fêtes de l’Hôtel de ville, du 22 au 29 juin.
Voici les récompenses décernées :
- Solfège, (jeunes filles), 3e division.
- 1res Mentions. — Melles Odette Dhérin, Germaine Pellegrin, Marguerite Quinquenel, Simonne Charpentier, Germaine Bourillon, Marthe Binard.
- 2es Mentions. — Melles Marie-Ange Labbé, Yvonne Martin, Valentine Letrot, Emilie Coué, Clémence Becdelièvre, Lucienne Guesnier, Jeanne Grècel, Suzanne Parent, Yvonne Cholley.
Le jury était composé de MM. Boussagol, président ; Gross, Bogé, Dierolf, Harel.
Concours du jeudi 11 juin.
Solfège. (jeunesfilles), 2e division. 1er Accessit. — Mlles Marie Guéguen, Renée Hamon, Renée Bryhaie, Madeleine Suire.
2e Accessit. — Maria Neustœckel, Amélie Nitsch.
3e Accessit. — Ernestine Malagré, Pauline Larchevêque, Madeleine Mauger.
1re Division. — 2e Prix : Mlles Marguerite Andouard, Lætitia Billette, Marcelle Durand, Marie Kamm,
1re Accessit. — Arméline Le Port, Cécile Tirvaudet, Léontine Leray.
2e Accessit. — Adèle Malan, Marguerite Lefeuvre, Rosalie Dessaudres.
Le jury était composé de MM. Boussagol, président, Gross, Bogé, Mercier, Lamiré.
Concours du samedi 13 juin.
Solfège préparatoire. (Jeunes filles).
lres Mentions. — Célestine Bailly, Marie Demay.
2e Mentions. — Maria Briand, Madeleine Galland.
Mentions. — Gabrielle Galland, Pauline Pérou, Madeleine Sauvage, Christiane Gaultier.
1res Mentions. (Garçons), Henri Cherruault, Alfred Duhail, Marcel Fresnel, H. Marmignon, Marcel Letendre, René Letendre, Maurice Déchaux.
2es Mentions. — Julien Heulot, Ernest Guenée, Marcel Le Roux, Marcel Guillet.
Mentions. — François Lejeune, Pascal Martin, Adolphe Chapin.
Le jury était composé de MM. Boussagol, président, Gross, Bogé, abbé Lepage, Durieux, Lamiré, Harel, secrétaire.
Concours du Lundi 15 Juin.
Violon préparatoire.
1re Section, 1res Mentions. Lucienne Guesnier, élève de Mlle Lamballais ; Maurice Déchaud élève de Mr Castel.
2e Mention, Charles Guibert, élève de Mlle Carissan.
2e Section, Mentions. René Letendre, élève de Mr Castel ; Célestine Bailly, élève de Mlle Lamballais ; Alfred Duhail, élève de Mlle Carissan ; Marcel Letendre, élève de M. Castel ; Anne Lemaistre, élève de Mlle Lamballais.
Violon. — 3e division, professeur Mr Baudry.
1re Section : 2e mentions, Maurice Bourrée, Georges Le Mounier, Lucie Durand, Madeleine Luire.
2e Section : mentions, Raoul Bocéno, Jean Brotteaux.
Violoncelle. — 3e division, professeur Mr Montecchi.
1re Section : 2e mention à l’unanimité, Marcel Louin.
2e Section : mention à l’unanimité, Simonne Charpentier.
Le Jury était composé de M. Boussagol, président ; Mmmes Bogé, Pierron ; MMr Diérolf, Boiret, Lamiré, Harel, secrétaire.
Service télégraphique spécial de « L'Evénement Rennais »
Une épidémie de peste sévit depuis quelque temps à Rennes. Jusqu’à présent, il ne s’est produit aucun décès, grâce au docteur Leray qui soigne tous les malades.
— Nous apprenons que notre confrère Jamier du Journal de Rennes est depuis quelques jours d'une politesse exquise, et qu'il ne dit plus à personne, même à la police, sa façon de penser.
— Le Réveil Breton a publié hier un merveilleux article de reportage.
— Depuis hier, les Nouvelles Rennaises sont anti-ministérielles. M. Morin vient de recevoir la décoration de Saint-Grégoire-le Grand.
— M. Deschamps a été nommé membre de la Commission des hospices. Il a dîné hier soir chez M. Louveau.
— M. le général Passerieu tiendra un des cordons du dais à la procession de la Fête-Dieu.
— M. le docteur Leray a mandé en toute hâte M. Guérin, maire de Pacé, pour l’aider à revisser un pied à une jambe de bois.
Concert de la Société de Chant
du Conservatoire
Lundi soir, la Société de Chant du Conservatoire donnait un concert intime à la salle des fêtes de l’Hôtel-de-Ville, concert qui fut un régal pour les dilettanti.
Mr Noury, le talentueux violoniste, se montra plein de charme et de délicatesse, dans la mélodie de Berlioz, jouée en sourdine, et dans l’Aria, de Bach, au chant large et doux. Brillant, pittoresque et difficultueux, le morceau du grand violoniste Sarasate, Zigeuneweisen, qui valut à Mr Noury pour son exécution verveuse et remarquable, de chaleureux applaudissements.
Puis, nous entendîmes Mlle Marie Vadot, beauté parfaite, au profil de camée, superbe de talent dans l’Adagio de la Sonate Le Clair de Lune, Beethoven ; le Scherzo, de la Sonate en si bémol mineur, Chopin ; la Fantaisie Espagnole, Moskowski ; les touches d’ivoires, caressées et frappées tour à tour, firent passer en nous des frissons de rêves, des ardeurs de combats.
Coiffée de bandeaux prêtant à son visage une figure Botticellesque, Mlle Jeanne Pihuit, chanta d’une voix agréable le classique morceau Plaisir d’Amour, de Martiné.
Je regrette de n’avoir point ressenti cette poignante émotion qui s’empare de l’auditeur aux paroles murmurées d’une voix grave et lente :
Plaisir d’amour ne dure qu’un moment,
Chagrin d’amour, dure toute la vie.
Ce fut chanté, par une jolie statue animée, mais sans âme.
Douée de plus d’émotivité et de compréhension Mlle Madeleine Gérard, nuança délicatement : Sans toi, Guy d’Hardelot ; Aux Étoiles, Danza.
Mais la partie la plus imposante du concert était consacrée à l’audition de musique religieuse et des maîtres du XVIe siècle.
Mr Charles Bodin, dont il faut louer le parfait éclectisme, la haute culture musicale et l’esprit toujours à la recherche d’une beauté nouvelle, s’efforça, tout en regrettant l’absence en notre ville, de conférences musicales, aptes à instruire la masse, — s’efforça, dis-je — en un commentaire concis, d’expliquer la différence existant entre le chant grégorien et notre musique actuelle.
Le Choral Rennais exécuta l’Ave Maria de Bordhèse, puis la Société de chant, O vos Omnes de Victoria. Ce morceau absolument remarquable est digne de figurer à côté des œuvres d’un Bach ou d’un Haëndel.
Les masses chorales, unies avec art ont des rugissements de tempêtes, des douceurs de prières.
Mignonne allons voir si la Rose, de Guillaume Costeley ; et, Quand son mari vient du dehors, pièces exquises de rythmes et de caractères, furent fort goûtées du public.
Le Chœur des Fileuses du Vaisseau Fantôme, Wagner, chanté au début, par la Société de chant, sembla faible, et, ces dames et demoiselles trop occupées d’ouïr la voix de leurs voisines ou de regarder dans la salle, prêtèrent une médiocre attention à la baguette de leur chef. Il faut louer amplement le Choral Rennais, remarquable par une exécution attentive des nuances diverses.
Nous eûmes l’infini plaisir d’entendre une œuvre de M. Charles Bodin, Dans les Prés, scène pittoresque inédite à quatre voix mixtes. Parfaitement interprétée, d’une harmonie riche et pittoresque, on eût crû voir une ronde folle de jeunes filles, gambader dans de vertes prairies, sauter, bondir, tomber et s’élancer encore. Il y a dans cette musique et ces chœurs je ne sais quoi de champêtre et d’agreste, un mélange de rires fous et de joies reposantes.
Sous l’habile direction de l’auteur. Ces chœurs plein d’entrains, chantèrent, emplis d’ardeurs pour l’œuvre jolie.
Au piano d’accompagnement. Mme Fablet, et Mlle Bornet professseur au Conservatoire.
Fête des Fleurs
Samedi soir, se réunissait chez le traiteur Gaze, en de fraternelles agares, tout ceux qui participèrent au succès de notre belle Fête des Fleurs.
Plus de cinquante convives étaient réunis autour d’une table admirablement servie. M. le Maire avait accepté l’invitation du comité ; à côté de lui se trouvaient M. Rigaud, président de la fête, M. Buan, adjoint. Parmi les convives, nous remarquons : M. Roger, chef de division à la Préfecture, Guittet, chef d’exploitation aux tramways à vapeur, Leray, Sacher, Malapert, conseillers municipaux, Gobaille, Morin, Grenier, Rouault, Rosetzki, Saillard, Leleu, chef de musique au 41e de ligne, Cazo, Huchet, Duval, Leclair, Gorieux, Boulaix, Coignerai, Gaillet, Ulric Guttinguer, etc., etc.
A la fin du repas, M. Pinault, remercia, en un toast charmant, le comité de la belle fête qu’il a organisée, et en particulier, son très actif et très dévoué président M. Rigaud.
M. Rigaud remercie à son tour, et rend justice à ceux qui, sans marchander leur temps et leur peine, contribuèrent à rendre cette fête vraiment merveilleuse.
Pour terminer la soirée, chacun se met à chanter ou à jouer quelque chose de son repertoire.
M. Guttinguer, chante sur l’air « Viens Poupoule. » une chanson sur la fête des fleurs. Il obtient un succès de fou rire.
Puis M. Roger Guttinguer, musicien au 41e de ligue, et compositeur de grand talent, joue quelques unes de ses œuvres, et accompagna sans musique tout les chanteurs. MM. Leclair, Rigaud, Huchet, Guillet, font entendre différentes chansons qui soulèvent des tonnerres d’applaudissements.
À 10 heures, on se sépare en se donnant rendez-vous à la fête des Fleurs, de 1904.
Visiter la Salle des Dépêches de L’ÉVÉNEMENT RENNAIS.
☞ Jeudi.— Nous apprenons avec regret la démission de conseiller municipal et d’administrateur des hospices de M. Lahutte, l’industriel bien connu.
Républicain convaincu, M. Lahutte combattit pour faire triompher ses idées libérales. Il défendit au conseil municipal la cause des enfants pauvres des écoles qui furent admis à participer aux secours distribués par la mairie.
Sa santé chancelante ne lui permet pas de conserver un mandat qu’il ne se sent pas la force d’accomplir. Au vaillant édile, nous souhaitons un prompt rétablissement avec l’espoir de le retrouver dans la vie publique.
☞ Quai de la Prévalaye, 23, M. Louis Léon Gouinguenet, employé à la fonderie Tuau, marié et père de trois enfants, se pend dans un hangar. Un médecin appelé ne put que constater le décès. Ce suicide est attribué à des accès de mélancolie causés par une terrible maladie.
☞ Un seau de fer battu est volé sur le Mail, à un forain M. Gay.
☞ Un autre forain, M. Faure, confiseur, reçoit d’un acheteur un louis de 20 francs, au lieu d’un sou. Il s’empresse de rapporter le louis au poste de police. Toutes nos félicitations.
☞ M. D… garçon d’hôtel, se voit dresser procès-verbal, pour avoir frappé Mlle B… non avec une fleur, mais avec sa dextre.
☞ Le vent est aux suicides. À la scierie mécanique Picard, faubourg de Redon, 33, le chauffeur Louis Legoff, s’ouvre le ventre avec une lime, et voulant absolument mourir, élargit les plaies avec ses mains. À la vue des blessures, le docteur Camuzet ordonne le transfert immédiat de Legoff, à l’Hôtel-Dieu.
☞ L’Association Artistique et Littéraire de Bretagne a donné comme de coutume une soirée charmante.
Nous avons entendu tour à tour, M. Danse et Mlle Rosetky qu’accompagnait M. Silva. M. Letourneux, professeur de hautbois au Conservatoire, puis M. Béesau et Postel, ont délicieusement rendus, l’un à l’harmonium, et l’autre au piano, deux pièces de Widor, Mlle Montagnon, MM. Gendrot et Nitsch, élèves du Conservatoire, éxécutent le final du Trio en mi bémol, de Mozart.
Une conférence de notre distingué confrère M. Barthélémy Pocquet, sur La Chalotais, terminait cette soirée.
☞ Vendredi. — Les pêcheurs à la ligne tiennent leur assemblée générale dans la salle des fêtes de l’Hôtel-de-Ville, sous la présidence de M. Lamarre. La salle est absolument comble, et les pêcheurs montrent par leur turbulence qu’ils ne sont pas au bord de l’eau.
La Société s’engage à louer les neuf biefs qu’elle a choisis. Les sociétaires présents votent ensuite une modification à l’article 4 des statuts, par laquelle les dames seront admises dans l’Union, pour le prix de 1 fr. 10. La perception du droit d’entrée de 2 fr. est aussi suspendue momentanément. M. Lamarre fait également connaître, qu’à la suite de ses démarches, une réduction de 40 % est accordée aux membres de l’Union, par la Compagnie des tramways à vapeur, sur toutes ses lignes. Cette communication est accueillie par de chaleureux applaudissements, Une élection aura lieu le 4 juillet pour le remplacement de membres sortants et démissionnaires.
☞ Un nouveau suicide. Au no 3 de la rue Hippolyte-Lucas, Mme Hérault, blanchisseuse, âgée de 61 ans, absorbe de l’alcali. Transportée à l’Hôtel-Dieu, elle y succombe peu après dans d’horribles souffrances. Ce suicide est attribué à des chagrins de famille.
☞ Nous enregistrons une nouvelle catastrophe commerciale, causée, dit on, par la faillite Gicquel. M. Gouin, négociant en beurre, 34, rue Saint Helier, est déclaré en faillite par le tribunal de commerce. M. Beaufils a été nommé juge commissaire, et M. Favry syndic provisoire.
→ M. Dominguez, avocat à la Cour d’appel, vient d'être attaché au parquet de M. le Procureur général.
M. Françis Sauvage, avocat à la Cour d’appel, soutient une brillante thèse de doctorat à la Faculté de droit de Rennes. Le jury lui a décerné la mention (très honorable), la plus forte qu’il puisse accorder.
☞ Pierre Hélo trouve très agréable de manger sans payer, au débit de M. Morin, 18, Rue Saint-Malo, cela lui vaut d’être arrêté incontinent.
☞ Les brossières se pourvoient en dommages-intérêts contre M. Laffite, ex-commissaire central de Rennes, auteur de leur arrestation arbitraire. Mais ce que nous ne comprenons pas c’est l’assignation également lancée contre M. Pinault, nullement responsable des fautes de son subordonné.
☞ Samedi. — La série noire continue. M. Maurice H… surnuméraire aux postes et télégraphes et habitant au no 12 de la rue Legraverend, se pend dans sa chambre avec un foulard, au crochet de la suspension.
→ Les étudiants du P. C. N. à l’occasion de l’ultime manipulation chimique de l’année scolaire, forment un imposant monôme et parcourent les rues de Rennes en criant leur immense douleur.
☞ Dimanche. — Un nommé Chancé, âgé de 18 ans, plongeur au restaurant Quimbrot, loue chez M. David, une bicyclette de 150 fr. et oublie de la rapporter.
☞ Un temps glacial, froid, pluie, rien n’y manque. Un pâle rayon de soleil permet enfin aux processions de la Fête-Dieu de parcourir nos rues. Affluence considérable. On craint des manifestations, mais tout se passe tranquillement.
☞ Lundi. — Mme Pourpe, autre Thérèse Humbert, qui fit tant de dupes dans notre région, est arrivée à Rennes samedi, par le train de neuf heures, venant de Saint-Brieuc. Mme Pourpe, qui semblait très guillerette, avait refusé de comparaître devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, voulant parler devant les juges de la Cour d’appel de Rennes.
Elle a été conduite à la prison centrale.
☞ Un acrobate, M. Léon-Marie Dursek, âgé de 33 ans, né à Lens (Nord), en faisant un saut périlleux au double trapèze, manque son coup, et tombe lourdement sur le sol. On le relève, crachant le sang et un médecin mandé craint des lésions internes.
☞ M. Gosselin, propriétaire, faubourg de Fougères, en arrivant à la Caisse d’épargne, succombe à la rupture d’un anévrisme. M. Gosselin était un ancien chef de division à la Préfecture de Rennes.
☞ Mme Morice, âgée de 43 ans, demeurant aux Bas-Chemins, tombe et se fracture la jambe, en rapportant un paquet de linge chez M. Duval, propriétaire des Bains Saint-Georges.
☞ M. Vincent, employé à la pharmacie Centrale, en passant place du Carthage, butte contre un madrier et se blesse assez grièvement à la main droite et à la jambe gauche.
☞ Mlle Marie Lemoine, âgée de 16 ans, bonne chez Mme G…, épicière rue Dupont des-Loges, en remontant de la cave avec un bidon de pétrole et une lampe allumée, tombe et communique le feu à ses vêtements. Une voisine, Mme Allain, est assez heureuse pour éteindre les flammes.
Mlle Lemoine est très légèrement blessée à une main.
☞ Mardi. − M. G… ouvrier fondeur aux ateliers de la Gare, demeurant faubourg de Fougères, reçoit, une roue de wagon, sur la jambe gauche, en déplaçant des pièces de fontes. Il est transféré immédiatement à l’Hôtel-Dieu.
☞ Un train de marchandises de la Compagnie des Tramways d’Ille-et-Vilaine, en arrivant à la gare de Viarmes, heurte de la vis d’un wagon, un employé M. Barbedor, qui tenait le levier de l’aiguille pour que le train s’engageât sur la voie de garage. L’aiguille ne fonctionnant plus, et la plus grande partie du train étant engagée sur la voie de garage, un des wagons se renversa sur le côté.
M. Barbedor n’a que des blessures sans gravité. → Mme V… débitante à la croix de Saint-Hélier, entendant chaque nuit, un vacarme épouvantable dans un petit hangar attenant à son jardin, raconte que les « esprits » sont chez elle. Un voisin se dévoue, passe la nuit dans le hangar, et voit deux chats attachés par la patte et ayant chacun à la queue une vieille casserole. Farce de mauvais plaisant.
Cette fois Mme V… a l’esprit rassuré.
→ Me Deschamps, le distingué avocat est choisi comme défenseur par Mme Pourpe.
→ M. Joseph Quérard, terrassier, est surpris par un éboulement dans une tranchée d’égoût, boulevard de Metz. Ses camarades réussissent à le dégager ; se plaignant de douleurs internes, Joseph Quérard est transporté immédiatement à l'hôpital.
→ La pluie tombe toujours en déluge. Verrons-nous enfin de beaux jours ?…
→ Mercredi. — Cinquante et une détenues, sont arrivées hier de la prison de Clermont, pour être tranférées à la Maison centrale de Rennes. Un nouveau convoi de prisonnières arrivera aujourd’hui.
→ M. Jean-Baptiste Guilloret, âgé de 45 ans, cocher chez M. de Richemont, en voulant monter à cheval, reçoit une ruade qui l’atteint à la poitrine. Le docteur Regnaud appelé immédiatement déclare que la blessure n’est pas dangereuse.
→ MM. Trochu, rue de Berlin, et Maulion, rue Saint-Georges, ouvrent une souscription pour venir en aide à un de leur collègue blessé à la main, incapable de travailler, et que son propriétaire menace de jeter à la porte de son logement.
Remerciements à tous ceux qui ont envoyé leur obole et particulièrement MM. le Maire de Rennes et Brager de la Ville-Moysan.
→ Un individu disant se nommer Hervé, loue une bicyclette chez M. Leray, boulevard Laënnec, et atteint sans doute d’amnésie, oublie le chemin du propriétaire.
(L’Évènement Rennais donnera un compte rendu de tous les livres qui lui seront envoyés en double exemplaires.)
Yves SÉBILLOT : Histoire du Peuple breton. J. Maisonneuve, éditeur, 6, rue de Mézières, Paris.
Voici un livre nécessaire et utile à qui veux connaître l’histoire du peuple breton, depuis son arrivée en Armorique jusqu’à nos jours.
M. Yves Sébillot, nous présente une histoire populaire relatant tous les faits historiques, les grandes luttes, tout ce qui évolua sur cette terre légendaire et se rattache à son passé glorieux. À la Bretagne manquait une histoire à la fois simple et documentée, d’une lecture facile. M. Yves Sébillot vient de combler cette lacune, nous ne pouvons que l’en féliciter.
Louis GRILLET. — Les Accidents du Travail. — Léopold Radigois, éditeur,
Rennes. — C’est une brochure indispensable, non seulement aux patrons, mais aux
ouvriers que celle que vient de faire paraître M. Louis Grillet, inspecteur du travail.
Dans un style clair, exempt de tous fatras technique M. Grillet commente la loi du 9 avril 1898, modifiée le 22 mars 1902, concernant les responsabilités des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail. Et ce commentaire qui a donné lieu certainement à de longues et judicieuses compilations, semé d’exemples, doit rendre les plus grands services. Son prix de 0 fr. 80 est accessible à toutes les bourses et il n’est pas un ouvrier qui ne voudra pour cette modique somme, connaître ses droits en cas d’accident. Toutes nos félicitations à M. Grillet pour son utile travail.
Voir cette semaine du Jeudi 18 Juin au mercredi 24 Juin dans notre salle de dépêches, 14, rue du Pré-Botté (Place de la République).
Une série de photographies et d'instantanés sur la Fête des Fleurs.
La Rentrée de Quo Vadis, vainqueur du grand prix de Paris.
La grande semaine hippique avec instantanés des principaux chevaux et jockeys.
Le portrait d’Ingeman Petersen, champion de lutte en 1903.
La double boucle, le nouvel exercice cycliste le plus dangereux.
Edmond Rostand, le nouvel académicien.
Les Événements Sud-Oranais, deux photographies.
La Procession du Couvent de St-André les Avignon.
Certitude, chanson, avec le portrait du chansonnier Xavier Privas.
Les Artistes de la dernière saison théâtrale.
Tous les Jeudis, l’exposition de notre salle de dépêches est entièrement renouvelée.
FÊTES. BALS. Réunions, Expositions.
Une Exposition florale. — Une exposition générale de floriculture et un concours spécial de roses auront lieu du 19 au 21 juin, organisés par la Société centrale d’horticulture d’Ille-et-Vilaine.
Elle aura lieu dans la salle des Fêtes de Hôtel-de-Ville. La Société fait appel à tous les horticulteurs, marchands ou amateurs du département qui pour participer à cette exposition doivent s’adresser à M. Benastre, secrétaire, 4, rue Broussais, en donnant tous les renseignements sur le genre du concours auquel ils désirent prendre part.
Une fête à Vezin. — M. Sacher est en train d’organiser une splendide fête qui aura lieu à Vezin le dimanche 23 août.
Si M. Sacher s’en mêle, on peut être sûr que ce sera bien.
Procession de la Fête-Dieu. — La seconde procession de la Fête-Dieu aura lieu dimanche prochain avec l’itinéraire suivant :
Rue de la Monnaie, Croix de la Mission, place de Bretagne (ouest), boulevard de la Liberté, rues Lanjuinais, de la Chalotais, de Nemours, de Rohant, Beaumanoir, place du Calvaire, rues du Chapitre, du Griffon.
L’ouverture de la Pêche. — Malgré la démarche faite par les Société de péche à la ligne demandant que la date de l’ouverture soit avancée, le Ministre a décidé que l’ouverture de la pêche aurait lieu à la date fixée, c’est-à-dire le Dimanche 21 juin.
Modèle:Coquille d’études primaires. — Cantons de Rennes : Examens des élèves des écoles rurales, le 2 juillet ; des écoles urbaines : Filles, le 4 juillet ; Garçons, le 10 juillet à 8 heures du matin.
Au Casino de Dinard. — Nous apprenons avec plaisir que M. Boussagol, le distingué directeur du Conservatoire de Rennes, aura la direction musicale du nouveau Casino de Dinard, pendant la saison balnéaire.
Le bateau de St-Grégoire. — Voici l’horaire du bateau à vapeur qui, chaque dimanche et jour de fête, fait le service entre Rennes et Saint-Gregoire.
Départs de Rennes, — Matin : 9 h. ; 10 h. ; et 11 h.
Soir ; 1 h. ; 2 h. ; 3 h. 15 ; 4 h. 30 ; 5 h.45 ; 7 h.
Les grandes régates de Cancale. — Les grandes régates de Cancale auront lieu le Dimanche 9 Août.
Assises d’Ille-et-Vilaine. — Les Assises d’llle-et-Vilaine, pour le 3e trimestre 1903, s’ouvriront à Rennes, le lundi 3 Août prochain, à midi, sous la présidence de M. le conseiller Buflé, assisté de MM. les conseillers Le Gorrec et Dancre.
Union des pêcheurs à la ligne.— L’Union des pécheurs à la ligne vient d’être informée par M. le Préfet, que le Ministre des travaux publics lui accorde les lots de pêche dont elle avait sollicité l’amodiation directe.
L’attribution de ces lots a été faite aux conditions ci-après :
I. — Canal d’Ille-et-Rance. — 1. — De la tête amont de l’écluse du Mail à Saint-Grégoire, moyennant le prix annuel de 80 francs.
2. — De l’écluse de Saint-Grégoire a celle du Gacet ; prix annuel, 70 francs.
3. — De l’écluse du Gacet à celle des Brosses ; prix annuel, 70 francs.
4. — De l’écluse des Brosses à celle des Cours ; prix annuel, 80 francs.
5. — De l’écluse des Cours à celle de Saint-Germain-sur-Ille ; prix annuel, 30 francs.
II. — Sur la Vilaine. — 1. — Du port de Cesson au barrage de Joué ; prix annuel, 320 francs.
4. — Du barrage d’Apigné à celui de Chancors et à l’écluse de Cicé ; prix annuel, 80 francs.
5. — Du barrage de Chancors et de l’écluse de Cicé au barrage et à l’écluse de Mons ; prix annuel, 170 francs.
7. — Du barrage de Pont-Réan à celui du Boël ; prix annuel, 70 francs.
Location générale de romans, mémoires, etc., aussitôt leur apparition.
Grand choix de Cartes postales fantaisies. Vues de Rennes et ses environs. Edltions de la maison. — Gros et détail.
Vient de paraître chez l’éditeur Pigeon, boulevard Bonne-Nouvelle, à Paris. Soubrette, comédie en un acte de M. Édouard GANCHE, jouée cet hiver au grand Théâtre de Rennes. En vente, chez M. Warnet-Lefèvre, libraire, 7, rue Nationale, et dans toutes les librairies.
Hier sont arrivés par le train de 10 h. 27 venant de Nantes, les P. P. Prémontrés qui devaient comparaître devant la Cour d’Appel.
Environ 600 personnes attendaient les Pères à la gare et les ont salués respectueusement à leur sortie. Aucun bruit, aucune manifestation tapageuse. Quelques dames crient : Vivent les Pères et c’est tout.
Les Pères suivis par la foule gagnent la cathédrale en suivant l’avenue de la Gare, le quai de l’Université, le quai Lamennais, La Croix de la Mission, la rue de la Monnaie. Les Pères entrent faire une courte prière, sortent et se dirigent vers l’Hôtel de France où ils doivent déjeuner.
À ce moment, se fait entendre un long cri de : « Vivent les Pères ! Liberté ! »
Le Père Lazare supérieur des Prémontrés se tourne alors vers la foule, et d’une voix claire et bien timbrée s’écrie : « Mes amis, merci ! »
Et le public se disperse dans un calme parfait.
M. Queutier, commissaire central avait organisé un service d’ordre très important, mais les nombreux agents n’ont pas eu a intervenir, les catholiques ayant montré dans la circonstance, un sang froid et une modération dont il faut les féliciter.
14. — Édouard-Angèle Chapelier, docteur-médecin, aide-major de 1re classe au 10e régiment d’artillerie, rue de Viarmes, 18 et Marthe-Andrée Lucas.
Eugène-Marie Soulabaille, fondeur, rue Vanneau et Marie-Aristide Hamon.
Ferdinand-Auguste Lerouge, mécanicien-ajusteur, rue St-Hélier, 57 et Jeanne-Marie Constance Benardais.
Jules Guéry, employé au chemin de fer à Paris (14e arrondissement) et Jeanne-Marie Guilleu.
Jean-Baptiste-Célestin Marsollier, allumeur au gaz place des Lices, 6 et Marie-Louise-Modeste Neveu.
Pierre-Charles-Marie-Joseph Jurnelais, lieutenant au 13e régiment d’artillerie à Constantine (Algérie) et Hélène-Marie Pascard.
Théophile-Marie Cottenceau, tailleur d’habits et Mélanie-Marie Vaillant.
Théophile Garoche, gendarme à Rennes et Viginie-Marie-Joseph Poilvet.
Jules-César Toutain, imprimeur, rue St-Mélaine, 17 et Eugénie-Marie-Julienne Renard.
Louis-Julien-Olivier Martin, journalier au chemin de fer, route de Chatillon, au champ de la Vigne et Clémentine-Julie-Marie Peltier.
Joseph-Marie Hogrel, jardinier, rue de Nantes, 62 et Lucie-Marie-Josephine Cherel.
Armand-Jean-Marie-Pierre Bertiau, menuisier rue Kléber, 9, Alisse-Marie-Perrine Fournier.
Pierre-Marie-Amand Legendre, laboureur à Cucillé ent-St-Etienne et Jeanne-Marie Samson.
Auguste-Joseph Leflot. couvreur, rue de Nantes, 5 et Albertine-Marie-Eugénie Blanchard.
Pierre-Marie-Julien Dubois, homme d’équipe, avenue du Gué de Baud, 48 et Valérie Pouessel.
Désiré-Pierre Legros, typographe, rue Paul Féval, 9 et Marie-Victoire Glais.
Désiré-Jean-Marie Haméon, domestique à la Fosse, en Rennes et Marie-Françoise Gérard.
Jules-Marie Grosdoigt, sous-officier au 10e d’artillerie à Rennes et Jeanne-Marie-Louise Pouessel.
Julien-Marie-Marquet, typographe, faubourg de Brest, 48 et Louise-Marie Lohard.
Magloire-Marie-Joseph Galle, homme d’équipe au chemin de fer, rue St-Malo, 75 et Anne-Marie-Françoise Rocher.
Marie-François Pigeon, chaudronnier, rue de Brest, 6 et Victoire-Marie Gouin.
Marie-Julien Hamon, journalier, boulevard de Metz et Léonie-Marie-Louise Poirier.
Pierre-Marie Dian, domestique, boulevard de la Duchesse Anne, 56 et Philomène-Marie-Louise Poupinais.
Jean-Marie-Joseph Gerbel, agent de police, rue d’Antrain, 2l et Marie-Rose Fontaine.
Laurent-François—Marie Simou, employé d’octroi, rue Vasselot, 8 et Jeanne-Marie Raffray.
12. — Victorine-Marie Rouillard. tailleuse, 22 ans 10 mois, rue Saint-Melaine, 47 ; Hippolyte-Jules Fauconnier, ajusteur, marié, ans 10 mois, rue de l’Alma, 16 ; Joséphine Cortil, tailleuse, célibataire, 35 ans, Hôtel-Dieu ; Jean-Marie-Mathieu Geffroy, journalier, veuf, 77 ans 7 mois, faubourg de Paris, 80.
13. — Louise Lemarchand, au haut Quineleu, en Toussaints ; Marie-Ange Duval, faubourg de Brest, 48 ; Louise-Marie-Adelphine Resneau, rue de Bel-Air, 6 ; René-Jean Loriquer, rue St-Hélier, 66.
14. — Néant.
15. — Marie-Célestins Ruaud, rue St-Malo, 47 ; Ernest-Pierre-Marie Lemétayer, boulevard Jeanne-d’Arc ; Lucienne-Marie-Constance Gicquel, rue de la Psallette, 1 ; Marie Briaud, ruelle St-Martin, 28.
16. — Robert-Félix-Ange Conversin, quai de l’Université, 2 ; Jean-Gabriel-Louis-Marie Récamier, rue de la Palestine, 19 ; Yvonne-Marie-Louise Thezé, rue de Brest, 88.
11. — Angèle-Louise Durand, couturière, célibataire, 21 ans 4 mois, rue de la Barbais, 4 ; Georges-Eugène-Arthur Goubert, propriétaire, marié, 43 ans, canal Saint-Martin, 6 ; Mme Vve Robert, née Louise-Amynthe Racault, 95 ans, rue du Manège, 2 ; Pierre-François Druel, sous-chef de gare au chemin de fer, marié, 42 ans 9 mois, boulevard Laënnec, 6 ; Anne-Louise- Angèle-Marie Mausset, 4ans, Hôtel-Dieu ; Louis-Marie Le Goff, chauffeur, marié, 39 ans, Hôtel-Dieu.
12. — Lucien-Jean-François Carné, rue Jacques-Cartier, 17 ; Marie-Joséphine-Julia Cahour, rue Armand-Barbès, 25 ; Jacques-Hervé-Marie-Charles Macaud, rue de Nemours, 4 ; Joseph-Marcel Lelièvre, faubourg de Brest, 57.
13. — Maury Hémeury, expéditionnaire aux Postes et Télégraphes, 17 ans 11 mois, rue Legraverend, 12 ; Mme veuve Hérault, née Marie-Rose Trochel, 61 ans, Hôtel-Dieu ; Alice-Joséphine Toudic, 4 ans 2 mois, rue Le Chapelier, 19 ; Auguste Henri Crocq, 2mois 1/2, Hôtel-Dieu.
14. — Mme Mouton, née Julie-Anne Thébault, 43 ans 7 mois, rue de Brest, 62.
15. — Renée-Albertine Ripnel, 2 mois 1/2, rue St-Melaine, 47 ; Mme Vve Leroy, née Anne-Marie-Joséphine Clouet, 78 ans 5 mois, faubourg de Paris, 8 ; François-Marie Frayard, ancien couvreur, marié, 72 ans 1/2, faubourg de Paris, 80 ; Auguste-Louis-Marie Gosselin, chef de bureau de la Préfecture en retraite, marié, 79 ans, rue de Belair, 2 ; François Collier, tonnelier, marié, 81 ans 3 mois, rue Legraverend, 28 ; Victor-Marie Lemercier, 16 ans l mois, faubourg de Nantes, 25.
16. — Arnoux-Marie-Gharles Jaussaud, propriétaire, célibataire, 68 ans 1 mois, faubourg de Brest, 56 ; Julien-Noël Dubreil, retraité, marié, 72 ans 3 mois, place Saint-Sauveur, 2 ; Marie-Louise Brizard, 14 ans 10 mois, rue de la Glacière, 22, en Saint-Hélier.
Allons nous donc être privé de chartreuse ?
Qu’on ordonne aux pères de lever le camp ?
Cette situation serait désastreuse
Si nous n’avions pas le « Suprême Fécamp ».
Un spectacle à voir au ménage, c’est celui de la ménagerie Breton. C’est un moment de terreur et de frisson qui a son charme. Rien de plus audacieux que les exercices de ce dompteur avec une lionne en furie qui met en pièce la chaise qu’il lui présente.
Parmi les établissements qui se disputent la faveur du public, il nous faut encore citer le The musical Cinématographe et son prestidigitateur très adroit, le Bioscape vraiment merveilleux, l’aquarium des cinq parties du monde avec sa belle collection d’animanx, ses personnages des cinq parties du monde, ses serpents de toutes races, ses tortues de Madagascar.
N’oublions pas non plus la ferme de Plougastel où se trouvent des animaux phénomènes qui sont d’une bizarrerie excessive.
Le Père Figuet avait découvert à Cesson un coin charmant, où tout à son aise, il pouvait se livrer aux douceurs de la pêche à la ligne.
C’était, non loin du pont, sur la grande route, dans une prairie émaillée de marguerites, sous un pommier planté là, je ne sais par quel hasard, et qui avait grandi sans un souci de la ligne droite. Sur son tronc noueux et tordu les branches avaient poussé ; attirées sans doute par la fraîcheur de l’eau ; elles s’étaient de plus en plus inclinées vers la rivière, et, toutes garnies de feuilles, elles offraient au pêcheur un rideau que le soleil de Juin ne pouvait percer.
Généralement le père Figuet, veuf depuis longtemps, partait seul pour la pêche, et tout le long de la route on pouvait l’entendre fredonner invariablement sur un air connu :
Y aura du goujon
Tontaine
Y aura du goujon
Tonton.
Depuis sa sortie du couvent, Mademoiselle Rosine, sa fille, l’accompagnait parfois ; mais aussi vive, aussi turbulente que son père était calme elle ne pouvait tenir en place et faisait sur la rive un bruit infernal qui arrachait d’innocentes victimes à l’hameçon et faisaient comme bien l’on pense, le désespoir du pêcheur.
La plupart du temps, Rosine se contentait de jeter sa ligne, puis se mettait à lire, laissant à son père déjà fort occupé par le sien, le soin de surveiller également son bouchon.
Un beau jour, l’an dernier, en levant par hasard les yeux, Rosine surprit son père faisant de la main des signaux désespérés, pendant que ses yeux, que un tête, se livraient à une mimique non moins énergique… La situation était grave : impossible de dire un mot, impossible de bouger, ça mordait aux deux lignes à la fois.
Heureusement le fluide qui se dégageait de ses yeux avait du impressionner sa fille ; elle venait de lever la tête, son regard avait suivi celui de son père,….. elle avait compris. Et bondissant comme un jeune poulain en liberté, elle plantait là son livre, et, sans art, sans précaution, brusquement elle arracha sa ligne de l’eau. Quelque chose de noir se tortillait accroché à l’hameçon.
Tout cela ne s’était pas passé sans bruit. La rivière avait été violemment agitée ; la surprise, le contentement s’étaient traduits chez Rosine par des cris perçants, tant et si bien que le bouchon du papa, qui tout à l’heure exécutait sur l’eau une danse fort réjouissante avait repris son calme, son immobilité.
Sans un mot, le père Figuet avait haussé dedaigneusement les épaules, retiré sa ligne avec précaution, examiné l’amorce, l’avait changée, puis s’était remis à pêcher. Rosine cependant restait fort perplexe devant sa capture. C’était une anguille de dimension respectable qui sitôt à terre n’avait rien trouvé de mieux que de se tourner, se retourner, embrouillant le fil à plaisir.
Rosine avait bien été tentée d’appeler son père à son secours, mais son visage renfrogné disait trop clairement que c’était bien assez de lui avoir fait manquer une pièce, certainement superbe comme toutes celles que manquent les pêcheurs, sans venir encore le déranger pour rien.
Heureusement, un auxiliaire précieux allait lui arriver, pêcheur amateur sans dout, un jeune homme, une ligne suspendue à l’épaule comme un fusil en bandoulière, s’approchait en lisant. Dès qu’il se fut aperçu de l’embarras de la pêcheuse, il s’avança rapidement et après l’avoir saluée, s’empressa fort aimablement de lui venir en aide.
Une heure après, nos deux jeunes gens avaient fait choix d’un nouvel emplacement, non loin du père Figuet auquel ils laissaient cependant la plus grande indépendance. Il est juste de reconnaître que les yeux immuablement fixés sur sa ligne, il ne s’était nullement intéressé à ce qui se passait auprès de lui.
La nouvelle place n’était peut-être pas très poissonneuse, mais on pouvait sans troubler le papa babiller tout à son aise. Il n’y avait pas d’ombrage ; mais remplaçant le toit de feuilles du pommier, l’ombrelle de Mademoiselle Rosine abritait les deux pêcheurs.
Depuis lors, tous les jeudis, fort régulièrement, Mademoiselle Rosine témoignait le désir d’accompagner son père à la pêche. Par le plus grand des hasards le jeudi était précisément jour de congé pour le jeune Marcel Redon, professeur dans une institution libre de la ville, qui profitait de ces quelques heures de liberté pour se livrer à sa nouvelle et subite passion pour la pêche. L’endroit lui avait plu, car chaque semaine il y revenait. Le père Figuet s’était tout d’abord ému de voir un intrus pénétrer sur son domaine, pêcher dans ses eaux, mais comme le nouveau venu était d’une maladresse exceptionnelle et qu’il fallait vraiment qu’un poisson fut las de la vie pour venir s’accrocher à son hameçon, il s’était peu à peu habitué à sa présence, se contentant, pour se venger de cet importun, de sourire d’un air narquois chaque fois qu’au départ, il apercevait le filet de Redon absolument vide.
Ce nouveau compagnon lui était même devenu indispensable. Mieux que personne, Marcel savait sans en rien entendre, écouter avec une attention respectueuse les observations que le brave homme daignait lui faire sur sa manière par trop originale de pêcher. Cette déférence flattait le père Figuet. Aussi, malgré le peu de progrès que faisait son élève, il ne se lassait pas de lui répéter les principes fondamentaux de la pêche à la ligne ; concluant toujours par cet axiome pour lui sans réplique : On naît pêcheur, on ne le devient pas. Marcel en convenait bien volontiers, et le père Figuet ravi, lui racontait ses pêches les plus miraculeuses pendant que Rosine, qui les savait par cœur, les suivait distraitement, toute rêveuse.
C’était le dernier jeudi d’octobre. Le moment approchait où ces rencontres allaient être interrompues.
Ce jour là, le temps s’était montré clément, et la brise qui ridait la surface de l’eau et jouait avec les feuilles mortes n’avait rien d'âpre et faisait plutôt penser à une journée d’été qu’à une journée d’automne.
Silencieux et absorbé comme de coutume, les yeux fixés sur le bouchon de liège qui glissait doucement au fil de l’eau, le père Figuet pêchait.
Rosine et Marcel, assis tous deux, silencieux comme lui, songeaient que de longtemps ils ne pourraient se voir, s’isoler complètement du monde, et un peu de tristesse se mêlait à leur joie d’être ensemble.
Depuis un instant, le bouchon s’agitait d’une façon imperceptible pour tout autre œil que celui d’un pêcheur consommé, et le père Figuet, sous son masque d’impassibilité, attendait frémissant le moment d’accrocher d’un coup sec le malheureux poisson, victime de sa gourmandise. Rien qu’à la manière dont le bouchon venait, senfonçait légèrement, puis remontait, maître Figuet avait deviné une perche ; désireux de donner en même temps qu’une leçon, une haute idée de son savoir faire à son élève, il tournait les yeux de son côté, et articulait à s’en décrocher les mâchoires, mais sans qu’un son sortit de sa bouche, ces deux mots : ça mord !
Mais rien n’avait pu distraire Marcel, qui, ayant enfin rompu le silence, avait entamé avec sa compagne une conversation fort animée, autant du moins qu’on pouvait en préjuger, en considérant la charmante teinte rose qui s’étendait de plus en plus sur les joues de Rosine.
…Au moment même où, avec un orgueilleux : « je le savais bien !, » le père Figuet jetait sur l’herbe une perche magnifique, où ses yeux étincelants d’une légitime fierté se portait sur sa fille et sur Marcel, celui-ci, bien loin de se douter du nouveau triomphe du grand pêcheur, embrassait chastement Rosine sur le front.
Monsieur !… C’était le père Figuet, qui rompant pour une fois avec ses habitudes de calme, si heureusement développés par sa passion favorite, s’avançait d’un air menaçant vers le coupable en brandissant sa ligne.
Il n’en put dire davantage. Rosine toute confuse était venue se jeter dans ses bras, pendant que Marcel debout, le chapeau à la main, lui disait d’une voix que l’émotion faisait trembler.
« Monsieur Figuet, pardonnez-moi. J’aime Mademoiselle Rosine… sans parents, sans autre véritable ami que vous, je n’aurais voulu confier mon amour à personne, charger qui que ce soit de plaider ma cause auprès de vous. Cette main que tout-à-l’heure m’abandonnait Rosine, donnez-la moi pour toujours, et que ce baiser que vous avez surpris soit notre baiser de fiançaille.
Le père Figuet aurait bien voulu conserver, ne fut-ce que quelques instants, un peu de cette morgue qui lui allait si bien, mais c’était si peu dans ses habitudes, si contraire à son tempérament, et puis les yeux de Rosine parlaient si bien, que, le grand discours qu’il se proposait de faire, lui resta dans la gorge, et qu’il se contenta de ces quelques mots : « Mon cher Marcel… Si Rosine dit oui… Rosine ne dit rien mais elle sauta brusquement au cou de papa l’embrassant bien fort, puis rougissant encore, mais si gracieuse et si ravissante, elle s’approcha de Marcel, lui tendit son front… et ce fut sa réponse.
Le soir à la brume, tous trois, bien heureux, regagnaient la ville ; mais, cette fois, peu soucieux de blesser son futur beau-père, Marcel ne se donnait même plus la peine d’écouter, et le bras de Rosine glissé sous le sien, tous deux serrés l’un contre l’autre, disaient à mi-voix leurs rêves d’avenir, pendant que le père Figuet, répétait de temps en temps avec un gros rire : « Eh bien petite, tu vois que la pêche a du bon ».
Visiter la salle des Dépêches de L’ÉVÈNEMENT RENNAIS.
RENNES. — Marché du 13 juin. — Cours fixés par nos renseignements : Farine, 1.. qual. les 100 k, 32.50 à 33.00 ; farine 2. qual., 30.50 à 31. »» ; froment, 22.75 à 23. »» ; sarrasin, 15.00 à 15.25 ; avoine, 15.00 à 15.25 ; orge, 9.15. à 16.00 ; son, 12.25 à 12.50 ; foin, les 500 kilos, 30 ; paille, les 500 kilos, 24. »» ; beurre, le kilo, 1.65 à 1.75, œufs (la douz.), 0.60 à 0.65 ; poulets, le couple, 4.50 à 6.00. Cidre, la barrique, » » fr. ; lièvres, la pièce, ». »» à ». »» ; lapins, ». »» à ». »» ; perdrix, ». »» à ». »» ; Pommes à cidre les 500 kilos » » fr.
RENNES. — Marché du 16 juin. — Beurres petits-doux, les 100 kilos, 164 a 166 fr. beurres petits-salés, 154 a 155 fr. moyens, 168 à » »» ; beurres gros 172 à 174 fr. ; œufs, les 100 douz. 65 à 66 fr.
FOUGÈRES. — Marché du 13 juin. — Farine première qualité, les 100 kilos, 32.50 à 33.50, farine deuxième qual., 30.50 à 31.50 ; froment, 22, »» à 22.50 ; seigle » ». »» ; sarrazin, 15. »» à 16.00 ; avoine, 15. »» à 15.50 ; orge, 15.00. a 15.50 ; son, 12.50 à 13. »» ; pommes de terre, » ». »» ; foin les 500 kilos, 27. »» à 00 ; paille, les 500 kilos, 21. »» à » ». »» ; bœuf, le kilo sur pied, ». »» à 0.00 ; vache, ». »» à ». »» ; veau, ». »» à ». »» ; mouton, » ». »» à » fr. » » ; porc, » fr. » » à » fr. » » ; beurre le kilo, 1.60 à 1.70 ; 15eufs, la douz., 0.60 à 0.70 ; cidre, la barr. » » à 00 fr. ; poulets, le couple, ».00 à 0.00 ; pain, 1.. qualité, ». »» ; 2. qualité, ». »».
SAlNT-MÉEN. — Marché du 13 juin. — farine, 1.. qualité, les 100 kilos, 33.00 à 33.50 ; farine, 2. qualité, 31.00 à 31.50 ; froment, 22.25 à 22.75 ; sarrazin, 14.50 à 15.00 ; avoine, 14.50 à 15. »» ; orge, 15.25 à 15.50 ; son, 12.50 à 13. »» ; pommes de terre, ». »» à ». »» ; beurre, le kilo, 1.60 à 1.70 ; œufs, la douz., 0.60 à 0.65.
CHATEAUGIRON. — Marché du 11 juin. — farine, 1.. qual., les 100 kil. 32.75 à 33.25 ; farine, 2. qual., 30.75 à 31.25 ; froment, les 100 kilos, 22.25 à 22.75 ; seigle, » ». »» à » ». »» ; sarrazin, 14.50 à 15. »» ; avoine, 15.00 à 15.25 ; orge, 15. »» à 15.50 ; son, 12.50 à 13. »» ; foin les 500 kilos, 00.00 ; paille, les 500 kilos, 00.00 ; beurre le kilo, 1 fr. 60 a 1.70 ; œufs, la douz., 0 60 à 0.00 ; oignons, les 100 kilos, ». »» ; bœuf, le kilo, ». »» ; mouton, le kilo, 0.00 ; veau, 0.00.
LA GUERCHE. — Marché du 16 juin. — Farine 1.. qualité, les 100 kil., 32.50 à 33.50 ; farine, 2. qualité, 30.50 à 31.50 ; froment, 22.00 à 22.50 ; sarrasin, 14.75 à 15.00 ; avoine, 14.50 à 15. »» ; orge, 15.25 à 15.65 ; son, 12.50 à 13.00, pomme de terre, 0.00 ; foin, les 500 k., 26. »» à » ». »» ; paille, les 500 kil., 22. »» à » ». »» ; bœuf, le kilo 0.00 à 0.00 ; veau, le kil., 0.00 a 0.00 ; porc, le kilo 0.00 a 0.00 ; mouton, 0.00 à 0.00 ; beurre, le kilo 1.70 à 1.80 ; œufs, la douz. 0.65 à 0.00 ; poulets, le couple, ». »» à ». »» ; cidre, la barrique, 47. »» à » ». »» ; chanvre, le kilo, 0.00 à 0.00.
BECHEREL ; — Marché du 15 juin. — Beurre, le kilo, 1.70 à 1.75 ; œufs, la douzaine, 0.65.
SAlNT-AUBlN-D’AUBIGNÉ. — Marché du 16 juin. — Beurre, le kilo, 1.75 à 1.80 ; œufs, la douz. 065.
SERVON. — Marché du 16 juin. — Beurre, le kilo, 1.70 à 1.75 ; œufs, la douz., 0.65.
HÉDÉ. — Marché du 16 juin. — Beurre, le kilo, 1.65 à 1.75 ; œufs, la douzaine, 0.65.
DOL. — Marché du 13 juin. — Farine 1.. q., les 100 kil. 32.50 à » ». »» ; 2{e|.}} q.,30.50 à » ». »» ; froment, 23.00 ; blé noir, 00.00 à » ». »» ; seigle ; 00.00 à » ». »» ; avoine, 15.00 à 00.00 ; orge, 15.00 ; sarrazin, 13.00 ;son, 00.00 ; pommes de terre ; 00. »» à 0.00 ; foin, les 500 kilos, 24. »» à » ». »» ; paille, 20. »» ; bœuf, le kil., 1.60 à 0. »» ; vache, 1.50 ;veau, 1.60 ; mouton, 2.10 à ». »» ; porc, 1.00 à ».00 ; beurre. le k., 2.30 ; œufs, la douz. 0.75 ; cidre, la barrique 30 fr.
COMBOURG. — Marché du 15 juin. — Farine 1.. qualité, les 100 kil., 33.50 à 00.00 ; Farine, 2.. qualité, 31.50 à 00.00 ; Froment, les 100 kil., 22.25 à » ». »» ; seigle, 00.00 à 00.00 : sarrasin, 14. »» à. » ». »» ; avoine, 14.75 à 15.00 ; orge, » ». »» à 00.00 ; son, 14.50 à » ». »» ; pommes de terre, 0.00 ; foin, les 500 kilos, 28. »» ; paille, les 500 kilos, 20 fr. ; beurre, le kilo, 1.80 à 0.00 ; œufs, la douz.,0.70 à 0.00 ; cidre, la barrique, 35. »» à 00.00 ; veau, le kilo, 0.70 ; porc, 1.20 ; poulets, le couple, 4.00 à 5. »» ; lièvres, la pièce, ». »» ; perdrix, ». »».
VITRÉ. — Marché du l5 juin 1903. — Farine, 1.. qualité, les 100 kilos, 32.50 à 33.00 ; farine 2. qualité, 30,50 à 31.00 ; froment 22. »» à 22.25 ; sarrasin, 15. »» à 15.50 ; avoine, 14.50 à 15. »» ; orge, 15. »» à 15.25 ; son 12. »» à 13.00 ; foin, les 500 kilos, 26. »» : paille, les 500 kilos, 21. »» ; beurre, le kilo, 1.70 à 1.75 ; œufs, la douzaine, 0.65 à 0.70 ; cidre, la barrique, 46 à » » ; pommes de terre, 0.00.
BAIN-DE-BRETAGNE. — Marché du 15 juin Farine 1.. qualité, les 100 kilos, 33.00 a 33.50 ; farine, 2. qualité, 31.00 à 31.50 ; froment, 22.00 à 22.25 ; sarrazin, 14.25 à 14.50 ; avoine 14.50 à 15.00 ; orge, 15. »» à 15.50 ; son, 12.50 à 13.00 ; foin, les 500 kilos, 26. »» ; paille, 20. »» ; beurre le kilo, 1.70 à 1.70 ; œufs, la douz. 0. »», à ».65.
MONTFORT. — Marché du 12 juin. — Farine 1.. qualité, les 100 kilos, 32.75 à 33.25 ; farine, 2. qualité, 30.75 à 31.25, froment, 22.50 à 22.75 ; sarrazin, 14.75 à 15.00 ; avoine, 14.75 à 15.00 ; pommes de terre, ». »» ; foin, les 500 kilos, » ». »» à » ».00 ; paille, les 500 kilos, » ».00 à » ».00 ; beurre, le kilo, 1.65 à 1.70 ; œufs, la douz., ».60 à 0.65 ; poulets, le couple, 0.00 à 0.00 ; froment nouveau, les 100 kil., 00.00 à » ». »» ; avoine nouvelle, » ». »» à » ». »».
GUICHEN. — Marché du 12 juin. — Beurre, le kilo 1.60 à 1.65 ; œufs la. douz., 0.60.
ACIGNÉ. — Marché du 12 juin. — Beurre, le kilo, 1.65 à 1.70 ; œufs, la douz, 0.65.
GÉVEZÉ. — Marché du 12 juin. — Beurre, 1.65 à 1.70 ; œufs, la douzaine, 0.60.
CHATEAUBOURG. — Marché du 12 juin. — Beurre, le kilo, 1.60 à 1.70 ; œufs, la douzaine 0.60.
Halles centrales à Paris, 16 juin 1903
BEURRES. — Beurres en mottes : cours stationnaires. Beurres en livres : baisse de 0 fr. 10 à 0 fr. 20 par kilo ; petits beurres : font défaut.
Pour les beurres en mottes, on côte le kilo, en fermiers français : Isigny, 0.00 à ». ; en marchands français : Bretagne, 1.40 à 1.90 ; Vire 1.60 à 2.00 ; en laitiers français : Normandie 1.60 à 2.30 ; Bretagne, 1.80 à 2.40 ; Charente, 1.80 à 3.20.
Pour les beurres en livres, on côte les ordinaires du Mans 1 fr. 70 et ceux de choix 1.90. Pour les petits beurres, on côte les ordinaires de Bretagne doux ordinaire ». »» et ceux de choix ». »».
Arrivages : beurres un mottes, 34.913 kilos ; beurres en livres, 4.260 k. ; petits beurres, 782 kilos.
ŒUFS. — Reprise de 2 à 4 fr. par colis de 1.000 œufs sur les extra et les gros œufs. On remarque un nouvel arrivage d’œufs étrangers.
On côte : en colis de 1.000 œufs, les gros de Bretagne 66 à 83 francs ; les ordinaires 52 à 60 francs ; les extra de Normandie 95 à 114 francs, les gros 76 a 90 francs, les ordinaires 50 à 72 fr. ; les œufs de Mayenne 66 à 90 fr. ; les ordinaires, » » à » » ; ceux du la Sartlie 52 à 106 fr.
Arrivages du jour : 800 colis de 1000 œufs. Resserre du jour précédent, ».665 ; total : 1.465 colis.
VIANDES (le kilo)
Quantités vendues hier… 154.986 kilosBœufs………. 5 ?.729 k. Moutons…….. 2 ?.481 k.
Veaux………. 7 ?.418 Porcs………. 10.028 k.
Précédent. Ce jour..
Bœuf…… 1/4 derrière… 1 00 à 1 76 1 00 à 1 76
— 1/4 devant…. 0 50 à 1 00 0 60 à 1 05
— Caisses……. 1 10 à 1 56 1 10 à 1 56
— Aloyau……. 1 00 à 2 60 1 00 à 2 60
Veau…… Extra…….. 1 80 à 2 00 1 95 à 2 00
— 1.. qualité…. 1 56 à 1 70 1 50 à 1 66
— 2. qualité…. 1 40 à 1 50 1 36 à 1 46
— 3. qualité…. 1 28 à 1 36 1 20 à 1 30
Moutons.. 1.. qualité…. 1 90 à 2 20 1 90 à 2 20
— 2. qualité…. 1 60 à 1 80 1 60 à 1 80
— Gigots…….. 1 60 à 2 50 1 60 à 2 50
— Carrés…….. 1 60 à 5 00 1 60 à 5 00
Porcs….. 1.. qualité…. 1 38 à 1 50 1 40 à 1 50
— 2. qualité…. 1 30 à 1 36 1 30 à 1 36 — Filets…….. 1 50 à 1 90 1 50 à 1 90 — Jambons…… 1 20 à 1 60 1 20 à 1 60
marché aux suifs
Demande assez régulière ; tendance soutenue.
On côte les 100 kilos : les suifs de la boucherie de Paris, en pains, 65 f.50 ; les suifs de la province, en ?? ?es, 65 fr.50 ; les suifs en branches pour la province, au rendement de » » 0|0, 45 fr.85 ; les suifs pressés, à bouche, »82 à 00fr. ; les suifs à fabrique, 81 fr.
Blés, les 100 kilos net Avoines, les 100 kil. net
1h. 3 h. 1h. 3h.
Disponible.. 24 75 24 75 Dispcnihle.. l6 25 16 25
Courant…. 24 80 24 75 Courant…. l6 25 16 25
Prochain… 24 85 24 80 Prochain… l6 50 16 50
Juillet-Août 24 20 24 25 Juillet-Août l6 50 16 40
4 derniers… 22 75 22 80 4 derniers 16 20 16 10
calme. faible.
Avoines cons. : 16 à 16.75
Farin. fleur Paris, 100 k. Seigles, les 100 kil. net.
1 h. 3h. 1h. 3h.
Disponible.. 33 80 33 85 Disponible. 16 75 17 00
Courant…. 33 80 33 85 Courant… 16 75 17 00
Prochain… 33 90 33 95 Prochain… l6 50 16 50
Juillet-Août 35 25 33 35 Juillet-Août l5 50 15 50
4 derniers… 30 90 30 90 4 derniers… l5 50 l5 50
soutenue. calme.
Farines cous. : 33.00 à 36.00.
Sucres blancs, les 100 k. Spiritueux, l’hectolitre.
1h. 3h. 1h. 3h.
Disponible.. 24 75 24 75 Disponible.. 46 » » 46 25
Courant…. 24 75 24 87 Courant…. 46 » » 46 25
Prochain… 25 12 25 » » Prochain… 45 75 46 00
Juillet-Août 25 25 25 12 Juillet-Août 45 75 45 75
4 derniers… 26 37 26 37 4 derniers 38 » » 38 25
3 d’octobre.. 26 87 27 50 3 d’octobre 36 75 37 00
4 premiers.. » » » » » » » » 4 premiers.. 36 50 36 75
Tendcalme. Circ. 48.600 soute. Stock : 7.200.
Sucres raffinés disponibles les 100 kil. en pains 93 00 à 93 50. — Surchoix. cassés. rangés, logés, cartons de 5 kil. : 96.00 à 96.50 — Caisses de 50 à 60 kil. : 96 50 à 97 00. — Roux, 21 40.
Sucres blancs (disponible) 24.75 à » ». »» les l00 k.
Colza Lin
l h. 3 h. 1 h. 3 h.
Disponible.. 52 50 52 50 Disponible.. 53 50 53 75
Courant…. 52 50 52 50 Courant…. 53 50 53 75
Prochain… 52 75 52 75 Prochain… 53 50 53 75
Juillet-Août 53 » » 53 25 Juillet-Août 53 75 54 25
4 derniers.. 54 25 54 25 4 derniers.. 54 » » 54 00
Tend. souten. Circ. 450 qtx. souten. Circ. 700.
Huile de colza brut : 52.50 à » ». »» les 100 k.
Huile de colza épurée en tonnes : 62.50 les 100 k.
COTONS LAINES CAFÉS
très ordinaire Buenos Ayres Santos Louisiane (balles) en suint (bal). (les kil.)
Ouvert. Cloture. Ouv. Clot. Ouv. Clot.
Juin……. 83 12 0/0 82 12 0|0 158 50 159 50 29 75 29 75
Juillet….. 83 00 0/0 81 50 0|0 159 00 160 00 30 00 30 00
Août……. 81 12 0/0 79 62 0|0 160 00 161 00 30 00 30 00
Sept……. 80 00 0/0 78 50 0|0 160 00 161 00 30 25 30 25
Octobre…. 76 62 0/0 74 00 0|0 161 00 162 00 30 25 30 25
Novem….. 71 25 0/0 69 25 0|0 161 50 162 50 30 50 30 50
Déc…….. 68 87 0/0 67 25 0|0 161 50 163 00 30 75 30 75
Janv 1904.. 66 12 0/0 66 87 0|0 162 00 163 50 31 00 31 00
Février….. 66 00 0/0 66 62 0|0 162 50 162 50 31 25 31 25
Mars……. 65 62 0/0 66 37 0|0 162 50 163 50 31 50 31 50
Avril……. 65 37 0/0 66 12 0|0 163 00 164 00 31 75 31 75
Mai…….. 65 37 0/0 66 12 0|0 163 00 164 00 32 00 32 00
Tendance : irrégulière pour les cotons, soutonue pour
les laines et les cafés.
Vente : 50 balles de laines et 34.000 sacs de cafés.
marché aux fourrages et pailles
Montrouge, 16 juin. 1.. qual. 2. qual. 3. qual.
Paille de blé ……… 2l à 23 19 à 20 l7 à l9
— de seigle…… 40 à » » 35 à 38 32 à 34
— d’avoine……. 22 à 23 18 à 20 16 à 18
Foin…………….. 49 à » » 43 à 47 38 à 42
Luzerne…………. 47 à 48 43 à 47 38 à 42
Regain………….. 40 à 42 36 à 40 34 à 36
Sainfoin…………. » » à » » » » à » » » » à » »
Le tout rendu dans Paris, au domicile de l’acheteur, frais de camionnage et droits d’entrée compris par 104 bottes de 5 kilos, savoir : 6 fr. pour fourrages secs, 2 fr. 40 pour la paille, Pourboire en sus 1 fr. par 100 bottes.
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Le conseil d’administration a l’honneur d’informer MM. les actionnaires que l’assemblée générale annuelle (art. 37 des statuts), aura lieu le vendredi 19 juin prochain, à 2 heures du soir, au siège social, 60, rue de Provence, à Paris.
MM. les actionnaires, aux termes de l’article 36 des statuts, pour avoir le droit d’assister à l’assemblée, devront déposer leurs titres, au moins 5 jours à l’avance, soit au siège social, 60, rue de Provence, à Paris, soit dans les grands établissements financiers français.
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Satirique, Littéraire et Politique
Directeur-Rédacteur en Chef : Ulric Guttinguer
L’Evénement Rennais s'efforcera, dans une forme précise, de résumer tous les faits rennais, en leur donnant une forme humoristique et vécue.
L’Evénement Rennais ne s’occupera que de politique locale. Il sera franchement libéral et patriote.
'L’Evénement Rennais flagellera les sots et les méchants, les hypocrites et les snobs, il sera satirique sans être grossier.
L’Evénement Rennais ouvre au public une SALLE DE DÉPÊCHES admirablement organisée, où, par la photographie et la gravure, seront reproduits tous les événements importants de la semaine.
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MONTFORT. — Hôtel Jobj. Richard successeur, Recommandé à MM. les Voyageurs de Commerce.
- ↑ Cette pièce de vers sera dite à la première occasion par M. Coquelin cadet à la Comédie française à moins que ce ne soit ailleurs. (note de l’auteur).